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P. D. James

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Message par Tristram Mer 22 Juil - 21:24

P. D. James
(1920 – 2014)

P. D. James  Pd_jam11
Phyllis Dorothy James dite, P. D. James, née le 3 août 1920 et morte le 27 novembre 2014 à Oxford, est une écrivaine britannique notoire, autrice de romans policiers.
Aînée d'une famille de trois enfants, Phyllis fréquente l'école religieuse, puis la Cambridge High School for Girls. Élève brillante, elle est pourtant contrainte de quitter l'école à seize ans par un père traditionaliste qui considère qu'il n'est pas nécessaire pour une fille de pousser plus avant ses études. Son père, qui travaille dans le service public, la fait entrer dans le service des impôts. À vingt et un ans, elle épouse Connor Bantry White, qui sert dans le corps médical de la Royal Army, et dont elle aura deux filles en 1942 et 1944. Son mari revient traumatisé des Indes, et jusqu'à sa mort en 1964, il partage sa vie entre les hôpitaux psychiatriques et sa maison.
D'abord employée de bureau à l'hôpital de Paddington, Phyllis suit les cours du soir pour gravir les échelons de l'administration médicale. De 1968 à 1979, elle travaille au département judiciaire (service de la médecine légale), puis exerce la fonction de magistrat jusqu'en 1984 (section juridique de la brigade criminelle), ce qui enrichit sa connaissance du système policier et juridique. Tout ce temps, elle écrit et bâtit pas à pas son œuvre littéraire, dans laquelle elle décrit la société qui l'entoure.

Ouvrages traduits en français
:

Romans
Cycle Adam Dalgliesh
• À visage couvert ((en) Cover Her Face, 1962)
• Une folie meurtrière ((en) A Mind to Murder, 1963)
• Sans les mains ((en) Unnatural Causes, 1967)
• Meurtres en blouse blanche ((en) Shroud for a Nightingale, 1971)
• Meurtre dans un fauteuil ((en) The Black Tower, 1975)
• Mort d'un expert ((en) Death of an Expert Witness, 1977)
• Un certain goût pour la mort ((en) A Taste for Death, 1986) Grand prix de littérature policière 1988
• Par action et par omission ((en) Devices and Desires, 1989)
• Péché originel ((en) Original Sin, 1994)
• Une certaine justice ((en) A Certain Justice, 1997)
• Meurtres en soutane ((en) Death in Holy Orders, 2001)
• La Salle des meurtres ((en) The Murder Room, 2003)
• Le Phare ((en) The Lighthouse, 2005)
• Une mort esthétique ((en) The Private Patient, 2008)
Cycle Cordélia Gray
• La Proie pour l'ombre ((en) An Unsuitable Job for a Woman, 1972)
• L'Île des morts ((en) The Skull Beneath the Skin, 1982)

Autres romans
• Les Meurtres de la Tamise ((en) The Maul and the Pear Tree: the Ratcliffe Highway Murders, 1971), roman policier historique
• La Meurtrière ((en) Innocent Blood, 1980), roman policier psychologique
• Les Fils de l'homme ((en) The Children of Men, 1992), thriller de science-fiction
• La mort s'invite à Pemberley (Death Comes to Pemberley, 2011), roman policier historique prolongeant Orgueil et Préjugés de Jane Austen

Autobiographie
Ses mémoires se présentent sous la forme d'un journal intime rédigé pendant un an, à dater du 3 août 1997, jour de son 77e anniversaire.

Recueils de nouvelles
• Les Douze Indices de Noël et autres récits (The Mistletoe Murder and Other Stories, 2016)
• À en perdre le sommeil : six histoires assassines (Sleep No More : Six Murderous Tales, 2017)

(Wikipédia)

_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Message par Tristram Mer 22 Juil - 21:41

Par action et par omission

P. D. James  Par_ac10


L'inspecteur Adam Dalgliesh de Scotland Yard est venu à Larksoken, un cap sur la côte du Norfolk, pour estimer le moulin que sa tante qui vient de mourir lui a légué. Il est en vacances ; mais le Siffleur, un étrangleur de jeunes femmes, sévit dans les parages, où y a aussi une centrale nucléaire, et d’autres personnages…
« Mais quand la nuit tombe et que nous sommes assis auprès du feu, je l'imagine dehors dans le noir, qui guette et qui attend. C'est plutôt cette impression de menace invisible, inconnaissable qui est si inquiétante. C'est un peu l'effet que me produit la centrale : une force dangereuse, imprévisible, que je ne peux ni contrôler ni même comprendre. »
P. D. James est prodigue en considérations souvent originales, pertinentes et désabusées sur la société, les gens…
« Heureusement, l'échec conjugal avait été atténué par la richesse bien connue de l'amant. Il se rendait compte que pour une société matérialiste, perdre une épouse enlevée par un milliardaire était à peine une défaite. »

« Nous avons besoin, tous autant que nous sommes, d'être maîtres de nos vies et nous les réduisons jusqu'à ce qu'elles soient assez petites et minables pour nous en sentir maîtres. »

« La vie a toujours été peu satisfaisante pour la plupart des gens, la plupart du temps. Le monde n'est pas fait pour notre satisfaction. »
… et tout particulièrement sur la vieillesse :
« Il se dit que c'étaient les vieillards qui faisaient notre passé. Quand ils partent, il semble pendant un moment que ni ce passé ni nous n'avons plus d'existence réelle. »

« Mais à quatre-vingts ans, peut-être le principal était-il l'habitude, le corps détaché du sexe, l'esprit détaché des conjectures, les petites choses de la vie devenues plus importantes que les grandes et finalement la lente réalisation que rien n'avait aucune importance. »
Elle a un regard et une langue acérés :
« Cette subordination périnatale [de l’homme à la femme] née de la dépendance physique était trop enracinée pour être totalement éradiquée. »
Les personnages secondaires peuvent être fort piquants, tel Jonah le chemineau…
« Les lois de la route sont peu nombreuses et simples, mais impératives. Je vous les recommande. Le ventre libre, un bain par semaine, laine ou coton sur la peau, cuir aux pieds. »

« Ce bastion de ciment au bord d'une mer polluée déchaînera peut-être les ténèbres finales. Sinon ce sera quelque autre folie de l'homme. Il vient un moment où tout savant et Dieu même sont obligés de mettre fin à une expérience manquée. Ah, je vois un certain soulagement sur votre visage. Vous vous dites : “ Bon, il est fou, ce chemineau. Plus besoin de le prendre au sérieux. ” »
…ou la savoureuse scène d’interrogatoire du couple Jago, tenanciers du Local Hero. Je pense que la version originale doit être plus spirituelle encore, et d’ailleurs la traduction paraît parfois insuffisante ; le phrasé de P. D. James doit être difficile à restituer en français, et par moments le rendu est un peu confus.
Au total, je ressens ce roman comme inégal. Je ne sais pas s’il faut compter comme défauts certaines incohérences, qui se révéleront significatives plus tard…
Spoiler:
Il m’a donc peut-être moins plu que d’autres de P. D. James ; extraits de bons souvenirs de lecture :
« La police − des agents de la Special Branch, elle en était sûre, − leur avaient demandé s’ils pouvaient utiliser leur salle de séjour pour prendre de photos par la fenêtre.
"Nous y avons consenti, bien sûr, et ils se sont montrés fort aimables. Mais, au fond de moi, j’étais un peu gênée. J’avais droit de leur dire : "Ce sont des sujets britanniques. Ils ont le droit de manifester s’ils en ont envie. Si vous voulez les photographier, pourquoi ne le faites-vous pas ouvertement dans la rue ?" Mais je me suis tue. Et puis, d’une certaine manière, c’était assez amusant. Nous avions l’impression de jouer aux espions, d’être "au parfum". D’ailleurs, ce n’était pas vraiment à nous de protester. Ils savent ce qu’ils font. Et ce n’est jamais bon de se mettre ces gens-là à dos.
Il s’était dit alors, comme il se le disait maintenant, que cette attitude résumait bien celle de tous les libéraux du monde entier : Ils savent ce qu’ils font. Et ce n’est jamais bon de se mettre ces gens-là à dos. »
« Un certain goût pour la mort », Cinquième partie, 1

« La mort est comme la naissance, pénible, malpropre, sans dignité. La plupart du temps en tout cas. Et c’est peut-être tout aussi bien, songea-t-elle. Ça nous rappelle que nous sommes des animaux. On s’en tirerait peut-être mieux si on essayait de se comporter un peu plus comme des animaux et un peu moins comme des dieux. »
« Meurtres en soutane », Livre III, 2

« Elle avait toujours eu le sentiment que ceux qui venaient s’installer durablement sur l’île fuyaient quelque chose, même si les griefs figurant sur sa liste personnelle étaient trop courants parmi les esprits chagrins de sa propre génération pour mériter qu’on s’y attarde : le bruit, les téléphones portables, le vandalisme, la violence et l’ivrognerie, le politiquement correct, la langue de bois et les attaques contre la méritocratie, rebaptisée élitisme. »
« Le Phare », Livre un, 1
Dans l’intéressant Il serait temps d'être sérieuse… P. D. James donne le fruit de ses réflexions sur l’existence, l’écriture (notamment du polar), mais aussi la société :
« Peut-être toutes ces raisons [pour écrire dans un journal intime] sont-elles subordonnées au besoin de piéger le temps, d’exercer une toute petite maîtrise sur ce qui nous maîtrise si bien, de nous assurer que le passé peut être réel, tout comme l’avenir peut contenir la promesse de la réalité. J’écris, donc je suis. »
« Et le passé n’est pas immobile. On ne peut le revivre que par la mémoire ; or celle-ci est faite aussi bien pour oublier que pour rappeler. Elle non plus n’est pas immuable. Elle redécouvre, réinvente, réorganise. Comme un passage de prose qui peut être révisé et reponctué. Dans cette mesure, toute autobiographie est une œuvre de fiction et toute œuvre de fiction est une autobiographie. »
« Il serait temps d'être sérieuse… », Prologue

Mots-clés : #polar

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Message par Bédoulène Mer 22 Juil - 22:36

tu avais lu des polars auparavant ?

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia



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