Haruki MURAKAMI
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Re: Haruki MURAKAMI
Ma foi c'est tentant, malgré les réserves et grâce à elles : j'aurais lu Murakami comme l'éternel nobélisable qu'il est, sans peut-être l'apprécier, alors que je prendrai du plaisir à le lire comme un feuilleton.
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 28
Re: Haruki MURAKAMI
Sans compter que tu peux être plus malin que moi, et t'arrêter en route si ça te lasse.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15626
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Haruki MURAKAMI
Le meurtre du commandeur !!!
Son dernier roman...je viens de finir le premier tome....plus de 500 pages de vide...quel ennui....bon, j'ai appris qu'il avait un pénis, qu'il savait s'en servir...et que de bla bla bla....des descriptions de son quotidien, ses tenues, sa cuisine...ses plats.... saoûlant....je ne poursuivrais donc pas cette lecture par le second tome....aucun intérêt. Pourtant en général j'aime bien cet auteur...peut-être le livre de trop ?
Quelqu'un l'a lu ?
simla- Messages : 261
Date d'inscription : 23/12/2016
Re: Haruki MURAKAMI
Non je ne l'ai pas lu et je n'en ai guère envie, mais ton commentaire m'a bien fait sourire !
J'avoue que, bien qu'aimant beaucoup la littérature japonaise, Murakami ne m'attire pas trop. Je n'ai lu qu'un livre de lui, Kafka sur le rivage, qui m'a clairement laissée sur ma faim. J'en ai un autre sur ma PAL, il faudra que je retente l'expérience, un de ces jours.
J'avoue que, bien qu'aimant beaucoup la littérature japonaise, Murakami ne m'attire pas trop. Je n'ai lu qu'un livre de lui, Kafka sur le rivage, qui m'a clairement laissée sur ma faim. J'en ai un autre sur ma PAL, il faudra que je retente l'expérience, un de ces jours.
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Haruki MURAKAMI
Mais pourquoi il écrit tant ?
bix_229- Messages : 15439
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Re: Haruki MURAKAMI
J'avais accumulé nombre de ses livres il y a quelques années de ça, et je me demande aujourd'hui si je ne vais pas en faire don. Je trouve, comme dit Tristram dans un commentaire plus haut, que c'est un page-turner plus qu'autre chose. Cela dit, j'avais quand même bien apprécié Chroniques de l'oiseau à ressort (peut-être que ça te plairait @Armor).
Invité- Invité
Re: Haruki MURAKAMI
En effet, ses premiers livres étaient meilleurs, notamment ses recueils de nouvelles.Arturo a écrit:J'avais accumulé nombre de ses livres il y a quelques années de ça, et je me demande aujourd'hui si je ne vais pas en faire don. Je trouve, comme dit Tristram dans un commentaire plus haut, que c'est un page-turner plus qu'autre chose. Cela dit, j'avais quand même bien apprécié Chroniques de l'oiseau à ressort (peut-être que ça te plairait @Armor).
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Haruki MURAKAMI
Il devrait peut-être relire son premier roman :
Mais j'ai beaucoup d'extraits de La Fin des temps, ou Danse, danse, danse par exemple. Je ne compte pas poursuivre sa lecture (peut-être reprendre un de ceux qui m'avaient intéressé ?)« La civilisation est communication. Quand il n’y aura plus rien à exprimer, à communiquer, la civilisation s’achèvera. Clic… OFF. »
Haruki Murakami, « Écoute le chant du vent »
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Tristram- Messages : 15626
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Haruki MURAKAMI
Armor, oublie, laisse tomber. Je ne sais pas lequel il te reste à lire mais c’est un mange-temps, même en confinement.
Cliniou- Messages : 916
Date d'inscription : 06/12/2016
Age : 53
Re: Haruki MURAKAMI
Tony Takitani
L’épouse de Tony Takitani, une acheteuse compulsive de vêtements, décède.
\Mots-clés : #nouvelle #solitude
L’épouse de Tony Takitani, une acheteuse compulsive de vêtements, décède.
« Pour lui, c’était comme une ombre que sa femme avait laissée derrière elle. Des ombres de taille 36, superposées sur plusieurs rangées, pendant sur les cintres. On aurait dit un échantillon des possibilités infinies (ou du moins théoriquement infinies) que recelait l’existence humaine, rassemblées et suspendues là.
Ces ombres avaient épousé étroitement le corps de sa femme de son vivant, avaient bougé avec elle, reçu son souffle tiède. Mais Tony Takitani n’avait désormais plus sous les yeux qu’un troupeau d’ombres misérables, privées de vie, qui se desséchaient d’heure en heure. Ce n’étaient plus que de vieux vêtements dénués de la moindre signification. À force de les fixer ainsi, Tony Takitani se sentit oppressé. Les couleurs tourbillonnaient dans l’air comme du pollen, et venaient imprégner ses narines, ses oreilles, ses yeux. La présence des volants, boutons, épaulettes, poches plaquées, dentelles, ceintures, dont sa femme avait été si avide, paraissait raréfier étrangement l’air de la pièce. »
\Mots-clés : #nouvelle #solitude
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Tristram- Messages : 15626
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Haruki MURAKAMI
Difficile de dire comme l’a suggéré Albert que c’est le meilleur de Murakami, c’est le premier que je lis. J’avais envie de connaître son univers sachant que le cinéaste Hamaguchi avait travaillé avec lui pour son film Drive my car, à partir de la nouvelle Des hommes sans femmes. J’avais apprécié les Contes du hasard et autres fantaisies du même cinéaste ainsi qu’Asako.
Pour revenir à Kafka, c’est un peu le même univers de coïncidences improbables entre science-fiction et univers du conte, roman initiatique pour les deux jeunes héros qui grandissent affrontent la vie après des errances. Une belle relation entre passé et présent, entre générations comme l'évoque Bédoulène. Un monde de l'enfance où les chats parlent, donnent des conseils, où les poissons peuvent tomber du ciel.
Je reprendrai donc les remarques avec lesquelles je suis tout à fait d’accord :
Bix a écrit : C'est une histoire où rien n'est vrai, mais où tout est possible, dans la mesure où notre imagination séduite l'admet naturellement. Et notre adhésion sera d'autant plus forte qu'elle sera proche de l'enfant que nous fûmes...
Je pense qu'il s'agit moins de comprendre que de se laisser porter au fil d'une narration aussi fluide qu'onirique.
Bédoulène a écrit : Ce n'est pas mon univers, même si j'avais apprécié Kafka sur le rivage (mais surtout le parcours de Nakata (et son accompagnant Hoshino). Une belle création du personnage 'Oshima-san
Pinky- Messages : 477
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Haruki MURAKAMI
merci Pinky ! je cris que je n'ai jamais trop apprécié les contes.
j'avais par contre beaucoup apprécié "le bateau usine de Takiji Kobayashi" (parce que social ?)
et j'avais aussi tenté le démon de l'île solitaire d'Edogawa ranpo ce que j'avais ressenti
j'avais par contre beaucoup apprécié "le bateau usine de Takiji Kobayashi" (parce que social ?)
et j'avais aussi tenté le démon de l'île solitaire d'Edogawa ranpo ce que j'avais ressenti
- Spoiler:
- "Je reviens de l'île du démon ; le début me plaisait bien (on pense bien évidemment avant même que l'auteur n'en parle "au mystère de la chambre jaune") après le deuxième meurtre et devant l'attitude ambigüe de Michio j' ai commencé à trouvé trop de "hasards" de coîncidences tarabiscotés qui d'ailleurs se sont révélés plus sensiblement, alors que le narrateur et Michio se trouvent sur l'île.
J' ai regretté l'utilisation faite de Michio dans ses délires homosexuels, il y avaient hélas déjà tant de "monstres" fabriqués sans en ajouter (le narrateur décrit Michio comme un serpent visqueux etc............)
La recherche de ce qui constitue la rencontre de Dieu et de Boudha et le système qui pointe le lieu où se cache le trésor était intéressant même si le système est connu (ombre ou éclairement)
J'ai été mal à l'aise à la rencontre des "monstres" fabriqués (trouvé au hasard quelques précisions http://www.dinosoria.com/monstre-artificiel.html), de la facilité : le beau gentil, le laid méchant.
Je ne pense pas lire encore l'auteur si ces livres sont dans cette veine."
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21125
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Haruki MURAKAMI
Les Amants du Spoutnik
Sumire, dont le narrateur est discrètement amoureux, « clocharde à la Jack Kerouac » qui veut être écrivaine, tombe amoureuse d’une femme mariée de dix-sept ans son aînée, Miu, sa « Spoutnik chérie » (par confusion entre "beatnik" et "Spoutnik", « compagnon de voyage »). Elle est embauchée par cette dernière, qui n’a que des sentiments amicaux pour Sumire, comme elle-même pour le narrateur. Les deux femmes partent en voyage en Europe et notamment en Grèce, où Sumire disparaît. Le narrateur rejoint Miu, qui lui confie son histoire, comment elle abandonna son avenir de pianiste.
Je reviens à Murakami avec ce roman, un des rares que je n’avais pas encore lus. J’avais pris des distances avec cette œuvre, ayant des doutes sur son intérêt ; mais une chose est sûre, cet auteur sait raconter une histoire, et si ce n’est pas tout, voire pas nécessaire, c’est déjà quelque chose.
Littérature pour ados/ teenagers ?
Sumire, dont le narrateur est discrètement amoureux, « clocharde à la Jack Kerouac » qui veut être écrivaine, tombe amoureuse d’une femme mariée de dix-sept ans son aînée, Miu, sa « Spoutnik chérie » (par confusion entre "beatnik" et "Spoutnik", « compagnon de voyage »). Elle est embauchée par cette dernière, qui n’a que des sentiments amicaux pour Sumire, comme elle-même pour le narrateur. Les deux femmes partent en voyage en Europe et notamment en Grèce, où Sumire disparaît. Le narrateur rejoint Miu, qui lui confie son histoire, comment elle abandonna son avenir de pianiste.
Références littéraires et musicales, mais aussi cinématographiques, doux mélange onirique de mystère et de métaphysique.« Bloquée une nuit entière dans la grande roue d’un parc d’attractions, elle s’est observée elle-même à la jumelle dans son appartement. Dédoublement de personnalité. Cette expérience l’a détruite en tant que personne (ou alors a révélé une destruction déjà latente). Selon l’expression employée par Miu elle-même, elle se sent comme scindée en deux, de part et d’autre d’un miroir. »
Je reviens à Murakami avec ce roman, un des rares que je n’avais pas encore lus. J’avais pris des distances avec cette œuvre, ayant des doutes sur son intérêt ; mais une chose est sûre, cet auteur sait raconter une histoire, et si ce n’est pas tout, voire pas nécessaire, c’est déjà quelque chose.
Littérature pour ados/ teenagers ?
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Tristram- Messages : 15626
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Haruki MURAKAMI
merci Tristram mais je passe
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Bédoulène- Messages : 21125
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Haruki MURAKAMI
Je note, je ne le connaissais pas.
Albert- Messages : 126
Date d'inscription : 23/04/2023
Localisation : région parisienne
Re: Haruki MURAKAMI
1Q84
Le livre, c’est-à-dire les trois tomes, est organisé en chapitres qui alternent les récits concernant deux personnages Aomamé, jeune femme professeur de sport tueuse d'hommes violeurs et Tengo, trentenaire écrivain amené à réécrire le roman de Fukaéri âgée de 17 ans. Chacun d'eux a rompu avec sa famille : les parents d'Aomamé étaient Témoins de Jéhovah, le père de Tengo réclamait les redevances de la NHK en l'obligeant à l'accompagner pendant ses tournées; Enfants, ils avaient fréquenté la même école et vécu isolés parmi les autres élèves.
Tous deux sont aussi entrainés dans des parcours "risqués" : Aomamé tuent des hommes violents à la demande d'une vieille dame qui a perdu sa fille s'étant suicidée à la suite de violences conjugales. Par la réécriture secrète de La Chrysalide de l'air de Fukaéri, Tengo a agi en toute illégalité tandis que l'ouvrage autobiographique décrit la secte dans laquelle la jeune fille a été élevée et dont elle s'est échappée.
Plusieurs thématiques se croisent : poids des sectes profitant de la complaisance d'hommes politiques, malheurs de l'enfance et des femmes violentées, difficulté à s'attacher après des traumatismes.
Transmission : des parents de substitution : la veille dame pour Aomamé et son garde du coprs au grand cœur, Tamaru ; le Maître, Pr Ebisuno qui a recuilli Fukaéri mais les soutiens sont plus fragiles pour Tengo ; l'éditeur qui l'emploie et l'a entraîné dans le projet de réécriture le laisse en première ligne ; son père, à la mémoire défaillante, le reconnait à peine quand il va lui rendre visite.
Le roman avance par resserrements successifs des liens qui unissent tous les personnages. Aomamé doit tuer le gourou de la secte décrite par Fukaéri qui, de son côté se réfugie chez Tengo.
Peu à peu, le basculement dans 1Q84, l'année parallèle où deux lunes flottent dans le ciel mais où par ailleurs, tout semble normal, réunit les protagonistes ; on ne sait plus trop si on est dans la Chrysalide de l'air ou dans la réalité, dans le roman de Fukaéri ou celui que Tengo a réécrit. Le troisième tome laisse une place à Ushikawa, le détective qui recherche celle qui a tué le leader, gourou de la secte. Celui-ci a aussi son chapitre entre ceux d'Aomamé et de Tengo.
Malgré la longueur des trois volumes soit en tout plus de 1500 pages, je n'ai pas décroché, même s'il se passe peu de choses dans le tome 2. Une lecture tranquille où l'on accepte l'étrangeté des situations comme dans un conte où la logique n'a pas toujours lieu d'être.
Tous deux sont aussi entrainés dans des parcours "risqués" : Aomamé tuent des hommes violents à la demande d'une vieille dame qui a perdu sa fille s'étant suicidée à la suite de violences conjugales. Par la réécriture secrète de La Chrysalide de l'air de Fukaéri, Tengo a agi en toute illégalité tandis que l'ouvrage autobiographique décrit la secte dans laquelle la jeune fille a été élevée et dont elle s'est échappée.
Plusieurs thématiques se croisent : poids des sectes profitant de la complaisance d'hommes politiques, malheurs de l'enfance et des femmes violentées, difficulté à s'attacher après des traumatismes.
Transmission : des parents de substitution : la veille dame pour Aomamé et son garde du coprs au grand cœur, Tamaru ; le Maître, Pr Ebisuno qui a recuilli Fukaéri mais les soutiens sont plus fragiles pour Tengo ; l'éditeur qui l'emploie et l'a entraîné dans le projet de réécriture le laisse en première ligne ; son père, à la mémoire défaillante, le reconnait à peine quand il va lui rendre visite.
Le roman avance par resserrements successifs des liens qui unissent tous les personnages. Aomamé doit tuer le gourou de la secte décrite par Fukaéri qui, de son côté se réfugie chez Tengo.
Peu à peu, le basculement dans 1Q84, l'année parallèle où deux lunes flottent dans le ciel mais où par ailleurs, tout semble normal, réunit les protagonistes ; on ne sait plus trop si on est dans la Chrysalide de l'air ou dans la réalité, dans le roman de Fukaéri ou celui que Tengo a réécrit. Le troisième tome laisse une place à Ushikawa, le détective qui recherche celle qui a tué le leader, gourou de la secte. Celui-ci a aussi son chapitre entre ceux d'Aomamé et de Tengo.
Malgré la longueur des trois volumes soit en tout plus de 1500 pages, je n'ai pas décroché, même s'il se passe peu de choses dans le tome 2. Une lecture tranquille où l'on accepte l'étrangeté des situations comme dans un conte où la logique n'a pas toujours lieu d'être.
Pinky- Messages : 477
Date d'inscription : 28/11/2021
Re: Haruki MURAKAMI
merci Pinky, je n'ai pas adhéré, mais je l'ai déjà dit, toujours ma réticence avec les auteurs Japonais, mais je lirai les 2 ou 3 que les Chosiens m'ont recommandés
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Bédoulène- Messages : 21125
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Haruki MURAKAMI
J'ai lu 1Q84 mais il y a un moment déjà, j'avais bien aimé, ce qui est fou avec Murakami, c'est qu'on ne voit pas le temps de la lecture passer, on est entre rêve et réalité, c'est un sentiment très étrange. J'ai lu Le Meurtre du Commandeur cet été, deux volumes assez denses également mais j'ai adoré. Je pense les avoir quasiment tous lus.
Après, je comprends aussi tes réticences, bédou, c'est un univers très particulier.
Après, je comprends aussi tes réticences, bédou, c'est un univers très particulier.
Fantaisie héroïque- Messages : 140
Date d'inscription : 19/02/2021
Age : 36
Localisation : Yvelines
Re: Haruki MURAKAMI
Merci pour la remise en mémoire de cette lecture, qui effectivement est fort prenante. Quelques extraits, qui illustrent surtout l'aspect "réflexions sur la création littéraire" dans l'ouvrage :
« Quand j’écris un roman, je cherche, grâce à mes mots, à transformer le paysage environnant pour qu’il me devienne plus naturel. En somme, j’opère une reconstruction. Et, de la sorte, je m’assure de mon existence dans ce monde, en tant qu’être humain. »
Haruki Murakami, « 1Q84 », Livre 1, 4
« Toutes sortes d’idées lui venaient en tête puis disparaissaient, comme le frémissement de la vie naissante dans les mers immémoriales. »
Haruki Murakami, « 1Q84 », Livre 1, 6
« Au fur et à mesure que ses doutes s’amplifiaient, Tengo mit en place, consciemment, une distance entre les mathématiques et lui. En parallèle, la forêt romanesque le séduisit davantage. Sans contredit, il le savait bien, lire un roman, c’était aussi une évasion. Une fois qu’il avait refermé un livre, il lui fallait bien retourner au monde réel. Mais un jour Tengo avait pris conscience que, lorsqu’il revenait dans la réalité depuis le monde des romans, sa frustration n’était pas aussi forte que lorsqu’il rentrait de son voyage au pays des mathématiques. Pourquoi cela ? Il y avait beaucoup réfléchi et était parvenu à une conclusion. Dans la forêt romanesque, quelle que soit la clarté qui relie entre eux les événements, une réponse claire ne vous est jamais offerte. Ce qui est bien différent des mathématiques. Pour l’exprimer sommairement, la fonction des récits, par rapport à une problématique donnée, est de substituer une forme à une autre. Par le biais du récit, une réponse se laisse présager, selon les caractéristiques et la direction de ce changement. Tengo revenait dans la réalité avec ce présage à la main. Comme une incantation inintelligible notée sur un bout de papier. Parfois, cela manquait de cohérence et cela n’avait pas d’utilité pratique immédiate. Mais la possibilité y était enfermée. Un jour peut-être, il serait capable de comprendre cette incantation. Cette possibilité lui réchauffait le cœur. »
Haruki Murakami, « 1Q84 », Livre 1, 14
« Nous créons un récit, lequel, en même temps, nous met en mouvement. »
Haruki Murakami, « 1Q84 », Livre 1, 23
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15626
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Haruki MURAKAMI
Merci Tristram pour cette entrée par la création littéraire en opposition aux mathématiques : une ouverture vers des possibles.
@ Bedoulène, Murakami pas plus qu'Ishiguro ne résume la littérature japonaise. Essaie plutôt en effet les livres qui t'ont été conseillés et tu nous diras.
@ Bedoulène, Murakami pas plus qu'Ishiguro ne résume la littérature japonaise. Essaie plutôt en effet les livres qui t'ont été conseillés et tu nous diras.
Pinky- Messages : 477
Date d'inscription : 28/11/2021
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Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains d'Asie
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