Texte anonyme : qui l'a écrit ?

d'abord il est dit "un compatriote" Valloton est Suisse

Chappaz (correspondances ?)

" Ramuz puisa dans d'autres formes d'art (peinture, cinéma2) pour contribuer à la redéfinition du roman" wiki

Cingria a vécu à Paris il y était pendant l'exposition de Valloton ?

Chappaz n'est pas de la même génération et les textes sont d'actualités (expos d'alors). Cingria il faut faire attention, il a un frère peintre.

la fin de l'extrait d'hier midi, ça cause de la mort de Degas en fait :

Alors voici un homme qui paraît n'être rien du tout, et on dit : "Il n'existe que pour une coterie, une chapelle d'invités", encore qu'on se répète avec étonnement les prix atteints par ses tableaux. Il meurt, on dit : "Il est mort", c'est tout. Et pourtant quelques-uns tâchent d'y aller voir, et ce qu'ils voient - par-dessous tant d'affreux décombres, tout au milieu de cette effroyable confusion d'éléments et de facteurs, toutes les valeurs à terre pour l'instant, sauf celles qui s'imposent aux yeux, comme les tas d'obus et les réserves de vivres, - ce qu'ils voient, c'est une puissance toujours agissante, un facteur quand même et considérable, un élément très appréciable de l'équilibre de demain, une sorte d'obus à explosion retardée, une belle "réserve" à ne pas mésestimer.

C' est Ramuz qui a prononcé un discours élogieux à la mort de Degas.
Mais je l' ignorais...

J' avoue ne pas en savoir assez sur Ramuz  au sujet de l' art et de la peinture.
Quant à Cingria, c' était un dilettante aux connaissances diverses et étendues.
Mais, à ma connaissance, rien sur Degas.

Ouaip. C'est Ramuz et des extraits de ses critiques d'art ! Drôle de bonhomme que je n'ai pas lu depuis un certain, en fait.

Un petit texte à identifier ?



"Sauve qui peut ! Le monde est fou, les hommes sont fous, fin fous, archifous te dis-je...
ça y est, c' est fait... Voici le temps de la Grande Catastrophe, in illo tempore...
Ah ! tu vas voir ça ces lustres-ci !..
Guéguerres mayas, fiéffées révolucons... Cocagnes carnages, torturelles itou... La sweet
corrida, alors, la grand' bouillabaisse au sang, l' Apocalypse in extenso...
L' illustrissima commedia della morte...

La sweet corrida m'oriente vers un texte français du fin XXeme debut XXieme. A tord ou raison. Et vers l'idée d'un auteur vivant en province ou d'origine sudiste : beaucoup d'italie, d'occitan, dans son lexique. Enfin le fond de l'extrait nous pousse à classer ça dans la lignée du bon solide face au chaos moderniste façon-les -écrivains-regionalistes. Mais je vois pas dutout qui ça pourrait être dans cette récente période que je circoncis.
Je pense que je me mets un doigt dans l'oeil sur au moins un des points.

Le "sweet corrida" est un faux indice. L' auteur est plutot du 20e siècle, du début.
Mais ... tu n'es pas loin quand tu dis qu' il était du Sud.

J'ai d'abord pensé à Céline (qui n'est pas du Sud), puis à Barjavel, volontiers apocalyptique (Ravage, Le Grand Secret, La Nuit des temps)

-

Céline, bien sur ! Mais non ! Barjavel non plus.

Il est moins connu. Et sans doute moins lu...

Un autre extrait :

Si j' étais Pape... disait-il au Pape.

Il avait enjambé Saint-Pierre in extenso, brulé piquets à piques, semé soutanes, fluté tambours, tous les suisses à ses trousses.. et le voilà face à face avec le pape mi-figue mi-raisin qui murmure :

- Laissez, laissez venir à moi les grands fous...

Le Saint-Père est là dans son cabinet de travail, blanc de blanc, dans la peinture jusqu' au cou.
Simple et homme avec sa petite calotte nue. Le nez d' émail. L' oeil de myrrhe.

Joli texte ... je suis d'accord avec Nadine, je penche aussi pour un texte français. Un poète ? très, très au sud ?

Quand tu dis sud, bourgogne c'est sud ?

Oui, plein Sud. En fait, s' il était encore vivant, vous seriez voisins, Nadine.
Il était français bien entendu. Il a connu un succès littéraire précoce à Paris dans les années 2O.
Et son style, plutot iconoclaste, a heurté certaines consciences à l' époque...

Mince, j'ai une lacune, disons que des noms me viennent mais iconoclaste me retiens.

Giono a eu plusieures veines, serait-ce lui ? j'avais la premiere impulsion, au départ  vers lui.. C'est un peu sans conviction pourtant, bizarrement.

Et puis il voisinne davantage Bédou et Chamaco.

Non, Giono n' aurait pu écrire un tel texte.

Un détail biographique, Henry Miller l' appréciait et meme il lui a rendu visite.
Ils buvaient le coup ensemble et ensuite, ils allaient pisser dans la vigne de l' auteur...
C' était un bon vivant et il a fui l' atmosphère parisienne pour vivre tranquillement dans sa maison.

Joseph Delteil, après recherche, donc sans mérite !
Grabels est en effet toute proche , il y a vécu la fin de sa vie. Un copain de F.J. Temple qu'admire tant un ami bibliophile.

C'est lui ?

Ben alors , vous êtes fortiches !
Je n'ai jamais lu Joseph Delteil .

Oui, c' est lui !
Le livre en question, c' était Jésus II. Pas de quoi fouetter un chat, mais bon...
Si vous souhaitez mieux connaitre Delteil, je vous conseille son livre autobiographique
La Delteillerie.

Merci , je n'ai jamais rien lu de lui, en effet, comme toi Eglantine.
Si quelqu'un veut prendre la main, car je n'ai toujours rien sous le coude, et puis pour moi ce n'est pas une reelle reussite vu que j ai exploré la bio de Miller en france pour définir monsieur. A part l'occitanie j'avais un bien vague début..