Bruno Schulz
Page 2 sur 2 • Partagez
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Bruno Schulz
topocl a écrit:Si quelqu'un est tenté , je peux lui envoyer mon exemplaire. Autant qu'il soit chez quelqu'un qui apprécie.
Ça peut m'arriver de baver également...

Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2477
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 41
Localisation : Montréal
Re: Bruno Schulz
Les boutiques de cannelle

De par la continuité des motifs dans cet ensemble de proses, et en dépit du fait que leur entrelacement en un dessin* compliqué produise l'impression d'une danse furieuse, partant dans tous les sens, Les boutiques de cannelle ressemble bel et bien à un roman. Un roman autobiographique, selon Bruno Schulz lui-même. Il y a la démence du père, ses feuilles et ses oiseaux en pagaille, ses expériences, et tout son entourage vivant avec ou sans lui "Nœud après nœud, il se détachait de nous, point après point il effaçait les liens qui l'unissait à la communauté des humains".
Si ce père s'absente, son personnage reste central, tandis que celui de l'enfant ― pouvant être l'auteur ― n'a fait que quelques pas dans le récit (surtout dans la très émouvante prose au titre éponyme de l'ouvrage), traces en pointillé qui s'estompent dans cette fournaise de visions hallucinées. Cela dit, c'est à travers ses yeux que l'on se balade dans les couloirs de la maison, dans les rues de cette ville populeuse et frénétique, en liesse pour de la marchandise clinquante, en désarroi lorsque l'on soupçonne les premiers signes d'un cataclysme dans le ciel et dans les mots de Bruno Schulz. Chez cet écrivain polonais, la métaphore procède réellement d'une transformation, de la matière et du sujet. Si l'on s'y perd, surtout vers la fin, ce torrent laisse éclore quelques merveilles.
*: Bruno Schulz était aussi dessinateur

De par la continuité des motifs dans cet ensemble de proses, et en dépit du fait que leur entrelacement en un dessin* compliqué produise l'impression d'une danse furieuse, partant dans tous les sens, Les boutiques de cannelle ressemble bel et bien à un roman. Un roman autobiographique, selon Bruno Schulz lui-même. Il y a la démence du père, ses feuilles et ses oiseaux en pagaille, ses expériences, et tout son entourage vivant avec ou sans lui "Nœud après nœud, il se détachait de nous, point après point il effaçait les liens qui l'unissait à la communauté des humains".
Si ce père s'absente, son personnage reste central, tandis que celui de l'enfant ― pouvant être l'auteur ― n'a fait que quelques pas dans le récit (surtout dans la très émouvante prose au titre éponyme de l'ouvrage), traces en pointillé qui s'estompent dans cette fournaise de visions hallucinées. Cela dit, c'est à travers ses yeux que l'on se balade dans les couloirs de la maison, dans les rues de cette ville populeuse et frénétique, en liesse pour de la marchandise clinquante, en désarroi lorsque l'on soupçonne les premiers signes d'un cataclysme dans le ciel et dans les mots de Bruno Schulz. Chez cet écrivain polonais, la métaphore procède réellement d'une transformation, de la matière et du sujet. Si l'on s'y perd, surtout vers la fin, ce torrent laisse éclore quelques merveilles.
*: Bruno Schulz était aussi dessinateur
Dreep- Messages : 1456
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 30
Re: Bruno Schulz
merci Dreep, j'avais apprécié cette lecture !
_________________
"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20028
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Page 2 sur 2 • 1, 2
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Europe centrale et orientale
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|