Anthony Doerr
Page 1 sur 1 • Partagez
Anthony Doerr
Né à Cleveland dans l'Ohio en 1973, Anthony Doerr est diplômé en histoire au Bowdoin College. Il est titulaire d'un MFA à l'université d'État de Bowling Green (Ohio).
Couronné à plusieurs reprises par des prix importants, Anthony Doerr construit peu à peu une œuvre inclassable et étonnante.
Sélectionné par la revue Granta comme l'un des meilleurs jeunes auteurs écrivains américains, il a déjà publié chez Albin Michel: "Le nom des coquillages" (The shell collector, 2002), "Le mur de mémoire" (2002, couronné par le Story Prize et par le Sunday Times Short Story Award, l'un des plus importants prix récompensant des nouvelles) et "A propos de Grace" ( About Grace, 2004).
En 2015, il sort "Toute la lumière que nous ne pouvons voir".
Bibliographie française
- Le Nom des coquillages
- A propos de Grace
- Le Mur de mémoire
- Toute la lumière que nous ne pouvons voir
Tous les titres sont publiés par A. Michel
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Anthony Doerr
J'ai vraiment beaucoup aimé Le Nom des coquillages. On sentait dans ce livres une sensibilité et une poésie rares... Et aussi une connaissance de l'humain étonnante pour un homme aussi jeune au momentt où il a publié ce livre.
En ce moment, je lis Le Mur de mémoire et c'est une confirmation.
Pour l'instant, je ne vous dirai que ceci : les personnages de Doerr sont obsédés par la perte de leur passé et le fil de la mémoire qui fluctue comme une lampe au fil du temps.
A tous ceux qui pensent etre hermétiques à la littérature américaine, je conseille vivement cet auteur si doué.
Et surtout ses nouvelles.
Et notamment à Eglantine.
En ce moment, je lis Le Mur de mémoire et c'est une confirmation.
Pour l'instant, je ne vous dirai que ceci : les personnages de Doerr sont obsédés par la perte de leur passé et le fil de la mémoire qui fluctue comme une lampe au fil du temps.
A tous ceux qui pensent etre hermétiques à la littérature américaine, je conseille vivement cet auteur si doué.
Et surtout ses nouvelles.
Et notamment à Eglantine.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Anthony Doerr
Un ado se rend au sommet d' une montagne pour rechercher un très vieux fossile. Muni d'un duvet, de quelque oranges, de pains de mie et de quatre bouteilles d' eau, il va camper dans le froid et la solitude.
Il a 15 ans, il est très malade et a seulement quelques mois de vie devant lui.
Cette recherche est son Graal et son dernier souhait.
"Mais voici le plus étonnant : il aime cet étrange travail qui consiste à retourner des pierres.
C'est apaisant de se trouver accroché au flanc de la Swartberg Pass. Les nuages sont comme de gigantesques vaisseaux d' argent, les crépuscules de l'ambre en fusion
- le Karoo est un lieu de lumière crue, de cieux monumentaux et de silence implacable.
Mais sous ce silence, sous le vent accablant, il y a toujours du bruit : celui de l'herbe qui chuchote à flanc de colline, le frémissement des arbres plantés çà et là dans des crevasses.
Couché dans son duvet, le troisième jour, il croit discerner un froissement à la limite de l'imperceptible : des fleurs nocturnes qui dévoilent leurs pétales à la lune.
Quand il est très calme, et que son esprit tient en bride les craintes et les douleurs qui le rongent et le laminent, il a l' impression d' entendre courir l'eau sous les montagnes, et les racines des plantes plonger dans cette direction - on dirait des voix d' hommes, chantant doucement entre eux."
Le Mur de mémoire, p. 89
Il a 15 ans, il est très malade et a seulement quelques mois de vie devant lui.
Cette recherche est son Graal et son dernier souhait.
"Mais voici le plus étonnant : il aime cet étrange travail qui consiste à retourner des pierres.
C'est apaisant de se trouver accroché au flanc de la Swartberg Pass. Les nuages sont comme de gigantesques vaisseaux d' argent, les crépuscules de l'ambre en fusion
- le Karoo est un lieu de lumière crue, de cieux monumentaux et de silence implacable.
Mais sous ce silence, sous le vent accablant, il y a toujours du bruit : celui de l'herbe qui chuchote à flanc de colline, le frémissement des arbres plantés çà et là dans des crevasses.
Couché dans son duvet, le troisième jour, il croit discerner un froissement à la limite de l'imperceptible : des fleurs nocturnes qui dévoilent leurs pétales à la lune.
Quand il est très calme, et que son esprit tient en bride les craintes et les douleurs qui le rongent et le laminent, il a l' impression d' entendre courir l'eau sous les montagnes, et les racines des plantes plonger dans cette direction - on dirait des voix d' hommes, chantant doucement entre eux."
Le Mur de mémoire, p. 89
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Anthony Doerr
Toute la lumière que nous ne pouvons voir
Le récit se situe sous la double férule d'un diamant « magique », qui rend son possesseur immortel, mais n’épargne aucun de ses proches, et de Vingt mille lieues sous les mers. Il faut donc sans doute le prendre comme un conte, et accepter les coïncidences, les bons sentiments, la guérison miraculeuse et le happy end prévisible (nuancé pour cause de guerre mais quand même bien mélo).
Alors, on pourra se laisser bercer par l'aventure et certaines scènes très touchantes de cette valeureuse enfant aveugle qui s'approprie le monde à sa façon. On apportera notre empathie ou notre détestation aux les personnages bien campés (mais un poil trop entiers ) : une jeune aveugle résistante, un jeune orphelin ambitieux égaré par le nazisme et un nazi cancéreux chasseur d'objets d'arts . On admirera l'habileté du récit , entrecroisant les personnages, les correspondances et les époques pendant quatre années de guerre à St Malo.
Toutes choses que je n'ai pu faire qu'à moitié, parfois emportée par les péripéties, amusée par les mises en perspective, mais aussi lassée par les longueurs, agacée par tant de bonnes intentions, par une virtuosité un peu factice, par une fragmentation à outrance des scènes en mini-chapitres entrelacés. Et laissée sur le côté par un style assez sec. Déconcertée, en somme par ce Prix Pulitzer; sans doute cette vie en France sous l’occupation nous surprend-elle moins que les Américains.
Une lecture mitigée donc que ce surprenant et ambitieux « roman français » d'un Américain sans doute un peu naïf , roman populaire plutôt tourne-page, mais pour moi moins bouleversant que ce que l'auteur aurait voulu.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #deuxiemeguerre
Le récit se situe sous la double férule d'un diamant « magique », qui rend son possesseur immortel, mais n’épargne aucun de ses proches, et de Vingt mille lieues sous les mers. Il faut donc sans doute le prendre comme un conte, et accepter les coïncidences, les bons sentiments, la guérison miraculeuse et le happy end prévisible (nuancé pour cause de guerre mais quand même bien mélo).
Alors, on pourra se laisser bercer par l'aventure et certaines scènes très touchantes de cette valeureuse enfant aveugle qui s'approprie le monde à sa façon. On apportera notre empathie ou notre détestation aux les personnages bien campés (mais un poil trop entiers ) : une jeune aveugle résistante, un jeune orphelin ambitieux égaré par le nazisme et un nazi cancéreux chasseur d'objets d'arts . On admirera l'habileté du récit , entrecroisant les personnages, les correspondances et les époques pendant quatre années de guerre à St Malo.
Toutes choses que je n'ai pu faire qu'à moitié, parfois emportée par les péripéties, amusée par les mises en perspective, mais aussi lassée par les longueurs, agacée par tant de bonnes intentions, par une virtuosité un peu factice, par une fragmentation à outrance des scènes en mini-chapitres entrelacés. Et laissée sur le côté par un style assez sec. Déconcertée, en somme par ce Prix Pulitzer; sans doute cette vie en France sous l’occupation nous surprend-elle moins que les Américains.
Une lecture mitigée donc que ce surprenant et ambitieux « roman français » d'un Américain sans doute un peu naïf , roman populaire plutôt tourne-page, mais pour moi moins bouleversant que ce que l'auteur aurait voulu.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #deuxiemeguerre
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|