Pierre Assouline
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Pierre Assouline
Pierre Assouline, né le 17 avril 1953 à Casablanca dans une famille juive séfarade, est un journaliste, chroniqueur de radio, romancier et biographe français, ancien responsable du magazine Lire, membre du comité de rédaction de la revue L'Histoire et membre de l'académie Goncourt depuis 2012.
Son blog, intitulé La République des livres, est centré sur la littérature, l'actualité littéraire et la critique de livres.
Liste des œuvres publiées
Biographies
• Monsieur Dassault, Paris : Balland, 1983
• Gaston Gallimard : un demi-siècle d'édition française, Paris : Balland, 1984
• Une Éminence grise, Jean Jardin (1904-1976), Paris : Balland, 1986
• L’Homme de l'art : D.-H. Kahnweiler (1884-1979), Paris : Balland, 1988
• Albert Londres : vie et mort d'un grand reporter (1884-1932), Paris : Balland, 1989
• Simenon : biographie, Paris : Julliard, 1992
• Hergé : biographie, Paris : Plon, 1996
• Cartier-Bresson : l’Œil du siècle, Paris : Plon, 1999
• Grâces lui soient rendues : Paul Durand-Ruel, le marchand des impressionnistes, Paris : Plon, 2002
• Le Dernier des Camondo, Paris : Gallimard, 1997
• Rosebud : éclats de biographies, Paris : Gallimard, 2006
Histoire
• Lourdes, histoires d'eau, Paris : A. Moreau, 1980
• L’Épuration des intellectuels (1944-1945), Bruxelles : Complexe, 1985
• Lutetia, Paris : Gallimard, 2005
• Sigmaringen, Paris : Gallimard, 2014
Reportages
• Les Nouveaux Convertis : enquête sur des chrétiens, des juifs et des musulmans pas comme les autres, Paris : A. Michel, 1981
• De nos envoyés spéciaux : les coulisses du reportage, Paris : J.-C. Simoën, 1977 (en coll. avec Philippe Dampenon)
• Germinal : l'aventure d'un film, Paris : Fayard, 1993
Entretiens
• Le Flâneur de la rive gauche : entretiens avec Antoine Blondin, Paris : F. Bourin, 1988
• Singulièrement libre : entretiens avec Raoul Girardet, Paris : Perrin, 1990
Fiction
• Le Fleuve Combelle, Paris : Calmann-Lévy, 1997
• La Cliente, Paris : Gallimard, 1998
• Double vie, Paris : Gallimard, 2000
• État limite, Paris : Gallimard, 2003
• Les Invités, Paris : Gallimard, 2009
• Une question d’orgueil, Paris : Gallimard, 2012
• Golem, Paris : Gallimard, 2016
Divers
• Desiree Dolron : exaltation, gaze, Xteriors, Paris : X. Barral, Institut néerlandais, 2006 (avec Mark Haworth-Booth)
• Le Portrait, Paris : Gallimard, 2007
• Brèves de blog. Le nouvel âge de la conversation, Paris : Les Arènes, 2008
• Autodictionnaire Simenon, Paris : Omnibus, 2009
• Vies de Job, Paris : Gallimard, 2010
• Autodictionnaire Proust, Paris : Omnibus, 2009
• La Condition du traducteur, Paris, Centre national du livre, 2011
• Du côté de chez Drouant. Cent dix ans de vie littéraire chez les Goncourt, Paris : Gallimard, 2013
• « Préface » au livre de Pierre Gourdain, Florence O’Kelly, Béatrice Roman-Amat, Delphine Soulas, Tassilo von Droste zu Hülshoff, La Révolution Wikipédia – Les encyclopédies vont-elles mourir ?, Mille et une nuits, 2007
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Re: Pierre Assouline
Les invités
Récit d’un repas dans le VIIe à Paris ‒ arts, aristocrates et parvenus, médias, barreau, finance, affaires, tout le beau monde est réuni pour la comédie BCBG. Ce serait une caricature si ce n’est que le trait n’est jamais forcé dans ces portraits. Français châtié au lexique étendu, humour, esprit, collier de perles et bons mots, Assouline y parle de l’art de la conversation avec ses propres armes. On pense à d’Ormesson, Guitry (évoqué), Feydeau ‒ et au Dîner de cons (est-on jamais le con de quelqu’un, et ne se trouve-t-on pas toujours un con dans toute société ?) Pour éviter d’être treize à table suite à un concours de circonstances, la bonne est priée de faire la quatorzième ‒ or elle se révèle être d’origine kabyle, et préparer un doctorat en Sorbonne…
On a un peu l’impression que l’auteur tombe dans le travers des personnages qu’il brocarde ‒ en faisant partie. Une vague nostalgie sourd en fin de parenthèse ‒ de bon ton. Et un gisement d'aphorismes.
Récit d’un repas dans le VIIe à Paris ‒ arts, aristocrates et parvenus, médias, barreau, finance, affaires, tout le beau monde est réuni pour la comédie BCBG. Ce serait une caricature si ce n’est que le trait n’est jamais forcé dans ces portraits. Français châtié au lexique étendu, humour, esprit, collier de perles et bons mots, Assouline y parle de l’art de la conversation avec ses propres armes. On pense à d’Ormesson, Guitry (évoqué), Feydeau ‒ et au Dîner de cons (est-on jamais le con de quelqu’un, et ne se trouve-t-on pas toujours un con dans toute société ?) Pour éviter d’être treize à table suite à un concours de circonstances, la bonne est priée de faire la quatorzième ‒ or elle se révèle être d’origine kabyle, et préparer un doctorat en Sorbonne…
On a un peu l’impression que l’auteur tombe dans le travers des personnages qu’il brocarde ‒ en faisant partie. Une vague nostalgie sourd en fin de parenthèse ‒ de bon ton. Et un gisement d'aphorismes.
« Ce n’était pas une gourde, de celles qui s’imaginent, dans une tragique illusion, qu’elles disent la vérité parce qu’elles disent ce qu’elles pensent. »
« Il se voulait si républicain qu’il se disait laïque et obligatoire tout en regrettant de ne pouvoir être également gratuit ; [… »
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
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Re: Pierre Assouline
Lutetia
De cette ancienne lecture ne me reste (avec un bon souvenir) que quelques extraits :
De cette ancienne lecture ne me reste (avec un bon souvenir) que quelques extraits :
« Mais j’attendais avec intérêt celui qui me jetterait la première pierre, puis une autre et une autre encore, qui me permettraient de construire une maison où les inviter au grand banquet des hypocrites. Car rien n’est suspect comme les donneurs de leçons. »
« On a chaque jour une poignée d’heures de coïncidence avec les autres, guère plus. Parfois, quelques secondes suffisent. Le reste du temps, on est tout seul. »
« On découpait le gigot et on préparait la sole devant le client. On servait à la russe, en déposant les mets sur un guéridon devant le client avant de les offrir, et non à la française, en laissant le client se servir dans le plat qui lui était présenté, et encore moins à l’anglaise, en servant le client lors de la présentation du plat avec des couverts tenus en pince. Les gens mangeaient davantage et plus longtemps. »
Pierre Assouline, « Lutetia », I, « Le monde d’avant »
« Une loi rétroactive, qui était donc par définition une loi scélérate. »
Pierre Assouline, « Lutetia », II, « Pendant ce temps »
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
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Re: Pierre Assouline
et on termine l'année avec un bon repas !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
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Re: Pierre Assouline
Dans ce roman, Assouline se moque d'un littérateur qui signe Ecr.l'inf. _ dois-je en changer, ou changer d'auteur ?
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
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Localisation : Guyane
Re: Pierre Assouline
? je n'ai pas compris là Tristram
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Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Pierre Assouline
Assouline se moque d'un écrivain mondain, qui affecte de signer comme Voltaire (et comme moi) Ecr.l'inf., formule abrégée de "Écrasons l'infâme", signe de sa lutte contre l'obscurantisme...
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Tristram- Messages : 15927
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Localisation : Guyane
Re: Pierre Assouline
Ha ! C'était donc ça une signature qui me laissait bien songeur.
On peut savoir qui c'est, ce littérateur ?
On peut savoir qui c'est, ce littérateur ?
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Pierre Assouline
Un certain Dandieu, germanophone et islamophobe un peu poseur ; je ne sais pas si on peut y reconnaître un contemporain, ne fréquentant pas les mêmes cénacles...
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Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Pierre Assouline
j'avais bien besoin de tes explications, merci Tristram !
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― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21642
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Pierre Assouline
La cliente
Le narrateur, un biographe plongé dans les archives de l'Occupation et de la collaboration, découvre une lettre dénonçant la famille d'un de ses amis, des fourreurs juifs qui ont été déportés. Il identifie la délatrice, puis la harcèle, obsédé par la question du pourquoi du Mal ; il poursuit son enquête, retrouve l’inspecteur aux affaires juives (la banalité administrative du mal), et finalement découvre la vérité, inattendue et… spéculaire…
Marqué en courtes phrases, systématiquement heurté, le style, pourtant travaillé, m’a déplu, qui entretient une certaine grandiloquence dans un enchaînement d’aphorismes paradoxaux (peut-être remplacer la moitié des points par des points-virgules ou deux points ?) D’heureuses expressions cependant, comme « la conversation des siècles » pour celle des livres aux lecteurs. Un humour un peu laborieux quoique léger, de vagues invraisemblances laissent de ce roman une impression de maladresse.
Curieux clin d’œil, la cliente malcommode chez le fourreur s’appelle Yadgaroff, comme l’épouse de l’auteur.
J’aimerais bien un autre avis de lecteur…
Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre
Le narrateur, un biographe plongé dans les archives de l'Occupation et de la collaboration, découvre une lettre dénonçant la famille d'un de ses amis, des fourreurs juifs qui ont été déportés. Il identifie la délatrice, puis la harcèle, obsédé par la question du pourquoi du Mal ; il poursuit son enquête, retrouve l’inspecteur aux affaires juives (la banalité administrative du mal), et finalement découvre la vérité, inattendue et… spéculaire…
Marqué en courtes phrases, systématiquement heurté, le style, pourtant travaillé, m’a déplu, qui entretient une certaine grandiloquence dans un enchaînement d’aphorismes paradoxaux (peut-être remplacer la moitié des points par des points-virgules ou deux points ?) D’heureuses expressions cependant, comme « la conversation des siècles » pour celle des livres aux lecteurs. Un humour un peu laborieux quoique léger, de vagues invraisemblances laissent de ce roman une impression de maladresse.
Curieux clin d’œil, la cliente malcommode chez le fourreur s’appelle Yadgaroff, comme l’épouse de l’auteur.
J’aimerais bien un autre avis de lecteur…
« Ce drame s’est joué au cœur de Paris, sur trois cents mètres de bitume, entre trois magasins, un bistro, une église. La France en réduction. »
Mots-clés : #antisémitisme #deuxiemeguerre
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Pierre Assouline
Le thème me tente bien, mais j'ai toujours trouvé l'écriture d'Assouline assez déplaisante.
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8546
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Pierre Assouline
Merci Topocl, tu me rassures ; c'est vrai que l'intrigue et la chute sont excellentes _ modianesques _, mais la manière...
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15927
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Pierre Assouline
Pas dutout envie de commenter Double vie, roman récemment lu, que je n'ai pas aimé. Très bof.
Enfin, distrayant, mais vraiment sans caractère. Si , deux phrases intéressantes, j'ai voulu les recopier pour vous, et puis ça m'est sorti de l'esprit avant de l'abandonner dans la boîte à livres du carrefour.
Une histoire d'adultère torride, sur fond de satire sociale et de mélancolie frondeuse, très années 90, très creux pour le coup. Pas de profondeur :
Ce n'est donc pas grâve : il a un talent empathique, lié à la grande histoire.
Lorsqu'il se penche sur ses semblables dans son siècle à lui, apparemment plus dutout la même réussite, voilà tout.
Enfin, distrayant, mais vraiment sans caractère. Si , deux phrases intéressantes, j'ai voulu les recopier pour vous, et puis ça m'est sorti de l'esprit avant de l'abandonner dans la boîte à livres du carrefour.
Une histoire d'adultère torride, sur fond de satire sociale et de mélancolie frondeuse, très années 90, très creux pour le coup. Pas de profondeur :
- Spoiler:
- l'amante mord et abime le popol de l'amant, il souffre, et puis elle disparait, il va chez l'époux cocufié, proctologue, etc etc
Ce n'est donc pas grâve : il a un talent empathique, lié à la grande histoire.
Lorsqu'il se penche sur ses semblables dans son siècle à lui, apparemment plus dutout la même réussite, voilà tout.
Nadine- Messages : 4882
Date d'inscription : 02/12/2016
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