Jean Hegland
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Jean Hegland
Jean Hegland
Née en 1956
Née en 1956
Jean Hegland est née en 1956 dans l’État de Washington. Après avoir accumulé les petits boulots, elle devient professeur en Caroline du Nord. À vingt-cinq ans, elle se plonge dans l’écriture, influencée par ses auteurs favoris, William Shakespeare, Alice Munro et Marilynne Robinson. Son premier roman Dans la forêt paraît en 1996 et rencontre un succès éblouissant. Elle vit aujourd’hui au cœur des forêts de Californie du Nord et partage son temps entre l’apiculture et l’écriture.
Source Gallmeister
Bibliographie française
1996 Into the Forest, (Dans la forêt 2017)
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8533
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Hegland
Dans la forêt
Il s'agit d'un roman post-apocalyptique, qui montre, dans une belle confiance en l'homme (ou plutôt la femme, ici) comment celui-ci peut s'affranchir de la consommation, et en quoi la nature peut bercer une renaissance.
Eva et Nell, les deux sœurs sortant de l'adolescence, ont été élevées en pleine foret par des parents rejetant les dogmes établis. Peu à peu, parce qu'une guerre (dont on ne saura rien) sévit au loin, le pétrole n'arrive plus, l'électricité est coupée, les vivres viennent à manquer et les maladies s'abattent sur la ville lointaine. Le monde devient hostile et comme leurs parents sont décédés, cela va faire beaucoup deuils à dépasser, une façon pour le moins brutale de passer à l'âge adulte.
Un côté un peu culcul ("qui veut peut", "ce qui ne te tue pas te rend plus fort", avec l'amour on peut tout...) ainsi que les inévitables péripéties plus ou moins attendues, peuvent par moment lasser. La douceur des notations psychologiques et la poésie de cet ode à la nature, posées par Nell dans un journal intime, nourrissent cependant un attachement à ce roman d'utopie douce entremêlant nature-writing, références aux ancêtres indiens et message politique. Cette ambivalence est finalement balayée par la fin (qu'on redoutait plus gnangnan), scène d'anthologie qui illumine le livre et le propos dans une explosion brillante et poétique.
mots-clés : #nature #romananticipation
Il s'agit d'un roman post-apocalyptique, qui montre, dans une belle confiance en l'homme (ou plutôt la femme, ici) comment celui-ci peut s'affranchir de la consommation, et en quoi la nature peut bercer une renaissance.
Eva et Nell, les deux sœurs sortant de l'adolescence, ont été élevées en pleine foret par des parents rejetant les dogmes établis. Peu à peu, parce qu'une guerre (dont on ne saura rien) sévit au loin, le pétrole n'arrive plus, l'électricité est coupée, les vivres viennent à manquer et les maladies s'abattent sur la ville lointaine. Le monde devient hostile et comme leurs parents sont décédés, cela va faire beaucoup deuils à dépasser, une façon pour le moins brutale de passer à l'âge adulte.
Un côté un peu culcul ("qui veut peut", "ce qui ne te tue pas te rend plus fort", avec l'amour on peut tout...) ainsi que les inévitables péripéties plus ou moins attendues, peuvent par moment lasser. La douceur des notations psychologiques et la poésie de cet ode à la nature, posées par Nell dans un journal intime, nourrissent cependant un attachement à ce roman d'utopie douce entremêlant nature-writing, références aux ancêtres indiens et message politique. Cette ambivalence est finalement balayée par la fin (qu'on redoutait plus gnangnan), scène d'anthologie qui illumine le livre et le propos dans une explosion brillante et poétique.
mots-clés : #nature #romananticipation
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8533
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Hegland
Dans la forêt
Je rejoins dans l'ensemble l'avis de topocl...la description d'un monde confronté à sa propre description, à sa finitude, manque de sensibilité et d'originalité et Jean Hegland semble plus convaincante lorsqu'elle se confronte aux doutes, aux tensions émotionnelles et physiques des deux soeurs. Au-delà d'une angoisse collective, Dans la forêt révèle avant tout un envoûtement primitif et poétique, qui offre la perspective d'un nouveau départ après l'effondrement d'un mode de vie.
La trame du roman apparait parfois trop caricaturale, trop linéaire, alors que l'écriture trouve une justesse de ton et un équilibre lorsqu'elle dévoile l'étendue d'une fragilité et d'une incertitude.
Avadoro- Messages : 1405
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 39
Re: Jean Hegland
je tenterai puisque tous deux y avait trouvé tout de même des qualités, merci (le livre est dans ma pAL)
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21537
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jean Hegland
Merci Avadoro; ton opinion me conforte (j'ai toujours peur d'être intransigeante, méchante et compagnie). C'est toujours compliqué de parler de ces livres ambivalents, dont il faut bien parler des défaux, mais dont on trouve que cela prend trop de place dans le commentaire et risque de décourager.
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8533
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Jean Hegland
Dans la forêt
Je rejoins Topocl et Avadoro à propos de leurs réserves.
Ce livre est plutot composite et hétérogène.
Certains passages sont réussis dans le lyrisme et l' émotion.
A ce sujet, la relation entre les deux sœurs est réussie, convaincante, souvent émouvante.
Egalement, l' effort commun pour survivre dans un monde déserté et à l' abandon.
Notamment en s' intéressant aux premiers occupants du lieu, les Indiens Pomos, qui vivaient en harmonie avec la foret et en tiraient leur subsistance.
Le dessein post apocalyptique rejoint quelque part les préoccupations et les anticipations d' un McCarthy (La Route).
Mais ici, l' apocalypse est loin ou presque abstraite.
Le projet est différent, et, comme l' écrit Topocl un tantinet trop optimiste.
Critique tempérée. C' est un premier livre et en tant que tel, en partie réussi.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Jean Hegland
Bien, bien… je pense que je vais passer mon tour.
Merci du retour, Bix !
Merci du retour, Bix !
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
J ai adoré
bonjour à tous !
nouvelle sur ce site...
j ai tout simplement dévoré ce bouquin, les atmosphères, les émotions, les descriptions...
habitant moi même dans la forêt, j attends que mes chênes se décorent de glands!
Bout du tunnel explosif, bravo à l auteur
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j ai tout simplement dévoré ce bouquin, les atmosphères, les émotions, les descriptions...
habitant moi même dans la forêt, j attends que mes chênes se décorent de glands!
Bout du tunnel explosif, bravo à l auteur
MAYLISLANDES- Messages : 1
Date d'inscription : 12/03/2020
Re: Jean Hegland
Bienvenue Maylislandes. Je t'invite, si tu le souhaites, à venir te présenter ici : clic, afin que nous fassions un peu plus connaissance.
Au plaisir de te lire.
Au plaisir de te lire.
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Jean Hegland
Apaiser nos tempêtes
Jean Hegland suit parallèlement le parcours de deux femmes, Anna et Cerise, de milieux sociaux très différents. Elles tombent toutes deux enceintes par accident et leur vie est marquée par leur décision, Anna ayant avorté alors que Cerise a gardé l'enfant.
J'ai été fortement touché par Apaiser nos tempêtes qui explore avec beaucoup d'intensité la dimension viscérale, charnelle et passionnée de l'attachement entre mère et enfant, et sa résonance dans notre présence au monde, jusque dans un ressenti corporel. Tout le récit est construit autour d'une vision de l'intimité, entre joie et détresse, lien fusionnel et séparation, partage et arrachement.
Les trajectoires personnelles sont marquées par ces émotions contrastées, comme dans un tourbillon permanent, et Jean Hegland aborde également l'ambivalence du sentiment maternel de manière poignante, avant tout le reflet d'un flot de sensations à la fois vertigineux et bouleversant.
Au bout d'un cheminement romanesque, le destin d'Anna et Cerise devient lié. Et si l'impact d'évènements dramatiques peut apparaitre trop appuyé, cela ne remet pas en cause la cohérence du propos. Un roman qui laisse une trace et qui m'a donc davantage convaincu que Dans la forêt.
Avadoro- Messages : 1405
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 39
Re: Jean Hegland
Haha! alors je vais le tenter !
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8533
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains des États-Unis d'Amérique
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