Alexandra Fuller
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Alexandra Fuller
Alexandra Fuller
Née en 1969
Née en 1969
Alexandra Fuller, née en 1969 à Glossop dans le Derbyshire en Angleterre, , est une écrivaine africaine d'origine européenne.
Elle a grandi en Rhodésie (Zimbabwe) et en Zambie. Elle est l’auteure de sept livres, traduits dans une dizaine de pays, et a signé de nombreux articles pour The New Yorker, Granta, New York Times Book Review, Financial Times, Vogue et National Geographic. Ses deux volumes de mémoires, Larmes de pierre et L’Arbre de l’oubli ont figuré parmi les meilleurs livres de l’année du New York Times, qui compare l’auteure à Karen Blixen, Doris Lessing et Nadine Gordimer. Elle habite aux Etats-Unis depuis 1994.
Extraordinaire famille que celle d'Alexandra Fuller. La mère, Nicola est native d'une ile d'Ecosse, le père d'Angleterre.
Tous deux ont une passion commune, l'Afrique.
Contre toute évidence, ils décident d'y vivre et d'y travailler. D'abord au Kenya, puis en Rhodésie (l'actuel Zimbabwe).
Leur projet, y implanter une ferme.
Nicola est une héroïne, une vraie. Drôle, intelligente, courageuse. Un tantinet romantique, obstinée et inébranlable.
Heureusement, le mari est plus pragmatique. Grace à lui, sa famille pourra à peu près manger à sa faim.
Il n'empêche.
Les guerres d'indépendance vont déclencher des années de guerres, de violences.
Il était encore temps de partir.
Mais Nicola s'y refuse. Elle en paira le prix. Un prix exorbitant en souffrances, en angoisse et en deuils.
Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, Alexandra a choisi délibérément l'humour, du moins tant que
le pittoresque l'emporte sur la tragédie.
C'est pour cela que le livre se lit comme le roman de folles aventures qu'il est aussi.
C'est pour cela que je conseille en vue de futurs confinements.
\Mots-clés : #autobiographie #famille #lieu
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Alexandra Fuller
L'ambiguité de la famille Fuller résidait dans un mélange d'inconscience et de bonnes intentions.
Ils considéraient quand meme plus ou moins consciemment que l'Afrique était "leur" Afrique.
Et le cruel retournement de l'Histoire les a surpris et choqués sans qu'ils comprennent vraiment.
Maman prononce le nom de ce pays avec un long e de l'ère coloniale – keen-ya (/ki nya/), comme si l'empire britannique teintait encore de rose un quart du globe. Quant à moi, je le prononce avec un e bref, postcolonial – « kenya » et elle me corrige répétant « keen-ya ». Mais son insistance à conserver cette prononciation anachronique me conforte dans l'idée qu'elle parle d'un lieu imaginaire emprisonnée à jamais dans le celluloïd d'un autre temps, comme si elle était une tierce personne participant à un film dont les vedettes étaient un cheval parfait, l'incomparable lumière équatoriale et elle-même. La violence et les injustices causées par le colonialisme semblent – dans sa version des événements – avoir lieu dans un autre film que personne n'a vu, et n'avoir touché que des gens invisibles. Ce qu'ils étaient, d'une certaine manière.
Ils considéraient quand meme plus ou moins consciemment que l'Afrique était "leur" Afrique.
Et le cruel retournement de l'Histoire les a surpris et choqués sans qu'ils comprennent vraiment.
Maman prononce le nom de ce pays avec un long e de l'ère coloniale – keen-ya (/ki nya/), comme si l'empire britannique teintait encore de rose un quart du globe. Quant à moi, je le prononce avec un e bref, postcolonial – « kenya » et elle me corrige répétant « keen-ya ». Mais son insistance à conserver cette prononciation anachronique me conforte dans l'idée qu'elle parle d'un lieu imaginaire emprisonnée à jamais dans le celluloïd d'un autre temps, comme si elle était une tierce personne participant à un film dont les vedettes étaient un cheval parfait, l'incomparable lumière équatoriale et elle-même. La violence et les injustices causées par le colonialisme semblent – dans sa version des événements – avoir lieu dans un autre film que personne n'a vu, et n'avoir touché que des gens invisibles. Ce qu'ils étaient, d'une certaine manière.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Alexandra Fuller
Merci Bix !
J'ai gardé un vif souvenir de Larmes de pierre, le premier volume de ses Mémoires. Une écriture exubérante, qui dévoile la complexité de son rapport à l'Afrique, entre attachement et déchirement. Et la confrontation d'un vécu familial aux tourments de l'histoire est poignante dans la perception d'un aveuglement.
J'ai gardé un vif souvenir de Larmes de pierre, le premier volume de ses Mémoires. Une écriture exubérante, qui dévoile la complexité de son rapport à l'Afrique, entre attachement et déchirement. Et la confrontation d'un vécu familial aux tourments de l'histoire est poignante dans la perception d'un aveuglement.
Avadoro- Messages : 1400
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 38
Re: Alexandra Fuller
Merci, Avadoro, as-tu lu ce qu'elle a écrit aux Etats Unis ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Alexandra Fuller
Non, ce sont des livres qu'il me reste à découvrir.
Avadoro- Messages : 1400
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 38
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