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Giovanni Papini

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Message par Invité Lun 21 Aoû - 10:48

Giovanni Papini
(1881-1956)


Giovanni Papini Avt_gi10


Giovanni Papini, né à Florence le 9 janvier 1881 et mort le 8 juillet 1956, est un écrivain italien. Son œuvre, à la tonalité satirique, continue d'être étudiée en Italie et en France, bien que sa personnalité soit controversée en raison de ses rapports avec le fascisme.

Fils de Luigi Papini, un artisan républicain et anticlérical qui avait combattu sous les ordres de Garibaldi et d'Erminia Cardini, Giovanni se passionne dès l'enfance pour la lecture littéraire et scientifique, en particulier le positivisme, l'idéologie dominante de la fin du xixe siècle. Il devient instituteur, et fonde en 1903 avec Giuseppe Prezzolini la revue Leonardo ; il contribue également à la revue Il Regno, dirigée par le nationaliste Enrico Corradini. Quatre ans plus tard, il publie Le crépuscule de la philosophie, manifeste dans lequel Papini proclame la mort de la philosophie, et Le pilote aveugle, un recueil de nouvelles. Toujours en 1907, en raison d'un désaccord avec les autres collaborateurs de la revue, la parution de Leonardo s'interrompt. C'est à cette époque que Papini épouse Giacinta Giovagnoli.

En 1911, il fonde avec Giovanni Amendola une nouvelle revue, L'Anima, qui ne paraît que jusqu'en 1913. Dans Le memorie d'Iddio, en 1912, Papini exprime avec violence son nihilisme et son rejet du christianisme ; il déclenche un scandale en laissant entendre que Jésus et l'apôtre Jean pourraient avoir entretenu une relation homosexuelle. La même année est publiée son autobiographie, Un homme fini, qui reste une des plus connues de ses œuvres. De 1913 à 1915, il dirige la revue Lacerba. Papini écrit également quelques recueils poétiques ; c'est sans doute en 1920 qu'il se convertit au catholicisme, et l'année suivante, sa Vie du Christ est un best-seller dans sa traduction en langue anglaise, The Life of the Christ.

En 1931, Papini publie un roman, Gog, qui met en scène un vieillard richissime et nihiliste, collectionnant les hommes vivants. Ce personnage est réutilisé par les auteurs de la bande-dessinée La Brigade chimérique (2009-2010), qui convoquent différentes figures de super-héros et de super-vilains « primitifs » de la littérature fantastique d'avant-guerre.

Progressivement Papini se rapproche du fascisme. Il dédie le premier volume de son Histoire de la littérature italienne à Mussolini en ces termes : « au Duce, ami de la poésie et des poètes ». Il se déclare en outre favorable aux mesures antisémites prises par le régime fasciste. Depuis 1942, il était vice-président de La Société Européenne des Écrivains. Lorsque celui-ci s'effondre, en 1943, Papini se réfugie dans un couvent franciscain, à Verna.

Après la Seconde Guerre mondiale, largement discrédité, il reste soutenu par les mouvements politiques catholiques de droite et surtout d'extrême-droite, et publie plusieurs essais. Il collabore également jusqu'à sa mort au Corriere della Sera.
Wikipédia



Œuvres traduites en français :


Histoire du Christ, 1922.
Le Démon m'a dit, 1923.
Un homme fini, 1923.
Saint Augustin, 1930.
Gog, 1932.
Dante vivant, 1934.
Les témoins de la passion. Sept légendes évangéliques, 1938.
Visages découverts, suivi de : Le sac de l'ogre, 1942.
Lettres aux hommes du pape Célestin VI, 1948.
Michel-Ange, Flammarion, 1950.
Le livre noir, 1953.
Le Diable, 1954.
La seconde naissance, 1962.
La Vie de personne, 2009.
Concerto fantastique : toutes les nouvelles, 2010.
Les imbéciles, 2016.

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Message par Invité Lun 21 Aoû - 10:58

Papini le sulfureux, Papini le provocateur, Papini le génie ? Gloire à Papini !
L'auteur de l'ombre, qui a quelques textes cinglants en réserve, à l'humour irrévérencieux.
Dommage que je n'aie pas conservé de commentaires de mes nombreuses lectures.
Pour le découvrir, je conseille Gog (n'est-ce pas animal?), ou son autobiographie écrite à 30 ans : Un homme fini ! Very Happy

Ou bien La vie de personne :

Giovanni Papini Pap10

47 pages d'une découverte. Un style coup de poing. Un roman intra-utérin, un cri du coeur face à la vacuité de la vie. C'est quelque chose ! A découvrir, ça donne envie de lire autre chose de l'auteur en tout cas.

Un auteur que je vais continuer de lire en tout cas, il me reste son histoire du Christ, et l'intégralité des nouvelles. Les éditions l'âge d'Homme réédite ses textes, et malheureusement de nombreux textes sont quasiment introuvables aujourd'hui (à prix décents).

(il est t'y pas bô mon fil @Armor ? Giovanni Papini 1384701150 )

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Message par animal Lun 21 Aoû - 11:40

Giovanni Papini Papini10

Gog

Une sacrée somme de l'époque moderne, somme technique, spirituelle, artistique, phylosophico-morale, une somme quasi complète d'articles étalés comme dans un magasin. Une somme toujours d'actualité si on considère que c'est la part mystique ou entre science et mystique qui est maintenant la plus loin de nous.

Tout dans la somme, ou presque, est déconsidéré, raillé par le regard désabusé de Gog qui est un véritable achèvement de l'homme moderne : riche, libre et avec le temps de s'intéresser à tout et d'expérimenter tout. Une sorte de constat de fin du monde ou du monde fini dans lequel rien de neuf ou d'intéressant ne peut plus apparaître. C'est, je crois, la plus grande modernité de ce livre (roman vraiment ? en forme de journal) que d'avoir cherché cette somme complète et cette posture finie, une vanité du pouvoir.

La répétition contribue beaucoup à cet effet de demi intérêt pour certains articles. Reste quelques moments plus relevés que d'autres, quand même.

Restent aussi les faiblesses de ce type d'exercice où tout se joue avec et sans sérieux dans un grotesque malgré tout en demi teinte. C'est un peu le jeu du mauvais larron auquel on trouve des qualités.

J'en garde le moment de modernité, la vision moderne du monde fini, devenue inévitable et à laquelle n'échappent ni le personnage ni son auteur. C'est à la fois actuel comme le souligne la présentation ... et peut-être aussi vieillissant. Notre univers n'est pas forcément très beau et peut-être plus mercantile encore que celui de Papini mais depuis son temps à lui et son écroulement dans la ou les guerres il nous faut bien reconnaître qu'il est toujours là.

C'est là aussi le pourquoi de la posture qui ne convainc pas complètement, celle de la prophétie désabusée à tendance romantique. D'ailleurs sur la noirceur et la négativité revendiquée on peut se poser des questions compte tenu des orientations du lascar pour le modernisme et le futurisme. C'est aussi mon petit reproche à l'édition, avec les illustrations qui vont un peu trop dans le sens du wahou alter contestataire un peu gratuit (à croire qu'on ne peut plus rien fourguer de différent que comme ça).

En tout cas je ne regrette pas la lecture qui permet au moins de s'interroger sur plusieurs facettes de la modernité.

(Récup' légèrement arrangée).

A distance je ne sais trop dire ce qu'il m'en reste. Les échanges et la rigolade du partage autour de ce bouquin m'ont plus marqué que son contenu, ce n'est pas un genre qui m'impressionne forcément beaucoup. Rétrospectivement je pense aussi à Moravagine de Cendrars... plus sauvage ?

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Message par tom léo Lun 21 Aoû - 21:43

Giovanni Papini 51wswq10

Le miroir qui fuit

Originale : Il specchio che fugge (Italien,  la nouvelle du même nom a été publié en 1906, l'ensemble de ces dix contes en cette forme et édition seulement en 1975)

CADRE :
Ce recueil de dix nouvelles fantastiques a été publié et préfacé tel quel bien après la mort de Papini par Jorge Luis Borges dans le cadre de sa « Bibliothèque de Babel » (voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Biblioth%C3%A8que_de_Babel_(collection) ). Pour la nouvelle qui donna le titre au recueil, j'ai bien pu identifié la date de parution (1906), mais pas pour les autres (petit manquement). Est-ce qu'il faut en déduire qu'il s'agit du « jeune Papini » ?

REMARQUES :

Il s'agit donc d'une dizaine de « contes fantastiques » que je ne vais pas présenter un par un. Toujours il y a un narrateur qui participes plus ou moins à l'intrigue ou est lui-même vraiment le personnage principale. Partant d'un élément fantastique absurde, irréel comme la perte d'identité, l'arrêt du cours du temps, le retour vers un état du passé, la confrontation avec une histoire fictive racontée par un autre qui correspond à ma propre vie etc., Papini nous met devant quelques aspects existentiels de nos vies : le temps et son cours  (« sa fuite »), l'identité et sa perte, la vie entre réalité et rêve...

Giovanni Papini me convainc par sa langue aussi bien drôle que grave, qui peut exprimer la peur profond comme une grande ironie, voir un mépris. On peut lire ces pièces comme étant assez pessimistes, voir nihilistes, mais on peut aussi se confronter avec ces expériences d'absurde pour aller plus loin. J'ai donc bien aimé de découvrir Papini finalement à travers ce livre, présent un peu par hasard dans la bibliothèque départementale. J'ai envie de poursuivre l'aventure et je suis déjà tenté par Gog !


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Message par animal Dim 31 Déc - 17:32

Giovanni Papini 41zpr610

Les imbéciles

Petite compilation de trois petits textes sur le thèmes, comme trois lettres ouvertes adressées aux imbéciles en question. La forme quand elle se garde de toute incarnation pour jouer du ping pong entre l'éclairé qui parle et les imbéciles fait penser à une mécanique à la Sarraute, on y retrouve le même plaisir d'effets de négatif et de négativité et de l'indispensable complémentarité.

On ne manque pas de retomber sur la posture de l'auteur qui est doué à défaut d'être toujours sympathique mais pour un petit moment et un sujet pas si anodin on ne peut pas dire qu'on se fait du mal, loin s'en faut.


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