Ödön von Horváth
Page 1 sur 1 • Partagez
Ödön von Horváth
sources BabelioNationalité : Hongrie
Né(e) à : Fiume, Autriche-Hongrie , le 9/12/1901
Mort(e) à : Paris , le 01/07/1938
Né dans une famille noble et catholique, mais aux idées libérales, Ödön von Horváth avait du sang hongrois, croate, tchèque, allemand. Sa nationalité était linguistique : l'allemand, sa langue maternelle.
Détenteur d'un passeport hongrois, Odön von Horvath se défend toute sa vie d'une appartenance à une nation. Fils d'un diplomate austro-hongrois, il grandit dans différentes villes : de Belgrad à Budapest en passant par Vienne, Presbourg et enfin Munich, où il décide de poursuivre des études de germanistique.
Il quitte la ville, sans diplôme, pour s'installer à Murnau et se consacrer entièrement à l'écriture. Près d'un an plus tard, il part pour Berlin où une maison d'édition lui offre un contrat qui lui permet de vivre de sa plume. En 1931, il obtient le prix Kleist pour sa pièce 'Légendes de la forêt viennoise'. Il rejoint Vienne qu'il quittera à son tour pour échapper aux représailles du national-socialisme.
Horváth a su en particulier renouveler la tradition du théâtre populaire pour en développer une veine critique, qui n’a rien perdu de son actualité. Von Horváth se réfugie à Paris le 26 mai 1938 avec son amie Wera Liessem pour rencontrer Robert Siodmak et discuter de l'adaptation cinéma de « Jeunesse sans Dieu.»
Le 1er juin, alors qu'il se promène sur les Champs-Élysées, une tempête déracine un marronnier et une des branches le tue devant le théâtre Marigny.
Auteur de dix-sept pièces de théâtre et de trois romans, Odön von Horvath dénonce le fascisme dans ses dernières œuvres.
Bibliographie :
Théâtre
Meurtre dans la rue des Maures (Mord in der Mohrengasse, 1923)
Le Belvédère (Zur schönen Aussicht, 1926)
Le Funiculaire (Die Bergbahn (réécriture de Revolte auf Côte 3018), 1928)
Sladek, soldat de l'armée noire (Sladek, der schwarze Reichswehrmann, 1929)
Le Congrès (Rund um den Kongreß, 1929)
La Nuit italienne (Italienische Nacht, 1930)
Légendes de la forêt viennoise (Geschichten aus dem Wienerwald, 1931)
Foi, Amour, Espérance (Une petite danse de mort) (Glaube, Liebe, Hoffnung (Ein Totentanz), 1932)
Casimir et Caroline (Kasimir und Karoline, 1932)
L'Inconnue de la Seine (Die Unbekannte aus der Seine, 1933)
Allers et Retours (Hin und her, 1934)
Don Juan revient de guerre ou l'Homme de neige (Don Juan kommt aus dem Krieg, 1935)
Figaro divorce (Figaro läßt sich scheiden, 1936)
Pompéi (Pompeji. Komödie eines Erdbebens, 1937)
Un village sans hommes (Ein Dorf ohne Männer, 1937)
Vers les cieux (Himmelwärts, 1937)
Le Jugement dernier (Der jüngste Tag, 1937)
Romans
L'Éternel Petit-Bourgeois (Der ewige Spießer, 1930)
Jeunesse sans dieu (Jugend ohne Gott, 1937)
Un fils de notre temps8 (Ein Kind unserer Zeit, 1938)
Adieu Europa, 1938 (fragment d'un roman inachevé)
Autres
Interview, (1932)
Repères (nouvelles, textes courts (1901-1938) et éléments biographiques) édité par Actes-Sud Papiers
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Ödön von Horváth
Un fils de notre temps
Dieu sait où peut nous mener notre réflexion ! C'est ce qui inquiète ce fils de la guerre ― né en 17 ― et le texte de nous plonger dans la tête de ce fasciné des drapeaux et des armées. Les pensées fusent, vont et viennent et emportent notre personnage comme une feuille morte à la moindre rafale, au temps où même le vent assassine.
L'organisation typographique du texte (un retour à la ligne à chaque phrase) soutient le rythme des pensées de ce jeune homme sensible, si vite fanatisé et si vite refroidi. Les rencontres sont brèves, les événements sans suite. Dès le début Ödön von Horváth nous fait comprendre et répète que son héros respire la solitude, et que cette solitude n'a pas le moindre poids. Il n'attend qu'une idée pour se fondre dans la masse ou pour aimer. Si par ailleurs l'auteur est assez transparent dans son propos (le message est clair : on est foutu lorsque la société a décidé de supprimer l'individu) j'ai mis beaucoup de temps à saisir l'importance de ce qui traverse le récit de bout en bout, et de ce fait, ai mis également beaucoup de temps à sympathiser avec notre héros et même à le trouver intéressant.
Mots-clés : #regimeautoritaire #solitude
Dieu sait où peut nous mener notre réflexion ! C'est ce qui inquiète ce fils de la guerre ― né en 17 ― et le texte de nous plonger dans la tête de ce fasciné des drapeaux et des armées. Les pensées fusent, vont et viennent et emportent notre personnage comme une feuille morte à la moindre rafale, au temps où même le vent assassine.
Je ne suis pas une crapule, mon cœur est une mer noire.
Sous un ciel enflammé.
Les nuages, ils avancent si furieusement...
L'organisation typographique du texte (un retour à la ligne à chaque phrase) soutient le rythme des pensées de ce jeune homme sensible, si vite fanatisé et si vite refroidi. Les rencontres sont brèves, les événements sans suite. Dès le début Ödön von Horváth nous fait comprendre et répète que son héros respire la solitude, et que cette solitude n'a pas le moindre poids. Il n'attend qu'une idée pour se fondre dans la masse ou pour aimer. Si par ailleurs l'auteur est assez transparent dans son propos (le message est clair : on est foutu lorsque la société a décidé de supprimer l'individu) j'ai mis beaucoup de temps à saisir l'importance de ce qui traverse le récit de bout en bout, et de ce fait, ai mis également beaucoup de temps à sympathiser avec notre héros et même à le trouver intéressant.
Mots-clés : #regimeautoritaire #solitude
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens de langue allemande
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|