Western

C'est chouette Traven ! et le Trésor de la Sierra Madre aussi.

Règlement de comptes à O.K. Corral, par John Sturges

Cette nouvelle adaptation de l'une des plus fameuses histoires du Far West, la fusillade d'O.K. Corral (pour résumer, les frères Earp, Doc Holliday et les frères Clanton se tirent dessus dans un enclos à vaches), réunit tous les ingrédients qui font la réussite du western : un rythme impeccablement tenu, deux héros antithétiques et pleins de panache, des scènes de saloon archétypales (poker, whisky, baston), des chevauchées dans le désert de l'Ouest au son de la vibrante bande originale de Dimitri Tionkin, et enfin, l'inévitable duel de résolution !

Cette version d'O.K. Corral porte l'accent sur l'amitié entre Wyatt Earp, marshall sobre et dévoué (interprété par un Burt Lancaster solaire), et Doc Holliday, assassin tuberculeux qui se suicide lentement au jeu, à l'alcool et au duel (Kirk Douglas éblouissant de classe malpolie). D'abord soupçonneuse, distante jusqu'à la fin, cette amitié faite d'estime respective est empreinte d'un trouble évident qui n'est pas sans surprendre de la part de ces hommes d'acier. À cet égard, il n'est pas indifférent de savoir que le scénariste souhaitait originellement faire de cette amitié une histoire d'amour.

Seul léger bémol, les bandits sont peu identifiables et relativement peu redoutés par le spectateur.

animal a écrit:C'est chouette Traven ! et le Trésor de la Sierra Madre aussi.

Le film émarge en catégorie pas mal du tout, en effet. La photo proprement dite est un régal (hommage au noir & blanc !).
Les cadrages aussi sont de bonne facture, avec un peu d'audace. Le son n'est pas formidable loin de là, même en VO.

Les seconds rôles, comme Tim Holt et surtout le propre père du réalisateur, Walter Huston, pèsent avec beaucoup de justesse.

Humphrey Bogart, et pourtant c'est un acteur que j'apprécie beaucoup, surjoue un peu certaines scènes, c'est curieux, une exception sans doute, car c'est bien un constat qu'on ne lui adresse en général pas au long de sa carrière cinématographique bien remplie...

Je n’ai pas tout lu mais j’espère que vous avez pensé aux frères Coen ...

"Joann Sfar pour la BD : Une aventure du lieutenant Blueberry"

Franchement, il me tente, ce nouveau Blueberry. L'émission est intéressante, même si les chroniqueurs ne sont pas toujours très malins.

Demain lundi soir sur Arte (22h35, sûrement en replay ensuite) un western récent que je n'ai pas encore vu, Slow West.

Chino avec Charles Bronson

Sergio Corbucci : "Le Grand silence", 1968

Un curieux film. Je ne suis pas particulièrement adepte du spaghetti et "Le Grand silence" n'échappe pas à une certaine lourdeur du genre, scénario, jeu des acteurs, musique... Tout de même, la confrontation entre Jean-Louis Trintignant en fine gâchette muette (cordes vocales tranchées pendant l'enfance) et Klaus Kinski, méchant chasseur de primes, à l'accoutrement baroque, vaut la peine de voir ce film, par ailleurs très noir.

Un duel Trintignant-Kinski, ça doit valoir le détour !

Ouaip ça a les simplicités du genre et la noirceur malaise d'époque mais dans cette ambiance de neige le film a son charme vénéneux.

Tiens oui, c'est un couple inattendu !

Ce soir "la flèche brisée"
Résumé
En 1870, en Arizona. Convaincu de la loyauté des Indiens, un ancien officier de l'armée nordiste devenu chercheur d'or entreprend d'établir la paix entre les Blancs et le chef Apache..

ArenSor a écrit:Sergio Corbucci : "Le Grand silence", 1968

Un curieux film. Je ne suis pas particulièrement adepte du spaghetti et "Le Grand silence" n'échappe pas à une certaine lourdeur du genre, scénario, jeu des acteurs, musique... Tout de même, la confrontation entre Jean-Louis Trintignant en fine gâchette muette (cordes vocales tranchées pendant l'enfance) et Klaus Kinski, méchant chasseur de primes, à l'accoutrement baroque, vaut la peine de voir ce film, par ailleurs très noir.

J'ai aimé aussi ce western plein de neige. Noir, mais je me souviens aussi de l'amourette entre Trintignant et une femme afro-américaine.

et puis :

Avec Ennio Morricone en prime !
Je l'ai trouvé sur la médiathèque numérique de ma fac, je le verrai un de ces jours.

ils auront peut-être aussi :

J'ai beaucoup vu les anciens westerns, mais j'aime davantage les "nouveaux" westerns plus "durs", ancrés dans la réalité.

petite playlist (de tête) pour les abonnés à prime video avec certains déjà évoqués :
- dead man (1996), un col blanc malchanceux pourchassé par des tueurs. (superbe N&B)
- impitoyable de clint eastwood, (1992), vengeance d'un chasseur de prime.
- Blackthorn (2011), un bandit pourchassé
- badland (2019), justicier à la recherche des criminels de guerre.
- the revenant (2016), vengeance d'un trappeur (leonardo di caprio), maestria de la réalisation.
- bone tomahawk (2015), très violent, lutte contre des indiens anthropophages (kurt russel)
- the homesman (2014), film remarquable au sujet original pour un western, tommy lee jones (un homme ruiné doit accompagner des femmes traumatisées à travers les plaines du farwest).
- the dark valley (2014) excellent western... allemand ! la vengeance contre un clan de brutes.

avec un faible pour les westerns sauce spaghettis de tarantino (Django 2013 avec un magnifique jamie foxx et les 8 salopards de 2016 avec la musique d'ennio morricone !)

peut-être découvrirez vous dans cette liste des choses à votre goût

mes préférences : Impitoyable, Homesman, the revenant, dark valley

nous avons les mêmes goûts, Bédoulène ! "The revenant" est assez extraordinaire, je ne crois pas avoir vu des mises en scène aussi difficiles et réussies dans un western, particulièrement le combat avec l'ours et la carcasse de cheval. Leonardo di caprio avait déclaré que ça a été le tournage le plus éprouvant de sa carrière ici (mais il a eu son Oscar !)

Une belle liste, horizonrouge, même si je garde de mon côté une préférence pour les westerns "classiques", en particulier ceux de John Ford et Howard Hawks. Mais le genre se nourrit de sa diversité, de son héritage et de sa complexité.
Parmi les plus récents, je retiens aussi The Rider de Chloé Zhao, par son portrait du quotidien d'une réserve indienne et sa vision poignante d'un rapport à l'espace et au mythe de l'Ouest américain.