Quoi moi lire Janvier 2020

- Robert Seethaler : Le Tabac TresnieK. - S. Wespieser
et toujours Changer la vie de Guéhenno.

Bédoulène, c’est parti! On verra. J’ai un peu de temps cette semaine, mes lunettes sont dégraissées et la température extérieure va remonter, ça devrait le faire car la chose a un volume malaisé à transporter.

Je commence Helene Hanff, 84, Charing Cross Road

Bon j'ai fini L'homme de Kiev .
J'avais écrit quelques mots en direct sur ce fil et j'ai tout perdu par une fausse manip .
En gros : Je ne doute pas que ce soit un roman  important et probablement le noyau de l'oeuvre de Malamud :
Parce qu'il est inspiré de faits réels .
Parce qu'il dénonce l'arbitraire et l'absurdité d'un système socio-politique en pleine mutation en plus ( sous le régime tsariste mais à l'approche de la révolution )
Parce qu'il raconte avec une approche quasi au grain de peau le destin tragique d'un pauvre juif choisi parmi tant d'autres pour devenir un bouc-émissaire , accusé injustement d'un meurtre rituel selon toutes les légendes accablant le peuple juif . ( "réparateur " ...C'est sa profession à ce "juif" , mais c'est aussi son identité revendiquée presque , rédempteur intrinsèquement vécu ...)
Parce qu'il dénonce la machine implacable d'un système en proie à d'imminents bouleversements utilisant une fois de plus le peuple juif pour se délester , se dédouaner , de tout le mal tapi en chacun d'entre nous , à titre individuel , à titre collectif , à titre identitaire aussi . Un peuple élu poubelle , c'est bien pratique .
Parce qu'il enfonce le clou jusqu'à devenir un récit tournant en boucle ...A  l'image de la spirale dans laquelle s'enfonce chaque jour davantage ce pauvre juif ...En apnée ça finit par devenir oppressant et même à la limite du supportable pour le petit lecteur tranquillou calé dans son fauteuil . C'est le but .
Parce qu'au delà de l'atrocité de l'antisémitisme , il questionne sur la place de l'individu au sein d'une société et sa liberté de penser , d'agir et de s'émanciper , de grandir spirituellement , humainement ...
Parce qu'il témoigne aussi des forces insoupçonnées de l'être humain pour rester droit dans ses bottes , sans alternative aucune , par loyauté , amour , foi , dignité , sens du devoir , éthique ? Vaste étendue du sujet , libre au lecteur de poursuivre sa lecture une fois la dernière page tournée ...Car c'est peut-être là qu'au final le livre commence réellement concernant L'homme de Kiev .
Et non , je n'ai pas aimé cet ouvrage . Trop . C'est trop .

Au final , je le préfère dans le style conteur Malamud , tel que je l'ai découvert dans Le commis , ouvrage de petite envergure mais qui m'a conquise .
N'empêche que , contente je suis de sentir L'homme de Kiev mûrir en moi et se développer ...Donc oui oeuvre majeure .


Probablement aussi parce que le hasard des constructions de PALS  bringuebalantes a mis dans mes mains De l'âme de François Cheng et qu'un essai sur ce sujet ne pouvait que nourrir mes potentielles réflexions restées latentes durant ma lecture de L'homme de Kiev . Merveilleux hasard .
Et il neige . Voilà qui tombait bien .
A noter : De l'influence Kafkaïenne ,mais aussi Dostoïevskienne , bien évidemment il en est .

c'est donc" je l'aimerai de plus en plus", églantine ?

Anatole Broyard, Kafka faisait fureur

" C'était de Gaulle" Alain Peyrefitte

Bédoulène a écrit:c'est donc" je l'aimerai de plus en plus", églantine ?

Non.
Je n'ai pas eu de plaisir de lecture.
Cependant il a eu un fort impact sur moi. Puisque il a continué à cheminer en moi...
Comme je l'ai dit..
Grâce au hasard de ma lecture de Cheng immédiatement après...
Et puis l'actualité...
Et puis parce que c'est un roman à multiples questionnements :
philosophique, spirituel, sociologique, historique (Une "affaire Dreyfus"... ) politique. Une œuvre dense.
La forme me fut pénible. Douloureuse. Oppressante comme je l'ai dit. Mais c'était sûrement voulu par l'auteur pour impacter et même engager son lecteur. Il a réussi. Je ne n'oublierai pas ce malheureux réparateur... Et tous les "réparateurs"du monde qui ont subi le même sort.
Ça ne veut pas dire grand chose au final... Aimer un livre...
Aimer... D'ailleurs...  
C'est compliqué. Les mots et ce que chacun y met derrière. Je suis de plus en plus frileuse à les utiliser.

je voulais dire, justement après avoir terminé le livre, avec ce que tu vas ressentir au fil du temps, au fil de tes autres lectures qui te ramèneront en pensée vers cette lecture.

Roger Martin du Gard, La Sorellina (Les Thibault, t.5)

Beaucoup apprécié Le Tabac Tresniek : Robert Seethaler (Autriche).
L'humour, politesse du désespoir, dans la pire tragédie de l'Autriche de 1938.

Quasimodo a écrit:Roger Martin du Gard, La Sorellina (Les Thibault, t.5)

tu avances bien !

À petits pas : deux par an jusque là ! Mais je vais lire L'Été 14 pour le Reading challenge, il faut donc que j'aie lu au préalable La Sorellina et La mort du père

Je crois que je ne vais pas pouvoir continuer La Vie Mode d’emploi de Perec.....150 pages et juste de la description exhaustive, je m’endors et j’en arrive à sauter des lignes. Non, ça n’est pas du tout ce que je cherche en ce moment, ni même en général malheureusement....

bix_229 a écrit:Beaucoup apprécié Le Tabac Tresniek : Robert Seethaler (Autriche).
L'humour, politesse du désespoir, dans la pire tragédie de l'Autriche de 1938.

C'est un écrivain actuel que j'aime beaucoup !

églantine a écrit:

bix_229 a écrit:Beaucoup apprécié Le Tabac Tresniek : Robert Seethaler (Autriche).
L'humour, politesse du désespoir, dans la pire tragédie de l'Autriche de 1938.

C'est un écrivain actuel que j'aime beaucoup !

Je vais continuer avec lui !

- Catriona : Robert Louis Stevenson
La suite du flamboyant Enlevé.
Les deux sous le titre des Aventures de David Balfour.

bix_229 a écrit:- Catriona : Robert Louis Stevenson
La suite du flamboyant Enlevé.
Les deux sous le titre des Aventures de David Balfour.

Je t'envie Bix ! À te lire !

Expérience déroutante avec La porte des larmes d'Abraham Verghese. J'ai failli abandonner le livre à maintes reprises, je ne l'ai pas aimé, et pourtant je ne l'ai pas lâché. Si je suis franche, au début j'ai persévéré parce que ce livre me permettait de cocher l'Ethiopie et l'Erythrée sur mon tour du monde, et que les livres sur ces pays ne sont pas légion. Mais ensuite, passé les 150 laborieuses premières pages, il a exercé sur moi une drôle de forme d'envoûtement qui a fait que je l'ai lu très vite.
L'auteur a le don de tourner en rond... L'histoire avance à peine, ou pas du tout, en cercles concentriques, en retours en arrière, à pas d'escargot. Ca m'a prodigieusement agacée. De même que nombre de passages, peu crédibles, ou juste agaçants. Mais j'étais comme scotchée, certains passages me remettaient sur les rails, sans que j'arrive à définir ce qui m'a retenue dans ce bouquin que je n'aimais (presque) pas. Bref, je l'ai fini. Soulagée.

c'est intéressant , du coup. tu vas attendre que ça décante pour commenter ?