Friedrich Nietzsche
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Friedrich Nietzsche
Friedrich Wilhelm Nietzsche est un philologue, philosophe et poète allemand né le 15 octobre 1844 à Röcken, en Prusse, et mort le 25 août 1900 à Weimar, en Allemagne.
L'œuvre de Nietzsche est essentiellement une généalogie critique de la culture occidentale moderne et de l'ensemble de ses valeurs morales (issues de l'interprétation chrétienne du monde), politiques (la démocratie, l'égalitarisme), philosophiques (le platonisme , mais surtout le socratisme, et toutes les formes de dualisme métaphysique) et religieuses (le christianisme et le bouddhisme). Cette critique procède d'un projet de dévaluer ces valeurs et d'en instituer de nouvelles dépassant le ressentiment et la volonté de néant qui ont dominé l'histoire de l'Europe sous l'influence du christianisme ; ceci notamment par l'affirmation d'un Éternel Retour du même et par le dépassement de l'humanité et l'avènement du surhomme. L'exposé de ses idées prend dans l'ensemble une forme aphoristique ou poétique.
Peu reconnu de son vivant, son influence a été et demeure importante sur la philosophie contemporaine de tendance continentale, notamment l'existentialisme et la philosophie postmoderne ; mais Nietzsche a également suscité ces dernières années l'intérêt de philosophes analytiques, ou de langue anglaise, qui en soutiennent une lecture naturaliste remettant en cause une appropriation par la philosophie continentale jugée problématique.
source wikipédia
Liste des œuvres principales
La Naissance de la tragédie (Die Geburt der Tragödie) (1871 - janvier 1872)
Vérité et mensonge au sens extra-moral (Über Wahrheit und Lüge im außermoralischen Sinn) (1873)
Considérations inactuelles (Unzeitgemässe Betrachtungen) (1873 - 1876)
I David Strauss, sectateur et écrivain (David Strauß, der Bekenner und der Schriftsteller) (1873)
II De l'utilité et de l'inconvénient des études historiques pour la vie (Vom Nutzen und Nachteil der Historie für das Leben) (1874)
III Schopenhauer éducateur (Schopenhauer als Erzieher) (1874)
IV Richard Wagner à Bayreuth (Richard Wagner in Bayreuth) (1876)
Humain, trop humain (Menschliches, Allzumenschliches)
I. (1878)
II. Opinions et sentences mêlées (Vermischte Meinungen und Sprüche) (1879) ; Le Voyageur et son ombre (Der Wanderer und sein Schatten) (1880)
Aurore (Morgenröte) (1881)
Le Gai Savoir (Die fröhliche Wissenschaft) (1882 et 1887)
Ainsi parla [ou parlait] Zarathoustra (Also sprach Zarathustra), (1885) ; Page 1
Par-delà bien et mal (Jenseits von Gut und Böse) (1886)
Généalogie de la morale (Zur Genealogie der Moral) (1887)
Le Cas Wagner (Der Fall Wagner) (1888)
Crépuscule des idoles (Götzen-Dämmerung) (1888, publié en janvier 1889)
Nietzsche contre Wagner (Nietzsche contra Wagner) (publié en février 1889)
L'Antéchrist (Der Antichrist) (1888, publié en novembre 1894)
Ecce homo (1888, publié en avril 1908)
Compilations des cahiers de Nietzsche
Fragments posthumes (1854 - 1889). Publication scientifiquement fiable des cahiers par ordre chronologique éditée par G. Colli et M. Montinari.
La Volonté de puissance (Der Wille zur Macht. Versuch einer Umwertung aller Werte, La Volonté de puissance. Essai d'inversion de toutes les valeurs.) est un projet de livre que Friedrich Nietzsche, a abandonné à la fin de l'année 1888. Les livres publiés sous le titre de La Volonté de puissance sont des compilations des fragments posthumes de Nietzsche présentées comme son œuvre principale, mais considérées aujourd'hui comme des falsifications opérées par sa sœur.
MAJ de l'index le 21/09/2018
Invité- Invité
Re: Friedrich Nietzsche
Pourquoi un fil sur Nietzsche alors que je n'ai rien lu de lui depuis des mois ? Parce qu'il me reste encore quelques textes de lui à découvrir, et qu'un beau forum sans Nietzschounet, ça fait pas sérieux ! Et que ça manque cruellement de philosophes torturés par ici. Pour la peine je rapatrie mon commentaire
d'Ainsi parlait Zarathoustra :
Au-delà de l'apport et de la performance philosophique, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte. Il est d'une grande richesse stylistique, on peut sans doute le trouver pompeux, ou grandiloquent, un peu à l'image de Zarathousra finalement, mais certains passages sont remplis d'une poésie certaine.
Ce qui est difficile, c'est que Nietzsche semble ne parler que par codes, par métaphores, par "paraboles" comme le clame Zarathoustra. Pour le béotien que je suis, heureusement qu'internet et les analyses existent pour éclairer ma lanterne. Je vais tâcher de vous livrer ce qui ressort pour moi, et ce qui me donne envie de lire toutes les autres oeuvres de cet homme.
Déjà, c'est une philosophie originale, qui semble à la fois inaccessible et géniale. Comme ce concept de "la mort de Dieu", ou celui de "l'éternel retour", mais je vais y revenir.
Et puis, Nietzsche est inspirant. Un auteur qui n'a pas eu peur d'aller à contre-courant, envers et contre tous.
Zarathoustra, est un ermite, un illuminé si l'on veut, qui ne descend de sa montagne que pour nous éclairer. Mais il renonce rapidement à se frotter à la plèbe, les hommes semblent le répugner par leur bassesse. Nietzsche est-il un philosophe élitiste ?
Nietzsche a écrit:
Maintenant encore les grandes âmes trouveront devant eux l’existence libre. Il reste bien des endroits pour ceux qui sont solitaires ou à deux, des endroits où souffle l’odeur des mers silencieuses.
Une vie libre reste ouverte aux grandes âmes. En vérité, celui qui possède peu est d’autant moins possédé : bénie soit la petite pauvreté.
Là où finit l’État, là seulement commence l’homme qui n’est pas superflu : là commence le chant de la nécessité, la mélodie unique, la nulle autre pareille.
Là où finit l’État, — regardez donc, mes frères ! Ne voyez-vous pas l’arc-en-ciel et le pont du Surhumain ?
Ainsi parlait Zarathoustra.
L'Homme se doit d'évoluer, et tendre vers le "surhumain". Un concept qui fait tiquer, surtout au vu de la suite de l'Histoire. La récupération de cette théorie par les nazis, etc. On ne peut s'empêcher de songer à un eugénisme en comprenant ce concept. Mais je crois que la clef est de comprendre la base de la réflexion de Nietzsche. Celle de la "mort de Dieu", la science a vaincu le concept de Dieu, et l'on se retrouve face au néant. Afin de ne pas verser dans le nihilisme, dans le pessimisme inéluctable comme Schopenhauer, Nietzsche voit un rayon de lumière. Il faut se transcender. Non seulement, accepter ce destin absurde, mais en être heureux.
Nietzsche a écrit:
Et ainsi presque tous croient avoir quelque part à la vertu ; et tous veulent pour le moins s’y connaître en « bien » et en « mal ».
Mais Zarathoustra n’est pas venu pour dire à tous ces menteurs et à ces insensés : « Que savez-vous de la vertu ? Que pourriez-vous savoir de la vertu ? » —
Il est venu, mes amis, pour que vous vous fatiguiez des vieilles paroles que vous avez apprises des menteurs et des insensés :
pour que vous vous fatiguiez des mots « récompense », « représailles », « punition », « vengeance dans la justice » —
pour que vous vous fatiguiez de dire « une action est bonne, parce qu’elle est désintéressée ».
Hélas, mes amis ! Que votre « moi » soit dans l’action, ce que la mère est dans l’enfant : que ceci soit votre parole de vertu !
Il faut dépasser ce monde, cet héritage judéo-chrétien. "Briser ces vieilles tables" dira-t-il, autrement dit la morale. Dépasser le concept de bien et de mal. Il faut vivre dangereusement, sans tenir compte des lois.
Nietzsche a écrit:
Je leur ai enseigné toutes mes pensées et toutes mes aspirations : à réunir et à joindre tout ce qui chez l’homme n’est que fragment et énigme et lugubre hasard, —
— en poète, en devineur d’énigmes, en rédempteur du hasard, je leur ai appris à être créateurs de l’avenir et à sauver, en créant, tout ce qui fut.
Sauver le passé dans l’homme et transformer tout « ce qui était » jusqu’à ce que la volonté dise : « Mais c’est ainsi que je voulais que ce fût ! C’est ainsi que je le voudrai — »
Mais la transcendance n'est-elle pas avant tout dans l'art, dans la création ?
Nietzsche a écrit:
La volonté délivre : car la volonté est créatrice ; c’est là ce que j’enseigne. Et ce n’est que pour créer qu’il vous faut apprendre !
Nietzsche entame et clôt sa quatrième et dernière partie, avec cette idée, celle de l'oeuvre :
Nietzsche a écrit:
Ô Zarathoustra, dirent-ils, cherches-tu des yeux ton bonheur ? — Qu’importe le bonheur, répondit-il, il y a longtemps que je n’aspire plus au bonheur, j’aspire à mon œuvre.
Nietzsche a écrit:
Ma passion et ma compassion — qu’importent d’elles ? Est-ce que je recherche le bonheur ? Je recherche mon œuvre !
Parle-t-il de la sienne à venir, à travers ce qu'il vient d'ébaucher dans sa prosopopée, ou cette oeuvre représente les concepts qu'il vient d'avancer ?
La mort de Dieu :
Nietzsche a écrit:
Cependant — il fallut qu’il mourût : il voyait avec des yeux qui voyaient tout, — il voyait les profondeurs et les abîmes de l’homme, toutes ses hontes et ses laideurs cachées.
Nietzsche a écrit:
Sa pitié ne connaissait pas de pudeur : il fouillait les replis les plus immondes de mon être. Il fallut que mourût ce curieux, entre tous les curieux, cet indiscret, ce miséricordieux.
Il me voyait sans cesse moi ; il fallut me venger d’un pareil témoin — si non cesser de vivre moi-même.
Le Dieu qui voyait tout, même l’homme : ce Dieu devait mourir ! L’homme ne supporte pas qu’un pareil témoin vive. »
Nietzsche, un philosophe qui rend méchant ?
Nietzsche a écrit:
« L’homme est méchant » — ainsi parlaient pour ma consolation tous les plus sages. Hélas ! si c’était encore vrai aujourd’hui ! Car le mal est la meilleure force de l’homme.
« L’homme doit devenir meilleur et plus méchant » — c’est ce que j’enseigne, moi. Le plus grand mal est nécessaire pour le plus grand bien du Surhumain.
Je m'interroge pas mal sur "l'éternel retour". Pour Nietzsche, afin de ne sombrer dans le nihilisme, il imagine alors (ou reprend l'idée de Schopenhauer) que le temps formerait une boucle, qui se répéterait à l'infini. Autrement dit, cela servirait de garde-fou face à nos actes. Est-on prêt à revivre à l'infini une même action ?
Le concept paraît saugrenu, est-ce seulement une illusion, un moyen pour lui de ne pas s'effondrer dans le pessimisme ?
mots-clés : #philosophique
d'Ainsi parlait Zarathoustra :
Au-delà de l'apport et de la performance philosophique, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce texte. Il est d'une grande richesse stylistique, on peut sans doute le trouver pompeux, ou grandiloquent, un peu à l'image de Zarathousra finalement, mais certains passages sont remplis d'une poésie certaine.
Ce qui est difficile, c'est que Nietzsche semble ne parler que par codes, par métaphores, par "paraboles" comme le clame Zarathoustra. Pour le béotien que je suis, heureusement qu'internet et les analyses existent pour éclairer ma lanterne. Je vais tâcher de vous livrer ce qui ressort pour moi, et ce qui me donne envie de lire toutes les autres oeuvres de cet homme.
Déjà, c'est une philosophie originale, qui semble à la fois inaccessible et géniale. Comme ce concept de "la mort de Dieu", ou celui de "l'éternel retour", mais je vais y revenir.
Et puis, Nietzsche est inspirant. Un auteur qui n'a pas eu peur d'aller à contre-courant, envers et contre tous.
Zarathoustra, est un ermite, un illuminé si l'on veut, qui ne descend de sa montagne que pour nous éclairer. Mais il renonce rapidement à se frotter à la plèbe, les hommes semblent le répugner par leur bassesse. Nietzsche est-il un philosophe élitiste ?
Nietzsche a écrit:
Maintenant encore les grandes âmes trouveront devant eux l’existence libre. Il reste bien des endroits pour ceux qui sont solitaires ou à deux, des endroits où souffle l’odeur des mers silencieuses.
Une vie libre reste ouverte aux grandes âmes. En vérité, celui qui possède peu est d’autant moins possédé : bénie soit la petite pauvreté.
Là où finit l’État, là seulement commence l’homme qui n’est pas superflu : là commence le chant de la nécessité, la mélodie unique, la nulle autre pareille.
Là où finit l’État, — regardez donc, mes frères ! Ne voyez-vous pas l’arc-en-ciel et le pont du Surhumain ?
Ainsi parlait Zarathoustra.
L'Homme se doit d'évoluer, et tendre vers le "surhumain". Un concept qui fait tiquer, surtout au vu de la suite de l'Histoire. La récupération de cette théorie par les nazis, etc. On ne peut s'empêcher de songer à un eugénisme en comprenant ce concept. Mais je crois que la clef est de comprendre la base de la réflexion de Nietzsche. Celle de la "mort de Dieu", la science a vaincu le concept de Dieu, et l'on se retrouve face au néant. Afin de ne pas verser dans le nihilisme, dans le pessimisme inéluctable comme Schopenhauer, Nietzsche voit un rayon de lumière. Il faut se transcender. Non seulement, accepter ce destin absurde, mais en être heureux.
Nietzsche a écrit:
Et ainsi presque tous croient avoir quelque part à la vertu ; et tous veulent pour le moins s’y connaître en « bien » et en « mal ».
Mais Zarathoustra n’est pas venu pour dire à tous ces menteurs et à ces insensés : « Que savez-vous de la vertu ? Que pourriez-vous savoir de la vertu ? » —
Il est venu, mes amis, pour que vous vous fatiguiez des vieilles paroles que vous avez apprises des menteurs et des insensés :
pour que vous vous fatiguiez des mots « récompense », « représailles », « punition », « vengeance dans la justice » —
pour que vous vous fatiguiez de dire « une action est bonne, parce qu’elle est désintéressée ».
Hélas, mes amis ! Que votre « moi » soit dans l’action, ce que la mère est dans l’enfant : que ceci soit votre parole de vertu !
Il faut dépasser ce monde, cet héritage judéo-chrétien. "Briser ces vieilles tables" dira-t-il, autrement dit la morale. Dépasser le concept de bien et de mal. Il faut vivre dangereusement, sans tenir compte des lois.
Nietzsche a écrit:
Je leur ai enseigné toutes mes pensées et toutes mes aspirations : à réunir et à joindre tout ce qui chez l’homme n’est que fragment et énigme et lugubre hasard, —
— en poète, en devineur d’énigmes, en rédempteur du hasard, je leur ai appris à être créateurs de l’avenir et à sauver, en créant, tout ce qui fut.
Sauver le passé dans l’homme et transformer tout « ce qui était » jusqu’à ce que la volonté dise : « Mais c’est ainsi que je voulais que ce fût ! C’est ainsi que je le voudrai — »
Mais la transcendance n'est-elle pas avant tout dans l'art, dans la création ?
Nietzsche a écrit:
La volonté délivre : car la volonté est créatrice ; c’est là ce que j’enseigne. Et ce n’est que pour créer qu’il vous faut apprendre !
Nietzsche entame et clôt sa quatrième et dernière partie, avec cette idée, celle de l'oeuvre :
Nietzsche a écrit:
Ô Zarathoustra, dirent-ils, cherches-tu des yeux ton bonheur ? — Qu’importe le bonheur, répondit-il, il y a longtemps que je n’aspire plus au bonheur, j’aspire à mon œuvre.
Nietzsche a écrit:
Ma passion et ma compassion — qu’importent d’elles ? Est-ce que je recherche le bonheur ? Je recherche mon œuvre !
Parle-t-il de la sienne à venir, à travers ce qu'il vient d'ébaucher dans sa prosopopée, ou cette oeuvre représente les concepts qu'il vient d'avancer ?
La mort de Dieu :
Nietzsche a écrit:
Cependant — il fallut qu’il mourût : il voyait avec des yeux qui voyaient tout, — il voyait les profondeurs et les abîmes de l’homme, toutes ses hontes et ses laideurs cachées.
Nietzsche a écrit:
Sa pitié ne connaissait pas de pudeur : il fouillait les replis les plus immondes de mon être. Il fallut que mourût ce curieux, entre tous les curieux, cet indiscret, ce miséricordieux.
Il me voyait sans cesse moi ; il fallut me venger d’un pareil témoin — si non cesser de vivre moi-même.
Le Dieu qui voyait tout, même l’homme : ce Dieu devait mourir ! L’homme ne supporte pas qu’un pareil témoin vive. »
Nietzsche, un philosophe qui rend méchant ?
Nietzsche a écrit:
« L’homme est méchant » — ainsi parlaient pour ma consolation tous les plus sages. Hélas ! si c’était encore vrai aujourd’hui ! Car le mal est la meilleure force de l’homme.
« L’homme doit devenir meilleur et plus méchant » — c’est ce que j’enseigne, moi. Le plus grand mal est nécessaire pour le plus grand bien du Surhumain.
Je m'interroge pas mal sur "l'éternel retour". Pour Nietzsche, afin de ne sombrer dans le nihilisme, il imagine alors (ou reprend l'idée de Schopenhauer) que le temps formerait une boucle, qui se répéterait à l'infini. Autrement dit, cela servirait de garde-fou face à nos actes. Est-on prêt à revivre à l'infini une même action ?
Le concept paraît saugrenu, est-ce seulement une illusion, un moyen pour lui de ne pas s'effondrer dans le pessimisme ?
mots-clés : #philosophique
Invité- Invité
Re: Friedrich Nietzsche
Tu as tout à fait raison, Arturo !
Mon chien. - J' ai donné un nom à ma souffrance : je l' appelle "chien"... Elle est aussi fidèle, aussi importune, impudente et distrayante et avisée que tout autre chien... je peux l' apostropher sur un ton tyrannique et passer
Le Gai savoir
Juste une petite citation pour montrer que Nietzsche est souvent concret, imagé et poétique.
Mon chien. - J' ai donné un nom à ma souffrance : je l' appelle "chien"... Elle est aussi fidèle, aussi importune, impudente et distrayante et avisée que tout autre chien... je peux l' apostropher sur un ton tyrannique et passer
sur elle mes humeurs : comme d' autres sur leurs valets et leurs femmes.
Le Gai savoir
Juste une petite citation pour montrer que Nietzsche est souvent concret, imagé et poétique.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Friedrich Nietzsche
Et d'actualité...
« Loisirs et oisiveté. ̶ Il y a une sauvagerie parfaitement peau-rougesque, particulière au sang indien [sic], dans la façon dont les Américains aspirent à l’or ; et leur frénésie de travail – le vrai vice du nouveau monde – commence déjà à ensauvager la vieille Europe en y décimant d’étrange sorte la pensée. On a maintenant honte du repos ; on éprouverait presque un remords à méditer. On pense montre en main, tout de même qu’on déjeune, un œil sur le courrier de la Bourse ; on vit constamment comme le monsieur qui a peur de "rater" quelque chose. "Mieux vaut agir que ne rien faire", voilà encore un de ces principes chargés à balle qui risquent de porter le coup de grâce à toute culture supérieure, à toute suprématie du goût. Cette frénésie de travail sonne le glas de toute forme ; pis, elle enterre le sentiment même de cette forme, le sens mélodique du mouvement ; on devient aveugle et sourd à toutes les harmonies. […] Car la vie, devenue chasse au gain, oblige l’esprit à s’épuiser sans trêve au jeu de dissimuler, de duper, ou de prévenir l’adversaire ; la véritable vertu consiste maintenant à faire une chose plus vite qu’un autre. »
Friedrich Wilhelm Nietzsche, « Le Gai savoir », Livre IV, 329
« Loisirs et oisiveté. ̶ Il y a une sauvagerie parfaitement peau-rougesque, particulière au sang indien [sic], dans la façon dont les Américains aspirent à l’or ; et leur frénésie de travail – le vrai vice du nouveau monde – commence déjà à ensauvager la vieille Europe en y décimant d’étrange sorte la pensée. On a maintenant honte du repos ; on éprouverait presque un remords à méditer. On pense montre en main, tout de même qu’on déjeune, un œil sur le courrier de la Bourse ; on vit constamment comme le monsieur qui a peur de "rater" quelque chose. "Mieux vaut agir que ne rien faire", voilà encore un de ces principes chargés à balle qui risquent de porter le coup de grâce à toute culture supérieure, à toute suprématie du goût. Cette frénésie de travail sonne le glas de toute forme ; pis, elle enterre le sentiment même de cette forme, le sens mélodique du mouvement ; on devient aveugle et sourd à toutes les harmonies. […] Car la vie, devenue chasse au gain, oblige l’esprit à s’épuiser sans trêve au jeu de dissimuler, de duper, ou de prévenir l’adversaire ; la véritable vertu consiste maintenant à faire une chose plus vite qu’un autre. »
Friedrich Wilhelm Nietzsche, « Le Gai savoir », Livre IV, 329
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
En effet, et il rejoint ici les penseurs Russell, ou Lafargue, sur les bienfaits de l'oisiveté. Voilà pourquoi je l'aime Fredo.
J'ai d'ailleurs lu le Gai savoir il y a quelques mois. Merci de me rappeler cette lecture.
(et en voyant le fil créé par Hanta sur Kierkegaard, je m'aperçois que j'ai posté au mauvais endroit ce fil sur Nietzsche - si quelqu'un peut le déplacer ..., même si on peut avouer qu'il est un bien meilleur littérateur que beaucoup d'écrivains
)
Edit : le modérateur est plus rapide que l'éclair sur ce forum !

J'ai d'ailleurs lu le Gai savoir il y a quelques mois. Merci de me rappeler cette lecture.
(et en voyant le fil créé par Hanta sur Kierkegaard, je m'aperçois que j'ai posté au mauvais endroit ce fil sur Nietzsche - si quelqu'un peut le déplacer ..., même si on peut avouer qu'il est un bien meilleur littérateur que beaucoup d'écrivains

Edit : le modérateur est plus rapide que l'éclair sur ce forum !


Invité- Invité
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Friedrich Nietzsche
Pour les ceusses qui seraient intéressés par une intro à sa philo, MOOC
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
C'est moi Tristam qui te demandais si tu allais le faire .
Je ne sais pas si c'est mon matériel informatique ou ma tête qui "bug" !
Je ne sais pas si c'est mon matériel informatique ou ma tête qui "bug" !

églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Friedrich Nietzsche
Il me semblait bien t'avoir reconnue... Pour le MOOC, je ne sais pas encore, j'hésite entre plusieurs, je dirai ce qu'il en est (je crois même me souvenir qu'il y a un fil fait pour).
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
J'ai donc pris (en route) ce MOOC, qui se révèle intéressant. Je suis en plein dans Naissance de la tragédie, "la fête du bouc" (son sacrifice dionysiaque), et tout ça devrait me donner une vue d'ensemble de l'oeuvre de Nietzsche, utile pour se repérer dans les multiples références qui lui sont faites en littérature (alors qu'il est lui-même un grand littérateur).
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
Chose faite !
J’ai beaucoup retiré de ce MOOC, à suivre donc pour en savoir plus, mais je ferai quelques remarques personnelles. D’abord l’œuvre de Nietzsche peut se lire en tant que littérature, lyrique voire romantique, riche en métaphores. Ensuite on retrouve beaucoup de concepts et de « mots » à leur source, que l’on croise depuis un peu partout (comme en littérature, dans les milieux mystico-orientalistes avec maîtres inspirés, et bien sûr en politique), plus ou moins réinterprétés. C’est un peu comme aborder l’œuvre de Shakespeare après celle des auteurs anglo-saxons qui l’ont suivi : on comprend d’où vient telle image, à qui elle fait référence.
Arturo s'interrogeait plus haut sur "l'éternel retour" : ce concept a peu à voir chez Nietzsche avec le sens immédiat qu’on lui donne généralement. C’est bien sûr pour lui la notion plus mythique que scientifique d’une sorte de loi physique universelle qui voudrait que l’univers étant fini, le nombre de combinaisons y soit limité, et que donc la répétition soit inévitable. Mais c’est surtout chez lui l’exhortation à faire de notre vie une existence si positive, affirmative, intense et assumée, sans regrets ni remords, que nous ne puissions que vouloir la revivre exactement à l’identique une éternité de fois. C’est une acceptation active, un consentement enthousiaste à la vie, et une manière d’éterniser la « volonté de puissance » personnelle qu’il préconise, le paradis maintenant sur terre (et non plus tard au ciel) qu’il prône comme une croyance destinée à remplacer les valeurs chrétiennes mortes : jouir de l’instant présent.
C’est aussi esthétiser sa propre existence, faire de celle-ci notre œuvre « artistique » (comme Wilde ?!)
Juste une dernière précision : la volonté de puissance est à comprendre comme une pulsion de liberté, un instinct émancipatoire ‒ donc pas ce qu’on suppose superficiellement.
J’ai beaucoup retiré de ce MOOC, à suivre donc pour en savoir plus, mais je ferai quelques remarques personnelles. D’abord l’œuvre de Nietzsche peut se lire en tant que littérature, lyrique voire romantique, riche en métaphores. Ensuite on retrouve beaucoup de concepts et de « mots » à leur source, que l’on croise depuis un peu partout (comme en littérature, dans les milieux mystico-orientalistes avec maîtres inspirés, et bien sûr en politique), plus ou moins réinterprétés. C’est un peu comme aborder l’œuvre de Shakespeare après celle des auteurs anglo-saxons qui l’ont suivi : on comprend d’où vient telle image, à qui elle fait référence.
De plus la portée de l’œuvre de Nietzsche, passant outre les connotations sulfureuses ou anecdotiques, reste actuelle, et semble pouvoir s’étudier à l’infini… Il y a beaucoup de notions pertinentes (l’esprit critique, le dépassement de soi, etc.) Bref, je recommande vivement ce MOOC exceptionnellement bien fait.
« Je vous le dis : il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. »
(Zarathoustra)
Arturo s'interrogeait plus haut sur "l'éternel retour" : ce concept a peu à voir chez Nietzsche avec le sens immédiat qu’on lui donne généralement. C’est bien sûr pour lui la notion plus mythique que scientifique d’une sorte de loi physique universelle qui voudrait que l’univers étant fini, le nombre de combinaisons y soit limité, et que donc la répétition soit inévitable. Mais c’est surtout chez lui l’exhortation à faire de notre vie une existence si positive, affirmative, intense et assumée, sans regrets ni remords, que nous ne puissions que vouloir la revivre exactement à l’identique une éternité de fois. C’est une acceptation active, un consentement enthousiaste à la vie, et une manière d’éterniser la « volonté de puissance » personnelle qu’il préconise, le paradis maintenant sur terre (et non plus tard au ciel) qu’il prône comme une croyance destinée à remplacer les valeurs chrétiennes mortes : jouir de l’instant présent.
C’est aussi esthétiser sa propre existence, faire de celle-ci notre œuvre « artistique » (comme Wilde ?!)
Juste une dernière précision : la volonté de puissance est à comprendre comme une pulsion de liberté, un instinct émancipatoire ‒ donc pas ce qu’on suppose superficiellement.
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
Merci pour ce post enthousiaste !
Ça me motive pour le MOOC !
Et puis Nietzsche est presque incontournable dès lors qu' on grattouille un peu dans le monde vaste de la culture et des arts. Un minimum comme base s'impose presque .
Du reste on peut prendre un vrai plaisir littéraire je pense à travers ces oeuvres , la forme est exaltante même quelquefois , de ce que j'ai pu entrevoir avec les miettes que j ai picorées ici et là.
Les commentaires particulièrement brillants de Colimasson que j'ai pu lire sur le net m'ont toujours donné envie d'aller fouiner un peu plus.
Ça me motive pour le MOOC !
Et puis Nietzsche est presque incontournable dès lors qu' on grattouille un peu dans le monde vaste de la culture et des arts. Un minimum comme base s'impose presque .
Du reste on peut prendre un vrai plaisir littéraire je pense à travers ces oeuvres , la forme est exaltante même quelquefois , de ce que j'ai pu entrevoir avec les miettes que j ai picorées ici et là.
Les commentaires particulièrement brillants de Colimasson que j'ai pu lire sur le net m'ont toujours donné envie d'aller fouiner un peu plus.
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Friedrich Nietzsche
Il faut donc y aller : franchement, avec ma petite expérience de mooqueur, c'est un cours très bien élaboré, vraiment d'une grande qualité.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
Tristram a écrit: ma petite expérience de mooqueur

églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Friedrich Nietzsche
son idée du paradis sur terre me plait bien !
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"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20023
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Friedrich Nietzsche
Je m'y essaierais bien cet été... tout en commençant La naissance de la tragédie (je n'oublie pas les conseils de Hanta).
Quasimodo- Messages : 5431
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 27
Re: Friedrich Nietzsche
Justement, Tristeam, as-tu eu l'impression avec ton MOOC qu'il fallait lire Nietzsche dans l'ordre ?
ArenSor- Messages : 3159
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Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Friedrich Nietzsche
Assez évidemment oui, d'ailleurs le cours reprend grosso modo sa chronologie, ne serait-ce que pour suivre l'émergence de ses concepts, leurs variations, leurs reprises, etc.
Ce que j'ai lu de l'oeuvre de Nietzsche n'était pas trop dans l'ordre, et d'ailleurs son oeuvre est assez abondante, mais pour ceux qui veulent vraiment s'y atteler, c'est sans doute ce qu'il faut faire (ou alors des aller-retours pour ceux qui veulent approfondir). De plus, il faudrait avoir lu auparavant Platon, Schopenhauer...
Encore une fois, je recommande ce MOOC, abordable si suivi à son propre rythme, et qui donne une vue d'ensemble sans occulter les controverses, détournements et récupérations politiques (radicalisme aristocratique, guerre, question juive) (extrait du programme !), et comporte des entrevues avec des philosophes et autres spécialistes qui intéresseront les plus experts !
Et puis, comment ne pas être sensible à pouvoir suivre un tel cours de la Sorbonne, quoiqu'en pense Rabelais ?
Ce que j'ai lu de l'oeuvre de Nietzsche n'était pas trop dans l'ordre, et d'ailleurs son oeuvre est assez abondante, mais pour ceux qui veulent vraiment s'y atteler, c'est sans doute ce qu'il faut faire (ou alors des aller-retours pour ceux qui veulent approfondir). De plus, il faudrait avoir lu auparavant Platon, Schopenhauer...
Encore une fois, je recommande ce MOOC, abordable si suivi à son propre rythme, et qui donne une vue d'ensemble sans occulter les controverses, détournements et récupérations politiques (radicalisme aristocratique, guerre, question juive) (extrait du programme !), et comporte des entrevues avec des philosophes et autres spécialistes qui intéresseront les plus experts !
Et puis, comment ne pas être sensible à pouvoir suivre un tel cours de la Sorbonne, quoiqu'en pense Rabelais ?
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Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
Re: Friedrich Nietzsche
Tristram a écrit:Assez évidemment oui, d'ailleurs le cours reprend grosso modo sa chronologie, ne serait-ce que pour suivre l'émergence de ses concepts, leurs variations, leurs reprises, etc.
Ce que j'ai lu de l'oeuvre de Nietzsche n'était pas trop dans l'ordre, et d'ailleurs son oeuvre est assez abondante, mais pour ceux qui veulent vraiment s'y atteler, c'est sans doute ce qu'il faut faire (ou alors des aller-retours pour ceux qui veulent approfondir). De plus, il faudrait avoir lu auparavant Platon, Schopenhauer...
Encore une fois, je recommande ce MOOC, abordable si suivi à son propre rythme, et qui donne une vue d'ensemble sans occulter les controverses, détournements et récupérations politiques (radicalisme aristocratique, guerre, question juive) (extrait du programme !), et comporte des entrevues avec des philosophes et autres spécialistes qui intéresseront les plus experts !
Et puis, comment ne pas être sensible à pouvoir suivre un tel cours de la Sorbonne, quoiqu'en pense Rabelais ?
Ma question était, bien entendu, stupide, espérant connaître l'essentiel de Nietzsche par un ou deux ouvrages


ArenSor- Messages : 3159
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Friedrich Nietzsche
Je ne suis pas sûr que tous les Chosiens aient une perception correcte du MOOC : c'est quelque chose comme une trentaine de vidéos d'un quart d'heure, qu'on peut interrompre à sa convenance (pour aller se chercher une bière ou un thé, fouiner dans le dictionnaire ou ailleurs), qu'on reprend quand on veut ou peut, où l'on retourne en arrière si quelque chose a été mal compris ou vous a interpellé avec un certain retard _ un peu comme un livre. Evidemment, un peu comme un livre, si on le délaisse trop longtemps, on perd le fil. Je suis persuadé qu'en auditeur libre je perdrais une vaste part de ce type de cours (inattention, dérive, envie d'une bière ou d'un thé)...
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Tristram- Messages : 14946
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 66
Localisation : Guyane
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