Nouveautés Poésie
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Re: Nouveautés Poésie

Jacques Réda
La poésie serait-elle une guerre ? Le vers, le corps d’élite de la langue ? En retraçant l’histoire de notre prosodie, Jacques Réda dévoile les processus de transformation du français aussi inéluctables que ceux de la physique. Où les poètes sont les exécutants plus ou moins conscients d’un mouvement naturel.
Du Roman d’Alexandre à Armen Lubin, en passant par Delille, Hugo, Rimbaud, Claudel, Apollinaire, Cendrars et Dadelsen, Jacques Réda promène son œil expert sur des œuvres emblématiques, et parfois méconnues, de notre littérature. Inspirée et alerte, sa plume sait malaxer comme nulle autre la glaise des poèmes pour y dénicher les filons les plus précieux.
À la fois leçon de lecture et d’écriture, et essai aux résonances métaphysiques, Quel avenir pour la cavalerie ? constitue la « Lettre à un jeune poète » de Jacques Réda, et le sommet de sa réflexion poétique.
A 90 ans, Jacques Reda bouge encore, il vient de publier. B
bix_229- Messages : 15439
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Re: Nouveautés Poésie

Anna Gréki
Juste au dessus du silence
Ed. Terrasses
Les textes regroupés dans Juste au-dessus du silence sont à limage de la vie de son auteure : riches, passionnés, engagés et du côté de la liberté humaine, celle qui connaît le goût de la violence et le « prix de la tendresse ». Anna Gréki fut poétesse et militante communiste, engagée dans la lutte de libération nationale algérienne. Cet ouvrage propose une sélection de poèmes tirés de ses deux recueils, publiés entre 1962 et 1966, présentés et traduits en arabe par une autre poétesse algérienne, vivant et écrivant lAlgérie contemporaine : Lamis Saïdi. Mais ce livre veut aussi présenter et refaire découvrir les autres écrits moins connus dAnna Gréki prenant position dans larène politique post-indépendance, semparant à bras-le-corps de la question des langues dans la société algérienne, rendant hommage aux figures de la révolution comme Frantz Fanon tout en mettant en garde contre les « requins de la révolution »
Babélio
bix_229- Messages : 15439
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Re: Nouveautés Poésie

Nouveau numéro de la revue HSE (format livre de 354 pages) consacré entre autres à la poésie brésilienne, et vous pourrez aussi trouver mes traductions du premier recueil de Philip Lamantia.

http://www.leshommessansepaules.com/revue-DOSSIER___La_po%C3%A9sie_br%C3%A9silienne,_des_modernistes_%C3%A0_nos_jours-49-1-1-0-1.html
Invité- Invité
Re: Nouveautés Poésie
Bravo, félicitations !Arturo a écrit:et vous pourrez aussi trouver mes traductions du premier recueil de Philip Lamantia
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14947
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Re: Nouveautés Poésie
waouh ! Bravo Arturo !
_________________
"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20028
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Déclaration d'amour à la France...
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Plume- Messages : 313
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Re: Nouveautés Poésie
Continue Arturo et bonne chance !

bix_229- Messages : 15439
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Re: Nouveautés Poésie
Félicitations Arturo !

Quasimodo- Messages : 5431
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Re: Nouveautés Poésie

CHRISTOPHER OKIGBO
Labyrinthes
[Labyrinths]
Trad. de l'anglais (Nigeria) et préfacé par Christiane Fioupou. Introduction de Chimamanda Ngozi Adichie
Édition bilingue. Introduction traduite de l'anglais par Mona de Pracontal
Collection Du monde entier, Gallimard
Christopher Okigbo meurt tragiquement en 1967 sur le front biafrais, au tout début de la guerre civile qui va déchirer le Nigeria. Considéré alors comme l’un des meilleurs poètes de sa génération, il vient d’achever la composition de Labyrinthes. À l’université d’Ibadan, où il a étudié le latin et le grec, il côtoie Wole Soyinka et Chinua Achebe. Ensemble, ils participent à la création du Mbari Club, véritable vivier d’écrivains, de peintres et de sculpteurs, de musiciens et d’acteurs à l’origine d’une nouvelle culture artistique qui, dans les années qui suivent l’indépendance, bouscule les clichés sur l’art africain.
L’œuvre de Christopher Okigbo, inspirée par l’esthétique moderniste de l’emprunt et du collage, s’inscrit dans la lignée de T.S. Eliot ou d’Ezra Pound, tout en puisant dans la richesse de sa culture igbo une matière poétique inégalable. Selon les propres mots de l’auteur, Labyrinthes est «une fable de la quête éternelle de l’homme pour son épanouissement». Il suffit alors d’accepter de perdre son chemin dans ce parcours initiatique et de se laisser guider par la musicalité de ces poèmes, leur rythme incantatoire, l’alternance de leurs répétitions et de leurs silences, pour en goûter l’obsédante beauté. L’accent prophétique des derniers poèmes, écrits dans l’urgence de graves bouleversements politiques, laisse présager l’imminence du désastre.
Pour Chimamanda Ngozi Adichie, qui signe l’introduction de ce recueil, «c’était un romantique. Il voulait se battre pour ses convictions». Aujourd’hui encore, ce poète fulgurant devenu figure légendaire des lettres africaines continue d’influencer les jeunes générations.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Nouveautés Poésie
Chritopher Okigbo
Portes du ciel : le passage (extrait)
Sombres eaux du commencement.
Rayons, violets et brefs, perçant la noirceur,
présagent le feu qui est rêvé.
Arc-en-ciel sur les lointains, arqué comme un boa prêt à tuer,
présage une pluie qui est rêvée.
À l’orangerie moi
que la solitude invite,
un hochequeue, pour conter
l’histoire-du-bois-enchevêtré ;
un oiseau de soleil, pour lamenter
une mère sur un rameau.
Pluie et soleil en combat singulier ;
debout sur une jambe,
en silence dans le passage,
le jeune oiseau au passage.
Traduit de l’anglais (Nigéria) par Jean-René Lassalle
Extrait de : Christopher Okigbo : Heavensgate, 1962.
Heaven’s gate : the passage (extrait)
Dark waters of the beginning.
Rays, violet and short, piercing the gloom,
foreshadow the fire that is dreamed of.
Me to the orangery
solitude invites,
a wagtail, to tell
the tangled-wood-tale;
a sunbird, to mourn
a mother on a spray.
Rain and sun in single combat;
on one leg standing,
in silence at the passage,
the young bird at the passage.
Extrait de Christopher Okigbo : Heavensgate, 1962, repris dans Labyrinths
1971
Poezibao
Portes du ciel : le passage (extrait)
Sombres eaux du commencement.
Rayons, violets et brefs, perçant la noirceur,
présagent le feu qui est rêvé.
Arc-en-ciel sur les lointains, arqué comme un boa prêt à tuer,
présage une pluie qui est rêvée.
À l’orangerie moi
que la solitude invite,
un hochequeue, pour conter
l’histoire-du-bois-enchevêtré ;
un oiseau de soleil, pour lamenter
une mère sur un rameau.
Pluie et soleil en combat singulier ;
debout sur une jambe,
en silence dans le passage,
le jeune oiseau au passage.
Traduit de l’anglais (Nigéria) par Jean-René Lassalle
Extrait de : Christopher Okigbo : Heavensgate, 1962.
Heaven’s gate : the passage (extrait)
Dark waters of the beginning.
Rays, violet and short, piercing the gloom,
foreshadow the fire that is dreamed of.
Me to the orangery
solitude invites,
a wagtail, to tell
the tangled-wood-tale;
a sunbird, to mourn
a mother on a spray.
Rain and sun in single combat;
on one leg standing,
in silence at the passage,
the young bird at the passage.
Extrait de Christopher Okigbo : Heavensgate, 1962, repris dans Labyrinths
1971
Poezibao
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Nouveautés Poésie
belle image : "Arc-en-ciel sur les lointains, arqué comme un boa prêt à tuer,"
_________________
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20028
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Nouveautés Poésie
Merci Bix, j'apprécie cette référence même si je la regarde distraitement du coin de l'oeil... 

Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2477
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 41
Localisation : Montréal
Re: Nouveautés Poésie
Née en 1946 Liliane Giraudon vit à Marseille. Son travail d’écriture, situé entre prose (la prose n’existe pas) et poème (un poème n’est jamais seul) semble une traversée des genres. Entre ce qu’elle nomme « littérature de combat » et « littérature de poubelle », ses livres, publiés pour l’essentiel aux éditions P.O.L dressent un spectre accidenté. A son travail de « revuiste » (Banana Split, Action Poétique, If…) s’ajoute une pratique de la lecture publique et de ce qu’elle appelle son « écriredessiner »: tracts, livres d’artiste, expositions (dessins), ateliers de traduction,...
POL
POL
HIER LA POÈTE …
(Extraits)
- Hier La Poète a pensé àMarseille. Marseille, la ville oùelle dort. Elle se disait: « Tu dorsprès d'un continent liquidedont les berges sont solides etles populations nomades depuisau moins le paléolithique. » Elletrouvait ça plutôt réconfortant.Hier, en promenade, La Poète acueilli du thym et photographiéle crottin d'un cheval invisible.Sur le Ventoux au loin, calotteneigeuse. Une meringue dansl'air.[...]Hier La Poète a perdu sonblouson rouge et fait pleurerune femme voilée en lui parlantdu comportement violent deson fils pendant le ramadan. LaPoète ne voulait pas fairepleurer la mère mais le fils. Ellese disait que s'il était si violentc'est parce qu'il n'arrivait plus àpleurer.[...]Hier elle a parlé de la poétessevietnamienne Hô Xuân Huong.Son insolence. Dans son siècle.À sa place. Près du grand lacd'Hanoï. En plein XVIIIe siècle.Sa crudité sexuelle enfouie sousde simples objets (éventail,balançoire, fruit). Comment lefait qu'en vietnamien le verbe« traduire » signifie aussi« contaminer ». Ça n'intéressaitpas plus le public que la foisprécédente.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Nouveautés Poésie
merci pour la découverte Bix !
_________________
"Prendre des notes, c'est faire des gammes de littérature Le journal de Jules Renard
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 20028
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 78
Localisation : En Provence
Re: Nouveautés Poésie
FRÉDÉRIC JACQUES TEMPLE
La Chasse infinie et autres poèmes
Édition de Claude Leroy
Collection Poésie/Gallimard (n° 548), Gallimard
Bientôt centenaire, Frédéric Jacques Temple, né en 1921 à Montpellier, est sûrement un des poètes les plus atypiques du siècle qu'il a traversé, indifférent aux modes et avant-gardes successives, gardant obstinément le cap, dans le sillage d'un Cendrars dont il fut proche, d'une poésie de l'ouvert, de la traversée des lieux et des espaces. Et si beaucoup de ses poèmes sont dédiés à quelque ami, poète ou peintre, ce n'est sûrement pas pour faire apparaître un réseau de relations mondaines, c'est parce que le principe même de sa poésie relève de la rencontre, que la poésie se justifie comme occasion du lien fraternel, comme une conversation continue et le déni de toute clôture dans sa propre singularité. Ami d'Edmond Charlot, d'Henri Miller, de Lawrence Durrell, de Joseph Delteil, de Pichette ou de Gaston Miron, combattant engagé en 1943 dans la campagne d'Italie, journaliste, homme de radio, voyageur impénitent sur terre et sur mer, de San Francisco à Saint Pétersbourg, de Dublin au désert du Néguev, Temple nourrit son œuvre d'une vie qui est étreinte insatiable du monde.
Oiseau
doux enfant
de mes rêves
je te porte en moi
comme une promesse
qui m'étreint en silence
que je berce
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Nouveautés Poésie
Belle poésie encore une fois... En guise de complément pour mieux cerner sa démarche poétique...
https://www.recoursaupoeme.fr/frederic-jacques-temple-poemes-en-archipel/
https://www.recoursaupoeme.fr/frederic-jacques-temple-poemes-en-archipel/
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2477
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 41
Localisation : Montréal
Re: Nouveautés Poésie
cette fois la barque était / de pierre / un granit échoué entre lande / et forêt »
Barque pierre est né de la résidence, à l’automne 2019, de Frédérique de Carvalho à l’ancienne poste de Plounéour-Ménez, au cœur des monts d’Arrée, « pays d’attache » où « la lande aura dressé / la table » d’écrire, la « bogue hérissée de l’instant » à portée du carnet.
La narratrice, « elle », se retournant tel Orphée sur une Eurydice pourtant « déjà morte », se retrouve confrontée, comme convoquée, à un corps à corps avec une mémoire — l’enfance, la mère, le « désir ensablé ». Une voix s’impose et occupe l’« obscur » de la langue, « elle dit » comme malgré elle, elle se demande « de quelle mémoire revenir et si c’est possible ». Par le biais d’accroches comme autant de didascalies sont notés l’entremêlement des espaces et des temps (de grammaire, de durée ou de saison), sont posés les remarques, injonctions ou apartés qui façonnent un geste de parole — où l’écriture, « lieu soustrait », est espace et désir.
Isabelle Sauvage ed
Barque pierre est né de la résidence, à l’automne 2019, de Frédérique de Carvalho à l’ancienne poste de Plounéour-Ménez, au cœur des monts d’Arrée, « pays d’attache » où « la lande aura dressé / la table » d’écrire, la « bogue hérissée de l’instant » à portée du carnet.
La narratrice, « elle », se retournant tel Orphée sur une Eurydice pourtant « déjà morte », se retrouve confrontée, comme convoquée, à un corps à corps avec une mémoire — l’enfance, la mère, le « désir ensablé ». Une voix s’impose et occupe l’« obscur » de la langue, « elle dit » comme malgré elle, elle se demande « de quelle mémoire revenir et si c’est possible ». Par le biais d’accroches comme autant de didascalies sont notés l’entremêlement des espaces et des temps (de grammaire, de durée ou de saison), sont posés les remarques, injonctions ou apartés qui façonnent un geste de parole — où l’écriture, « lieu soustrait », est espace et désir.
Isabelle Sauvage ed
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
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