Pierre Péju
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Pierre Péju
Pierre Péju, né le 23 août 1946 à Lyon, est un romancier, essayiste et professeur de philosophie français.
Issu d’une famille de résistants, il a été bercé très tôt par des histoires de guerre. À six ans, il découvre l’Allemagne, encore occupée par les Alliés, et à seize ans il y fait un séjour marquant qui lui inspirera son roman Le rire de l’ogre (2005), fresque sur la guerre, la paix et le pouvoir de l'art.
Étudiant à la Sorbonne en 1968, il participe au mouvement, puis à l’agitation de l’« Après-Mai ». Il crée et anime alors une revue « poétique et politique » : Chute libre. Il se lie à Jean Grenier, qui dirige son mémoire de maîtrise intitulé Sacré et dérision dans la peinture surréaliste, mais aussi à Patrick Waldberg, à l'éditeur José Corti, et surtout à Maurice Nadeau qui lui ouvre les pages de sa revue, La Quinzaine littéraire, et édite son premier livre en 1979, Vitesses pour traverser les jours, puis un second ouvrage, La Vie courante, dix-sept ans plus tard.
Pendant des années, il a mené de front la création littéraire et l’enseignement de la philosophie.
Après des études de psychologie, il obtient un DESS de psychologie clinique et passe une Thèse de Doctorat (sur travaux) de Littérature Comparée intitulée Du conte traditionnel au récit littéraire ; le rôle du Romantisme allemand (1992). Il a en effet publié, entre 1982 et 1992, de nombreux articles et plusieurs livres sur les contes ou sur le romantisme allemand, comme La petite fille dans la forêt des contes, ou L'Ombre de soi-même, une biographie de E. T. A Hoffmann, mais aussi des nouvelles, Premiers Personnages du singulier, et un roman La Part du Sphinx, écrit à la suite d’un « voyage en orient » sur les traces de Nerval, Flaubert, Chateaubriand.
Il fait beaucoup d’autres voyages dont certains liés à l’actualité, comme en Pologne pendant « l’état de guerre », au Portugal durant la « révolution des œillets », en Tunisie au cours du « Printemps arabe », en Palestine en 2018.
Œuvres
Littérature
• Vitesse pour traverser les jours, Maurice Nadeau 1979
• Premier personnage du singulier, Robert Laffont 1984
• La Part du sphinx, Robert Laffont 1987
• La Vie courante, Maurice Nadeau 1996, Gallimard folio 2005 – Prix « Autres »
• Naissances, Gallimard 1998 - Prix de l'Alpe
• La Petite Chartreuse, Gallimard 2002
• Comme deux gouttes d'eau, Gallimard jeunesse 2004
• Le Rire de l'ogre, Gallimard 2005
• Cœur de pierre, Gallimard 2007
• La Diagonale du vide, Gallimard 2009
• Marée basse, Jérôme Millon 2009
• L’État du ciel, Gallimard 2013
• Le Goût de l’enfance, anthologie, Mercure de France 2014
• Reconnaissance, Gallimard 2017
• L'œil de la nuit, Gallimard 2019
• Effractions, Gallimard, 2022
Essais
• La Petite Fille dans la forêt des contes, Robert Laffont 1981, 1997
• L'Archipel des contes, Aubier 1989
• Los cuentos de los Hermanos Grimm 1988
• Lignes de vies, José Corti 2000
• Le Monstrueux, collection Chouette ! Penser, Gallimard Jeunesse Giboulées, 2007
• Enfance obscure, Gallimard 2011
• Pourquoi moi je suis moi, illustrations de Sandrine Martin, Gallimard, 2014
Biographies
• Hoffmann est ses doubles. E. T. A Hoffmann, Librairie Séguier 1988
• L'Ombre de soi-même. Vie et œuvre de E. T. A Hoffmann, Phébus 1992
Monographies
• L'Ombre et la vitesse, sur Adelbert von Chamisso 1991
• Teintes pastels et encres noires, sur Ludwig Tieck 1993
• Ronde de nuit Sur Bonaventura 1994
• La Traversée du romantisme Introduction aux contes romantiques allemands 1997
(Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15636
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Pierre Péju
Effractions
Trois novellas formant un triptyque, Effractions, Usurpation, Péremption.
La première est l’histoire d’un piètre braqueur poursuivi par la police qui se réfugie chez une célèbre plasticienne. Il s’avère que l’inventivité de cette dernière s’est épuisée, et le jeune homme se révèle plus créatif qu’elle, tel Mantegna :
Trois expériences de pensée et/ou faux polars au style malheureusement trop attendu, télégraphié, conventionnel.
\Mots-clés : #thriller
Trois novellas formant un triptyque, Effractions, Usurpation, Péremption.
La première est l’histoire d’un piètre braqueur poursuivi par la police qui se réfugie chez une célèbre plasticienne. Il s’avère que l’inventivité de cette dernière s’est épuisée, et le jeune homme se révèle plus créatif qu’elle, tel Mantegna :
L’argument du second texte est plus original : le narrateur, un écrivain, rencontre par hasard un voyageur qui se rend à Tunis comme lui, semblant redouter d’y aller, et leurs passeports sont involontairement échangés ; saisissant aux cheveux le kairos de cette opportunité romanesque, il décide de se faire passer pour l’homme dont il a dorénavant la fausse identité. Il se retrouve embarqué dans une histoire de barbouzes des services français et de la dictature tunisienne, impliqué dans la fuite d’une jeune Tunisienne possédant une preuve de la collusion homicide des agents réprimant les opposants au régime. L’homme, qui s’est également substitué à lui dans un festival littéraire, est un archéologue qu’on accuse du vol de pièces archéologiques (autre thème d’actualité) pour le forcer à participer à la capture de l’opposante, recueillie par les promoteurs de la révolution de jasmin qui éclate. Le romancier s’identifie progressivement à l’archéologue.« Maudit présage que cette imitation d’un artiste qui avait été un gosse adopté, un dessinateur de génie, puis un disciple dépassant son maître. »
Troisième récit, Victor Sédol, soixante-dix ans, qui griffonne depuis toujours dans un carnet, a autrefois publié un roman, Alonia ou la désolation, histoire d’une île utopique qui eut du succès. Surtout il croit qu’il faut « achever ce qui est commencé » ; dans cet esprit, il a adhéré à la mutuelle SAM, « Suicide, assistance mutuelle » : il assassine en attendant d’être assassiné à son tour. Mais il change d’avis sur l’existence :« Je dispose de très peu de temps pour me décider. Les spécialistes des sciences cognitives prétendent qu’une telle décision est prise par le cerveau quelques centièmes de seconde avant que l’esprit n’en ait conscience. Naïvement persuadé d’exercer sa propre volonté, l’individu ne ferait, paraît-il, que subir un choix déjà opéré, qu’exécuter un programme plus mystérieux. »
… et décide de tenter de fuir sa mort qu’il a programmée. Il est accompagné de sa femme, avec laquelle il avait pourtant rompu, qui elle est menacée par la maladie (et s’est aussi affiliée à la SAM, qui les traque).« Pas un malentendu, mais beaucoup d’inaccompli. Des portes entrouvertes, des existences mal fermées, des rêves dont on perd le souvenir avant de les avoir notés. »
Trois expériences de pensée et/ou faux polars au style malheureusement trop attendu, télégraphié, conventionnel.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15636
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Re: Pierre Péju
je passe !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21144
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