Recettes culinaires et littéraires
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Re: Recettes culinaires et littéraires
John Dos Passos dans La grosse galette a écrit:Charley engloutit ses oueufs avec du bakin et son café qui avait un goût d'eau de vaisselle.
"Ce que j'attends le plus, déclara Joe Askew, c'est un vrai petit déjeuner américain !
- Du pamplemousse, dit Mrs Johnson.
- Des corn-flakes et de la crème dit Joe.
- Des muffins chauds, dit Mrs Johnson.
- Des œufs frais et du jambon de Virginie, dit Joe.
- Des wheat-cakes et des saucisses de campagne, dit Mrs Johnson.
- Des scrapples, dit Joe.
- Du bon café avec de la vraie crème, dit Mrs Johnson en riant.
- C'est bon ! Vous avez gagné", lâcha Paul avec un sourire verdâtre en quittant la table.
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Keep on keeping on...
Re: Recettes culinaires et littéraires
voilà du choix pour Tristram !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21917
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Re: Recettes culinaires et littéraires
Personnellement, mon ti-déj se limite à un jus de pamplemousse (et du thé) : je ne savais pas être si yankee !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 16031
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Re: Recettes culinaires et littéraires
"D'abord on leur servit des oiseaux à la sauce verte, dans des assiettes d'argile rouge rehaussée de dessins noirs, puis toutes les espèces de coquillages que l'on ramasse sur les côtes puniques, des bouillies de froment, de fève et d'orge, et des escargots au cumin, sur des plats d'ambre jaune. Ensuite les tables furent couvertes de viandes antilopes : avec leurs cornes, paons avec leurs plumes, moutons entiers cuits au vin doux, gigots de chamelles et de buffles, hérissons au garum, cigales frites et loirs confits. Dans des gamelles en bois de Tamrapanni flottaient, au milieu du safran, de grands morceaux de graisse. Tout débordait de saumure, de truffes et d'assa foetida. Les pyramides de fruits s'éboulaient sur les gâteaux de miel, et l'on n'avait pas oublié quelques- uns de ces petits chiens à gros ventre et à soies roses que l'on engraissait avec du marc d'olives, mets carthaginois en abomination aux autres peuples. ", Flaubert, Salammbô, I
"C’était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l’oseille. Aux angles, se dressait l’eau-de-vie dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons, et tous les verres, d’avance, avaient été remplis de vin jusqu’au bord. De grands plats de crème jaune, qui flottaient d’eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de nonpareille.", Flaubert, Madame Bovary, I, 4
"C’était sous le hangar de la charretterie que la table était dressée. Il y avait dessus quatre aloyaux, six fricassées de poulets, du veau à la casserole, trois gigots et, au milieu, un joli cochon de lait rôti, flanqué de quatre andouilles à l’oseille. Aux angles, se dressait l’eau-de-vie dans des carafes. Le cidre doux en bouteilles poussait sa mousse épaisse autour des bouchons, et tous les verres, d’avance, avaient été remplis de vin jusqu’au bord. De grands plats de crème jaune, qui flottaient d’eux-mêmes au moindre choc de la table, présentaient, dessinés sur leur surface unie, les chiffres des nouveaux époux en arabesques de nonpareille.", Flaubert, Madame Bovary, I, 4
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Tristram- Messages : 16031
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Re: Recettes culinaires et littéraires
Je suis ce fil avec plaisir (y compris les extraits qui décrivent burgers froids et sandwiches tristes), j'essaierai de penser à relever des citations à l'avenir.
Baleine- Messages : 78
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Re: Recettes culinaires et littéraires
Bienvenue au buffet, Baleine !
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Tristram- Messages : 16031
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Re: Recettes culinaires et littéraires
Le mémorable Arlequin, célébré par le chourineur :
« Quel plat ! Dieu de dieu !… quel plat ! c’est comme un omnibus ! Il y en a pour tous les goûts, pour ceux qui font gras et pour ceux qui font maigre, pour ceux qui aiment le sucre et ceux qui aiment le poivre… Des pilons de volaille, des queues de poisson, des os de côtelette, des croûtes de pâté, de la friture, du fromage, des légumes, des têtes de bécasse, du biscuit et de la salade. »
Eugène Sue, « Les Mystères de Paris », première partie, II, « L’ogresse »
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Tristram- Messages : 16031
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Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
Le capitaine Moya qui nous dévoile sa vie en filigrane de "Perdre est une question de méthode" de Santiago Gamboa nous révèle ses préférences alimentaires notamment dans ce passage :
"Le premier coup fatal, je l’ai reçu en goûtant un aliment qui n’existait pas à Barranca et qui avait représenté pour moi la tentation du pêché : les hots-dogs. Je n’avais jamais rien goûté de pareil, et séduit tant par la nouveauté que par la saveur, tres rapidement j’en fis mon vice. Et du hot-dog au hamburger, il n’y eut qu’un pas et c’est là que les choses se compliquèrent vraiment. Je me disais : « Comment ils font ces salauds de gringos pour inventer des nourritures pareilles, auxquelles on ne peut résister. »
"Le premier coup fatal, je l’ai reçu en goûtant un aliment qui n’existait pas à Barranca et qui avait représenté pour moi la tentation du pêché : les hots-dogs. Je n’avais jamais rien goûté de pareil, et séduit tant par la nouveauté que par la saveur, tres rapidement j’en fis mon vice. Et du hot-dog au hamburger, il n’y eut qu’un pas et c’est là que les choses se compliquèrent vraiment. Je me disais : « Comment ils font ces salauds de gringos pour inventer des nourritures pareilles, auxquelles on ne peut résister. »
Dernière édition par Chamaco le Jeu 24 Aoû - 9:30, édité 1 fois
Chamaco- Messages : 4562
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Age : 78
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Re: Recettes culinaires et littéraires
Le bel asado culminant dans Grande fugue, de Juan José Saer (spéciale dédicace @Chamaco, et aux éventuels autres carnivores du forum) :
« Sur la grille de dimensions importantes, entièrement occupée, se dorent des chapelets de saucisses et de boudin, des spirales et des tubes également croquants de tripous et de tripes, les masses dorées des ris de veau entiers, des rognons ouverts par le milieu qui grillent protégés par leur propre graisse, et trois longues bandes de plat de côte qui, ayant déjà cuit à feu lent du côté des os, les exposent maintenant tandis que la chair reçoit sa ration de feu pour atteindre le point de cuisson approprié. »
Servi, par souci de purisme traditionnel, avec seulement une grande salade verte !
« Sur la grille de dimensions importantes, entièrement occupée, se dorent des chapelets de saucisses et de boudin, des spirales et des tubes également croquants de tripous et de tripes, les masses dorées des ris de veau entiers, des rognons ouverts par le milieu qui grillent protégés par leur propre graisse, et trois longues bandes de plat de côte qui, ayant déjà cuit à feu lent du côté des os, les exposent maintenant tandis que la chair reçoit sa ration de feu pour atteindre le point de cuisson approprié. »
Servi, par souci de purisme traditionnel, avec seulement une grande salade verte !
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
« Elle le prit par la main comme un pauvre aveugle des rues pour le conduire jusqu'au lit, et l'éplucha petit bout par petit bout avec une tendresse maligne, le sala à son goût, le poivra, l'ailla, ajouta un oignon haché, le jus d'un citron, une feuille de laurier, jusqu'à ce qu'il fût bien assaisonné et le four à bonne température. »
Gabriel García Márquez, « L'amour aux temps du choléra »
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Tristram- Messages : 16031
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Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
« un monde de coscotons à la moresque » : eh non, le couscous n’a pas attendu la tentative de colonisation pour arriver sur nos tables ! Il a dû venir avec une partie de l’héritage gréco-romain remanié…Sus l'issue de table fut apporté un pot pourry, si par cas famine n'eust donné tresves […]
Le pot pourry estoit plain de potages d'especes diverses, sallades, fricassées, saulgrenées, cabirotades, rousty, boully, carbonnades, grandes pièces de bœuf sallé, jambons de antiquailles, saulmates deifiques, pastisseries, tarteries, un monde de coscotons à la moresque : formages, joncades, gelées, fruicts de toutes sortes. Le tout me sembloit bon et friant : je toutefois n'y tastay, pour estre bien remply et refait. Seulement ay vous advertir, que là vy des pastez en paste, chose asses rare, et les pastez en paste estoient pastez en pot.
Rabelais, Cinquième et dernier livre
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
merci Tristram pas de cuisine végétariennes dans tes lectures ?
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Bédoulène- Messages : 21917
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Recettes culinaires et littéraires
Tristram a écrit:Le bel asado culminant dans Grande fugue, de Juan José Saer (spéciale dédicace @Chamaco, et aux éventuels autres carnivores du forum) :
« Sur la grille de dimensions importantes, entièrement occupée, se dorent des chapelets de saucisses et de boudin, des spirales et des tubes également croquants de tripous et de tripes, les masses dorées des ris de veau entiers, des rognons ouverts par le milieu qui grillent protégés par leur propre graisse, et trois longues bandes de plat de côte qui, ayant déjà cuit à feu lent du côté des os, les exposent maintenant tandis que la chair reçoit sa ration de feu pour atteindre le point de cuisson approprié. »
Servi, par souci de purisme traditionnel, avec seulement une grande salade verte !
Merci Tristram, recette pour une autre époque révolue de ma vie, depuis les diététiciennes sont passées par là....in memoriam d'antiques puerco asados au bord des rios d'oriente...
Chamaco- Messages : 4562
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : Corse du sud
Re: Recettes culinaires et littéraires
Une bien bonne :
J'avais toujours traité les romans comme des productions assez frivoles ; j'ai enfin découvert qu'ils étaient bons pour les vapeurs ; j'en indiquerai la recette à Tronchin la première fois que je le verrai. Recipe huit à dix pages du Roman comique ; quatre chapitres de Don Quichotte ; un paragraphe bien choisi de Rabelais ; faites infuser le tout dans une quantité raisonnable de Jacques le Fataliste ou de Manon Lescaut, et variez ces drogues comme on varie les plantes, en leur en substituant d'autres qui ont à peu près la même vertu.
Denis Diderot, lettre à sa fille Marie-Angélique (Madame de Vandeul), 28 juillet 1781
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Tristram- Messages : 16031
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
Haha ! Merci
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Recettes culinaires et littéraires
Un livre destiné à alimenter (si l'on ose écrire !) ce fil, que "Le Cimetière de Prague" d'Umberto Eco, voici quelques échantillons, mais il y en a bien d'autres dans ces pages-là:
chapitre 2 a écrit:Je dois avoir la mémoire dans le nez, mais il me semble qu'il y a des siècles que je hume plus le fumet de ce menu: soufflés à la reine, filets de sole à la vénitienne, escalopes de turbot au gratin, selle de mouton purée bretonne...Et, comme entrée, poulet à la portugaise, ou pâté chaud de cailles, ou homard à la parisienne, ou tout à la fois, et comme plat de résistance, que sais-je, canetons à la rouennaise ou ortolans sur canapés, et, pour entremets, aubergines à l'espagnole, asperges en branches, cassolettes princesse...Comme vin,, je ne saurais, peut-être un Château-Margaux, ou un Château-Latour, ou un Château-Lafite, cela dépende de la cuvée. Et pour finir, une bombe glacée.
chapitre 2 a écrit:Par exemple les côtes de veau Foyot: viande épaisse d'au moins quatre centimètres, portion pour deux s'entend, deux oignons de taille moyenne, cinquante grammes de mie de pain, soixante-quinze de gruyère râpé, cinquante de beurre, on passe la mie jusqu'à en faire de la chapelure qu'on mélange au gruyère, ensuite on pèle et on hache fin les oignons, on fait fondre quarante grammes de beurre dans une petite casserole tandis que dans une autre on amalgame doucement les oignons et le beurre restant, on assaisonne la viande, sel et poivre, on la pose dans le plat et on en garnit un côté avec le reste des oignons, on recouvre le tout avec une première couche de mie et de fromage en faisant bien adhérer la viande au fond du plat, laisser couler le beurre fondu tout en écrasant légèrement de la main, remettre une autre couche de mie jusqu'à former une sorte de coupole en ajoutant du beurre fondu, arroser le tout de vin blanc et de bouillon, sans dépasser de moitié la hauteur de la viande. Le tout mis au four pendant environ une demi-heure, en continuant d'humidifier avec le vin et le bouillon. Assaisonner avec du chou-fleur sauté.
chapitre 3 a écrit:En attendant, minuit serait passé et j'aurais pris en considération le menu nocturne: je me serais accordé un léger bouillon de tortue (il m'en est venu un à l'esprit, délicieux, de Dumas - j'ai donc connu Dumas ?), un saumon aux petits oignons avec artichauts au poivre de Java, pour terminer par un sorbet au rhum et pâtisserie anglaise aux épices. A une heure avancée de la nuit je me serais offert quelques délicatesses du menu matinal, c'est-à-dire une soupe à l'oignon, comme la dégustait en ce moment les forts de Halles, heureux de m'encanailler avec eux. Ensuite, pour le disposer à une matinée active, un café bien tassé et un pousse-café mi-cognac mi-kirsch.
chapitre 26 a écrit: Il s'est attardé à me décrire la salade Francilion créée après les triomphes d'Alexandre Dumas -le fils, mon Dieu comme je vieillis. On fait cuire des pommes de terre dans du bouillon, on les coupe en rondelles, et quand elles sont encore tièr=des on les assaisonne, sel, poivre, huile d'olive et vinaigre d'Orléans, plus un demi-verre de vin blanc, un Château d'Yquem si possible, et on ajoute les herbes aromatiques coupées menu. On fait en même temps cuire au court-bouillon des moules de grande taille (mais accompagnées de la moitié des pommes de terre seulement) avec une branche de céleri. On mélange ensuite le tout que l'on couvre avec de fines lamelles de truffe cuites au Champagne. Le tout deux heures avant de servir, pour que le plat arrive à table froid comme il convient.
Aventin- Messages : 1985
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Recettes culinaires et littéraires
Je pensais justement à ce fil en lisant les considérations sur le porc fraîchement sacrifié dans Les Noces dans la maison, de Hrabal, mais pas de véritable recette !
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Tristram- Messages : 16031
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Localisation : Guyane
Re: Recettes culinaires et littéraires
La recette des poulets en demi-deuil n'est pas donnée dans L'Affaire Saint-Fiacre, de Simenon, qui ne cuisinait guère mais aimait la table et jalonnait ses romans de plats, pour l'essentiel de cuisine familiale, de brasserie, paysanne ou bourgeoise.
Le nom de la recette apparaît à deux reprises dans le livre, et le plat est servi à un moment crucial.
En voici une, il semble que la poularde ou même une vieille poule soient plus prisées que des poulets pour sa réussite.
Le nom de la recette apparaît à deux reprises dans le livre, et le plat est servi à un moment crucial.
En voici une, il semble que la poularde ou même une vieille poule soient plus prisées que des poulets pour sa réussite.
Aventin- Messages : 1985
Date d'inscription : 10/12/2016
Re: Recettes culinaires et littéraires
J’étais toute contente d’avoir trouvé une citation pour ce sujet, mais elle est anglais… si quelqu’un a l’édition française de Dans une coque de noix, ce serait super d’avoir la traduction ! Chapitre 16, aux pages 155-156 dans l’édition anglaise.
Sandwich au hareng, savouré in utero :
Sandwich au hareng, savouré in utero :
We return to the kitchen. I’m feeling strange. Famished. Exhausted. Desperate. My worry is that Trudy will tell Claude that she can’t face eating. Not after the doorbell. Fear is an emetic. I’ll die unborn, a meagre death. But she and I and hunger are one system, and sure enough, the tinfoil boxes are ripped apart. She and Claude eat fast, standing by the kitchen table, where yesterday’s coffee cups might still be.
[…]
Pickled herring, gherkin, a slice of lemon on pumpernickel bread. They don’t take long to reach me. Soon I’m whipped into alertness by a keen essence saltier than blood, by the tang of sea spray off the wide, open ocean road where lonely herring shoals skim northwards through clean black icy water. It keeps coming, a chilling Arctic breeze pouring over my face, as though I stood boldly in the prow of a fearless ship heading into glacial freedom. That is, Trudy eats one open sandwich after another, on and on until she takes a first bite of her last and throws it down.
Baleine- Messages : 78
Date d'inscription : 09/07/2017
Re: Recettes culinaires et littéraires
Ian McEwan !
Ce n'est pas trop jeune pour apprécier le hareng, même s'il n'est pas saur mais genre rollmops ?
En tout cas, une expérience culinaire qui refroidit...
Ce n'est pas trop jeune pour apprécier le hareng, même s'il n'est pas saur mais genre rollmops ?
En tout cas, une expérience culinaire qui refroidit...
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