Collectif : la plus belle histoire du langage"
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Collectif : la plus belle histoire du langage"
La plus belle histoire du langage, avec Pascal Picq, Laurent Sagart, Ghislaine Dehaene, Cécile Lestienne
Un point sur ce qu’on sait (en 2008) du langage et des langues, notamment leurs origines, en trois points de vue, anthropologique, linguistique et pédiatrique-neurobiologique ; aussi opportunité pour rappeler des faits mal entendus…
Cécile Lestienne (journaliste qui interroge les scientifiques) :
Ghislaine Dehaene :
\Mots-clés : #essai
Un point sur ce qu’on sait (en 2008) du langage et des langues, notamment leurs origines, en trois points de vue, anthropologique, linguistique et pédiatrique-neurobiologique ; aussi opportunité pour rappeler des faits mal entendus…
Cécile Lestienne (journaliste qui interroge les scientifiques) :
Pascal Picq (et Pangloss) :« L’homme n’est pas le seul animal qui pense. Mais il est le seul à penser qu’il n’est pas un animal. Alors, depuis qu’il sait qu’il est un vertébré poilu allaitant ses petits – autrement dit un mammifère –, depuis qu’il a compris qu’il est le frère, pour ne pas dire le clone génétique, des grands singes (il partage 99 % de son ADN avec les chimpanzés), l’homme se raccroche à ses prérogatives. Mais il les perd les unes après les autres : l’outil, la culture, la conscience de soi et d’autrui… ne sont plus des exclusivités humaines. »
Laurent Sagart :« La fonction ne crée pas l’organe. »
« Pour reprendre une expression que j’ai forgée : dans l’évolution, les facteurs internes – les gènes – proposent, et les facteurs externes – l’environnement – disposent. »
« L’expansion d’Homo sapiens vers les nouveaux mondes, les mutations du néolithique et aujourd’hui la conquête de Mars viennent de nos représentations du monde et de notre besoin viscéral de raconter des histoires. »
Est notamment abordée la captivante question des universaux ou notions universelles…« L’invention de l’agriculture a provoqué la disparition de centaines, voire de milliers de langues. […]
On estime qu’au moment de la révolution néolithique il y avait entre 5 et 9 millions d’hommes sur toute la planète. À peine la population d’Île-de-France aujourd’hui ! Et ces chasseurs-cueilleurs parlaient des centaines, voire des milliers de langues ! »
« − Certaines théories, comme l’hypothèse Sapir-Whorf, supposent que la langue modèle tellement la pensée que les locuteurs de langues structurées différemment seraient incapables de penser le monde de la même manière…
− On manque de preuves claires pour l’affirmer. Il semblerait plutôt que la langue soit assez autonome par rapport à la pensée, et que, en tout cas, le fait de parler une langue ne conduise pas ses locuteurs à raisonner d’une manière particulière. »
« La disparition d’une langue est toujours un drame : c’est l’anéantissement d’une architecture complexe, fruit d’une très longue évolution, la perte définitive d’une culture, de toute une littérature orale – car il s’agit souvent de langues non écrites –, d’une somme de traditions, de chansons, de contes, de légendes… et peut-être d’idées importantes pour l’humanité. Sans compter, on l’a vu, que le vocabulaire d’une langue, sa grammaire contiennent une quantité d’informations qui peuvent permettre de reconstruire l’histoire d’une population, les étapes de ses contacts avec les autres langues, ses relations de parenté, etc. De ce point de vue, la mort de certaines langues est une perte énorme pour notre compréhension de l’histoire de l’humanité. Je pense au tasmanien : lorsque les Anglais sont arrivés en Tasmanie au XIXe siècle, ils ont exterminé la population. Non seulement les aborigènes ont été éliminés comme des bêtes nuisibles, mais leur culture et leur histoire ont été gommées de la mémoire du monde parce que personne n’a enregistré leur langue. Or les quelques mots qui nous en restent ne montrent pas de parenté évidente avec les langues australiennes voisines. Avec le tasmanien, nous avons perdu une pièce très importante du puzzle. »
« L’avenir, c’est le plurilinguisme ! »
Ghislaine Dehaene :
« Le cerveau du nourrisson n’est décidément pas une cire molle attendant d’être façonnée par le monde extérieur. Il est structuré en régions fonctionnelles qui vont l’aider dans son apprentissage. »
« Les parents n’apprennent pas à parler à leurs enfants. Ils leur fournissent des modèles de langue et de culture… »
\Mots-clés : #essai
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15928
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