T.C Boyle
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T.C Boyle
Thomas John Boyle naît en 1948 dans une petite ville de l'Hudson Valley, dans l'état de New York. A dix-sept ans, il change son second prénom pour Coraghessan, qu'il utilise tout au long de sa carrière littéraire. Licencié en histoire et en anglais à l'université de New York en 1968, il est admis à l'atelier d'écriture de l'université de l'Iowa. Il devient ensuite éditeur de fiction pour l'Iowa Review et professeur d'anglais à l'université de Californie du Sud à partir de 1978.
Son premier roman, Water Music, paraît en 1982. C'est un énorme pavé polyphonique, faux roman historique, aventure picaresque et délirante proche des fulgurances pynchoniennes. Dès lors, à la fois nouvelliste et romancier, il développe une oeuvre typiquement américaine. Il produit entre 1982 et 2006 huit romans et quatre recueils de nouvelles, puisant dans tous les genres et toutes les formes. Il a été l'un des premiers auteurs célèbres à doter son site d'un forum et à converser familièrement avec ses lectrices et lecteurs.
Sa veine écologiste est fortement marquée dans divers romans dont Un Ami de la Terre ou Après la Peste. Les États-Unis et la société américaine de la fin ou des débuts des XIXe et XXe siècles (romans historiques sur le fondateur des petits-déjeuners céréaliers, le Dr. Kellogg – dans The Road to Wellville, ou les balbutiements de la psychiatrie, avec Riven Rock), ou les grands problèmes de la société américaine contemporaine (ainsi de l'immigration avec The Tortilla Curtain), forment très souvent la matière de ses romans. Il tient à conserver son poste d'enseignant à l'Université de la Californie du Sud (USC) même si ses droits d'auteur lui ont permis d'acquérir, sur les hauteurs de Santa Barbara, une vaste demeure historique de l'architecte Frank Lloyd Wright.
(source babelio)
Bibliographie en français :
Romans
Water Music
La belle affaire
Au bout du monde
L'Orient, c'est l'Orient
Aux bons soins du docteur Kellogg
América (The Tortilla Curtain), Prix Médicis étranger
Riven Rock
Un ami de la Terre
D'amour et d'eau fraîche
Le cercle des initiés
Talk Talk
Les Femmes
Après le carnage, traduction Bernard Turle
L'enfant sauvage
Nouvelles
Si le fleuve était whisky
Histoires sans héros
25 histoires d'amour
25 histoires de mort
Histoires cruelles
25 histoires bizarres
Histoires sans issue
Ouliposuccion- Messages : 377
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Re: T.C Boyle
25 histoires d'amour
N’étant habituellement par une adepte des nouvelles, j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire 25 histoires d’amour de TC Boyle , publiées par Playboy, The New Yorker, Penthouse… Tc Boyle s’apparente à un peintre jonglant entre une multitude de palettes, recréant les innombrables couleurs de l’amour. Se voulant parfois cynique sur le tableau des sentiments dans notre société moderne, c’est un coup de fusain grinçant qu’il nous en offre la lecture. Il sait être touchant lorsqu’il esquisse une aquarelle aux tons chatoyants d’un amour impossible et attendrissant; cocasse, lorsqu’il caricature à l’extrême les peurs de notre société; cruel, il l’est aussi face à la passion destructrice, telle une toile immaculée qu’on assassine à coup de pinceaux meurtriers. Reste un coup de plume indemne, mené avec talent par TC Boyle, rescapé face à la mièvrerie sentimentale habituelle. Drôle, Cynique, inventif, burlesque et réaliste.
mots-clés : #nouvelle
Que Lassie abandonne le petit Timmy pour partir avec un coyote, qu'une chercheuse d'un centre de primatologie tombe amoureuse d'un grand singe, que Ladingue, militante anti-alcoolique, dévaste les bars des villes ou que la liaison secrète d'Eisenhower et Nina Khrouchtchev mette en péril l'équilibre du monde, c'est la vie...
On retrouve dans les histoires de T.C. Boyle des excentriques, des charlatans, d'exotiques chercheurs de vérité ou bien des gens simples, vulnérables qui essaient d'une façon ou d'une autre de se connecter à un monde inamical.
Mythiques ou réalistes, entre la farce et la tragédie, mêlant ironie et émotion, ces histoires mettent en scène les obsessions de l'homme, la libido, la volonté de pouvoir ou celle de se protéger du monde extérieur ; elles sont une tendre, voire cynique satire de notre société moderne. Boyle est maître dans l'art de tourner en dérision nos frayeurs et nos craintes ; son humour et son talent éclatent : brillant, cruel, hilarant, excellent.
N’étant habituellement par une adepte des nouvelles, j’avoue avoir pris beaucoup de plaisir à lire 25 histoires d’amour de TC Boyle , publiées par Playboy, The New Yorker, Penthouse… Tc Boyle s’apparente à un peintre jonglant entre une multitude de palettes, recréant les innombrables couleurs de l’amour. Se voulant parfois cynique sur le tableau des sentiments dans notre société moderne, c’est un coup de fusain grinçant qu’il nous en offre la lecture. Il sait être touchant lorsqu’il esquisse une aquarelle aux tons chatoyants d’un amour impossible et attendrissant; cocasse, lorsqu’il caricature à l’extrême les peurs de notre société; cruel, il l’est aussi face à la passion destructrice, telle une toile immaculée qu’on assassine à coup de pinceaux meurtriers. Reste un coup de plume indemne, mené avec talent par TC Boyle, rescapé face à la mièvrerie sentimentale habituelle. Drôle, Cynique, inventif, burlesque et réaliste.
mots-clés : #nouvelle
Ouliposuccion- Messages : 377
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Re: T.C Boyle
Je ne sais pas si c'est le bon endroit pour proposer une recette de cuisine ?
Encore une idée de fil : les recettes de cuisine dans la littérature (Pérec, Gadda, Dumas père, Jim Harrison, Jauffret, João Ubaldo Ribeiro, Amado, etc., etc.)
Water music a écrit:« CHAMEAU AU FOUR (FARCI)
‒ pour 400 personnes ‒
Se procurer :
500 dattes,
200 œufs de pluvier,
20 carpes de deux livres,
4 outardes, plumées et vidées,
2 moutons,
1 gros chameau,
condiments divers.
Creuser une tranchée. Faire un feu d'enfer pour obtenir de la braise, sur un mètre de profondeur. Faire durcir les œufs à part. Écailler les carpes et les farcir avec les dattes et les œufs durs épluchés. Assaisonner les outardes et les farcir avec les carpes farcies. Farcir les moutons avec les outardes farcies, puis farcir le chameau avec les moutons farcis. Flamber le chameau. L'envelopper de feuilles de palmier doums et l'enterrer dans la fosse. Laisser cuire pendant deux jours. Servir avec du riz. »
Encore une idée de fil : les recettes de cuisine dans la littérature (Pérec, Gadda, Dumas père, Jim Harrison, Jauffret, João Ubaldo Ribeiro, Amado, etc., etc.)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Re: T.C Boyle
25 histoires de mort
25 nouvelles regroupées autour d’un thème, ici écrites entre 1979 et 2001 et chacune de 20 à 40 pages environ, c’est le principe de quelques recueils de T. C. Boyle, dont celui-ci.
La première, Gros gibier, met en scène de riches amateurs de safari dans une propriété californienne qui a opportunément recueilli quelques vieux animaux de cirque ou de zoo : un vrai carnage. C’est acerbe, et hilarant (et toujours d’actualité).
Tueur de bébés : un jeune à la dérive est placé par le tribunal chez son frère aîné, un médecin qui lui donne un petit boulot dans sa clinique. Mais il est immédiatement confronté aux « frappés de Jésus » haineux qui s’en prennent activement à l’avortement. Saignant.
Le Mexique : comment un séjour au Mexique et pas mal d’alcool peuvent éveiller une tendance suicidaire à la violence.
Capturés par les Indiens : toujours et partout, la violence et la cruauté ordinaires aux hommes.
L'Amour de ma vie : le grand amour partagé de deux étudiants prometteurs, détruit par une grossesse non désirée aboutissant à un sordide avortement clandestin. Émouvant.
Lac Greasy : quand les trop jeunes jouent les méchants.
Tranquillité d'esprit : une vendeuse d'alarmes alimente la paranoïa de ses clients potentiels en rapportant de sanglants faits divers, exaspérant ainsi un psychopathe qui réagit… violemment.
La maison qui coulait : la profonde dépression de celui qui reste seul.
Le Diable et Irv Cherniske : faire des affaires avec le Diable reste risqué.
La Mouche humaine : un casse-cou qui veut à tout prix atteindre à la célébrité.
Long cours : la paranoïa mène aussi au survivalisme, et donc à l’auto-défense (un fructueux bizness) ‒ mais, évidemment, pas qu’une seule personne…
Les 100 visages de la mort, volume IV : cynisme et insensibilité devant les différentes morts.
L’enfer aux trousses : un joueur de blues du vieux Sud déchaîne la jalousie féminine. Extraordinaire description de l’agonie d’un chien empoisonné.
Ça ne tient pas debout : un vieillard apprécie sa retraite chez les petits voyous.
Me cago en la leche… ou Robert Jordan au Nicaragua : quand on joue au révolutionnaire en Amérique du Sud.
Extinctions : celles des espèces animales massacrées par l’homme (mais ce qui est dit des pigeons est invraisemblable). La vaine tentative de sauvetage des Tasmaniens (les humains, pas les loups). Relativisme des extinctions.
La dame aux singes part en retraite : une éthologue est revenue au pays prendre sa retraite ‒ mais recueille Konrad, un chimpanzé "dénaturé".
L’homme de brumes : comment les enfants savent exclure l’étranger, même contre l’opinion de leurs parents.
Rara avis : survenue d’un grand oiseau inconnu, éveil de la libido ‒ et de la violence.
Le manteau II : référence évidente à Le Manteau de Gogol, où l’on retrouve Akaki en petit gratte-papier soviétique, zélateur du Parti, et finalement victime de la corruption endémique (et contre-révolutionnaire).
L’homme rouillé : encore un vieillard, enfin un couple, qui agonisent ensemble ; il y a fins plus clémentes.
Ce n’est plus cool : dépit de has been ?
À déplorer une traduction un peu défectueuse par endroits.
J’avais déjà lu Si le fleuve était whisky, recueil contenant d'ailleurs plusieurs des nouvelles réunies dans celui-ci.
T. C. Boyle est un excellent novelliste, et chacune de ses histoires se révèle fort originale, densément ramassée. Ses personnages, rapidement campés, tiennent admirablement debout ; c’est de plus un remarquable observateur de la société. Ses métaphores sont caractéristiques de son style. Beaucoup d’humour, voire de cynisme, assez noir, et finalement... triste.
Mots-clés : #nouvelle
25 nouvelles regroupées autour d’un thème, ici écrites entre 1979 et 2001 et chacune de 20 à 40 pages environ, c’est le principe de quelques recueils de T. C. Boyle, dont celui-ci.
La première, Gros gibier, met en scène de riches amateurs de safari dans une propriété californienne qui a opportunément recueilli quelques vieux animaux de cirque ou de zoo : un vrai carnage. C’est acerbe, et hilarant (et toujours d’actualité).
Tueur de bébés : un jeune à la dérive est placé par le tribunal chez son frère aîné, un médecin qui lui donne un petit boulot dans sa clinique. Mais il est immédiatement confronté aux « frappés de Jésus » haineux qui s’en prennent activement à l’avortement. Saignant.
Le Mexique : comment un séjour au Mexique et pas mal d’alcool peuvent éveiller une tendance suicidaire à la violence.
Capturés par les Indiens : toujours et partout, la violence et la cruauté ordinaires aux hommes.
L'Amour de ma vie : le grand amour partagé de deux étudiants prometteurs, détruit par une grossesse non désirée aboutissant à un sordide avortement clandestin. Émouvant.
Lac Greasy : quand les trop jeunes jouent les méchants.
Tranquillité d'esprit : une vendeuse d'alarmes alimente la paranoïa de ses clients potentiels en rapportant de sanglants faits divers, exaspérant ainsi un psychopathe qui réagit… violemment.
Le roi des abeilles : une adoption qui tourne mal…« ‒ Y vous enfoncent vos sous-vêtements dans la bouche, murmura-t-elle. Y a pas pire que ça. Tu te rends compte le goût que ça doit avoir ? Tes sous-vêtements dans la bouche ? »
La maison qui coulait : la profonde dépression de celui qui reste seul.
Le Diable et Irv Cherniske : faire des affaires avec le Diable reste risqué.
La Mouche humaine : un casse-cou qui veut à tout prix atteindre à la célébrité.
Long cours : la paranoïa mène aussi au survivalisme, et donc à l’auto-défense (un fructueux bizness) ‒ mais, évidemment, pas qu’une seule personne…
Les 100 visages de la mort, volume IV : cynisme et insensibilité devant les différentes morts.
Little America : un vieillard, descendant d’un explorateur polaire, s’égare et devient victime d’un clochard. Burlesque et abject.« La conversation roula sur le nez de Jamie, les sangsues, le transit intestinal et la mort. »
L’enfer aux trousses : un joueur de blues du vieux Sud déchaîne la jalousie féminine. Extraordinaire description de l’agonie d’un chien empoisonné.
Ça ne tient pas debout : un vieillard apprécie sa retraite chez les petits voyous.
Me cago en la leche… ou Robert Jordan au Nicaragua : quand on joue au révolutionnaire en Amérique du Sud.
Extinctions : celles des espèces animales massacrées par l’homme (mais ce qui est dit des pigeons est invraisemblable). La vaine tentative de sauvetage des Tasmaniens (les humains, pas les loups). Relativisme des extinctions.
La dame aux singes part en retraite : une éthologue est revenue au pays prendre sa retraite ‒ mais recueille Konrad, un chimpanzé "dénaturé".
L’homme de brumes : comment les enfants savent exclure l’étranger, même contre l’opinion de leurs parents.
Rara avis : survenue d’un grand oiseau inconnu, éveil de la libido ‒ et de la violence.
Le manteau II : référence évidente à Le Manteau de Gogol, où l’on retrouve Akaki en petit gratte-papier soviétique, zélateur du Parti, et finalement victime de la corruption endémique (et contre-révolutionnaire).
L’homme rouillé : encore un vieillard, enfin un couple, qui agonisent ensemble ; il y a fins plus clémentes.
Ce n’est plus cool : dépit de has been ?
Ma veuve : le narrateur, un mort observe sa veuve, non sans une certaine tendresse.« Et c’était sa plage, à lui… ou à la communauté, et la communauté, il en était membre, il versait assez d’impôts chaque année [… »
« C’était en Californie qu’on était, au royaume des plages, là où, avec ses tongs à un dollar vingt-neuf et sa chemise délavée, le mec assis sur le tabouret d’à côté vaut probablement plus que le PNB d’une demi-douzaine de pays du tiers monde mis ensemble. »
À déplorer une traduction un peu défectueuse par endroits.
J’avais déjà lu Si le fleuve était whisky, recueil contenant d'ailleurs plusieurs des nouvelles réunies dans celui-ci.
T. C. Boyle est un excellent novelliste, et chacune de ses histoires se révèle fort originale, densément ramassée. Ses personnages, rapidement campés, tiennent admirablement debout ; c’est de plus un remarquable observateur de la société. Ses métaphores sont caractéristiques de son style. Beaucoup d’humour, voire de cynisme, assez noir, et finalement... triste.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15640
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Localisation : Guyane
Re: T.C Boyle
suis pas fan de nouvelles, mais les sujets globalement me paraissent intéressant, alors à lire de temps à autre, pourquoi pas ? merci Tristram !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21152
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : En Provence
Re: T.C Boyle
C'est bien tentant tout ça ! J'aime lire un bon recueil de nouvelles de temps à autres, et avec l'humour et le cynisme ça m'intrigue encore plus.
Tristram, as-tu lu les nouvelles de Saki ? Ca pourrait bien te plaire, je pense.
Tristram, as-tu lu les nouvelles de Saki ? Ca pourrait bien te plaire, je pense.
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
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Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: T.C Boyle
Saki ? oui j'en ai lu, mais je ne l'ai plus trop en mémoire...
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Tristram- Messages : 15640
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: T.C Boyle
América
(Exercice périlleux : une lecture qui remonte à des années, dont je n'ai pas même gardé une citation, mais dont l'image de l'immigré ne m'a pas quitté ; en prime, je pensais que c'était un livre de Banks, et c'est le procédé d'écriture décrié par Schlem...)
Delaney, libéral à l’aise, vit avec son épouse dans un lotissement chic à l’écart de Los Angeles (et de ses indésirables), dans une nature encore sauvage. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’il renverse quelqu’un sur la route ; c’est Cándido qui, blessé, s’enfuit. Cándido est un Mexicain clandestin qui survit là, avec sa compagne América, enceinte : venus leurrés par le rêve américain, ce sont des indésirables, ce qui n’empêche pas de les exploiter. Delaney demeure marqué par cette rencontre, et les conditions de vie de l’un et de l’autre sont narrées en parallèle, procédé qui souligne le contraste de leurs destinées si différentes.
Et la situation se dégrade progressivement : un chacal dévore le chien des Delaney, le lotissement se barricade, recrute des vigiles…
(Exercice périlleux : une lecture qui remonte à des années, dont je n'ai pas même gardé une citation, mais dont l'image de l'immigré ne m'a pas quitté ; en prime, je pensais que c'était un livre de Banks, et c'est le procédé d'écriture décrié par Schlem...)
Delaney, libéral à l’aise, vit avec son épouse dans un lotissement chic à l’écart de Los Angeles (et de ses indésirables), dans une nature encore sauvage. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce qu’il renverse quelqu’un sur la route ; c’est Cándido qui, blessé, s’enfuit. Cándido est un Mexicain clandestin qui survit là, avec sa compagne América, enceinte : venus leurrés par le rêve américain, ce sont des indésirables, ce qui n’empêche pas de les exploiter. Delaney demeure marqué par cette rencontre, et les conditions de vie de l’un et de l’autre sont narrées en parallèle, procédé qui souligne le contraste de leurs destinées si différentes.
Et la situation se dégrade progressivement : un chacal dévore le chien des Delaney, le lotissement se barricade, recrute des vigiles…
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Tristram- Messages : 15640
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Localisation : Guyane
Re: T.C Boyle
oui mais encore ? tu as apprécié Tristram ?
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Bédoulène- Messages : 21152
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: T.C Boyle
Si je m'en souviens, c'est que ça m'a marqué (en bien) !
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Tristram- Messages : 15640
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Re: T.C Boyle
je le réserve à la médiathèque (je te l'échange contre le Banks, tristram)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
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Localisation : Roanne
Re: T.C Boyle
(Je le trouve un peu longuet, le Banks...)
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Tristram- Messages : 15640
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: T.C Boyle
aaaah mais c'est The Tortilla Curtain ??? je reviens bientôt...
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Re: T.C Boyle
Oui, j'ai rajouté le titre original dans la biblio (comme quoi, ça sert des fois) !
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Tristram- Messages : 15640
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
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Re: T.C Boyle
Je suis presque déçu, je n'avais pas développé. Ce qu'il m'en reste ? la même chose que pour Talk, Talk, deux trois ingrédients autour d'un sujet du moment : immigrés mexicains ou vol d'identité, du pittoresque de préférence à travers des personnages soigneusement choisis et facilement identifiable (des stéréotypes ?), une dose de racolage, on touille quelques pages et c'est prêt.
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Re: T.C Boyle
Oui, curieux comme des textes marquent, on ne sait trop pourquoi (identification au blessé en déréliction dans le désert ?)
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Tristram- Messages : 15640
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Re: T.C Boyle
America
Unité de lieu mais pas de destin, on est au Sud de la Californie.
On suit en parallèle, avec pas mal d’astucieux recoupements, un couple de réfugiés mexicains qui rencontre galère sur galère, et un couple de bourgeois étasuniens, qui rencontre galère sur galère. Mais ces galères ne sont pas vraiment les mêmes... Et la première galère des Etasuniens, ce sont les Mexicains eux-mêmes, dont la présence dérangeante les amène à une radicalité croissante, et terrifiante, au fil des pages.
La mise en miroir est agréablement construite, et cette confrontation impossible ne manque pas d’interroger la lectrice sur ce qu’elle ferait dans cette situation. Un récit habilement mené, malgré quelques longueurs, et où la psychologie colle à une réalité perturbante ; si elle ne fait pas dans la dentelle, elle a le mérite de poser de bonnes questions.
Unité de lieu mais pas de destin, on est au Sud de la Californie.
On suit en parallèle, avec pas mal d’astucieux recoupements, un couple de réfugiés mexicains qui rencontre galère sur galère, et un couple de bourgeois étasuniens, qui rencontre galère sur galère. Mais ces galères ne sont pas vraiment les mêmes... Et la première galère des Etasuniens, ce sont les Mexicains eux-mêmes, dont la présence dérangeante les amène à une radicalité croissante, et terrifiante, au fil des pages.
La mise en miroir est agréablement construite, et cette confrontation impossible ne manque pas d’interroger la lectrice sur ce qu’elle ferait dans cette situation. Un récit habilement mené, malgré quelques longueurs, et où la psychologie colle à une réalité perturbante ; si elle ne fait pas dans la dentelle, elle a le mérite de poser de bonnes questions.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
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Re: T.C Boyle
Et 'la lectrice" a kiffé ?
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Tristram- Messages : 15640
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: T.C Boyle
boomerang
encore un que je n'ai pas lu, mais ce livre me tente bien ! merci topocl pour le commentaire !
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Bédoulène- Messages : 21152
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Age : 79
Localisation : En Provence
Re: T.C Boyle
Comme il est dit plus haut, la lectrice a trouvé qu'il y avait des longueurs, que la psychologie ne faisait pas dans la dentelle, mais que le récit était bien mené.
la lectrice a trouvé que cela parlait d'une société terrible, et en bonne maso qu'elle est a plutôt kiffé sans être au 7ème ciel.
L'aurait-elle lu il y a trente ou quarante ans comme toi, le Lecteur doté d'une majuscule, elle eut été sans doute plus chamboulée par ce livre.
la lectrice a trouvé que cela parlait d'une société terrible, et en bonne maso qu'elle est a plutôt kiffé sans être au 7ème ciel.
L'aurait-elle lu il y a trente ou quarante ans comme toi, le Lecteur doté d'une majuscule, elle eut été sans doute plus chamboulée par ce livre.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8430
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