Alexis Jenni
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Alexis Jenni
Alexis Jenni
Né en 1963
Né en 1963
source : Wikipédia
Alexis Jenni, né en 1963 à Lyon, est un écrivain français. Il a reçu le prix Goncourt 2011 pour son premier roman, L'Art français de la guerre.
Alexis Jenni a passé son enfance et suivi sa scolarité à Belley, dans l'Ain. Titulaire d'une agrégation, il exerçait en tant que professeur de sciences de la vie et de la Terre au lycée Saint-Marc de Lyon.
Son premier roman publié, L'Art français de la guerre, reçoit un accueil souvent élogieux. Il figure dans la première sélection du prix Médicis, ainsi que dans celle du prix Femina. Il reçoit finalement le prix Goncourt le 2 novembre 2011.
Des réactions réservées, voire hostiles, sont néanmoins enregistrées, comme dans le magazine Les Inrocks où Nelly Kaprièlian écrit notamment : « Ce Goncourt 2011, l'avènement du toc contre la littérature ».
Bibliographie :
L'Art français de la guerre, Gallimard, 2011
Élucidations. 50 anecdotes, Gallimard, 2013
Le Monde au XXIIe siècle, utopie pour après demain (collectif), PUF, 2013
Son visage et le tien, Albin Michel, 2014
Jour de guerre, reliefs de 1914-18, Éditions du Toucan, 2014
La Nuit de Walenhammes, Gallimard, 2015
Les Mémoires dangereuses, (avec Benjamin Stora), Albin Michel, 2016
Je referme L'art français de la guerre d'Alexis Jenni.
Quelqu'un l'a-t-il lu?
L'Art français de la guerre est un roman d'Alexis Jenni publié le 18 août 2011 aux éditions Gallimard et ayant reçu le prix Goncourt la même année.
L'histoire se concentre sur la vie du narrateur dont le nom n'est pas précisé, jeune homme désœuvré habitant la banlieue lyonnaise, et sa rencontre avec Victorien Salagnon, un vétéran des guerres d'Indochine et d'Algérie. Les deux hommes vont se lier d'amitié et Victorien Salagnon va initier le jeune narrateur à la peinture tout en lui livrant ses souvenirs sur son passé de militaire.
La narration alterne entre des passages se déroulant dans le passé racontant les expériences de Victorien Salagnon pendant la guerre et des passages dont l'action est contemporaine qui présentent l'évolution du narrateur ainsi que ses réflexions sur la France, ses rapports à l'armée, son héritage colonial ou encore son racisme ambiant.
Un livre touffu comme les forêts d'Indochine... Intéressant, mais je suis heureuse d'en sortir... vivante!
mots-clés : #colonisation #guerre
Plume- Messages : 459
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Alexis Jenni
Sur le moment il m'avait tentée, et puis le nombre de lecteurs parlant d'un livre assez indigeste m'avait fait reculer...
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Alexis Jenni
Perso, j'avais bien aimé. Le roman lui-même (plus narratif et traditionnel) est entrelardé de commentaires racontant aussi une histoire, celle du narrateur, où le personnage principal des étapes successives du roman rencontre d’ailleurs celui-ci.
Et puis ça peut peut-être te faire avancer d'une case dans ton périple mondial ?
« Dans les guerres dissymétriques, les seules auxquelles l’Occident prend part, la proportion [de morts] est toujours la même : pas moins de un à dix. Le film est tiré d’une histoire vraie − évidemment, cela se passe toujours comme ça. Nous le savons. Dans les guerres coloniales on ne compte pas les morts adverses, car ils ne sont pas morts, ni adverses : ils sont une difficulté du terrain que l’on écarte, comme les cailloux pointus, les racines de palétuviers, ou encore les moustiques. On ne les compte pas parce qu’ils ne comptent pas. »
Alexis Jenni, « L’art français de la guerre », « Commentaires I »
« Laissée à elle-même, la pensée produit la race ; car la pensée classe, machinalement. La race sait me parler de mon être. La ressemblance est mon idée la plus simple, je la quémande sur les visages, j’explore le mien à tâtons. La race est une méthode de classement des êtres. […]
La ressemblance me montre d’où ils viennent, ceux qui m’entourent, et ce qu’ils pensent de moi, et ce qu’ils veulent. La ressemblance on ne la mesure pas : elle se sait. »
Alexis Jenni, « L’art français de la guerre », « Commentaires III »
« Il vaut mieux que je reste là [Indochine]. Ici la mort est sans trop d’importance. Ils n’ont pas l’air d’en souffrir. Entre morts, entre futurs morts, nous nous comprenons. »
« Tu as remarqué qu’en Indochine on meurt très vite, pour des raisons imprécises. Mais si les choses sont floues, on meurt toujours nettement ; c’est même la seule chose nette en ce foutu pays. On en vient à l’aimer.
− L’Indochine ?
− La mort. »
Alexis Jenni, « L’art français de la guerre », « Roman V »
Et puis ça peut peut-être te faire avancer d'une case dans ton périple mondial ?
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Alexis Jenni
Merci Tristram. Il est à la médiathèque, je le feuilletterai.
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Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Alexis Jenni
Un extrait : "Nous restons au milieu de la rivière, nous attendons sans bouger que le poisson vienne. Cela nous soulage du temps qui passe, cela nous console du temps passé, et le temps à venir, on s'en moque: il vient si lentement quand on est dans la barque qu'il pourrait ne pas arriver."
Plume- Messages : 459
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Alexis Jenni
animal a écrit:ça n'a pas l'air léger léger ?
Oui c'est un peu lour pour une lecture d'été... A lire quand on a assez de temps pour ne pas le ballader pendant des semaines...
révison intéressante de la guerre d'Indochine" et "des événements d'Algérie". Une évocation des "interrogations" en Algérie, en 2011 il me semble que c'était osé.??? une analyse très intéressante...
Je le conseille en sandwich entre 2 Sagan!
Plume- Messages : 459
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Alexis Jenni
Jenni ne reste pas que dans l'abstrait :
Sans être léger, ce n'est pas lourd...
…] j’aimais par-dessus tout dans son visage la ligne vive de son nez, la ligne sans réplique qui organisait la beauté de ses traits. Le nez est le prodige de la face humaine, il est l’idée qui organise d’un seul trait tous les détails qui se dispersent, les yeux, les sourcils, les lèvres, jusqu’aux oreilles délicates.
« Commentaires VI »
…] j’aime l’alourdissement de tes seins qui s’épanouissent comme une argile douce prend la forme, lentement, de ce qui la contient ; [… »
« Roman VI »
Sans être léger, ce n'est pas lourd...
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Alexis Jenni
Je l'avais interrompu après 100 pages, gavée par son mode narratif qui répétait trois fois la même chose différemment, pour le reprendre encore un peu plus loin et recommencer.
Voilà, ma contribution ...
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
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