Alexandra Badea
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Alexandra Badea
Alexandra Badea
(née en 1980)
(née en 1980)
Alexandra Badea (née en 1980) est une écrivaine et metteuse en scène d'origine roumaine et de langues française et roumaine.
Alexandra Badea vit depuis 2003 à Paris. Elle écrit dans un français très maîtrisé. Elle a suivi une formation de metteur en scène à Bucarest à l'Université nationale d'art théâtral et cinématographique Ion Luca Caragiale. Ses premières pièces ont paru ensemble en 2008 : Contrôle d'identité, Burnout et Mode d'emploi, primée aux journées de Lyon des auteurs de théâtre de Lyon en 2008. En parallèle, elle poursuit une carrière de metteur en scène, aussi bien en France qu'en Roumanie, montant par exemple en 2010 au théâtre Foarte Mic de Bucarest la pièce Google, țara mea [Google, mon pays]. Elle a obtenu en 2013 le Grand Prix de la littérature dramatique du Centre national du théâtre pour Pulvérisés, pièce créée au Théâtre national de Strasbourg.
wikipédia
Liste des œuvres
Contrôle d'identité : Mode d'emploi : Burnout , théâtre, Paris, 2008
Pulvérisés, théâtre, Paris, 2012
Zone d'amour prioritaire, roman, Paris, 2014
Je te regarde ; Europe connexion ; Extrêmophile, théâtre, Paris, 2015
Invité- Invité
Re: Alexandra Badea
Il est plutôt rare que je promeuve des écrivains contemporains, d'ailleurs j'ai tendance à considérer - par la force des choses - qu'un bon auteur est un auteur mort !
Le problème avec ceux qui ont encore l'outrecuidance de vivre, c'est qu'ils font partie prenante du grand bouillonnement vibrionnant du paysage littéraire. Pour un lecteur exigeant, il est difficile de s'y retrouver parmi toutes les parutions, sachant que tout semble merveilleux au vu de l'extérieur, et qu'une fois que j'ouvre ledit bouquin j'ai tout de go envie de le refermer : alors ... que faire ? Continuer à lire, à parcourir, se fier à son instinct. Et de temps en temps, il m'arrive de tomber (heureusement) sur un auteur qui me plaît.
Alexandra, réjouissez-vous, vous voilà parmi le cercle restreint des survivants ! (il n'y a pas que les éditeurs qui se montrent intransigeants).
Mais revenons-en à nos moutons. Ce que j'aime chez cette autrice, c'est qu'elle prend à bras-le-corps les thèmes actuels qui font mal : désenchantement, virtualité, déshumanisation du monde du travail ... Un peu à l'instar d'un Houellebecq, mais avec une écriture bien plus incisive (l'utilisation du "tu" fait son effet). C'est aussi le propre du dialogue théâtral. Je n'ai pas encore lu son roman, mais je vous recommande chaudement de découvrir ses pièces de théâtre, notamment Pulvérisés.
Dites-m'en des nouvelles, et surtout si vous en êtes ressortis indemnes ! Elle a de quoi nous questionner, et mettre le doigt là où ça piquotte !
mots-clés : #contemporain #social #théâtre #viequotidienne
Le problème avec ceux qui ont encore l'outrecuidance de vivre, c'est qu'ils font partie prenante du grand bouillonnement vibrionnant du paysage littéraire. Pour un lecteur exigeant, il est difficile de s'y retrouver parmi toutes les parutions, sachant que tout semble merveilleux au vu de l'extérieur, et qu'une fois que j'ouvre ledit bouquin j'ai tout de go envie de le refermer : alors ... que faire ? Continuer à lire, à parcourir, se fier à son instinct. Et de temps en temps, il m'arrive de tomber (heureusement) sur un auteur qui me plaît.
Alexandra, réjouissez-vous, vous voilà parmi le cercle restreint des survivants ! (il n'y a pas que les éditeurs qui se montrent intransigeants).
Mais revenons-en à nos moutons. Ce que j'aime chez cette autrice, c'est qu'elle prend à bras-le-corps les thèmes actuels qui font mal : désenchantement, virtualité, déshumanisation du monde du travail ... Un peu à l'instar d'un Houellebecq, mais avec une écriture bien plus incisive (l'utilisation du "tu" fait son effet). C'est aussi le propre du dialogue théâtral. Je n'ai pas encore lu son roman, mais je vous recommande chaudement de découvrir ses pièces de théâtre, notamment Pulvérisés.
Quatre métiers, quatre villes : Shanghai, Dakar, Lyon, Bucarest. La vie en entreprise aux quatre coins du monde. Une ouvrière chinoise raconte ce qu'elle subit chaque jour à l'usine : l'humiliation quotidienne. Au même moment, un superviseur de plateau sénégalais dénonce la cruauté dont peut faire preuve son chef d'entreprise pour « faire du chiffre ». Ailleurs, un responsable assurance-qualité voit se détériorer sa relation familiale sous la pression du travail. Et à Bucarest, une ingénieur d'études et développement témoigne de sa difficulté à s'intégrer, à réussir, à gravir les échelons. Le quotidien de ces individus est rude, tranchant, parfois cruel et honteux.
Dites-m'en des nouvelles, et surtout si vous en êtes ressortis indemnes ! Elle a de quoi nous questionner, et mettre le doigt là où ça piquotte !
mots-clés : #contemporain #social #théâtre #viequotidienne
Invité- Invité
Re: Alexandra Badea
je note Arturo ! merci ! puisque tu sembles apprécier la "survivante"
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Alexandra Badea
Pris au hasard dans Pulvérisés mais représentatif :
Et un extrait lu par l'auteur ici :
https://www.theatre-video.net/video/Pulverises-d-Alexandra-Badea-Extrait-lu-par-l-auteure
ps : comme mot-clef je mettrais aussi #théâtre.
Opérateur de Fabrication, Shangaï
1448
ça repose
ça rassure
ça fait passer le temps
Tout est histoire de faire passer le temps
De tuer le temps, de hacher le temps
Tu sens ton corps rempli d'eau
Et tu aimerais le vider
Mais tu ne peux pas franchir la ligne jaune /
Et même si tu le faisais
Les toilettes sont gardées par des vigiles
Et l'amende s'élève à 100 yuans /
Alors tu comptes et tu serres le périnée
L'eau sort par tes yeux et est absorbée par ton masque /
L'agent de maîtrise passe
- Autorisation expresse, s'il vous plaît!
- Epuisées pour aujourd'hui.
- S'il vous plaît
- Vous voulez tous aller aux chiottes. Qui va travail-
ler alors? On ne peut rompre la chaîne.
- S'il vous plaît
- J'ai une autorisation pour 50 ouvriers. J'en ai donné
10. Tout ce que j'ai eu
- S'il vous plaît
- On ne peut pas arrêter une production mondiale
pour que tu pisses
Il s'approche de toi
Tu sens sa salive sur ta nuque
Tu cours dans ta tête
5, 6 une première couche sur la partie supérieure du cir-
cuit imprimé
Tu sens ses ongles sur ta peau
7, 8 une première couche sur la partie inférieure du circuit imprimé
Il serre ton épaule
9, 10 tu plonges le pinceau dans la substance
Il te dit quelque chose à l'oreille
Tu hoches la tête de haut en bas et
11, 12 tu laisses le pinceau s'imprégner /
Il désactive la bande jaune avec sa télécommande
Il te prend par le bras et t'emmène dehors
Derrière la halle tu baisses ton pantalon, tu t'accroupis et
urines /
Il te regarde la main dans la poche avec un grand sourire
Et un extrait lu par l'auteur ici :
https://www.theatre-video.net/video/Pulverises-d-Alexandra-Badea-Extrait-lu-par-l-auteure
ps : comme mot-clef je mettrais aussi #théâtre.
Invité- Invité
Re: Alexandra Badea
Merci. Mais pas dit que je tente l'aventure... en plus je ne sais pas par quel bout ça s'attrape le théâtre.
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