Nos lectures en octobre 2019

églantine a écrit:

ArenSor a écrit:Je commence donc.
Je vais tenir compagnie à Arturo avec :

Laurence Sterne : La Vie et les opinions de Tristram Shandy

mais dans la version publiée chez Tristram

Et c'est laquelle ?
Si j'agrandis ma PAL , quelle version choisir ?

J'ai opté pour la version Folio, qui a l'avantage d'être en un seul volume. Pour l'instant ça me plaît niveau rendu de la traduction.

Merci ! Je vais réfléchir !

Train de Pete Dexter, ça commence bien !

merci églantine, c'est noté aussi !

j'ai d'ailleurs décidé de créer une nouvelle liste, les livres conseillés par tel ou tel Chosien.

J'en ai parlé avec Quasimodo car il m'avait conseillé une lecture et je ne me souviens plus laquelle, mais je sais que sur le coup en ayant regardé le sujet je m'étais dit ah oui! ce livre peut me convenir.

La liste suivante sera celle des Chosien(ne)s de bon et mauvais conseil !...

Je suis en train de lire Le dire vrai du poème de Paul Chamberland. Il était un ex-professeur à l'UQAM, j'ai eu la chance de le voir comme conférencier une fois à la retraite, il est un poète et essayiste accompli. Je le dirais plutôt insaisissable dans sa manière d'écrire de la poésie. J'imagine que ça vient avec sa verve essayiste et il parlait d'ailleurs de prose et de poésie... j'imagine qu'il doit y avoir quelque chose en lien avec sa poésie qui lui fait dire ça, mais il a été prof à l'UQAM et nous sommes forts sur ce thème là-bas... Dans les dernières années, on a surtout vu l'essayiste, mais Paul Chamberland écrit quelque chose d'assez unique dans le paysage québécois...

Tristram a écrit:La liste suivante sera celle des Chosien(ne)s de bon et mauvais conseil !...

Quasimodo a retrouvé sa proposition Gaspard Hauser que je lirai dès que j'aurais reçu le livre !

J'espère que ça te plaira !
(d'ailleurs je voulais en dire quelque mots, ce que je n'ai pas fait…)

La théorie du 1%, Frédéric Fajardie...

Le général de l'armée morte, Ismail Kadaré

J'ai finalement lu Faussaire fauve d'Emmanuel Deraps. Je pense avoir mieux apprécié Failure, mais on parle d'un recueil encore une fois assez accompli. Je vous en donnerai des nouvelles à un moment donné.

Je lis "Sale gosse" de Mathieu Palain. Premier roman sur un "sale gosse", virant dans la delinquence, puis accompagné et sauvé par des gens de la PJJ. Cela sonne très juste et authentique! L'auteur s'était immergé à Auxerre dans le travail d'accompagnateurs sociaux. Espoir pour des jeunes, hommâge à des adultes engagés... Pas mal!

Je pioche dans La Planche de vivre, choix et traductions par Tina Jolas et René Char de poèmes de Raimbaut de Vaqueiras, Pétrarque, Lope de Vega, Shakespeare, Blake, Keats, Shelley, Emily Dickinson, Emily Brontë, Fiodor Tioutchev, Nikolaï Goumilev, Anna Akhmatova, Pasternak, Tsvetaïeva, Mandelstam, Maïakovski et Miguel Hernandez (liste exhaustive, avec une petite traduction de Hölderlin en bonus).

Et j'ai commencé la fabuleuse BD documentaire d'Emmanuel Lepage : Un printemps à Tchernobyl.

Quasimodo a écrit:Et j'ai commencé la fabuleuse BD documentaire d'Emmanuel Lepage : Un printemps à Tchernobyl.

Profites-en bien !

" Les petits bourgeois" de Balzac

Je lis un livre superbe de Zsuzsa Bank : Les Jours clairs, romancière allemande de parents hongrois.
J'avais aussi aimé ses livres précédents et je n'étais pas le seul.
D'autres s'en souviennent sans doute.
Et donc, j'ouvre le fil.

Bien évidemment Souvenirs de l'avenir de Siri Hustvedt a échappé aux tête de gondoles et aux bavardages stériles de la presse .
Trop atypique cet ouvrage , qui , sans être exigeant , demande un minimum de  participation du lecteur avec trois histoires en une , en alternance ou se chevauchant , se répondant , sous la plume audacieuse , virevoltante , austère quelquefois , érudite souvent ( mais avec suffisamment de légèreté pour non seulement ne pas alourdir le roman mais pour donner ...faim ...et du lecteur d'aller creuser pour assouvir cette fringale ) .
Autobiographique ? Autofictionnel ? Bah laissons cela aux policés  , en rang bien droit et apprécions la fantaisie rigoureuse et hissez ho féministe d'une des plus belles voix/ voie la littérature américaine .
De l'art d'intellectualiser à outrance , d'aucuns diront ...On peut légitimement le penser (eh oui c'est un roman nourri , de toute une vie de recherches dans les domaines les plus divers avec un mouvement réflexif intéressant pour tenter de comprendre l'humain dans toute sa complexité par l'interconnection , l'inconscient , l'histoire de l'humanité , les sciences , la philosophie , la psychanalyse ...)Tant pis pour vous cependant .
D'autres y verront un souffle nouveau , novateur , celui d'une femme qui ose ouvrir toutes les portes , ailes déployées , frontières abolies pour accéder à la Non-vérité , unique forme de vérité traversant l'espace temps par les incessants mouvements de la pensée et du prisme déformant de la mémoire . On pense à Bergson bien évidemment .
La lectrice se surprendra  sur les traces de Siri Husdevdt  à enquêter sur ses propres territoires en empruntant ses outils ... Quant au lecteur , j'en suis curieuse , n'ayant pas eu d'échos jusqu'à maintenant ...
Un engagement féministe  (je n'aime pas ce terme , il ne colle pas à mes positions et amenuise l'engagement de l'auteure qui est bien trop affranchie pour se laisser ratatiner par un mot aussi vilain et déformé par l'imagerie collective ) bien personnel , en marge , loin de tous les clichés actuels ou plus éculés .

ça donne envie de lire un nouveau Hustvedt...

La liseuse, Paul Fournel