David Hockney

Un geste qui va aussi dans le sens des portraits sur tablette ou des oeuvres vidéo (quatre saisons sur une route en forêt sur écran multiples dans un léger mouvement), une sorte de non attachement à une doctrine d'unicité de l'oeuvre ou manière alternative d'envisager sa valeur qui ne peut plus être d'abord financière. La première occurrence de ce genre d'approche qui m'a bien branché dans le principe c'est l'oeuvre faxée. Assemblage de feuilles A4 pour reconstituer un tableau plus grand et, surtout ? le plaisir de pouvoir partager instantanément (et de façon ludique) une oeuvre avec par exemple un ami à l'autre bout du monde, ou des amis. Cette liberté de pensée qui ne s'imagine que sincère (de nos jours on pourrait se méfier) est un bol d'air frais de l'expo.

Peut-être (mémoire floue) :




La construction composite en panneaux c'est un de ces trucs aussi, jusqu'à l'incompréhensible explication de l'usage d'ordinateur pour certains morceaux de :


Tall trees near Warter

(C'est marrant cette rétrospective de rétrospective tout dans le désordre !)

Quoique pas loin, salle suivante, il y avait des intérieurs ou des mélanges d'intérieur-extérieur, de sa maison j'imagine. Un côté Matisse, une vision panoramique instantanée, aux tendances cubistes et cette notion relevée de perspective avec un point de fuite situé derrière le spectateur, emprunt aux Italiens parait-il.

Encore une fois des airs brouillons qui ne tiennent pas à distance mais donnent le temps à des détails et textures d'apparaître et à la construction de faire son effet, de provoquer une dynamique du regard, l'exploration de la toile, son déchiffrement mettent la machine en route.

Sans oublier bien sûr une part de mystère et de richesse (au bon sens du terme), qu'on retrouve aussi avec les vues du jardin :




Ce qui nous fera une transition pour revenir aux paysages ?

et juste à regarder ce début de page de forum... ça pète non ?

j ai emprunté à la mediatheque le catalogue de l'expo Animal, je reviendrai ici repondre à tes questions sur la chronolgie quand j aurai trouvé les elements qui y repondent !

j'avais raté ce fil, merci  Animal ! les couleurs vives swinguent, celles atténuées donnent une impression d'attente

Animal, pour revenir à la chronologie, le déroulé de l'expo était assez fidèle en fait, même complètement. Chaque salle nouvelle correspondait à une période de plus, dans le temps chronologique.
C'est d'ailleurs ce qui est un peu dommage, à illustrer chaque période, ils ont privilégié des oeuvres phares déjà bien connues, j'aurais préféré des pépites inconnues de ses collections privées, dont on voit sur le catalogue quelques mini illustrations frustrantes.

chrono :

1937/58 : Bradford, de sa naissance à son service militaire, ses etudes à une école d'art traditionnelle et ses premiers travaux
1959/60 : etudes au royal college of art de Londres. Dubuffet, Bacon l'inspirent, ainsi que Chadwick et Turnbull, entre abstraction et figuration. Il a du mal avec Pollock qui lui parait dénué d'humanité. Il travaille la representation de l'homosexualité, et les fougues sensuelles.
il dit de celles-ci "Mes peintures du Royal College traitaient certainement de fantaisie, de ma propre fantaisie. Elles ne traitaient pas dutout de ce qu'on voyait"

je reviens pour la suite dans le week end..

Merci

Pour se dégourdir l’œil et la vision des extraits d'une conférence de 1986 sur PIcasso et le cubisme, une lecture postérieure à la visite de l'expo et enrichissante, aidant à mettre des mots sur l'expérience :

La peinture de chevalet représente clairement une fenêtre.

Quand votre œil se déplace à la surface d'un Canaletto, chaque zone du tableau est un temps différent.

Quand vos yeux se déplacent à la surface de la photographie, il s'agit du même moment dans le coin supérieur gauche de l'image et dans le bas à droite.

Quand vous renversez la perspective, ce qu'a fait Picasso avec le Cubisme, l'observateur peut voir toutes les faces d'un même objet, il se déplace dans l'espace et se trouve partout au même instant. L'infini est donc partout y compris à l'intérieur de l'observateur. Du point de vue théologique, cela sonne mieux pour moi.

merci pour le complément ! et les extraits explicatifs

On pourrait muter ce fil en "david hockney" rubrique essais, vu qu'il a écrit quelques livres sur l'histoire de l'art ? Tu pourrais ainsi faire ton retour sur son essai "Picasso" à la suite ? ou en 1ere case ? Qu'en pense l'équipe logistique ?

mutation en David Hockney tout court ici même ? il faudrait presque que je le relise. niarf.

Animal ok j ai changé le titre en "hockney". Tu peux effacer nos trois commentaires à ce propos , du coup ? Et entre parenthese , sur le livre "picasso" de Hockney, tu peux sans doute en dire explicitement deux lignes sans relire je suis sûre, maniere de dire si ça vaut le detour ou si tu as appris ?)

ça vaut le détour assurément mais si j'ai réussi à choisir quelques citations qui me semblent pertinentes, représentatives de l'essentiel, cette après-midi pour tourner ça correctement ça va me demander plus.

j'ai retrouvé dans ses mots la dynamique de pensée perceptible dans l'exposition et c'était vraiment stimulant. tout n'est pas forcément réinventé mais le rapport à la photo, un semblant de perspective historique et de sens construise à mon avis des guides intéressants même pour les réfractaires.

...

hum. je me suis déjà égaré-emballé.

Merci Animal.
Je vous met un lien vers le site officiel du peintre qui met en ligne des videos remarquables, notamment une visite à 3 cameras d'une de ses expositions, durée 38 mn , qui permet de vraiment rencontrer son travail. Je me demandais s'il ne contrôlait pas un peu trop la diffusion de son oeuvre, j'y trouve là un démentis flagrant : son site n'est pas facile à explorer, on peut croire qu'il y charge peu de choses, mais lorsque j'ai compris comment ça marchait, j'ai eue accès à énormément d'images.

Videos d'Hockney

J'ai finis de lire le catalogue de l'expo Pompidou, Animal. Tes retours sont assez exhaustifs, pour ma part je m'en tiens là quant à la contribution au fil. Juste , cette histoire de chronologie qu'il faudrait finir de recopier, mais une graande flemme ma parole

j'ai guignolé entre les extraits et les paysages et je regrette de ne pas arriver à trouver le temps et l'élan nécessaire pour raviver les sensations de la visite !

Il faut le prendre au vol, j ai tardé à nourrir l'émulation, et on n est pas tenu de se forcer Animal, on n est pas censé faire une conference non plus, c est pas grâve !

ben oui mais j'aurais aimer pouvoir m'y attacher et m'en nourrir plus.

Dog Days

oh ! trop trognon !

Il y a tout un bouquin edité sur ses peintures de ses petits chiens, c'est vrai il est trognon comme tout. Merci Animal !