Nicholson Baker
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Nicholson Baker
Biographie :
Bibliographie :Il fait de brèves études en musique au Eastman School of Music avant de s’inscrire au Haverford College où il obtient un baccalauréat universitaire en anglais.
Il est notamment l'auteur de plusieurs romans, dont Le Point d’orgue, La Mezzanine, VOX, Nory au Pays des Anglais et À servir chambré.
Baker milite contre la destruction par les bibliothèques d'exemplaires papier. En 1999, il fonde l'association American Newspaper Repository dont l'objectif est de conserver les anciennes éditions des journaux américains.
Baker est considéré aux États-Unis comme l'un des écrivains les plus talentueux de sa génération, à laquelle appartiennent aussi David Foster Wallace, Mark Leyner et William Vollmann.
- La Mezzanine (The Mezzanine, 1988)
- À servir chambré (Room temperature, 1990)
- Vox (Vox, 1992)
- Le Point d'orgue (The Fermata, 1994)
- Nory au pays des Anglais (The Everlasting Story of Nory, 1998)
- Une Boite d'allumettes (A box of matches, 2003)
- La Taille des pensées (The Size of Thoughts, 1996)
- Contrecoup (Checkpoint, 2004)
- Human smoke (Human Smoke: The Beginnings of World War II, the End of Civilization, 2008)
- Updike & moi (U and I: A True Story, 1991)
- La Belle Échappée (House of Holes, 2011)
Dreep- Messages : 1539
Date d'inscription : 08/12/2016
Age : 31
Re: Nicholson Baker
La Mezzanine
Trouvant de très sympathiques qualités à Mezzanine je jugeais cependant que Nicholson Baker en faisait un peu trop avec ses notes de bas de pages. Mais Baker explique la raison d’être de ces multiples « ajouts » d’une façon désopilante et avec des mots qui m’ont fait penser à ce que disait Marcel Schwob dans l’introduction de ses Vies imaginaires, quoique le dada de ce curieux personnage de Mezzanine soit un peu moins artiste, ou plus solipsiste que celui de l’écrivain français.
Dans Mezzanine, il s’agit principalement d’objets, des interactions les plus anodines, de détails triviaux en somme : toutes ces choses sont insignifiantes prises une à une mais ne le sont pas dans l’ensemble qu’elles constituent. Chez ce personnage excentrique, la conscience méticuleuse des objets et de l’espace suit la plus ou moins heureuse formation de son être, de son identité. Nicholson Baker a beaucoup de tendresse pour son personnage et ne cache pas que de l’inquiétude se niche dans toutes les observations de cet employé de bureau ayant usé ses lacets. Autre différence notable avec l’esthétique Schwobienne et le monde des Vies imaginaires, est l’idée sous-jacente chez l’écrivain américain que toutes les choses avec lesquels son personnage entretien un rapport qui frise l’affection, toutes ces choses sont reproduites sans lassitude, du moins jusqu’à obsolescence.
Mots-clés : #humour #viequotidienne
Trouvant de très sympathiques qualités à Mezzanine je jugeais cependant que Nicholson Baker en faisait un peu trop avec ses notes de bas de pages. Mais Baker explique la raison d’être de ces multiples « ajouts » d’une façon désopilante et avec des mots qui m’ont fait penser à ce que disait Marcel Schwob dans l’introduction de ses Vies imaginaires, quoique le dada de ce curieux personnage de Mezzanine soit un peu moins artiste, ou plus solipsiste que celui de l’écrivain français.
Marcel Schwob a écrit:L’art est à l’opposé des idées générales, ne décrit que l’individuel, ne désire que l’unique. […] Les idées des grands hommes sont le patrimoine commun de l’humanité : chacun d’eux ne posséda réellement que ses bizarreries. Le livre qui décrirait un homme en toutes ses anomalies serait une œuvre d’art comme une estampe japonaise où on voit éternellement l’image d’une petite chenille aperçue une fois à une heure particulière du jour.]
Dans Mezzanine, il s’agit principalement d’objets, des interactions les plus anodines, de détails triviaux en somme : toutes ces choses sont insignifiantes prises une à une mais ne le sont pas dans l’ensemble qu’elles constituent. Chez ce personnage excentrique, la conscience méticuleuse des objets et de l’espace suit la plus ou moins heureuse formation de son être, de son identité. Nicholson Baker a beaucoup de tendresse pour son personnage et ne cache pas que de l’inquiétude se niche dans toutes les observations de cet employé de bureau ayant usé ses lacets. Autre différence notable avec l’esthétique Schwobienne et le monde des Vies imaginaires, est l’idée sous-jacente chez l’écrivain américain que toutes les choses avec lesquels son personnage entretien un rapport qui frise l’affection, toutes ces choses sont reproduites sans lassitude, du moins jusqu’à obsolescence.
Mots-clés : #humour #viequotidienne
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