Andreï Tarkovski
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Re: Andreï Tarkovski
En attendant de développer, je peux jouer le suspens et dire que rester éveillé pendant toute la durée du film et avoir lu le livre change la vision qu'on peut en avoir ?
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Re: Andreï Tarkovski
rester éveillé pendant toute la durée du film
Option que j'ai envisagée, mais que je ne suis jamais parvenu à déployer jusqu'à son terme, essentiellement parce que les salles de projection sont plongées dans l'obscurité pendant que le film se déroule.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16019
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Re: Andreï Tarkovski
Solaris (1972)
Deuxième vision. Toujours une première partie sur Terre et une deuxième en orbite autour de l'océan de la planète Solaris.
Sur Terre le pilote Burton rend visite au psychologue Kelvin qui doit partir à son tour sur la station. C'est que le pilote a vu des trucs louches et que la station ne donne pas de nouvelles... et qu'un budget comme celui de la station c'est lourd. L'objectif initial ? Ah mais entrer en contact avec cet océan considéré comme une sorte de cerveau géant extraterrestre. Dit autrement cette attente n'est autre que celle du fameux contact avec l'autre complètement autre.
Là où ça se corse, entre deux siestes (car on dort beaucoup dans ce film), c'est que les manifestations sont "proches", Kelvin à son tour après les deux survivants présents reçoit la visite d'un fantôme de son passé, pour lui Harey sa jeune femme qui s'est suicidée.
Après s'être corsé ça se complique. Cette jeune femme qui n'est pour ainsi dire pas elle-même s'humanise peu à peu sans toute fois pouvoir se séparer de celui qui la pense... ni se séparer de cet "océan" qui la "concrétise". De la pensée au souvenir et à la nostalgie il n'y a qu'un pas bien vite franchit et cette tournure du lien insoluble est le sel des siestes et des insomnies comme celui des rêves du film.
Lors de cette vision, le rôle plus affirmé de l'océan comme "Dieu" et la mise en oeuvre de la nécessité de croyance dans la résolution de l'humain, avec ses égoïsmes mais pouvant tendre vers plus, m'est apparu plus "mécaniquement". De même pour le très personnel ressassement familial tarkovskien et son hermétisme assumé.
D'où peut-être, au milieu du capharnaüm kitschou de l'espace du décor, une pointe de déception. Les choix d'adaptation sont pourtant bien vus et la différence avec le livre ne choque pas. Alors, probable regret pour l'effacement de la science dans la balance du mystère. Dans le livre il n'y avait pas que la science mais sa mise en perspective m'avait plu et le flottement du rêve, même inquiet, n'y perdait pas.
Le livre est sans doute une expérience moins homogène que celle du film mais aujourd'hui j'en ai, je crois, un souvenir moins froid.
Ca n'empêche heureusement pas le plaisir de très belles images et des transitions tournicotantes aussi impeccables que parfaitement "anormales"...
Sur la famille il y aurait certainement à creuser et à recouper avec le reste de la filmographie.
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Re: Andreï Tarkovski
"Nosthalgia" est mon film préféré d'Andreï Tarkovski. Bien plus que "Solaris" par exemple. Sans doute parce que cela parle d'exil et d'Italie et parce que la merveilleuse Domiziana Giordano y joue que j'avais d'abord découverte dans "Nouvelle-Vague" de JLG et où elle m'a avait éblouie.
La scène de la piscine est hypnotique et les rêves dans les villages soufflants
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