Fulvio Ervas
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topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fulvio Ervas
N’aie pas peur si je t’enlace
Andrea a 18 ans, il est autiste, il marche sur la pointe des pieds, ne prononce que de rares mots alors que sa pensée est étrange et complexe, déchire tout papier qui traîne, construit des piles bien alignées, enlace et caresse le ventre des inconnus pour leur exprimer sa sympathie. Plutôt que d’affronter l’épreuve d’un nouvel été d’ennui et de contraintes, son père l’emmène pour un voyage itinérant en Amérique, avec juste un billet d’avion aller et un hôtel réservé pour la première nuit. L’impro n’est pas réellemet la tasse de thé des autistes, tout ke monde le prend pour fou, mais l’amour fusionnel qui les unit leur permet d’affronter cet exploit d’un voyage en moto, voiture, bus, avion de 38 000 km à travers les Amériques.
Plus encore que les paysages, c’est la découverte de modes de vie autres, de personnes ordinaires ou à la marge, qui va porter les deux « héros » de ville en ville au gré des envies, des balades et des baignades. Le père raconte les petits événements du quotidiens, ses questionnements et errances, son incapacité désespérées à jamais comprendre son fils, à percer son mystère, et les bonheurs que cette étrangeté déclenche parfois en lui. De moments paradisiaques en épreuves, le voyage marque doucement son empreinte sur le père comme sur le fils, qui ne seront plus jamais les mêmes.
C’est une histoire unique : voilà ce que nous avons fait, ce que nous avons eu l’audace et le bonheur de faire. Etrange relation, aventure d’autant plus bouleversante que Fulvio Ervas, qui a écrit ce livre d’après le récit du père, se refuse à tout misérabilisme, tout sentimentalisme, s’enrobe de légèreté et d’humour.
J’ai un peu regretté l’optimisme si déterminé, qu’il gomme un peu trop les accidents de parcours (ou les résout toujours aisément) , se réserve de ne raconter que les contacts enrichissants (on se dit qu’il y a bien du y avoir quelques gros cons au passage et quelques galères crasses). Pourtant cet optimisme résolu reste nuancé puisqu’il n’empêche pas les angoisses, les questionnements, l’émotion qui submerge, parfois.
J’ai été bien sûr très admirative devant ce père si aimant, si fort quoique si fragile. Je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée pour ceux qui n’ont pas sa disponibilité et son inventivité (ou son argent) pour proposer de tels cadeaux à leurs enfants autistes (et aux autres également), ceux qui sont désarçonnés, décomposés, impuissants.
Mots-clés : #relationenfantparent #voyage
Andrea a 18 ans, il est autiste, il marche sur la pointe des pieds, ne prononce que de rares mots alors que sa pensée est étrange et complexe, déchire tout papier qui traîne, construit des piles bien alignées, enlace et caresse le ventre des inconnus pour leur exprimer sa sympathie. Plutôt que d’affronter l’épreuve d’un nouvel été d’ennui et de contraintes, son père l’emmène pour un voyage itinérant en Amérique, avec juste un billet d’avion aller et un hôtel réservé pour la première nuit. L’impro n’est pas réellemet la tasse de thé des autistes, tout ke monde le prend pour fou, mais l’amour fusionnel qui les unit leur permet d’affronter cet exploit d’un voyage en moto, voiture, bus, avion de 38 000 km à travers les Amériques.
Plus encore que les paysages, c’est la découverte de modes de vie autres, de personnes ordinaires ou à la marge, qui va porter les deux « héros » de ville en ville au gré des envies, des balades et des baignades. Le père raconte les petits événements du quotidiens, ses questionnements et errances, son incapacité désespérées à jamais comprendre son fils, à percer son mystère, et les bonheurs que cette étrangeté déclenche parfois en lui. De moments paradisiaques en épreuves, le voyage marque doucement son empreinte sur le père comme sur le fils, qui ne seront plus jamais les mêmes.
C’est une histoire unique : voilà ce que nous avons fait, ce que nous avons eu l’audace et le bonheur de faire. Etrange relation, aventure d’autant plus bouleversante que Fulvio Ervas, qui a écrit ce livre d’après le récit du père, se refuse à tout misérabilisme, tout sentimentalisme, s’enrobe de légèreté et d’humour.
J’ai un peu regretté l’optimisme si déterminé, qu’il gomme un peu trop les accidents de parcours (ou les résout toujours aisément) , se réserve de ne raconter que les contacts enrichissants (on se dit qu’il y a bien du y avoir quelques gros cons au passage et quelques galères crasses). Pourtant cet optimisme résolu reste nuancé puisqu’il n’empêche pas les angoisses, les questionnements, l’émotion qui submerge, parfois.
J’ai été bien sûr très admirative devant ce père si aimant, si fort quoique si fragile. Je n’ai pu m’empêcher d’avoir une pensée pour ceux qui n’ont pas sa disponibilité et son inventivité (ou son argent) pour proposer de tels cadeaux à leurs enfants autistes (et aux autres également), ceux qui sont désarçonnés, décomposés, impuissants.
Mots-clés : #relationenfantparent #voyage
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fulvio Ervas
Ça a l'air d'une belle aventure, Topocl !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15926
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Fulvio Ervas
C'est assez incroyable, tristram, car bien peu s'y risqueraient avec un garçon dit normal. Ils décident au jour le jour de leur programme, au gré de l’inspiration du moment et des rencontres, et d'Italie ils reçoivent des mails affolés de les voir laisser libre court à leur liberté revendiquée. Il y a même une séance de chamanisme !
(l'"étrangeté" d'Andrea au lieu de leur attirer la réserve qu'on pourrait redouter, leur attire au contraire la sympathie de plein de gens atypiques (mais non neuro-atypiques) avec lesquels ils sont beaucoup plus aptes à communiquer que le commun des mortels)
(l'"étrangeté" d'Andrea au lieu de leur attirer la réserve qu'on pourrait redouter, leur attire au contraire la sympathie de plein de gens atypiques (mais non neuro-atypiques) avec lesquels ils sont beaucoup plus aptes à communiquer que le commun des mortels)
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fulvio Ervas
Sensible à tes propos et à cette histoire. Commandé le livre.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Fulvio Ervas
J'allais dire la même chose, - bix même si -Topocl est un peu réservée. Je suis curieuse de ce récit...
Invité- Invité
Re: Fulvio Ervas
Merci pour ce commentaire, Topocl, je note, moi aussi.
Louvaluna- Messages : 1682
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Fulvio Ervas
Ca c’est une chaine de lecture fructueuse!!!
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Fulvio Ervas
Merci pour ton retour Topocl, une belle lecture, oui, que je suis content de pouvoir mettre en d'autres mains!
Burlybunch- Messages : 425
Date d'inscription : 07/02/2018
Localisation : bas du Bas-Rhin
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