John Cheever
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John Cheever
John Cheever (1912-1982)
![John Cheever Sans-t10](https://i.servimg.com/u/f37/16/85/95/36/sans-t10.jpg)
Source : WikipediaJohn Cheever, né le 27 mai 1912 à Quincy, au Massachusetts, et mort à Ossining, dans l'État de New York, le 18 juin 1982 (à 70 ans), est un écrivain américain.
Cheever est surtout renommé pour ses nouvelles. Il en a écrit plus de deux cents, parues d'abord dans des revues (principalement The New Yorker) avant d'être publiées en sept recueils, de 1942 (The Way Some People Live) à 1973 (The World of Apples). Ses nouvelles les plus applaudies sont The Enormous Radio et Torch Song (pour leur côté fantastique), Goodbye, My Brother (1950), The Country Husband (1954) et surtout The Swimmer (1964).) The Stories of John Cheever (1978), regroupant une cinquantaine de nouvelles, a obtenu le prix Pulitzer de la Fiction et le National Book Critics Circle Award en 1979. L'un des recueils les plus vendus de l'histoire, il a non seulement établi la réputation de son auteur mais ranimé l'intérêt des éditeurs et des lecteurs pour le genre de la nouvelle, le rendant commercialement viable et littérairement respectable.
L'œuvre de Cheever compte aussi cinq romans. The Wapshot Chronicle (1957) est lauréat du National Book Award en 1958. Suivent The Wapshot Scandal (1964), Bullet Park (1969), Falconer (1977) et Oh What A Paradise it Seems (1982).
Ses écrits se déroulent principalement dans les banlieues blanches, anglo-saxonnes et protestantes autour de New York et plus particulièrement à Westchester; le Shady Hill dont il se fait le premier et fidèle chroniqueur. C'est la dépiction de ce monde de cocktails, de pelouses fraîchement tondues, d'affaires extraconjugales, de gares de banlieue et de gueules de bois du dimanche qui lui a valu d'être surnommé "le Tchekhov des faubourgs" (mais Scott Fitzgerald, Faulkner, Flaubert et, spécialement Hemingway influencent aussi fortement son œuvre). Il est en effet considéré, aux États-Unis, comme l'un des auteurs ayant, avec Updike et Yates, le mieux dépeint la vie des classes moyennes américaines durant l'après-guerre. La Nouvelle-Angleterre et l'Italie servent aussi de décor à une série de nouvelles.
Bibliographie des œuvres traduites en français :
Romans
• Les Wapshot (1957) – trad. fr. 2008
• Les Lumières de Bullet Park (1969) – trad. fr. 2008
• Falconer (1977) – trad. fr. 2009
• Déjeuner de famille (1979) – trad. fr. 2007
• Le ver dans la pomme – trad. fr. 2008
• On dirait vraiment le paradis (1982) – trad. fr. 2009
Nouvelles
• Insomnies – trad. fr. 2000
• L’Ange sur le pont – trad. fr. 2002
• Une Américaine instruite. Précédé de Adieu, mon frère – trad. fr. 2009
• L’homme de ses rêves (1994) – trad. fr. 2011
Barcarole- Messages : 3019
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Re: John Cheever
![John Cheever 412xng11](https://i.servimg.com/u/f37/16/85/95/36/412xng11.jpg)
Les Wapshot
C’est un peu comme « observatrice » que j’ai suivi les descriptions non dénuées de talent de Cheever, me promenant donc dans les rues de Saint-Botolphs, petit port de Nouvelle-Angleterre, au gré du char de la fête annuelle du 4 juillet, découvrant ses habitants, le voisinage de la famille Wapshot, et puis la famille Wapshot. J’ai eu le sentiment de ne pas pouvoir pénétrer dans la vie des personnages et de leur environnement comme s’il s’agissait d’un tableau. Ne pouvant les « saisir », ni pénétrer leur âme, je n’ai pu que contempler le paysage de cette famille truculente.
Des choses ont commencé à bouger lorsque les deux fils Coverly et Moïse ont dû prendre leur envol, l’un à New York, l’autre à Washington, mais là encore, quelque chose d’eux ne se donnait pas à voir ou à percevoir. Ces moments de vie, loin de St-Botolphs étaient entrecoupés du journal de Léandre, leur père, écrivant sa vie quotidienne avec sa femme Sarah et sa redoutable tante Honora, dans un style télégraphique. Ces nouvelles données régulièrement (tous les trois chapitres) viennent informer le lecteur de la vie du bourg de St-Botolphs et des péripéties de chacun, les deux autres chapitres étant réservés, l’un au fils Coverly, l’autre au fils Moïse.
J’ai été, comme observatrice, dans l’attente (dans l’attente de quoi ?), une attente qui s’éternise jusqu’à ce que quelque chose se passe, d’autant plus que le journal de Léandre est assez long et peut paraître parfois un peu ennuyeux pour le lecteur.
Coverly et Moïse, les deux fils de Léandre deviennent intéressants, du moins se dévoilent-ils, à peu près à la moitié du roman. C’est là que j’ai fait réellement connaissance avec eux et avec leurs nouvelles conquêtes, à leurs émois, aux difficultés qu’ils doivent accepter, complications, obstacles, personnes à endurer... Plus loin encore, j’ai trouvé les personnages touchants par leur fragilité, impliqués maintenant dans le roman, et non plus distanciés, la glace étant enfin rompue. Si le début du livre m’a valu quelques moments d’ennui, j’entre maintenant dans le vif du sujet et apprécie l’ouvrage qui prend tout son sens dans le troisième tiers du roman. Un auteur à découvrir !
Barcarole- Messages : 3019
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Re: John Cheever
![John Cheever 51zgik10](https://i.servimg.com/u/f37/16/85/95/36/51zgik10.jpg)
donc il faut être patient pour trouver le plaisir de lecture, merci Barcarole
J'avais lu Bullet Park mais c'est trop lointain, donc juste quelques mots
La description des personnages, de leur évolution, dans la vie est surprenante. Les familles tentent de s' adapter aux bouleversements des années 60.
Les relations entre les couples, les voisins sont parfois déroutantes mais traduisent bien la mentalité de cette classe à cette époque.
Certains sont heureux simplement parce qu'ils croient l'être.
Critique acerbe et humour marquent cette tragicomédie.
un passage qui est essentiel :
"Ce fut assis sur une plage l'été suivant (j'avais déjà vu la photographie dans le magazine dentaire), que je décidai, en vertu d'une ficelle de cerf-volant,
que le projet de ma vieille mère folle - crucifier un homme - était judicieux et que j'irais m'installer à Bullet park afin d'assassiner Nailles."
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21287
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: John Cheever
Bédoulène, on peut tout à fait être conquis dès les premières pages, mais personnellement j'ai trouvé que le début était trop "contemplatif".
Barcarole- Messages : 3019
Date d'inscription : 02/12/2016
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