Larry McMurtry
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Re: Larry McMurtry

La marche du mort
J'ai aimé me plonger dans ce premier épisode des aventures de Augustus McCrae et Woodrow Call, marqué par l'insouciance de la jeunesse et la brutalité d'un environnement où chaque périple peut être le dernier, et où chaque jour est une lutte pour la survie.
Larry McMurtry impressionne par sa capacité à retranscrire la détresse de l'homme face à la rudesse de la nature. La marche du mort montre ainsi la frontière des Etats-Unis et du Mexique comme un espace de danger permanent et les Texas Rangers sont aussi vulnérables à la dévastation du froid et de la chaleur qu'aux attaques humaines.
Si le roman ne m'a cependant pas autant ému que Lonesome Dove, les personnages féminins apportent, par leur brève présence, une humanité poignante qui esquisse un contraste avec l'omniprésence de la cruauté et de la mort.
Par ailleurs, les éditions Gallmeister ont désormais sorti un coffret rassemblant tous les épisodes de la série. A (re)découvrir !
https://gallmeister.fr/livres/550/mcmurtry-larry-coffret-collector-l-integrale-de-la-saga-lonesome-dove
Avadoro- Messages : 1255
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Re: Larry McMurtry
Voilà qui me ramentoit que je m'étais promis de lire ce livre... je le remonte dans la LAL...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 14946
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Re: Larry McMurtry
Un jour, il faudrait que je me fasse une relecture de toute la série
...

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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8175
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Re: Larry McMurtry
moi pas lu, seulement vu la série
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Bédoulène- Messages : 20023
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Re: Larry McMurtry
topocl a écrit:Un jour, il faudrait que je me fasse une relecture de toute la série...
C'est tentant...de mon côté, il restera à lire Les rues de Laredo pour boucler la boucle.
Avadoro- Messages : 1255
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Re: Larry McMurtry
La Marche du mort (Lonesome Dove : les origines)

Dans le chaparral texan à la Frontière (avec le Mexique, c'est-à-dire le Rio Grande), campe non loin de la rivière calcaire Pecos, et du sentier de guerre comanche, une compagnie de rangers dont Gus McCrae et Woodrow Call, deux jeunes engagés depuis peu, Matilda Roberts, la Great Western, putain et forte femme, Bigfoot Wallace l’éclaireur qui connaît les Indiens des Plaines et Shadrach le vieux montagnard, le major Chevallie (autoproclamé, mais tireur d’élite), Bob Bascom, Long Bill Coleman le pessimiste, son compañero Johnny Carthage (borgne et boiteux), Ezekiel Moody qui se lave encore moins que les autres, Josh Corn, Blackie Slidell, Rip Green et Black Sam le cuistot, auxquels se sont joints Kirker et Glanton, des chasseurs de scalps.
Dans la première partie, ils affrontent Buffalo Hump le Comanche, et perdent deux hommes, Corn et Moody, semblant surtout préoccupés de parvenir à se suicider avant d’être capturés et torturés par l’ennemi.
Dans la seconde partie, on retrouve les mêmes (sauf Chevallie, mort de fièvre ; Gus a le temps de tomber amoureux de Clara, la fille d’un magasin général d’Austin) engagés par le colonel Caleb Cobb (ex-pirate) et son capitaine Billy Falconer dans une expédition contre la ville de Santa Fe au Nouveau-Mexique (annexion, surtout de l’or et de l’argent). Il y a aussi un général :
La troisième partie, c’est la traversée de la Jornada del Muerto, la Marche du Mort, trois cents kilomètres dans le désert. À leur arrivée à Santa Fe, ils ne sont plus que dix hommes, dont la moitié est exécutée par les Mexicains.
Dans la quatrième partie, les rescapés escortent lady Carey, personnage impressionnant. C’est la lune comanche, le sentier de guerre ou période pendant laquelle ces Indiens fondent sur le Nouveau Mexique pour piller chevaux et enfants destinés à l’esclavage.
Je me suis aussi souvent posé la question de la vérité historique (et ethnologique) dans ce roman.
\Mots-clés : #amérindiens #aventure

Dans le chaparral texan à la Frontière (avec le Mexique, c'est-à-dire le Rio Grande), campe non loin de la rivière calcaire Pecos, et du sentier de guerre comanche, une compagnie de rangers dont Gus McCrae et Woodrow Call, deux jeunes engagés depuis peu, Matilda Roberts, la Great Western, putain et forte femme, Bigfoot Wallace l’éclaireur qui connaît les Indiens des Plaines et Shadrach le vieux montagnard, le major Chevallie (autoproclamé, mais tireur d’élite), Bob Bascom, Long Bill Coleman le pessimiste, son compañero Johnny Carthage (borgne et boiteux), Ezekiel Moody qui se lave encore moins que les autres, Josh Corn, Blackie Slidell, Rip Green et Black Sam le cuistot, auxquels se sont joints Kirker et Glanton, des chasseurs de scalps.
Dans la première partie, ils affrontent Buffalo Hump le Comanche, et perdent deux hommes, Corn et Moody, semblant surtout préoccupés de parvenir à se suicider avant d’être capturés et torturés par l’ennemi.
Dans la seconde partie, on retrouve les mêmes (sauf Chevallie, mort de fièvre ; Gus a le temps de tomber amoureux de Clara, la fille d’un magasin général d’Austin) engagés par le colonel Caleb Cobb (ex-pirate) et son capitaine Billy Falconer dans une expédition contre la ville de Santa Fe au Nouveau-Mexique (annexion, surtout de l’or et de l’argent). Il y a aussi un général :
Un groupe de guerriers comanches, neuf hommes dont Buffalo Hump (et Kicking Wolf, le voleur de chevaux), sévit dans les parages.« Si le général Lloyd est pas encore arrivé, c’est qu’il s’est saoulé et qu’il s’est perdu. Il était ivre mort, tout le temps où j’ai été à son service, et il se perdait dès qu’il sortait de sa tente pour aller pisser. Il aurait pas trouvé le Mexique, même si vous l’aviez tourné en direction du sud et que vous lui aviez accordé un an. Et pour couronner le tout, il sait pas monter à cheval. »
Intéressante scène du pourparler entre les Comanches d’une part, et de l’autre Call (promu caporal pour avoir abattu un ennemi, qui s’avère être le fils de Buffalo Hump), Gus, Bes-Das le Pawnee et Bigfoot. Cobb exécute Falconer (très sommairement). Les aventures s’enchaînent, affrontements et confrontations avec les Comanches, les Mexicains, les bisons, un grizzli, le llano (en flammes, comme chez Rulfo), faim, soif, etc. Des deux cent hommes au départ restent quarante-trois, et ils sont capturés par l’armée mexicaine. Les Apaches de Gomez sont les sauvages de la région.« Bigfoot saisit la crosse du fusil cassé et tassa fermement la terre sur la tombe des deux convoyeurs.
– Si quelqu’un connaît un passage de la Bible, qu’il le récite, dit Bigfoot. Faut qu’on déguerpisse. Je préférerais éviter de faire la course avec les Comanches aujourd’hui. Mon cheval est fourbu.
– Y a un verset sur les verts pâturages, là, se rappela Long Bill. Avec le Seigneur qu’est un berger.
– Alors, récite-le, dit Bigfoot.
Il attrapa les rênes de son cheval, impatient de monter en selle.
Long Bill garda le silence.
– Eh ben, y a une histoire de verts pâturages. C’est tout ce dont je me souviens. Ça fait un moment que je me suis pas intéressé à la Bible.
– Quelqu’un saurait le réciter ? demanda Bigfoot.
– Il me dirige près des eaux paisibles, dit Matilda. Je crois que c’est ça dont Bill veut parler.
– Bon, au moins, on les enterre dans un vert pâturage, commenta Bigfoot. Et il le sera encore plus s’il continue à pleuvoir.
– Je me demande pourquoi on persiste à réciter des passages de la Bible quand on enterre les gens, dit Call à Gus alors qu’ils trottaient en direction d’Austin. Ils sont morts. Ils les entendent pas, les discours sacrés. »
La troisième partie, c’est la traversée de la Jornada del Muerto, la Marche du Mort, trois cents kilomètres dans le désert. À leur arrivée à Santa Fe, ils ne sont plus que dix hommes, dont la moitié est exécutée par les Mexicains.
Dans la quatrième partie, les rescapés escortent lady Carey, personnage impressionnant. C’est la lune comanche, le sentier de guerre ou période pendant laquelle ces Indiens fondent sur le Nouveau Mexique pour piller chevaux et enfants destinés à l’esclavage.
Action, drame et humour. Western qui repose agréablement les neurones (il n’est pas évident que j’aurais apprécié la même histoire au cinéma – mais c’est une autre histoire).« Dans l’immensité du désert, chaque réduction de leur groupe illustrait leur insignifiance face aux distances colossales qu’ils traversaient. »
Je me suis aussi souvent posé la question de la vérité historique (et ethnologique) dans ce roman.
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Tristram- Messages : 14946
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Re: Larry McMurtry
c'est donc le premier tome ? (relecture pour toi ?)
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Bédoulène- Messages : 20023
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Localisation : En Provence
Re: Larry McMurtry
Premier dans l'ordre chronologique des aventures, pas de l'écriture (si j'ai bien compris).
Une première lecture ; je compte poursuivre !
Une première lecture ; je compte poursuivre !
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Tristram- Messages : 14946
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Localisation : Guyane
Re: Larry McMurtry
Oui tu as bien compris: c'est un préquel.Tristram a écrit:Premier dans l'ordre chronologique des aventures, pas de l'écriture (si j'ai bien compris).
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8175
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