Jon Kalman Stefansson
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Re: Jon Kalman Stefansson
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Jon Kalman Stefansson
Certains mots sont probablement aptes à changer le monde, ils ont le pouvoir de nous consoler et de sécher nos larmes. Certains mots sont des balles de fusil, d'autres des notes de violon. Certains sont capables de faire fondre la glace qui nous enserre le coeur et il est même possible de les dépêcher comme des cohortes de sauveteurs quand les jours sont contraires."
Du Stefansson pur jus
simla- Messages : 303
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Re: Jon Kalman Stefansson
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Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Jon Kalman Stefansson
L’existence pénible et dangereuse des pêcheurs de morue islandais, à la rame sur des barques dans le vent polaire − mais la Mer Glaciale est aussi lieu de bonheur et de liberté.
Bárður et « le gamin » sont amis, et mêmement passionnés de lecture ; lors d’un départ en mer (à trois heures du matin, comme de coutume), Bárður oublie sa vareuse.
De retour au campement de pêcheurs, Bárður est mort de froid, et le gamin part dans une tempête de neige rendre au Village le livre emprunté par son ami, Le Paradis perdu de Milton. Il y fera la connaissance de la « trinité profane », parmi d’autres beaux personnages, dont des morts.« Satanée vareuse, je l’ai oubliée, et Bárður jure une fois de plus, il se maudit de s’être inutilement employé à fixer dans sa mémoire les vers du Paradis perdu, de s’être ainsi concentré au point d’en oublier sa vareuse. »
« Il avance sa main droite sur le côté, caresse le livre qui a fait oublier sa vareuse à Bárður. Lire des poèmes vous met en danger de mort. »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Re: Jon Kalman Stefansson
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Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Jon Kalman Stefansson
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Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Jon Kalman Stefansson
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Re: Jon Kalman Stefansson
" A l'été 2020, dans un fjord de l'ouest de l'Islande, un homme s'éveille sur un banc dans une petite église. Il ne comprend pas ce qu'il fait là, il ne se rappelle pas comment il est arrivé dans cet endroit. Pire, il ne se rappelle pas qui il est, il ne sait même pas s'il rêve, s'il est mort ou vivant.
En sortant de l'église, il découvre dans le cimetière une pierre tombale portant l'inscription « Ton souvenir est lumière, et ton absence ténèbres" .
Toujours aussi perdu, il y rencontre une femme, qui le reconnaît. L'inverse n'étant pas vrai, l'homme comprend qu'il est amnésique, mais n'en dit rien et fait semblant, tentant de donner le change. Il rencontre ensuite la soeur de cette femme, puis d'autres personnes qu'il est censé connaître mais dont il ne se souvient pas. Au fil des conversations avec les uns et les autres, il assemble peu à peu les tranches de vie et reconstitue la généalogie d'une saga familiale."
Alors là.....c'est du lourd ! 600 pages de l'histoire de ces destins entrecroisés, allant du milieu du 19e à notre époque actuelle...coronavirus inclus.
Du pur Stefansson, poétique, philosophique, semé de références musicales tout au long du texte.
J'ai bien aimé, bien que la construction de ce roman soit assez déroutante....avec en plus ces noms islandais, je dois dire que je me suis perdue quelquefois....Je pense qu'il aurait dû faire un tableau récapitulatif avec les noms de tous les personnages et surtout leurs liens.....
D'ailleurs je n'ai toujours pas compris qui était le narrateur....j'opterai pour l'écrivain....???
Evidemment, l'amour y est omniprésent, l'Islande, ses fjords, la beauté de la nature, la solitude, toujours un peu tragique les histoires de Stefansson....avec lui la vie (amoureuse du moins) est rarement un long fleuve tranquille.
"Il pleure parce que c'est le printemps. Parce que la vie se réveille après de long mois d'hiver presque immobiles, lourds de nuit, ponctués de tempêtes assassines, il pleure parce que la bécassine des marais est revenue avec son bel optimisme, mais parce qu'elle lui semble tellement vulnérable face aux giboulées de pluie, de neige ou de grêle qui ne manqueront pas de s'abattre sur elle. Il pleure parce que, même si la lumière l'emporte pour l'instant, elle redeviendra à nouveau ténèbres, il pleure parce que Halla, sa femme aux mains de lumière et d'une bouche très expressive, l'a regardé bizarrement quand il a sellé sa jument et enveloppé ses livres, il pleure parce qu'il a oublié la dernière fois où il a pris l'initiative de la serrer dans ses bras pour l'embrasser, l'étreindre ou lui murmurer quelque bêtise à l'oreille comme il le faisait si souvent jadis, il y a mille ans, comme on est censé le faire, comme on doit le faire, et plus souvent que souvent, parce que c'est la seule manière de traverser les forêts d'épine de la vie. Il pleure parce qu'il a reçu un pli dans lequel certaines lettres semblaient lui aboyer au visage comme autant de chiens, il pleure parce qu'en ce moment, l'herbe reverdit, les agneaux ne tarderont plus à naître, bientôt, les oiseaux pondront, la vie triomphera, il pleure parce que le sol se libère de l'étau de gel et qu'ainsi, il sera plus aisé de creuser des tombes. Il pleure parce que sa petite Eva est morte dans ses bras, à seulement sept ans, effrayée par la nuit qui l'attendait, mais malgré tout inquiète pour lui."
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"Pourquoi des jours pareils doivent-ils s'achever, pourquoi le bonheur ne reste-t-il pas quand il vient à nous, pour que nous puissions l'emporter à travers la vie comme la tortue emporte sa maison, comme un bouclier invincible qui nous protégerait des flèches que décoche le malheur ?"
Bon, vous l'aurez compris, une vaste interrogation, sur le sens de la vie, de la mort, du bonheur si fragile, très mélancolique....et très émouvant.
A déconseiller aux personnes déprimées malgré tout....ça secoue....mais quelle écriture poétique...très romantique, Stefansson quoi
simla- Messages : 303
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Re: Jon Kalman Stefansson
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Bédoulène- Messages : 21642
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