Francisco Goldman
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Francisco Goldman
Francisco Goldman est un journaliste et romancier américain né à Boston d'une mère catholique guatémaltèque et d'un père juif américain. Il enseigne la littérature et l'écriture créative au Trinity College. Il est en outre directeur d'atelier à la Fundación Nuevo Periodismo Iberoamericano (FNPI), l'école de journalisme pour l'Amérique Latine créée par Gabriel García Márquez. Son premier roman, La Longue Nuit des poulets White (1992), a remporté le premier prix de la fondation Sue Kaufman et a été finaliste pour le Prix PEN / Faulkner, et son second, Le Matelot (1997), a été finaliste du prix Faulkner du prix du livre du Los Angeles Times et sélectionné parmi les 100 meilleures livres américains du siècle par la revue Hungry Mind. Dans les années 1980, il a été reporter de guerre en Amérique centrale au sein du magazine Harper.
Sa femme, Aura Estrada Goldman est décédée dans un accident de bodysurf à Mexico en 2007. Goldman documente la mort de sa femme, ainsi que sa relation avec elle, dans l'histoire de «La Vague» du 7 Février 2011, édition de The New Yorker. Il a également établi un prix en son honneur, le Prix Aura Estrada qui sera décerné tous les deux ans à un écrivain femme de 35 ans ou moins qui écrit en espagnol et vit aux Etats-Unis ou au Mexique
Œuvre
Le Matelot, [The Ordinary Seaman, 1997]
L'Époux divin, [The Divine Husband, 2004]
Dire son nom, [Say Her Name, 2011]
Circuit intérieur, [The Interior Circuit: A Mexico City Chronicle (Mexico City Chronicles), 2014]
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Francisco Goldman
Dire son nom
Difficile de dire ce qui m’a tenue sous le charme dans ce livre autobiographique. Si on regarde objectivement Francisco Goldman raconte sa propre histoire, fort simple, banale dans sa cruauté-même : presque quinquagénaire, écrivain reconnu ayant plutôt raté sa vie sentimentale, il est tombé amoureux d'une jeune femme mexicaine fantasque, drôle, tendre, qui pourrait être sa fille. Comme Francisco, Aura est passionnée de littérature. Elle consacre une grande partie de son temps aux livres, ceux qu'elle lit, ceux qu'elle étudie, et ceux qu'elle tente d'écrire, s'alarmant de n'avoir encore rien publié alors qu’elle n’ a pas trente ans. Mais elle sait aussi mener une vie d’étudiante avec Francisco, traîner dans les cafés, discuter cinéma, se baigner dans la mer... Elle a un rapport je- t'aime-je-te-hais avec une mère qui a tout sacrifié pour la réussite de sa fille, et un rapport inexistant avec son père qui l'a abandonnée alors qu'il était tout enfant. Ceci explique sans doute et sa force et sa fragilité. Ils vivent quelques années d'intense bonheur puisque aura l’aime aussi, l'épouse, qui partagent leurs moindres instants, Franciso la protège, et Aura le vivifie.
Mais Aura est morte il y a 2 ans écrasée par une vague lors de leurs vacances mexicaines. Francisco Goldman raconte leur bonheur éblouissant de naguère, le drame difficilement surmontable qu’il vit aujourd'hui. Cela n'a rien de racoleur, rien de larmoyant, c'est comme un ami qui raconte, passe d'une histoire à l'autre, se souvient d’une anecdote, repart en arrière, cherche une explication, un signe prémonitoire, et revient à ses douleurs du jour. À part cela, il ne se passe pas grand-chose, c’est une petite histoire de vie, mais on est curieusement formidablement attaché à ce couple, à cette jeune femme, dont on partage le quotidien à travers une superbe écriture. C'est l'histoire vraie de Francisco et de sa jeune femme Aura, qui trouva la mort de 2008, c'est lumineux et tragique à la fois.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #autobiographie
Difficile de dire ce qui m’a tenue sous le charme dans ce livre autobiographique. Si on regarde objectivement Francisco Goldman raconte sa propre histoire, fort simple, banale dans sa cruauté-même : presque quinquagénaire, écrivain reconnu ayant plutôt raté sa vie sentimentale, il est tombé amoureux d'une jeune femme mexicaine fantasque, drôle, tendre, qui pourrait être sa fille. Comme Francisco, Aura est passionnée de littérature. Elle consacre une grande partie de son temps aux livres, ceux qu'elle lit, ceux qu'elle étudie, et ceux qu'elle tente d'écrire, s'alarmant de n'avoir encore rien publié alors qu’elle n’ a pas trente ans. Mais elle sait aussi mener une vie d’étudiante avec Francisco, traîner dans les cafés, discuter cinéma, se baigner dans la mer... Elle a un rapport je- t'aime-je-te-hais avec une mère qui a tout sacrifié pour la réussite de sa fille, et un rapport inexistant avec son père qui l'a abandonnée alors qu'il était tout enfant. Ceci explique sans doute et sa force et sa fragilité. Ils vivent quelques années d'intense bonheur puisque aura l’aime aussi, l'épouse, qui partagent leurs moindres instants, Franciso la protège, et Aura le vivifie.
Mais Aura est morte il y a 2 ans écrasée par une vague lors de leurs vacances mexicaines. Francisco Goldman raconte leur bonheur éblouissant de naguère, le drame difficilement surmontable qu’il vit aujourd'hui. Cela n'a rien de racoleur, rien de larmoyant, c'est comme un ami qui raconte, passe d'une histoire à l'autre, se souvient d’une anecdote, repart en arrière, cherche une explication, un signe prémonitoire, et revient à ses douleurs du jour. À part cela, il ne se passe pas grand-chose, c’est une petite histoire de vie, mais on est curieusement formidablement attaché à ce couple, à cette jeune femme, dont on partage le quotidien à travers une superbe écriture. C'est l'histoire vraie de Francisco et de sa jeune femme Aura, qui trouva la mort de 2008, c'est lumineux et tragique à la fois.
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mots-clés : #autobiographie
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Francisco Goldman
Circuit intérieur
J'avais lu et aimé Dire son nom, ce magique chant de douleur d'un veuf effondré.
Dans les premières pages de Circuit intérieur, Francisco Godman est peut-être un petit moins éploré, mais la plaie reste là, béante. Il atteint le moment où il aura vécu autant d’années comme amant illuminé que comme veuf. Est-ce le moment pour franchir un pas ? Il va le tenter faisant le pari de circuler dans Mexico, la ville d'Aura dont il souhaite s'imprégner, lui, le conducteur débutant et pusillanime . Il tente le bain de jouvence dans cette ville bigarrée, pleine de vitalité mais aussi de violence et de chaos. On a tout d'abord plaisir à suivre Francisco sur ce chemin de rédemption. Ce n’est plus la douce désespérance d'un amant, mais il nous en apprend tant sur la vie de cette ville partiellement épargnée – voire protégée - par les gangs de narcotrafiquants, mais quand même envahie de violence, de corruption, de collusion entre police, gouvernement et pègre : ce n'est pas du tout ce qu'on attendait mais c'est fort intéressant, et on se dit pourquoi pas.
Arrivé à la première moitié, Francisco se laisse embarquer à décrire un «fait-divers», l'enlèvement puis l'assassinat de 12 jeunes gens au sortir d'une boîte de nuit. Règlement de compte entre gangs, vengeance saumâtre, enquête négligée, ingérence politique des plus sordides, Francisco en fait sa grande cause. Malheureusement il nous relate cela au jour le jour, dans un style de plus en plus journalistique, sans prise de recul, en accumulant le retours en arrière obscurs, dans une redondance des détails politico-locaux et digressions foireuses qui nous submergent... L'indigestion guette et ne tarde pas à envahir le lecteur, heureux de voir notre veuf se sauver à travers une telle cause, mais honteux d'avouer qu'il aimait mieux le lire quand il était au fond du trou...
(commentaire récupéré)
mots-clés : #criminalite
J'avais lu et aimé Dire son nom, ce magique chant de douleur d'un veuf effondré.
Dans les premières pages de Circuit intérieur, Francisco Godman est peut-être un petit moins éploré, mais la plaie reste là, béante. Il atteint le moment où il aura vécu autant d’années comme amant illuminé que comme veuf. Est-ce le moment pour franchir un pas ? Il va le tenter faisant le pari de circuler dans Mexico, la ville d'Aura dont il souhaite s'imprégner, lui, le conducteur débutant et pusillanime . Il tente le bain de jouvence dans cette ville bigarrée, pleine de vitalité mais aussi de violence et de chaos. On a tout d'abord plaisir à suivre Francisco sur ce chemin de rédemption. Ce n’est plus la douce désespérance d'un amant, mais il nous en apprend tant sur la vie de cette ville partiellement épargnée – voire protégée - par les gangs de narcotrafiquants, mais quand même envahie de violence, de corruption, de collusion entre police, gouvernement et pègre : ce n'est pas du tout ce qu'on attendait mais c'est fort intéressant, et on se dit pourquoi pas.
Arrivé à la première moitié, Francisco se laisse embarquer à décrire un «fait-divers», l'enlèvement puis l'assassinat de 12 jeunes gens au sortir d'une boîte de nuit. Règlement de compte entre gangs, vengeance saumâtre, enquête négligée, ingérence politique des plus sordides, Francisco en fait sa grande cause. Malheureusement il nous relate cela au jour le jour, dans un style de plus en plus journalistique, sans prise de recul, en accumulant le retours en arrière obscurs, dans une redondance des détails politico-locaux et digressions foireuses qui nous submergent... L'indigestion guette et ne tarde pas à envahir le lecteur, heureux de voir notre veuf se sauver à travers une telle cause, mais honteux d'avouer qu'il aimait mieux le lire quand il était au fond du trou...
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Flore Vasseur
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