Sergueï Paradjanov
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Sergueï Paradjanov
source : wikipédiaSergueï Iossifovitch Paradjanov né le 9 janvier 1924 à Tbilissi en RSS de Géorgie, mort le 20 juillet 1990 à Erevan en RSS d'Arménie, est un réalisateur qui fut controversé en Union soviétique (astreint en 1973 aux travaux forcés pendant quatre ans, puis incarcéré à différentes reprises jusqu'en 1982), mais très défendu et apprécié par les cinéphiles occidentaux. Un musée lui est consacré à Erevan, en Arménie, où il est considéré comme le grand cinéaste national.
Filmographie :
Courts métrages
1951 : Conte moldave (Moldovskaya skazka) (film de fin d'études, considéré comme perdu)
1957 : Dumka (documentaire)
1959 : Natalya Ushvij (Natalia Uzhvij) (documentaire)
1960 : Les Mains d'or (Zolotye ruki) (documentaire)
1966 : Les Fresques de Kiev (inachevé, interdiction de tournage)
1967 : Hakob Hovnatanian (Hakob Havnatanyan) (documentaire)
1968 : Les Enfants à Komitas (Yerekhaner Komitasin) (documentaire pour l'UNICEF, considéré comme perdu)
1985 : Arabesques sur le thème de Pirosmani (Arabeskebi Pirosmanis temaze) (documentaire)
Longs métrages
1954 : Andriesh (coréalisé avec Yakov Bazelyan)
1959 : Le Premier Gars (Pervyj paren)
1961 : Rhapsodie ukrainienne (Ukrainskaya rapsodiya)
1962 : Une fleur sur la pierre (Tsvetok na kamne)
1964 : Les Chevaux de feu (Tini zabutykh predkiv)
1968 : Sayat Nova (La Couleur de la grenade/Tsvet granata)
1984 : La Légende de la forteresse de Souram (Ambavi Suramis tsikhitsa) (coréalisé avec Dodo Abachidze)
1988 : Achik Kérib, conte d'un poète amoureux (Ashugi Qaribi) (coréalisé avec Dodo Abachidze)
1992 : La Confession (Khostovanank) (inachevé)
Invité- Invité
Re: Sergueï Paradjanov
1988 : Achik Kérib, conte d'un poète amoureux
C'est vrai que j'ai beaucoup pensé aux 1001 nuits de Pasolini en visionnant ce film. Ou encore parfois à la folie onirique d'un Jodorowsky. Mais Paradjanov a bien sa propre patte. Un cinéaste qui a connu la censure soviétique, lui aussi, tout comme son ami Tarkovski.
Ce conte oriental est très visuel, et la musique joue un rôle important. C'est parfois un peu longuet, pourtant le film est court, car je me trouve à distance de ce type de représentation, un peu folklorique, vu d'ici, mais aussi entraînant et jouissif par moments.
Je vais en voir d'autres !
wikipédia a écrit:Le film s'inspire d’une nouvelle du poète russe Mikhaïl Lermontov, rappelle les contes des Mille et une nuits : un jeune troubadour pauvre tombe amoureux de la jolie fille d'un riche marchand. Pour pouvoir l’épouser il décide de faire fortune en parcourant le monde... Paradjanov dédiera ce film à son grand ami le cinéaste Andreï Tarkovski.
Pour Paradjanov, l’essentiel n’était pas la narration, mais la vision, l’image. En effet, il s'agit comme chez Pier Paolo Pasolini d'un cinéma de poésie selon la formule de Pasolini lui-même. En cela Paradjanov demeure influencé par le cinéma de Pasolini. Il disait s’inspirer souvent de ses rêves et ne faisait pas de distinction entre un tableau et un film.
C'est vrai que j'ai beaucoup pensé aux 1001 nuits de Pasolini en visionnant ce film. Ou encore parfois à la folie onirique d'un Jodorowsky. Mais Paradjanov a bien sa propre patte. Un cinéaste qui a connu la censure soviétique, lui aussi, tout comme son ami Tarkovski.
Ce conte oriental est très visuel, et la musique joue un rôle important. C'est parfois un peu longuet, pourtant le film est court, car je me trouve à distance de ce type de représentation, un peu folklorique, vu d'ici, mais aussi entraînant et jouissif par moments.
Je vais en voir d'autres !
Invité- Invité
Re: Sergueï Paradjanov
Excellent souvenir !
Achik Kérib, conte d'un poète amoureux
Il y a quelques temps le libraire me ventait les mérites de ce cinéastes, recherche d'images à l'appui... c'est donc avec intérêt que j'ai fait ma découverte avec ce film. L'histoire d'un jeune homme pauvre amoureux d'une jeune fille riche... mariage impossible pour le père. Elle l'attendra mille jours. Il part sur les chemins jouer du saz... et revient le jour du mariage de la jeune fille. Un conte très à l'ancienne composé en tableaux, des scènes très plastiques très frontales qui regorgent de textures et de motifs, des enluminures modernes qui incluent la musique, les chants, les chorégraphies, parfois un burlesque incongru. Les dialogues comme dans une histoire racontée sont rapportés en décalé de l'image.
Bric à brac phénoménal peuplés de symboles et de mystères mais toujours limpide (comme un conte) et cette omniprésence des motifs qu'il s'agisse des grenades, d'objets, de tapis ou de vêtements tout construit un monde oublié mais réminiscent, une poésie limpide et lumineuse qui se passe de mots.
C'est très très particulier, fait passer des choses incroyables comme un costume de tigre à deux têtes... sublime. On remarque un passage qui rappelle Andrei Roublev et la dédicace à la mémoire d'Andrei Tarkovski. Mais surtout on est doucement submergé par cette atmosphère et la richesse familière qui habite l'image entre le romanesque d'un conte oriental dans toute sa saveur et un sens des peuples, des cultures vivantes. La narration particulière ne gâche donc rien de ses inspirations tout en laissant vivre un monde à part entière ou en révélant un monde à part entière.
Je ne sais rien de la nouvelle de Mikhail Lermontov sur laquelle est basée le film mais je suis marqué par ce film onirique autrement qui ne pourrait pas être une échappée si ce n'était aussi et autant un retour domestique. Et puis la musique....
extrait
(récup)
Achik Kérib, conte d'un poète amoureux
Il y a quelques temps le libraire me ventait les mérites de ce cinéastes, recherche d'images à l'appui... c'est donc avec intérêt que j'ai fait ma découverte avec ce film. L'histoire d'un jeune homme pauvre amoureux d'une jeune fille riche... mariage impossible pour le père. Elle l'attendra mille jours. Il part sur les chemins jouer du saz... et revient le jour du mariage de la jeune fille. Un conte très à l'ancienne composé en tableaux, des scènes très plastiques très frontales qui regorgent de textures et de motifs, des enluminures modernes qui incluent la musique, les chants, les chorégraphies, parfois un burlesque incongru. Les dialogues comme dans une histoire racontée sont rapportés en décalé de l'image.
Bric à brac phénoménal peuplés de symboles et de mystères mais toujours limpide (comme un conte) et cette omniprésence des motifs qu'il s'agisse des grenades, d'objets, de tapis ou de vêtements tout construit un monde oublié mais réminiscent, une poésie limpide et lumineuse qui se passe de mots.
C'est très très particulier, fait passer des choses incroyables comme un costume de tigre à deux têtes... sublime. On remarque un passage qui rappelle Andrei Roublev et la dédicace à la mémoire d'Andrei Tarkovski. Mais surtout on est doucement submergé par cette atmosphère et la richesse familière qui habite l'image entre le romanesque d'un conte oriental dans toute sa saveur et un sens des peuples, des cultures vivantes. La narration particulière ne gâche donc rien de ses inspirations tout en laissant vivre un monde à part entière ou en révélant un monde à part entière.
Je ne sais rien de la nouvelle de Mikhail Lermontov sur laquelle est basée le film mais je suis marqué par ce film onirique autrement qui ne pourrait pas être une échappée si ce n'était aussi et autant un retour domestique. Et puis la musique....
extrait
(récup)
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