Mercé Rodoreda
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Mercé Rodoreda
Mercé Rodoreda
(1908-1983)
Mercè Rodoreda i Gurguí, née à Barcelone le 10 octobre 1908 et décédée à Gérone le 13 avril 1983 (à 74 ans), est une femme de lettres catalane, auteur de romans et de nouvelles. Son œuvre a été traduite du catalan en vingt-sept langues.
Fille unique née de parents épris de littérature, son enfance fut marquée par la figure de son grand-père maternel, Pere Gurguí, qui lui inculqua un profond sentiment catalaniste qui l'accompagna tout au long de sa vie. En 1928, à l'âge de vingt ans, elle se maria avec son oncle, Joan Gurguí, de quatorze ans son aîné et avec qui elle eut son seul enfant, Jordi, en 1929.
Son mariage fut un échec. Rodoreda cherchait un moyen d'échapper à une vie trop monotone : elle le trouva dans la littérature. Elle fit ses premiers pas en collaborant à de nombreuses éditions telles que La Veu de Catalunya, La Publicitat ou Mirador. Elle écrivit quatre romans que, des années plus tard, elle rejeta, les considérant fruits de son manque d'expérience. Elle ne sauva qu'Aloma (1937). Cependant, elle le récrit en 1969 en le transformant radicalement, jusqu'au point d'en faire une œuvre complètement différente. Quand la guerre civile espagnole éclata, Rodoreda collabora avec le Commissariat de propagande de la Généralité. En 1937 elle se sépara d’avec son mari.
En 1939 elle s'exila en France. Elle croyait que son exil serait de courte durée, raison pour laquelle elle laissa son fils à Barcelone à la charge de sa mère, Montserrat Gurguí. Elle s'installa, comme d'autres intellectuels et écrivains catalans, à Roissy-en-Brie, près de Paris, qu'elle dut fuir dès le début de la Seconde Guerre mondiale. Après de nombreux déplacements en France, elle partit pour la Suisse, plus précisément à Genève, en compagnie de son amant Joan Prat, critique littéraire plus connu sous le pseudonyme d'Armand Obiols.
C'est à Genève qu'elle écrivit le plus célèbre de ses livres, La place du Diamant (1962), considéré comme le roman le plus important de la littérature catalane d'après-guerre. Il a pour cadre le quartier de Gràcia, à Barcelone, et raconte l'histoire de Colometa, une femme -comme tant d'autres- dont les rêves et la vie sont brisés par la guerre. La place du diamant est à la fois un roman historique, psychologique et un roman de mœurs. De son exil en Suisse datent également le roman Rue des Camélias (Prix Sant Jordi 1966), et le recueil Une baleine nommée Cristina et autres nouvelles (1967).
En 1972 elle rentra en Catalogne après la mort de son compagnon à Vienne. Elle s’installa à Romanyà de la Selva, dans la maison de campagne de Carme Manrubia, en compagnie de Susina Amat, deux amies datant de l'époque où elle travaillait au Commissariat de propagande de la Généralité. Elle y acheva son œuvre la plus ambitieuse, Mirall trencat (1974) et le recueil de contes Viatges i flors (1980).
Son dernier roman, Tant et tant de guerre, fut publié en 1980, date à laquelle Rodoreda reçut le Prix d’honneur des lettres catalanes. Cette année-là, elle abandonna la maison de campagne de Manrubia où elle avait écrit ses trois dernières œuvres et elle déménagea dans une petite maison de campagne qu’elle avait pu faire construire à Romanyà, à côté de celle de Manrubia. Finalement, Mercè Rodoreda mourut à Gérone victime d’un cancer, en 1983. On l’enterra, selon ses volontés, au cimetière de Romanyà de la Selva.
Traductions françaises
La Place du Diamant
Rue des Camélias
Aloma
Comme de la soie
La mort et le printemps
Tant et tant de guerre
Elle m'a dit sorcière
Une baleine nommée Cristina et autres nouvelles
Voyages et Fleurs
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
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Localisation : En Provence
Re: Mercé Rodoreda
"Comme de la Soie"
un petit livre de 1o nouvelles et un acte unique où l'auteur évoque la destinée des amours inassouvies, l'indécence de la mort qui vous séduit parfois ; la banalité d'un besoin matériel qui pousse à vendre, son corps, une paire de chaussures ; des êtres incarcérés physiquement ou mentalement , et le parfum des fleurs qui scelle les pensées : violette, digitale, magnolia, roses.
L'écriture est forte, la justesse des mots délivre en quelques pages un récit abouti de ces éclats de vie
je lirai un de ses romans, lecture que je préfère.
Extraits :
mots-clés : #nouvelle
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Bédoulène- Messages : 21144
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