Richard Matheson
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Richard Matheson
Richard Burton Matheson, né le 20 février 1926 à Allendale au New Jersey et mort le 23 juin 2013 (à 87 ans) à Calabasas en Californie, est un écrivain et scénariste américain. Ses genres de prédilection sont la science-fiction et l’épouvante.
Ses parents, émigrés norvégiens, divorcent quand il a huit ans. Il est élevé par sa mère à Brooklyn, New York.
Pendant la Deuxième guerre mondiale, il sert dans l’armée américaine en Europe, une expérience qui servira de base à son roman The Beardless Warriors (1960).
Démobilisé, Richard Matheson fréquente la Missouri School of Journalism et, après avoir obtenu son diplôme de journalisme, il s'établit en Californie en 1949 et se lance dans l’écriture. L'auteur obtient le succès dès la publication de sa première nouvelle, Le Journal d'un monstre (Born of Man and Woman), en 1950, qui décrit la haine d’un enfant monstrueux envers ses parents. Ses deux premiers romans, Je suis une légende (I Am Legend, 1954) (variation autour du vampirisme qui raconte la vie du dernier homme « normal » sur Terre parmi les vampires) et L'Homme qui rétrécit (The Shrinking Man, 1956), sont à présent des classiques du genre. Ces deux œuvres, plusieurs fois adaptées au cinéma, montrent le comportement d’un être isolé confronté à une fatalité qu’il désire plus ou moins empêcher. Il écrit aussi La Maison des damnés (1971), l’histoire d’une enquête dans une maison hantée.
Matheson se tourne également vers le cinéma et la télévision. Parmi les multiples adaptations de ses textes, on peut citer les adaptations pour le cinéma de L’Homme qui rétrécit, Le Jeune Homme, la Mort et le Temps ou encore du roman Je suis une légende dans Le Survivant.
En 1978, il écrit Au-delà de nos rêves, dont Vincent Ward tirera en 1998 un film.
Richard Matheson a également rédigé des scénarios pour les séries de science-fiction : La Quatrième Dimension , La Cinquième Dimension, Star Trek, ainsi que le scénario (adapté de l’une de ses nouvelles) de Duel, le téléfilm qui a lancé la carrière de Steven Spielberg.
Au fil des années, Matheson a été source d'inspiration pour nombre d'artistes (écrivains, cinéastes...) de la science-fiction, notamment Stephen King, George A. Romero, ou encore Chris Carter, le créateur de la série télévisée X-Files : Aux frontières du réel.
Richard Matheson est, plus généralement, l’auteur de plus de cent nouvelles (dont la majorité ont été écrites dans les années 1950 et 1960) tournant essentiellement autour des genres du suspense et du fantastique. Ses incursions dans le domaine de la science-fiction, si elles s’accommodent bien de cette classification par les thèmes dont elles traitent, restent souvent ancrées autour d’une situation en apparence normale et qui, par un phénomène scientifique mal défini mais rationnel, perd le contact avec la réalité. Le lecteur, alors, retrouve par ce jeu certaines des peurs ancestrales de l’humanité telles que la folie, l’abandon, la mort, la solitude.
Romans fantastiques et de science-fiction
• Je suis une légende, Denoël, coll. « Présence du futur » no 10, 1971 ((en) I Am Legend, 1954)
• L'Homme qui rétrécit, Denoël, coll. « Présence du futur » no 18, 1972 ((en) The Shrinking Man, 1956)
• Échos, Clancier-Guénaud, coll. « Série 33 » no 3, 1988 ((en) A Stir of Echoes, 1958)
• La Maison des damnés, Albin Michel, 1974 ((en) Hell House, 1971)
• Le Jeune Homme, la Mort et le Temps, Denoël, coll. « Présence du futur » no 239, 1977 ((en) Bid Time Return, 1975)
• Au-delà de nos rêves, Flammarion, 1998 ((en) What Dreams May Come, 1978)
• Otage de la nuit, Denoël, coll. « Présence du fantastique » no 11, 1990 ((en) Earthbound, 1982)
• À sept pas de minuit, Denoël, coll. « Lunes d'encre », 1995 ((en) Seven Steps to Midnight, 1993)
• (en) Shadow on the Sun, 1994
• (en) Now You See It..., 1995
• (en) Abu and the Seven Marvels, 2001
• (en) Camp Pleasant, 2001
• (en) Come Fygures, Come Shadowes, 2003
• (en) Woman, 2005
• (en) The Link, 2006
• D'autres royaumes, J'ai lu, coll. « Nouveaux Millénaires », 2013 ((en) Other Kingdoms, 2011)
Autres romans
• Les Seins de glace, Gallimard, coll. « Série noire » no 254, 1955 ((en) Someone Is Bleeding, 1953)
• Jour de fureur, Gallimard, coll. « Série noire » no 1404, 1971 ((en) Fury on Sunday, 1953)
• De la part des copains, Gallimard, coll. « Série noire » no 595, 1960 ((en) Ride the Nightmare, 1959)
• (en) The Beardless Warriors, 1960
• Journal des années de poudre, Denoël, 2003 ((en) Journal of the Gun Years, 1992)
• (en) The Gunfight, 1993
• (en) The Memoirs of Wild Bill Hickock, 1996
• (en) Passion Play, 2000
• La Traque, Flammarion, coll. « Flammarion Noir », 2003 ((en) Hunted Past Reason, 2002)
• (en) Generations, 2012
(D’après Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
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Localisation : Guyane
Re: Richard Matheson
Je suis une légende
Cela fait cinq mois qu’ils assiègent Robert Neville dans sa maison barricadée dès que la nuit vient.
Robert tente de découvrir scientifiquement l’origine de cette épidémie, d’abord connue de manière légendaire. Puis il découvre et adopte un chien : il n’est pas le seul à être immunisé contre ce bacille. Robert trouve également une explication psychologique concernant la peur des croix (ou des torahs !) et miroirs.
\Mots-clés : #sciencefiction #thriller
Cela fait cinq mois qu’ils assiègent Robert Neville dans sa maison barricadée dès que la nuit vient.
Tous les soirs, les vampires l’invitent à sortir, jettent des pierres sur sa maison, et il le supporte de moins en moins dans sa grande solitude (les femmes, et son ancien ami et voisin, Ben Cortman, l’insupportent particulièrement). Je pense que, grâce au cinéma, tout le monde a en tête l’image de ce survivant parcourant au volant de sa voiture une cité déserte, récupérant des vivres et détruisant des zombies endormis. Sa femme est morte, puis est revenue (boire son sang), et il l’a définitivement tuée (en leur plantant un pieu dans le cœur). Car il y a deux sortes de vampires : des vivants, et des sortes de morts ambulants.« Tout ce qui les concernait, décidément, était étrange : le fait qu’ils se cachaient le jour, que l’ail les tenait à l’écart, qu’il fallait les exterminer avec des pieux de bois, qu’ils étaient censés redouter les croix et les miroirs... Oui, justement, les miroirs : suivant la légende, leur image ne s’y reflétait pas. Or il savait que ce n’était pas vrai – pas plus qu’ils ne se transformaient en chauves-souris. C’étaient là des superstitions que la logique et l’observation démentaient. Il n’était pas moins ridicule de leur prêter le pouvoir de se changer en loups. »
Robert tente de découvrir scientifiquement l’origine de cette épidémie, d’abord connue de manière légendaire. Puis il découvre et adopte un chien : il n’est pas le seul à être immunisé contre ce bacille. Robert trouve également une explication psychologique concernant la peur des croix (ou des torahs !) et miroirs.
- Divulgâchage :
- Ensuite il découvre une autre rescapée, en fait une contaminée qui appartient à un groupe s’organisant peu à peu – car la bactérie mute, et une thérapie est possible. Une nouvelle société surgit, qui tue pour survivre, et où il est un monstre.
\Mots-clés : #sciencefiction #thriller
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15610
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Age : 67
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Re: Richard Matheson
des zombies !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Richard Matheson
Merci pour ce fil, Tristam. Et merci d'utiliser ce magnifique terme de "divulgâchage". Je ne sais si c'est toi, Animal, ou l'interface automatique du forum qui en est à l'initiative, mais c'est un souhait secret qui se trouve exaucé.
Nadine- Messages : 4832
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 48
Re: Richard Matheson
la boite pour c'est le forum, le libellé c'est tristram. (ça marche comme l'auteur pour les citations).
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Keep on keeping on...
Re: Richard Matheson
J'avais lu La maison des damnés il y a quelques années. L'intérêt pour moi résidait dans son amplification des analyses freudiennes de la maison hantée des romans gothiques. C'était très limpide quant aux associations maison/corps/psyché, et un gros accent était mis sur le thème de la (re)découverte violente de la sexualité.
Mais j'avais aussi trouvé ça pas terrible parce que c'était justement un peu trop limpide, une maison hantée ça a besoin d'ombres !
Après je comprends que c'était assez novateur dans le genre de l'horreur et que ça a marqué beaucoup d'auteurs.
Mais j'avais aussi trouvé ça pas terrible parce que c'était justement un peu trop limpide, une maison hantée ça a besoin d'ombres !
Après je comprends que c'était assez novateur dans le genre de l'horreur et que ça a marqué beaucoup d'auteurs.
Baleine- Messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2017
Re: Richard Matheson
L’Homme qui rétrécit
Le récit commence comme Scott, l’homme qui rétrécit « d'un septième de pouce chaque jour » n’est plus haut que d’un centimètre et demi, et affronte l’araignée qui le pourchasse dans sa cave.
La lutte opiniâtre de Scott dans l'attente de sa fin décuple le suspense du récit qui la détaille (et même le dénouement est original). Malgré l'improbabilité du scénario, la projection tant matérielle que psychologique force l'attention du lecteur.
\Mots-clés : #sciencefiction
Le récit commence comme Scott, l’homme qui rétrécit « d'un septième de pouce chaque jour » n’est plus haut que d’un centimètre et demi, et affronte l’araignée qui le pourchasse dans sa cave.
Son histoire retrace sa survie terrible d’une façon impressionnante, en alternance avec l’évolution progressive de son état dû à une origine mystérieuse (« dérèglement de son catabolisme », « une toxine inconnue » ou « un insecticide affreusement transformé par des radiations »). Pris pour un gamin par sa femme qu’il désire vainement (comme l’adolescente qui prend soin de sa fille), confronté à la pitié et à l’ignoble perspective de se produire dans les médias pour monnayer son cas (et on mesure les limites de la couverture sociale états-unienne), voyant inexorablement le monde grandir − de moins en moins à sa taille, de plus en plus périlleux (même les sons deviennent plus agressifs) −, croît sa solitude tandis que se poursuit le décompte des jours qu’il lui reste avant de disparaître tout à fait.« Depuis le début, il n'avait cessé de fuir. Physiquement, devant les hommes, les enfants, le chat, l'oiseau et l'araignée, et − pire encore − mentalement. Devant la vie, devant ses problèmes et ses peurs ; reculer, battre en retraite, ne jamais faire front, céder, renoncer, se rendre, voilà tout ce dont il avait été capable. »
Passages marquants et finement rendus, la rencontre de la naine du champ de foire, le changement du rapport avec sa femme et sa petite fille.« C'était d'avoir à l'assumer qui la rendait si pénible. Il rétrécissait de jour en jour, sans que cela se remarque, inéluctablement, perdant chaque semaine deux centimètres et demi avec la régularité de quelque affreuse horloge. Et les journées s'écoulaient, routinières, monotones.
Jusqu'à ce que la colère, tapie en lui comme un animal acculé, se déchaîne. Le motif importait peu. Le moindre prétexte était bon. »
La lutte opiniâtre de Scott dans l'attente de sa fin décuple le suspense du récit qui la détaille (et même le dénouement est original). Malgré l'improbabilité du scénario, la projection tant matérielle que psychologique force l'attention du lecteur.
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Tristram- Messages : 15610
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Richard Matheson
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Richard Matheson
Oui, je n'avais pas précisé, merci.
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Tristram- Messages : 15610
Date d'inscription : 09/12/2016
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