Lectures d'avril

Alors là ce doit être la chronologie interne de l'oeuvre ; je me fiais à celle des publications, telle qu'elle paraît sur le fil d'auteur. Ceci dit, ce serait bien de compléter sur ledit fil : @Armor, avec ton accord !

C’est effectivement la chronologie des enquêtes de Bernie Gunther, ça me parait pas inintéressant de la suivre.

C'est clairement plus intéressant que celle des publications (qui en soit n'est pas forcément anodine).

Tu vas devoir te prendre pour Fritz si je comprends bien alors ?

Lu dans les carnets de Bergounioux une critique fort peu sympathique de Tabucchi :-(
« assez faible...la littérature italienne est sèche, plate, anémiée...ne dépasse pas l écorce »
C est bête mais m a fait peine, comme un ami qui dirait du mal d un autre ami....

Pas accroché à cette trilogie, quelque chose dans le style m avait gêné, une abondance de métaphores, comme une langue codée...
c est le souvenir que j en garde....j avais laissé tomber. Suis-je passée à côté ou pas mon style, sais pas.

majeanne a écrit:Lu dans les carnets de Bergounioux une critique fort peu sympathique de Tabucchi :-(
« assez faible...la littérature italienne est sèche, plate, anémiée...ne dépasse pas l écorce »
C est bête mais m a fait peine, comme un ami qui dirait du mal d un autre ami....

Cet homme semble méconnaître Dante, Malaparte et d’Anunzio

Oh oui, je me souviens de ça. Je ne comprends pas ce que veulent dire de pareilles généralités.

Diogène, il n'apprécie guère Dante (cf le dernier volume de son journal). Bon ! C'est son droit, mais condamner toute une littérature me semble tout à fait discutable.

Les écrivains sont comme les autres hommes. Ils aiment ou détestent.
Pourquoi pas ?
Mais, le milieu littéraire est parfois féroce. Déjà on en a une assez bonne idée en écoutant
de temps en temps Le Masque et la Plume ou simplement de voir les livres dont ils parlent.
Je me demande de quoi Garcin est le nom ?

Tristram a écrit:(Changement de décor, c'est de Lodge, non ?)

Hem, oui ! J'étais un peu à contre-temps, peut-être !

bix_229 a écrit:Les écrivains sont comme les autres hommes. Ils aiment ou détestent.
Pourquoi pas ?
Mais, le milieu littéraire est parfois féroce. Déjà on en a une assez bonne idée en écoutant
de temps en temps Le Masque et la Plume ou simplement de voir les livres dont ils parlent.
Je me demande de quoi Garcin est le nom ?

je dirais qu’il est féroce surtout vis à vis de ce qui n’est pas bien penseant et politiquement correct, donc évidemment toute la littérature classique non progressiste.
Le masque et la plume c’est flagrant, à l’exception de Beigbeder tous sont alignés sur ces questions.

Quasimodo a écrit:Oh oui, je me souviens de ça. Je ne comprends pas ce que veulent dire de pareilles généralités.

Diogène, il n'apprécie guère Dante (cf le dernier volume de son journal). Bon ! C'est son droit, mais condamner toute une littérature me semble tout à fait discutable.

A la différence que Dante on le lit encore plus de sept siècles plus tard, son journal j’en suis moins certain. Il a parfaitement le droit de ne pas aimer Dante, mais il me semble qu’il est plus question ici de pensée dominante.

Sans vouloir sortir trop de la pensée commune, et sans rien retirer à son oeuvre, Dante était... le premier. C'est un grand  mérite qu'ont les précurseurs : ils deviennent ainsi des références, notamment pour les études littéraires. Bien sûr, ils ont une valeur intrinsèque, et on peut sans grand effort fouiller et trouver des perspectives originales dans leurs oeuvres (Dante, Proust, Flaubert, etc.)

Il faut quand même garder à l'esprit que le Masque et la plume est avant tout un spectacle qui se donne bonne conscience en parlant de culture.

topocl a écrit:Il faut quand même garder à l'esprit que le Masque et la plume est avant tout un spectacle qui se donne bonne conscience en parlant de culture.

Je suis d’accord mais ça ne justifie pas le biais idéologique et le mépris pour tout ce qui n’est pas considéré comme progressiste.

Diogène a écrit:A la différence que Dante on le lit encore plus de sept siècles plus tard, son journal j’en suis moins certain. Il a parfaitement le droit de ne pas aimer Dante, mais il me semble qu’il est plus question ici de pensée dominante.

Je ne suis pas bien sûr de te suivre...

Je pointe du doigt le fait que tout ce qui n’est pas politiquement correct est vilipendé. Dante ne faisant malheureusement pas exception.

-Frances A Yates : Fragments autobiographiques.

Léon-Paul Fargue, Le Piéton de Paris

Diogène a écrit:Je pointe du doigt le fait que tout ce qui n’est pas politiquement correct est vilipendé. Dante ne faisant malheureusement pas exception.

Bergounioux ne vilipende personne !
D'ailleurs Dante n'a rien de spécialement dérangeant pour notre époque.

Stendhal, La Chartreuse de Parme.