Milan Kundera
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Re: Milan Kundera
"La vocation de la poésie n'est pas de nous éblouir par une idée surprenante, mais de faire qu'un instant de l'être devienne inoubliable et digne d'une insoutenable nostalgie."
Milan Kundera, L'Immortalité (1990)
Laurentides- Messages : 249
Date d'inscription : 18/05/2023
Age : 67
Localisation : Bretagne
Re: Milan Kundera
« Je pense, donc je suis est un propos d'intellectuel qui sous-estime les maux de dents. Je sens, donc je suis est une vérité de portée beaucoup plus générale et qui concerne tout être vivant. [...] Le fondement du moi n'est pas la pensée mais la souffrance, sentiment le plus élémentaire de tous. Dans la souffrance, même un chat ne peut douter de son moi unique et non interchangeable. Quand la souffrance se fait aiguë, le monde s'évanouit et chacun de nous reste seul avec lui-même. La souffrance est la Grande École de l'égocentrisme. »
Milan Kundera, « L'immortalité »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Milan Kundera
merci pour l'info Plume !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21914
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Milan Kundera
Je voudrais parler du roman L'Insoutenable Légèreté de l'être, mais je ne sais comment m'y prendre parce que cette relecture me hante depuis des semaines. J'ai lu ce texte il y a des années et il n'avait pas résonné comme aujourd’hui. En première analyse, j'ai tout de suite pensé à Diderot, puis Giono, pour la lancée narrative très musicale, très libre, le décousu des situations. Les personnages sont souvent des interlocuteurs du narrateur, dans un dialogue qui redouble celui de l'auteur et du lecteur (encore Diderot...). Ils intensifient la densité des réflexions, l'ambivalence des réponses proposées, les questions restant ouvertes (le kitsch emblème d'une société totalitaire mais tout aussi bien démocratique, la question du hasard et de la nécessité dans l'existence). Les personnages, même ceux qui m'étaient parfois antipathiques, m'ont touché parce qu'ils se débattent avec leurs humbles croyances, leurs pauvres mensonges, leurs vérités provisoires (Dieu, le communisme, le confort bourgeois et démocratique de la société occidentale, l'idylle du bonheur conjugal, la condition animale...). Ils jouissent et souffrent, jetés dans un monde qu'ils n'ont pas vraiment choisi, pour vivre plus ou moins lucidement leur condition existentielle (la mort déchirante du chien Karénine, écho de Tolstoï...). Milan Kundera ne tranche pas, il laisse le lecteur à ses choix et moi, à une lecture imminente de ses écrits...
Laurentides- Messages : 249
Date d'inscription : 18/05/2023
Age : 67
Localisation : Bretagne
Re: Milan Kundera
merci Laurentides, je ne me souviens pas avoir lu l'auteur, mais ton commentaire fait que je l'ajoute à ma PAL
(courageuse je suis puisque tu parles de la mort d'un chien, je vais mouiller ma tablette c'est sur)
(courageuse je suis puisque tu parles de la mort d'un chien, je vais mouiller ma tablette c'est sur)
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21914
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Milan Kundera
Voilà un moment que je veux relire de Kundera, mais quel livre ? Ce commentaire m'incite à pencher pour L'Insoutenable Légèreté de l'être, d'autant que j'ai toujours apprécié le ton digressif chez Diderot.
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
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