Wojciech Chmielarz
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Wojciech Chmielarz
Wojciech Chmielarz
Né en 1984
Né en 1984
Wojciech Chmielarz est un écrivain polonais, né à Gliwice en 1984, auteur de roman policier et de fantastique.
Journaliste, il a été rédacteur en chef de niwserwis.pl, un site internet dédié à l’étude du crime organisé, du terrorisme et de la sécurité internationale, avant de publier, à partir de 2012, une série policière ayant pour héros l'inspecteur Jakub Mortka de la police de Varsovie.
Il est l’auteur de quatre romans mettant en scène l’inspecteur Jakub Mortka, pour lesquels il a été nominé trois fois au prestigieux prix Nagroda Wielkiego Kalibru, récompensant les meilleurs polars polonais.
"Pyromane" ("Podpalacz", 2012), le premier roman de la série, est suivi de "La ferme aux poupées" ("Farma lalek", 2013).
En 2015, il est lauréat du prix Nagroda Wielkiego Kalibru pour le troisième roman, "La Colombienne" ("Przejęcie"), paru en 2014.
source Babelio
Oeuvres traduites en français
Série Jakub Mortka
Pyromane, Villenave-d'Ornon, Agullo éditions, 2017
La Ferme aux poupées, Agullo éditions, 2018
La Colombienne, Agullo éditions, 2019
La cité des rêves 2020
Dernière édition par Bédoulène le Ven 28 Fév - 16:36, édité 2 fois
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
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Re: Wojciech Chmielarz
Pyromane
Nous sommes dans le feu du sujet d’emblée !
Mais le flair de l’inspecteur Jakubta Mortka va mettre à jour bien d’autres délits.
C’est un inspecteur « de la vieille école » (malgré sa quarantaine supposée) compétent, qui ne lâche rien, quitte à contourner et à aller au-delà de ses attributions.
« Il ne s’inquiétait pas pour la suite : le procureur qui dirigeait l’affaire était de la vieille école. Il avait fait ses classes dans la Pologne populaire, et il ne croyait pas à des trucs comme les prétendus droits des prévenus. Après le premier interrogatoire, il avait amené Mortka à la machine à café, lui avait tapé sur l’épaule et dit de ne pas s’en faire, qu’il se débrouillerait pour qu’il ne lui tombe pas un cheveu de la tête. Il avait ajouté que c’était une bonne chose qu’il ait abattu ce fils de pute, parce que, pour des raclures du genre de ce Grocki, même perpète aurait été une peine trop douce. »
Et comme beaucoup de policiers son métier cause des frictions dans son ménage ; il est d’ailleurs divorcé à l’initiative de sa femme. Ayant 2 enfants il a laissé l’appartement à sa femme et lui loge dans un appartement avec 2 locataires, un jeune couple d’étudiants, une situation pas facile pour lui.
Appelé sur un incendie repéré tout de suite par le pompier comme volontaire (curieusement allumé par un cocktail molotov) l’inspecteur devra non seulement découvrir et arrêter un pyromane mais aussi un assassin.
Varsovie est glaciale en cette période, la neige épaisse et il faut bien assumer sa fonction.
L’inspecteur et son adjoint Kachan, et son équipe rencontrent les gens aisés du quartier chic où s’est déroulé l’incendie mais aussi quelques mafieux connus des services de police.
Bref l’ enquête se déroule à un rythme scandé par les nouvelles affaires qui se greffent sur l’incendie de la maison du couple Kameron.
Vous découvrirez la suite sous les pas de l’inspecteur Jakub Mortka dit le Kub !
***
J’ai apprécié la clarté de l’écriture, cet inspecteur qui travaille à l’ancienne, sa personnalité à l’ancienne aussi qui a des soucis avec l’ordinateur, internet, bref la nouvelle technologie, il préfère prendre des notes sur son carnet.
Le livre débute par la description de l’attirail du pyromane, son ascension sur le toit, mais une de ses actions engage la lecture vers une réflexion, le pyromane voyant le propriétaire de la maison affalé, saoul ; il continue son projet. D’où intrigue et interrogation sur le pourquoi. Le suspens est installé donc.
Ce livre est le premier de la trilogie, je vais donc poursuivre car cette première lecture m’a été très agréable.
Extraits
« Compris, dit-il, en s’efforçant de garder son calme. Je vais te payer.
— Pas moi ! C’est l’argent des enfants. Tes enfants !
— Mais je sais ! cria-t-il en s’arrachant du tabouret. Je t’ai dit que j’allais payer. J’irai lundi à la banque faire le virement.
— Et tu ne peux pas faire comme tout le monde, un virement par Internet ?
Il ne répondit pas.
— Mon Dieu ! (Elle leva les bras au ciel.) Tu n’as pas encore de compte Internet ?
— Non.
— Tu peux au moins prendre de l’argent dans un distributeur et me l’apporter quand tu ramènes les enfants.
Il sentit qu’il devenait rouge.
— J’ai un retrait limité, avoua-t-il à voix basse. Je ne peux tirer que cinq cents zlotys.
Elle se renfrogna et secoua la tête, incrédule.
— Tu n’as pas encore réglé ça ?
— J’ai eu du travail ! Un putain de travail ! »
"Le propriétaire était bien là où il devait être, allongé complètement ivre sur le canapé devant la cheminée. L’homme aperçut sur la table une bouteille de vodka vide, à côté de deux canettes de bière et d’un cendrier rempli de mégots. La puanteur du tabac froid devait être si lourde qu’il pouvait presque la sentir sur le bout de la langue.
Une pensée qui le tranquillisait. Il s’autorisa à regarder un temps encore l’incendie qu’il venait de provoquer.
Il eut une érection."
« Quelqu’un se tenait juste derrière Mortka. Un homme. L’inspecteur sentit un souffle sur son cou.
— C’est elle ?
Mortka ne répondit pas. Il ne savait pas quoi dire. Et pourtant, c’était bien lui qui avait téléphoné à cet homme, lui qui l’avait fait venir ici. Car ce n’étaient pas les statistiques d’élucidation qui intéressaient l’inspecteur. Le sens de son travail, et ce qui le maintenait en vie, et ce qui lui laissait un peu de respect de soi, c’était que justice soit faite. Cela valait-il la peine d’être policier si aucune sanction n’était prononcée contre une personne responsable de la mort de deux jeunes garçons ?
— Tu n’en sauras jamais rien. Et si ça te dégoûte, tu n’as même pas besoin de dire un mot. Juste un signe. C’est elle ?
Mortka, malgré lui, hocha très lentement la tête.
Il entendit l’homme s’éloigner. Il se retourna et eut le temps de voir Borzestowski monter dans la Porsche Cayenne et rouler vers le centre.
Il se força à bouger. Il marcha sans but une bonne heure, avant de se décider à rentrer chez lui. Il savait qu’il ne pourrait plus se regarder dans un miroir jusqu’à la fin de sa vie. Mais il savait aussi que personne ne viendrait le fixer avec reproche dans ses rêves. Cela devrait lui suffire. »
« Son visage se ferma.
— Sors d’ici, siffla-t-elle à voix basse, mais résolue. Sors d’ici avant de dire des choses que tu regretteras par la suite.
Il obéit. Elle le raccompagna jusqu’à la porte, comme pour s’assurer qu’il quittait bien l’appartement. Il s’arrêta sur le seuil, se retourna et la regarda dans les yeux.
— Il y a quelques jours, j’ai failli y rester.
Ses narines frémirent.
— Sors d’ici, le Kub, répéta-t-elle.
Il ne bougeait pas. Elle avait maintenant des larmes dans les yeux.
— Tu n’as pas entendu ? Dégage !
— Il fila. Il entendit la porte claquer derrière son dos, et des clefs tourner dans les serrures. »
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Dernière édition par Bédoulène le Ven 20 Déc - 16:22, édité 1 fois
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Re: Wojciech Chmielarz
Quelque chose me dit que tu as beaucoup apprécié, Bédoulène !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
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Re: Wojciech Chmielarz
oui je continue donc le T2
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Re: Wojciech Chmielarz
"la ferme des poupées"
Tome 2 de la trilogie
Nous suivons l'inspecteur Jakub Mortka à Krotowice ville dans les Carpates où il a été envoyé afin qu'il se fasse oublier à Varsovie où son attitude lors de la dernière enquête a été "hors les clous".
Il pense s'ennuyer mais une sale affaire se déclenche peu de temps après son arrivée. Il est donc considéré, vu ses compétences comme assistant dans le commissariat.
Dans ce livre une fois encore les affaires s'imbriquent dans un puzzle compliqué à mettre en place. Le point de départ est la disparition d'une fillette, s'ensuit la découverte de plusieurs corps de femmes.
Cette ville qui a l'époque des Soviets était à l'âge d'or grâce à la mine d'uranium, végète et avec elle ses habitants. Une communauté de Roms supporte les sentiments racistes de la population, bouc émissaire désigné.
Cette enquête se révèle riche en rebondissements, en suspens, c'est bien mené. Et le personnage de Jakub se révèle un peu plus (d'ailleurs ce n'est pas un quadra comme je le supposais mais un trentenaire).
et bientôt le T 3
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Re: Wojciech Chmielarz
La colombienne
Tome 3 de la trilogie.
De retour de sa "pénitence" à Krotowice, Jakub Mortka, le Kub, se voit confier une enquête qui l'emmènera à soupçonner rapidement la criminalité financière.
Comme souvent l'enquête est un véritable jeu de puzzle à monter, les pièces se dévoilant au fur et à mesure des rebondissements ; le Kub s'est vu adjoindre une jeune assistante La Sèche qui se révèle assez efficace.
Le Kub s'investi, comme à son habitude, à fond dans l'enquête et reprend aussi celle de son ex-adjoint - Kochan - qui est suspendu pour avoir, non seulement battu sa femme, mais polluée son enquête.
Pourtant le Kub n'a pas sa tête libre, il craint d'avoir contracté le VIH lors d'une relation avec une JF à Krotowice et attend impatiemment les résultats du prélèvement.
Si le Kub dénoue toujours les noeuds de l'enquête, il paye aussi de sa personne.
Dans ce 3ème Tome, le fil conducteur est la drogue ; qui dit drogue dit argent, argent dit enrichissement et blanchiment.
J'apprécie que dans ce Tome aussi l'auteur nous donne certaines cartes en main, le lecteur en sait davantage que l'inspecteur, au départ, en rencontrant le tueur dès la première page. Dans un apparent désordre les révélations, les contradictions s'enchaînent mais au final tout est bien cohérent.
J'aime aussi qu'à travers les personnages le pays se dévoile.
Les descriptions morbides ne sont pas surexploitées et elles suffisent amplement à l'intérêt du crime.
Une bonne lecture cette trilogie.
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Re: Wojciech Chmielarz
Cette 4ème enquête de l'Inspecteur Jakub Mortka se déroule dans une résidence close, surveillée fréquentée par des gens aisés, alors que le cadavre d'une étudiante en journalisme est découvert sur la pelouse.
Dans ce livre l' enquête s'élargit en de nombreuses pistes qui se croisent, se rapprochent et certaines aboutissent dans une impasse, mais Jakub a une imagination perceptive qui le dirige le plus souvent vers des indices intéressants et cohérents.
D'autre part, l'inspecteur adjoint Kochan revient au commissariat après sa "pénitence". Il résout plusieurs affaires non résolues anciennes et le cas dont lui suggère de s'occuper Jakub pourrait bien avoir un lien avec son actuelle enquête.
L'enquête fait ressortir le vif ressentiment qu'éprouvent les Polonais vis à vis des Ukrainiens car les massacres de Volhynie sont encore vivaces dans les mémoires. La victime est polonaise et la supposée criminelle est ukrainienne ; la situation économique en Ukraine contraint les ukrainiennes à travailler en Pologne et pour des emplois, le plus souvent, de femmes de ménage.
(https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacres_des_Polonais_en_Volhynie)
De plus la mafia, que connait bien Jakub, s'imbrique toujours dans les enquêtes et plus particulièrement de façon tentaculaire dans celle-ci. L'affaire semblait close après l'arrestation d'une personne, mais l' adjointe "la sèche" de Jakub fait une découverte dans les dernières pages du livre qui laisse le lecteur sur sa faim.
Mais ce qu'elle a découvert il me faudra attendre le prochain livre pour le savoir.
J'ai hâte, j'aime beaucoup cet inspecteur et l'écriture de l'auteur.
Mots-clés : #polar
Dernière édition par Bédoulène le Ven 28 Fév - 16:55, édité 2 fois
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Re: Wojciech Chmielarz
quelques extraits :
"Svitlana avait soudain réalisé que c’étaient eux, les Polaks, qui avaient tout bousillé. Elle s’était souvenue de sa première sortie à Przemysl. En Pologne. En 1991 ou 1992. Pendant le voyage, le nez contre la vitre après le passage de la frontière, à regarder défiler des bâtiments vétustes, et l’impression que ça allait bien plus mal pour les Polonais que pour eux. Les choses auraient pu être différentes. L’Ukraine aurait dû être riche, et la Pologne, pauvre. Ç’aurait été aux Polonaises de partir faire des ménages à l’Est, et les belles Ukrainiennes n’auraient plus eu qu’à les laisser ramasser les crottes de leurs chiens.
Mais eux, ils avaient tout bousillé. C’est pour ça qu’elle les haïssait."
"Le vigile serrait les doigts sur un bouton de sa chemise en regardant Lorenz par en dessous. Le gérant lui fit un signe discret de la tête. L’inspecteur savait qu’il devrait mettre Lorenz dehors, mais il y avait quelque chose entre le vigile et lui, et il voulut comprendre quoi. Il décida de leur laisser croire encore un moment qu’ils contrôlaient la situation. De plus, Lorenz dégageait quelque chose qui suscitait en l’inspecteur une profonde antipathie, sans qu’il puisse définir exactement quoi : était-ce la suffisance arrogante du personnage ? son bronzage de cabine ? ses chaussures marron étincelantes ? Cela n’avait peut-être rien de professionnel, mais il se dit qu’il allait bientôt saisir une occasion de le moucher"
"Il alla pisser puis se brossa les dents avant de se passer le visage à l’eau froide. Il sortit des fringues propres de l’armoire, s’habilla et se demanda ce qu’il allait manger. Il n’aurait pas le temps au bureau. Il rentrait d’un long congé forcé au cours duquel il était censé avoir réfléchi à son comportement. Il avait en effet un peu réfléchi. Il était allé voir le psy. Il avait écouté toutes sortes de sornettes et raconté tout autant d’histoires sans intérêt sur sa vie, mais la majeure partie du temps il n’avait rien fait du tout. Il avait regardé le plafond en s’effondrant sur lui-même. Et aujourd’hui, il fallait retourner au travail. Il y trouverait un million de papiers à remplir, de formulaires à signer, de lettres à rédiger, et ça lui donnait envie de vomir.
Il entendit Ania et Janek se réveiller. Ils remuaient dans le lit, serrés l’un contre l’autre. Janek chuchotait des trucs, Ania le consolait. Ils attendaient qu’il s’en aille pour rester seuls.
— Qu’ils attendent, grogna-t-il entre ses dents.
Il ouvrit un placard et prit une tasse. Il se fit un café et trois tartines jambon, fromage, tomate. Plus un casse-croûte pour le bureau.
Sur quoi, lentement, très lentement, sans jamais se presser, il s’attaqua à son petit déjeuner."
"Svitlana avait soudain réalisé que c’étaient eux, les Polaks, qui avaient tout bousillé. Elle s’était souvenue de sa première sortie à Przemysl. En Pologne. En 1991 ou 1992. Pendant le voyage, le nez contre la vitre après le passage de la frontière, à regarder défiler des bâtiments vétustes, et l’impression que ça allait bien plus mal pour les Polonais que pour eux. Les choses auraient pu être différentes. L’Ukraine aurait dû être riche, et la Pologne, pauvre. Ç’aurait été aux Polonaises de partir faire des ménages à l’Est, et les belles Ukrainiennes n’auraient plus eu qu’à les laisser ramasser les crottes de leurs chiens.
Mais eux, ils avaient tout bousillé. C’est pour ça qu’elle les haïssait."
"Le vigile serrait les doigts sur un bouton de sa chemise en regardant Lorenz par en dessous. Le gérant lui fit un signe discret de la tête. L’inspecteur savait qu’il devrait mettre Lorenz dehors, mais il y avait quelque chose entre le vigile et lui, et il voulut comprendre quoi. Il décida de leur laisser croire encore un moment qu’ils contrôlaient la situation. De plus, Lorenz dégageait quelque chose qui suscitait en l’inspecteur une profonde antipathie, sans qu’il puisse définir exactement quoi : était-ce la suffisance arrogante du personnage ? son bronzage de cabine ? ses chaussures marron étincelantes ? Cela n’avait peut-être rien de professionnel, mais il se dit qu’il allait bientôt saisir une occasion de le moucher"
"Il alla pisser puis se brossa les dents avant de se passer le visage à l’eau froide. Il sortit des fringues propres de l’armoire, s’habilla et se demanda ce qu’il allait manger. Il n’aurait pas le temps au bureau. Il rentrait d’un long congé forcé au cours duquel il était censé avoir réfléchi à son comportement. Il avait en effet un peu réfléchi. Il était allé voir le psy. Il avait écouté toutes sortes de sornettes et raconté tout autant d’histoires sans intérêt sur sa vie, mais la majeure partie du temps il n’avait rien fait du tout. Il avait regardé le plafond en s’effondrant sur lui-même. Et aujourd’hui, il fallait retourner au travail. Il y trouverait un million de papiers à remplir, de formulaires à signer, de lettres à rédiger, et ça lui donnait envie de vomir.
Il entendit Ania et Janek se réveiller. Ils remuaient dans le lit, serrés l’un contre l’autre. Janek chuchotait des trucs, Ania le consolait. Ils attendaient qu’il s’en aille pour rester seuls.
— Qu’ils attendent, grogna-t-il entre ses dents.
Il ouvrit un placard et prit une tasse. Il se fit un café et trois tartines jambon, fromage, tomate. Plus un casse-croûte pour le bureau.
Sur quoi, lentement, très lentement, sans jamais se presser, il s’attaqua à son petit déjeuner."
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Re: Wojciech Chmielarz
Je vais peut-être me laisser tenter par Pyromane (pour mettre le doigt dans l'engrenage)...
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Re: Wojciech Chmielarz
oui tente Tristram !
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