Patrice Huerre
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Patrice Huerre
Ancien chef de service de psychiatrie et vice-président de la maison des adolescents du Sud des Hauts de Seine. A dirigé pendant 14 ans deux cliniques spécialisées (à Sceaux et à Paris) dans les soins avec études pour les lycéens et étudiants en région parisienne. Il est spécialisé depuis près de 30 ans dans les actions de prévention et de soins pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes.
Il préside l'Institut du virtuel Seine Ouest (IVSO) et dirige le centre de formation du Collège International de l'Adolescence (CILA) dont il est vice-président.
Il intervient par ailleurs comme consultant auprès des dirigeants de grands groupes internationaux (dans les secteurs de la santé, de la banque, de l'industrie du jouet, de l'industrie du luxe, de l'informatique, des nouvelles technologies numériques, des fournisseurs de jeux en ligne...).
Il a écrit de nombreux ouvrages et articles destinés tant aux parents qu'aux professionnels. Il intervient dans de nombreux groupes de travail (notamment auprès de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Drogues et les Toxicomanies (MILDT), du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA), des ministères des transports, de la santé, de la famille et de l'éducation nationale. Il a particulièrement étudié les questions des fonctionnements de groupe, d'addiction, des enjeux scolaires, du stress et du jeu.
Oeuvres :
- L'adolescence en héritage : de génération en génération, 1996
- Voyage au pays des adolescents : 310 mots-clés pour mieux se repérer, 1999
- Ni anges, ni sauvages, les jeunes et la violence, 2002
- L'adolescence n'existe pas, avec Martine Pagan-Reymond, 2003
- Arrête de me parler sur ce ton, avec Laurence Delpierre, 2004
- Faut-il plaindre les bons élèves ? Le prix de l'excellence, avec Fabienne Azire, 2005
- Je m'en fiche, j'irai quand même ! Quelle autorité avec l'adolescent ? Avec Anne Lamy, 2006
- Place au jeu ! Jouer pour apprendre à vivre ?, 2007
- La prépa sans stress, avec Thomas huerre, 2009
- Pères solos, pères singuliers, avec Christilla Debré-Douël,2010
- La France adolescente, avec Mathieu Laine, 2014
- Adolescentes, les nouvelles rebelles, avec Stéphanie Rubi, 2014
- Lieux de vie : ce qu'ils disent de nous. La révolution des intérieurs, avec François Robine, 2017
Directeur des ouvrages collectifs suivants :
- Cannabis et adolescence, les liaisons dangereuses avec François Marty, 2004
- L'absentéisme scolaire. Du normal au pathologique, 2006
- Alcool et adolescence. Jeunes en quête d'ivresse, avec François Marty, 2007
- Faut-il avoir peur des écrans ?, 2013
- Médiations numériques et prise en charge des adolescents, avec Charlotte Constantinois, 2017
Source Amazon
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Patrice Huerre
Lieux de vie: ce qu'ils disant de nous. la révolution des intérieurs.
avec François Robine
J'imagine l'histoire comme ça : un jour, François Robine, « expert immobilier reconnu et chevronné", dit le quatrième de couverture, a dîné chez des amis communs avec Patrice Huerre, "psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste", auteur d'une bonne dizaine de publications « grand public", sur l'adolescence. II lui a fait part de quelques réflexions sur l'évolution qu'il a constatée au fil des décennies au sein des logements de ses concitoyens, et lui demande en quoi cela correspond à sa propre pratique.
La discussion est charmante, passionnante, et, au final, pourquoi ne pas en faire un livre ? Oui, mais pas un livre scientifique avec des références, une bibliographie, des recherches. Plutôt un livre facile à lire (et aussi à écrire), qui expose simplement les points de vue de ces deux Messieurs si pleins de savoirs.
On a donc un ouvrage très touche-à-tout , qui en appelle, excusez du peu, sur 200 pages écrites gros, à la mythologie, la psychanalyse, la psychologie sociale, la sociologie, l'anthropologie, l'histoire, le tout saupoudré d'un peu d'architecture et d'urbanisme. Tellement touche-à-tout que c'est d'une superficialité irritante : je ne lis pas la rubrique psycho/socio de Marie-Claire (et pas Marie Claire non plus en général), ce n'est pas pour la retrouver dans un livre.
Pour parler des intérieurs, il faut parler de ceux qui les habitent, et on commence par un état des lieux des modes de vie de nos contemporains, avec d'extraordinaires révélations : la mobilité, l'usage sans limites des outils numériques, la généralisation des familles recomposées, l'individualisme, le rejet des vieux, la perte du lien familial et du sens religieux au profit d'un consumérisme incontrôlé, l'explosion des prix de l'immobilier... Tout cela sur un ton de généralité universelle, faisant croire qu'on parle d'une population entière alors qu'on se limite à celle des bobos trentenaires/quarantenaires.
Donc, les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient et on en conclut que les intérieurs ne sont plus ce qu'ils étaient, non plus.
Au passage, cela donne lieu à pas mal de platitudes, beaucoup de vérités assénées du genre:
ou celle-ci vaguement contradictoire:
C'est gênant aussi parce que cela parle de maisons, et encore de maisons, comme si toute la population vivait en maison, non pas en appartements, studios, etc...
La conclusion, c'est que le logement n'est plus un marqueur social, mais un marqueur de génération. Les nouvelles générations ne s'ancrent pas dans un lieu de vie permanent,
Elles sont en recherche de lieux de rencontre qui ne soient pas au sein du logement. Les outils numériques remplacent les bibliothèques. D'un côté le numérique ouvre l'espace quotidien vers l'infini, mais il permet aussi n'importe quelle intrusion (par exemple professionnelle) dans l'espace du logement.
Ah, bon? ben dis donc! Tout ça pour ça!
mots-clés : #essai #lieu
avec François Robine
J'imagine l'histoire comme ça : un jour, François Robine, « expert immobilier reconnu et chevronné", dit le quatrième de couverture, a dîné chez des amis communs avec Patrice Huerre, "psychiatre, psychothérapeute et psychanalyste", auteur d'une bonne dizaine de publications « grand public", sur l'adolescence. II lui a fait part de quelques réflexions sur l'évolution qu'il a constatée au fil des décennies au sein des logements de ses concitoyens, et lui demande en quoi cela correspond à sa propre pratique.
La discussion est charmante, passionnante, et, au final, pourquoi ne pas en faire un livre ? Oui, mais pas un livre scientifique avec des références, une bibliographie, des recherches. Plutôt un livre facile à lire (et aussi à écrire), qui expose simplement les points de vue de ces deux Messieurs si pleins de savoirs.
On a donc un ouvrage très touche-à-tout , qui en appelle, excusez du peu, sur 200 pages écrites gros, à la mythologie, la psychanalyse, la psychologie sociale, la sociologie, l'anthropologie, l'histoire, le tout saupoudré d'un peu d'architecture et d'urbanisme. Tellement touche-à-tout que c'est d'une superficialité irritante : je ne lis pas la rubrique psycho/socio de Marie-Claire (et pas Marie Claire non plus en général), ce n'est pas pour la retrouver dans un livre.
Pour parler des intérieurs, il faut parler de ceux qui les habitent, et on commence par un état des lieux des modes de vie de nos contemporains, avec d'extraordinaires révélations : la mobilité, l'usage sans limites des outils numériques, la généralisation des familles recomposées, l'individualisme, le rejet des vieux, la perte du lien familial et du sens religieux au profit d'un consumérisme incontrôlé, l'explosion des prix de l'immobilier... Tout cela sur un ton de généralité universelle, faisant croire qu'on parle d'une population entière alors qu'on se limite à celle des bobos trentenaires/quarantenaires.
Donc, les hommes ne sont plus ce qu'ils étaient et on en conclut que les intérieurs ne sont plus ce qu'ils étaient, non plus.
Au passage, cela donne lieu à pas mal de platitudes, beaucoup de vérités assénées du genre:
"Remarquons cependant que les familles sans maison de référence n'ont généralement pas d'histoire."
ou celle-ci vaguement contradictoire:
"pour les autres, les incrédules ou les incroyants, que le décès survienne à la maison ou à l'hôpital n'a qu'une importance secondaire sans qu'il puisse pourtant être nié que le désir de mourir chez soi est très partagé."
C'est gênant aussi parce que cela parle de maisons, et encore de maisons, comme si toute la population vivait en maison, non pas en appartements, studios, etc...
La conclusion, c'est que le logement n'est plus un marqueur social, mais un marqueur de génération. Les nouvelles générations ne s'ancrent pas dans un lieu de vie permanent,
"Leur maison n'est plus un but dans l'existence. Elle ne sert qu'à abriter certains moments de cette dernière".
Elles sont en recherche de lieux de rencontre qui ne soient pas au sein du logement. Les outils numériques remplacent les bibliothèques. D'un côté le numérique ouvre l'espace quotidien vers l'infini, mais il permet aussi n'importe quelle intrusion (par exemple professionnelle) dans l'espace du logement.
Ah, bon? ben dis donc! Tout ça pour ça!
mots-clés : #essai #lieu
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Re: Patrice Huerre
Aïe aïe aïe, c'est rageant de perdre son temps avec ce genre de bouquin. Si je le pouvais, je t'offrirais bien un chocolat chaud.Topocl a écrit:Ah, bon? ben dis donc! Tout ça pour ça!
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Patrice Huerre
Dommage, avec la bio ça semblait bien parti... Merci Topocl pour élaguer un peu : ça me fait un bien fou de ne pas rajouter un tome à ma PAL
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
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Re: Patrice Huerre
Je me suis bien exprimée, alors !animal a écrit:mais ça a l'air tout sauf passionnant !
On perd jamais complètement son temps. A partir de pas grand chose, des réflexions peuvent naitre, aussi.Louvaluna a écrit:Aïe aïe aïe, c'est rageant de perdre son temps avec ce genre de bouquin. Si je le pouvais, je t'offrirais bien un chocolat chaud.Topocl a écrit:Ah, bon? ben dis donc! Tout ça pour ça!
Mais en tout cas j'apprécie le chocolat chaud avec ce beau temsp frisquet de ce matin, merci!
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
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Re: Patrice Huerre
comme Tristram, ce livre n'alourdira pas ma PAL !
et j'aime tes critiques de ce genre, toujours le bon dosage
et j'aime tes critiques de ce genre, toujours le bon dosage
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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Bédoulène- Messages : 21098
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Patrice Huerre
C'est réjouissant de lire un tel commentaire de bon matin ! Merci topocl
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Patrice Huerre
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topocl- Messages : 8414
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