Lecture commune : Faulkner

Quasimodo, j'ai finalement commandé Sartoris si tu ne speed pas trop je te rejoindrai

Tout à fait faisable à mon avis

Je réfléchis J'ai lu Sartoris ainsi que Absalon Absalon, j'aurais bien envie de relire ce dernier, mais je dois avouer qu'il me faut être dans des conditions particulières pour aborder à nouveau un tel monument. Par ailleurs, j'ai la chance d'avoir les nouvelles dans l'édition Pléiade, alors...

Kashmir aussi part sur les nouvelles

J'ai pris de l'avance avec Absalon ! Absalon !
Mais en fin de compte je rame. J'ai lu plus de 100 pages sans vraiment entrer dedans. C'est dense, touffu, très bien écrit. Mais je ne sais pas, ça m'ennuie. Pourtant j'aime Faulkner en général, mais là ce n'est pas le moment faut croire.

Je vais prendre Le bruit et la fureur pour mes quelques jours de villégiature dans le midi mais j'ai commencé à feuilleter et à lire en diagonale et j'ai bien peur de rester sur le carreau moi aussi...

Oh, Le bruit et la fureur, c'est le plus difficile à appréhender des Faulkner que j'ai lus. Le plus déconstruit. Il en a peut-être fait d'autres dans le même style, je ne sais pas.
Absalon, c'est plus facile à suivre.

Pour l'instant j'ai le même ressenti que toi Arturo (à propos de Sartoris). Ca se transforme en défi, c'est bien !

Des trois, Absalon m'a paru le plus hermétique, puis Le bruit, puis Sartoris, mais je ne les ai pas lus dans cet ordre et c'est approximatif comme hiérarchie. Les plus difficiles pourraient vous laisser de côté, comme quoi il faut insister, y revenir, pas rejeter l'ensemble sur une première expérience.

Je ne pense pas qu' il faille commencer par Absalon. C' est effectivement plutot
obscur meme si très beau.
Plutot Lumière d'aout, L'invaincu, L'Intrus, Sanctuaire ou les nouvelles.

J'avais lu Tandis que j'agonise qui m'avait semblé assez simple malgré la polyphonie, mais je ne connais pas très bien le reste de l'oeuvre de Faulkner donc je ne peux pas vraiment comparer.

Le bruit et la fureur ce sont les homonymes et les va et vient entre les époques qui troublent un peu au début mais on assimile vite

kashmir a écrit:Si son recueil de nouvelles Treize histoires convient, je vous accompagne avec joie...?

Kashmir, pourrais-tu me dire stp quelles nouvelles tu comptes lire ? Autant lire les mêmes, mais je n'ai pas le même groupement de textes que toi.
Merci.

J'ai déjà commencé, un peu, ArenSor ! J'ai "pioché" dans les deux premières parties du recueil, en fait pour découvrir. ( 1ère partie : récits de guerre/ deuxième partie : Mississipi/troisième partie : Italie et contrée imaginaire. )
J'ai lu :
- Crevasse
- Une rose pour Emily
- Un juste

Mais , je serais réellement ravie de lire "en phase" avec toi, alors dis-moi et je te suivrai..

Je repasserai sur le fil, sans doute, jeudi en soirée.

kashmir a écrit: J'ai déjà commencé, un peu, ArenSor ! J'ai "pioché" dans les deux premières parties du recueil, en fait pour découvrir. ( 1ère partie : récits de guerre/ deuxième partie : Mississipi/troisième partie : Italie et contrée imaginaire. )
J'ai lu :
- Crevasse
- Une rose pour Emily
- Un juste

Mais , je serais réellement ravie de lire "en phase" avec toi, alors dis-moi et je te suivrai..

Je repasserai sur le fil, sans doute, jeudi en soirée.

Oui, c'est plus sympa et intéressant de lire la même chose. . A cette occasion c'est toi qui doit être à la manœuvre. En effet, ayant la chance de posséder l'intégralité des nouvelles, si je te propose un choix, tu risques de ne pas l'avoir dans ton recueil. De toute façon, je ne connais pas les nouvelles de Faulkner. C'est donc un vraie découverte. J'ai noté les 3 titres et je vais m'empresser de les lire .
A bientôt pour les commentaires

Deux chapitres de Descends, Moïse !, même si Faulkner en personne prétend que c'est un roman, il y a débat, ce sont plutôt des nouvelles - je ne vois d'ailleurs pas le lien entre les deux premières, mais avançons, peut-être tout ça s'éclairera plus loin.

C'est alambiqué, savoureux, très plaisant, un peu choquant parfois (non, les histoires de propriété d'esclaves, je ne m'y ferais jamais, même sous une telle plume).

pas encore réceptionné mon livre !

Kashmir, je ne sais pas si tu as choisi tes nouvelles par hasard, mais si c'est le cas, tu as eu la main heureuse

Allez, je me lance pour les premiers commentaires :

La Crevasse
Un petit groupe de soldats semble un peu perdu dans la campagne française lors de la première guerre mondiale. C’est le début du printemps, il fait beau. Certes, la guerre est présente sous forme d’un roulement d’artillerie qui gronde au lointain et quelques nuages de fumée qui s’élèvent dans la plaine. Il y a aussi quelques signes inquiétants, les hautes herbes qui ressemblent à des baïonnettes et le blessé qui commence à délirer. Mais, on pourra progresser tranquillement à l’abri, en suivant cette crevasse de terrain. Bientôt, le cheminement va sombrer dans une sinistre danse macabre…

Un rose pour Emily
Emily est la descendante d’une des plus grandes familles aristocratiques de Jefferson. Pensez donc, le colonel Sartoris a accordé à ses parents et à leurs descendants le privilège de ne jamais payer d’impôts ! En trois instantanés, l’auteur dresse un portrait de cette femme mystérieuse. Quelques détails répartis dans le récit trouveront leur vrai sens lors de la dernière page. Il s’agit d’une sorte de conte « gothique » qui fait penser un peu à E-A Poe. « Une rose pour Emily » est souvent considérée comme l’une des plus belles nouvelles écrites par Faulkner. Ce fut également l’une des premières à être traduite en français.

Le Juste (ou Le Juge)
Il faut bien suivre le récit du charpentier. Ici, les filiations et alliances matrimoniales sont au centre de la nouvelle. Et pour cause, elle met en relation trois communautés qui vivent sur les bords du Mississipi : les blancs, les noirs et les indiens. Nous retrouvons un thème cher à Faulkner entre rapports de dominateur à dominé selon la couleur de la paix. Mais en l’occurrence, ce n’est peut-être pas le droit arbitraire du plus fort qui aura le dernier mot…

Ce qui me frappe en commençant la lecture de ces nouvelles de Faulkner est l’ingéniosité de la construction, la progression dans l’intensité du récit avec une économie remarquable de moyens. Presque chaque mot compte. Dans le genre « Une rose pour Emily » est une petite merveille. Incroyable comment l’auteur peut en quelques images nous rendre présente cette femme ! Sans oublier bien sûr que le récit mène bien au-delà du récit, pour prendre une dimension intemporelle et universelle. Chapeau l’artiste  

Ah, oui ? J'ai rêvé d'Une rose pour Emily et de Crevasse tellement , elles m'ont bouleversée. Il est vrai que j'ai habité aux pieds du Chemin de Dames et que ceci n'était pas sans me rappeler cela.
Ceci dit, j'avais choisi au hasard.

Je reviendrai commenter, demain.


Pour le dimanche, j'aimerais le "passer en Italie" et je voudrais lire Mistral, Divorce à Naples et Carcassonne.
Mais n'hésite pas à me dire ce que tu souhaites également, ArenSor !

vous avez déjà lu ! je vous lirai moi plus tard car je compte aussi venir à ces nouvelles.

merci et à plus tard

j'attends toujours mon livre moi !