Quoi moi lire Janvier 2020

Enfin, Georges Hyvernaud refait surface dans ma médiathèque : j'irai demain chercher La peau et les os.

Ah ! Curieux d'avoir ton sentiment sur cet auteur.

A propos, je lis John Fante, Les Compagnons de la grappe.

Tristram a écrit:Ah ! Curieux d'avoir ton sentiment sur cet auteur.

Avec plaisir ! Ainsi que sur L'Explosion de la tortue, que je viens de finir, quoique je l'aie placé sans vergogne au sommet de mon palmarès des lectures de 2019. Ma nouvelle quête : parmi les auteurs de langue française, trouver un ou une contemporaine qui lui arrive à la cheville.

Oh mais ça existe. Mais que ça n'enlève rien à ton enthousiasme !
C'est beau l'enthousiame.

bix_229 a écrit:Oh mais ça existe.    Mais que ça n'enlève rien à ton enthousiasme !
C'est beau l'enthousiame.

Mon dieu, je l'espère bien !!
J'ai commencé Trois auteurs. Balzac, Cingria, Faulkner de Pierre Michon. C'est très fort, et cela me confirme tout le bien qu'on me disait de lui.

Et ça veut dire quoi exactement « c’est très fort »?
Les variables sont telles qu’au final certaines expressions « trop » ne veulent plus rien dire ....

Tu as raison, mais ayant passé l'après-midi à écrire sur un autre livre, c'est à peu près tout ce que je pouvais exiger de mon petit cerveau
En fait, je me faisais la réflexion en lisant Pierre Michon, qu'après Elsa Morante, Siri Hustvedt et Eric Chevillard, ce livre prolongeait remarquablement la rare série d'extases dans laquelle je me trouve pris. "Très fort", pour Michon comme pour les trois autres, ici, ça veut dire : le meilleur, tout au moins pour moi. C'est ce que j'entendais par là, et pourtant, quant à Michon, que je n'ai lu pour la première fois que ce soir, il est périlleux de se prononcer si tôt : j'ai vite regretté mon enthousiasme de cet été pour Echenoz comme un cruel manque de discernement.

Donc, une forte impression sur ta personne dont nous allons attendre l’intensification ou sa déliquescence ou juste sa maintenue. Bref, patience .

Bon, cela dit, j'ai peu de craintes avec Michon, puisqu'en le lisant je me dis : "c'est ça". Et d'autre part je crois ne pas avoir été très sincère avec moi-même en lisant Au piano. Sans doute l'inquiétude du fameux écart esthétique née de ma totale méconnaissance de la littérature de nos jours me faisait-elle tout accepter comme un coup de maître. Et si c'est finalement cet écart esthétique qui m'empêche encore de l'apprécier, tant pis : c'est ailleurs que j'ai trouvé ma porte d'entrée.

Patience, jusqu'au petit commentaire, car c'est un livre qui fait partie de mon "Reading challenge" d'après la proposition de Secrètement

Bon, Echenoz et Michon sont contemporains, non ?

Oui, en effet ! Mais je lis Michon après Echenoz.

Édit : c'est uniquement d'Echenoz que je parle dans le commentaire, plus de Michon.

On a trop tendance à lire dans le désordre. Je lirai les auteurs actuels dans un siècle, quand les sédiments seront décantés, et les talents détourés par le temps.

Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris l'enchaînement ! Quoi qu'il en soit, Echenoz a l'air parti pour bien vieillir.

Et j'ai lu plusieurs de ses romans avec plaisir ; il sera je pense caractéristique d'une époque, une sorte de mouvement minimaliste. Pour les appétits solides, plus ancrés dans la tradition linguistico-littéraire, Michon est plus nourrissant.

Je ne l'ai pas lu avec déplaisir, mais j'ai sans doute trop demandé et pas assez trouvé.
Ce qui ne veut pas dire que je ne le relirai pas : j'ai beaucoup aimé la lecture d'un extrait de son tout dernier livre dans l'émission "La Dispute", cette semaine.

Tristram a écrit:On a trop tendance à lire dans le désordre. Je lirai les auteurs actuels dans un siècle, quand les sédiments seront décantés, et les talents détourés par le temps.

Wé, s'lon veut, mais du coup le bon auteur ressemble au bon indien selon le général Custer: c'est celui qui est mort.

Or la postérité est versatile, peu prévisible, elle souffle sur Paul Valéry et Arthur Rimbaud, ou encore sur Jean-Auguste-Dominique Ingres et Vincent Van Gogh (etc...): les deux seconds étant consacrés post-mortem tandis que les premiers avaient droit à toute la reconnaissance, aux facilités et aux honneurs de leur vivant...