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Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Richard Russo

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Message par topocl Mer 3 Mar - 13:12

Richard Russo
Né en 1949


famille - Richard Russo Extern94
Richard Russo a grandi près de Gloversville, dans l'État de New York. Il a obtenu un doctorat de philosophie en 1979 et un Master of Fine Arts en 1980 à l'Université d'Arizona. Il a été professeur de littérature avant de se consacrer à l'écriture.

Il vit et écrit dans le Maine avec sa femme et ses deux enfants.


Œuvres

Romans
- Un homme presque parfait, 1995 ( Nobody's Fool, 1993)
- Un rôle qui me convient, 1998 ( Straight Man, 1997)
- Le Déclin de l'empire Whiting, 2002 ( Empire Falls, 2001)
- Quatre saisons à Mohawk, 2005 ( The Risk Pool, 1988)
- Le Pont des soupirs, 2008 ( Bridge of Sighs, 2007)
- Les Sortilèges du Cap Cod, 2010 ( That Old Cape Magic, 2009)
- Mohawk, 2011 (Mohawk, 1986)
- À malin, malin et demi, 2017 ( Everybody's Fool, 2016)
- Et m*** !, Éditions de La Table ronde, 2020
- Retour à Martha's Vineyard, 2020 ( Chances are…, 2019)

Recueils de nouvelles
- Le Phare de Monhegan, 2004 ( The Whore's Child and Other Stories, 2002)
- Trajectoire, 2018 ( Trajectory, 2017)

Mémoires et essai
- Ailleurs, 2013 ( Elsewhere: A Memoir, 2012)
- The Destiny Thief: Essays on Writing, Writers and Life, 2018

Merci à wikipedia

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Message par bix_229 Mer 3 Mar - 16:26

Retour à Martha's Vineyard m'interesse. C'est celui-là dont veux parler, Topocl ?
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Message par topocl Jeu 4 Mar - 7:43

Oui ça ne devrait pas tarder!

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Message par topocl Jeu 4 Mar - 16:33

famille - Richard Russo Cvt_re11

Retour à Martha's Vineyard

C’est dans la maison de Lincoln que  trois amis sexagénaires se retrouvent pour un week-end nostalgie-bilan avant la mise en vente de celle-ci.
Anciens étudiants boursiers dans une université huppée, tous trois amoureux de la même Jacy, qui a disparu mystérieusement après leur dispersion post universitaire.

Alors évidemment on a droit à tous les souvenirs qui reviennent et surtout les problèmes existentiels classiques (le rôle de l’inné, de l’acquis et de la chance, le libre arbitre, le fait qu’on ne connaît jamais ses amis, le sens de la vérité et du mensonge, le sens de la filiation…), doublé d’un petit côté polar car, bien sûr, cette disparue n’a pas dit son dernier mot.

Bref ça commence comme un honnête bon roman américain bien classique mais pas déplaisant. Par contre j’ai trouvé très longue la dernière partie des révélations, un peu gavante de rebondissements assez prévisibles.

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Message par bix_229 Jeu 4 Mar - 16:41

Ah ! Suspect
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Message par Tristram Jeu 4 Mar - 16:57

Ouais, boff alors.

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Message par topocl Jeu 4 Mar - 17:12

Oui, pas terrible. Mais pas cata non plus.

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Message par Bédoulène Jeu 4 Mar - 17:14

merci topocl, je tenterai plutôt Quatre saisons à Mohawk

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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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Message par bix_229 Jeu 6 Jan - 19:33

famille - Richard Russo Captu106

Richard Russo : Quatre saisons à Mohawk. - Quai Voltaire

"J'avais dix ans, et j'avais découvert par hasard qu'une fille de deux ans mon aînée se déshabillait devant sa fenêtre, à dix heures trente le week-end. Elle devait être très fière de ses seins naissants, de leur croissance régulière, car elle les admirait chaque soir presque autant que moi, avant d'enfiler une chemise de nuit transparente. Je redoutais qu'un jour elle ne se rende compte que, par mégarde, elle ne fermait ses stores qu'aux deux tiers. Plus tard, à l'adolescence, je devais comprendre, ô fulgurante révélation, que cette adorable friponne avait pleinement conscience que, de l'autre côté de la rue, c'était bien mon haleine qui embuait ma fenêtre. Quand, à la rentrée suivante, elle a rempli ses cartons pour partir en Floride avec père et mère, ç'a été pour moi une perte dont j'ai rarement retrouvé la teneur. Bien sûr, à cette époque, l'intéressée était devenue plus avare de ses apparitions, mais ses seins bien plus dignes de mon admiration."

Comment aimer son père, un père absent, fuyant, irresponsable. Passant sa vie à boire, à parier, à aimer des femmes sans jamais se lier...
Mais dans l'amour, on le sait bien et on n'a pas le choix. Et donc, Ned Hall, enfant puis ado, passe son temps à courir après son père sans jamais le rattraper. Sauf pendant une période où sa mère est hospitalisée. Et ce n'est pas une expérience glorieuse.
Sa mère, il y a longtemps qu'ils se sont séparés, son père et lui, après son retour de guerre, même s'il continue  épisodiquement à lui pourrir la vie. Jusqu'à ce qu'un jour, elle lui envoie  une volée de plombs par la fenêtre.

Entre elle et Ned, rien d'affectif ne se passe. Elle offre trop l'image de la dépression et elle est par trop exigeante.

On peut juger que l'histoire paternelle mérite une justification. Il fait partie d'une génération qui a participé à la seconde guerre mondiale. Une génération perdue de plus. Dont les survivants sont sortis déboussolés et amers. Seuls les mort sont devenus des héros,
et les vivants se sentent coupables d'être encore en vie, incapables de mener une vie normale et d'assumer ce qu'on attend d'eux.

Sam, le père de Ned en fait partie. Pour lui, son fils n'est qu'une pièce rapportée, enfin c'est  ce qu'on croit longtemps. Et puis il sait brouiller les pistes, entouré de ses pareils, joueurs fauchés, travailleurs intermittents, piliers de bars. En plus il a un ami et compagnon véritable, Wussy, un noir, qui le guide et lui sauve la mise.
Wussy deviendra aussi un ami pour Ned un initiateur, dont la vie devient une série d'aventures où il apprend à vivre, à aimer, à rêver.
Telle cette somptueuse maison blanche perchée sur une colline, mirage fabuleux.

Mohawk est une ville de moyenne importance, mais caractéristique de l'Amérique profonde.
Et Russo parvient à y faire vivre une galerie de personnages attachants, dont le père est aussi connu que le loup blanc.
En fait, on pense beaucoup à Mark Twain, dans l'humour, la fantaisie, l'empathie et la magie du récit.

Les années passent, et Sam est rattrapé par le temps et ses avanies. Il se retrouve seul, et de guerre lasse, il laisse enfin apparaitre ses sentiments filiaux. Et à notre tour, émus, on révise notre opinion sur lui.

Voilà un moment que je n'avais pas rencontré un livre qui m'ait à ce point tenu en haleine.
Une histoire, une atmosphère et des personnages. Surtout les rapports entre un père et un fils. La difficulté des rapports inter familiaux et cette amère vérité qu'on ne parvient jamais à dire l'essentiel à ceux qu'on aime.


\Mots-clés : #famille #relationenfantparent
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Message par Bédoulène Ven 7 Jan - 11:34

merci Bix, c'est noté !

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Message par Pinky Ven 18 Mar - 13:29

A Malin, malin et demi

famille - Richard Russo I2343410

Une ville : Bath
« LE NOUVEAU BATH : PARTENARIAT POUR DEMAIN. Une idée géniale de Gus Moynihan, le maire actuel de la ville qui avait été porté au pouvoir l’année précédente par une lame de fond d’optimisme ressuscité, plus de dix ans après le décès du parc d’attractions de l’Ultime Evasion, une catastrophe économique qui avait conduit à un âge d’or de la haine de soi et du pessimisme fiscal, profondément ancré dans deux siècles de comparaison injuste avec Schuyler Springs, sa jumelle plus belle et sa rivale héréditaire. Schuyler possédait depuis longtemps tout ce à quoi Bath aspirait : une économie locale dynamique, une population instruite, des leaders visionnaires, une foule de visiteurs saisonniers et une station de radio affiliée au réseau de service public. »

Des personnages
Raymer, le chef de la police
« Qu’est-ce qui le rendait si  vulnérable aux jugements des gens, s’était-il toujours demandé, alors que d’autres échappaient à toute critique. OK, le défunt juge aurait peut-être eu une piètre opinion de ce révérend Tunique. S’il était toujours vivant pour écouter cet éloge funèbre grotesque, il l’aurait certainement envoyé derrière les barreaux pour diffamation. Pourtant aux yeux de Raymer, les deux hommes étaient plus semblables que différents : aucun des deux ne se souciait d’avoir tort et ils n’étaient pas enclins à corriger leurs jugements. (Corrigez, corrigez, corrigez, leur recommandait toujours Miss Beryl. Ecrire, c’est réfléchir et une bonne réflexion honnête nécessite de corriger). »
Raymer a été quitté par Becka, morte le jour de son départ, en chutant accidentellement dans leur escalier Il recherche l’homme chez qui elle se rendait.

Charice, une des policières, noire et sœur jumelle de Jérôme policier à Schuyler Springs, assistante de Raymer qui le tire souvent des mauvais pas.
« Avant l’arrivée de Charice, le poste de police était un cauchemar d’inefficacité, rien ne se trouvait à sa place. Le temps de mettre la main sur la chose que vous cherchiez, vous aviez oublié pourquoi vous le cherchiez, vous aviez oublié pourquoi vous en aviez besoin. Charice avait mis de l’ordre dans tout ça et transformé la police de Bath en une machine bien huilée ».
Gus le maire, marié à Alice qui perd totalement la tête et se console en parlant dans un téléphone débranché en errant en ville.

Rub, le brave type, ami dévoué à Sully :
« Rub aurait changé peu de choses chez son meilleur ami – bon d’accord, son seul ami- mais parfois il aurait aimé que Sully le taquine un peu moins. Surtout au sujet de son bégaiement. Rub savait que Sully taquinait tout le monde, ça ne prêtait pas à conséquence. N’empêche, il en avait assez. »
« C’était ce qu’il y avait de pire dans son amitié avec Sully : être obligé de le partager. Chez Hattie, ou OBT, au White Horse. Peu importe. L’arithmétique cruelle de leur amitié voulait que Sully soit l’unique ami de Rub, alors que Rub était un des nombreux amis de Sully. »

Sully, ancien amant de Ruth, vint tous les matins l’aider à ouvrir Chez Hattie :
« Un torchon était posé à cheval sur la porte du four. Sully se leva pour passer derrière le comptoir, manœuvre risquée, étant donné que Ruth était en colère après lui. Elle l’autorisait, de mauvaise grâce, à occuper cet espace quand le travail l’exigeait et quand elle était de bonne humeur, deux conditions qui n’étaient pas réunies pour l’instant. »

Ruth, forte femme, patronne du chez Hattie, mère de Janey, épouse de Zack.
Janey, fille de Ruth et Zack, mariée à Roy, délinquant et violent

Roy,
mari de Janey et amant de Cora, l’enfant battu, violent avec les femmes dont sa belle-mère Ruth qu’il venait de tabasser :
« Comment ce vieux débris avait-il réussi à le prendre par surprise, d’abord ? La réponse était dans la question. Il avait le sang en ébullition, ça lui montait au  cerveau. Chaque fois qu’il cognait sa belle-mère – cette salope qui, la veille, avait essayé de le soudoyer pour qu’il quitte la ville- c’était comme une vague sur une plage. Alors, évidemment qu’il n’avait pas entendu Sully s’approcher dans son dos. Il n’aurait pas entendu une armée de Sully à cheval ».

Boogie,
un autre brave type qui rend service contre un salaire en liquide pour garder des « objets » qu’il n’a pas le droit de connaître, dont, ce qui s’avèrera entre autres, des reptiles dangereux.
« De nature, Boogie, n’était ni curieux, ni réfléchi, ni complexe. Sur le plan politique, il se considérait comme un libertaire. Il désapprouvait la plupart des lois et toute forme d’intrusion gouvernementale. De manière générale, par principe, il n’aimait pas qu’on lui dise ce qu’il devait faire ni ce qui était bon pour lui. Il se targuait du fait que personne ne lui avait jamais dit de se mêler de ses affaires. Mais quiconque était disposé à le payer pour boire de la bière et regarder la télé avait droit, assurément, de partager son intimité. Bien évidemment, l’idée l’avait effleuré que William Smith n’était peut-être pas le véritable nom de son employeur et que celui-ci n’était peut-être pas totalement honnête au sujet de « ses activités ». De même que sa « marchandise », n’était peut-être pas à cent pour cent légale.. »

Carl, l’entrepreneur véreux qui réussit à faire s’écrouler le bâtiment qu’il veut rénover, impuissant depuis son opération de la prostate. Il regarde pour la énième fois, un film avec Cary Grant et Audrey Hepburn [Charade] et suit avec passion la fin du film et le suspens dans le théâtre :
« Matthau, l’air toujours aussi louche, se tenait devant le trou du souffleur. On ne voyait que les grands yeux terrifiés d’Audrey, peut-être les plus beaux yeux que Carl ait jamais vus. Il se réjouissait qu’elle ne soit pas condamnée à mourir, car Cary se trouvait juste en dessous et, si crétin soit-il, il finissait par deviner quel levier, il devait abaisser. Carl avait beau savoir tout cela, le suspens était insoutenable.
En baissant les yeux sur son caleçon, il fut stupéfait de voir une bosse tendre le tissu.
»

Miss Beryl, en fait mariée et mère de Clive Junior, professeur d’anglais de Raymer et de Sully. Celle qui a du recul, qui fait réfléchir les deux garnements et qui lui conservent leur affection, une fois devenus adultes. Miss Beryl à qui la ville rendra hommage, ce qui reste obscur pour beaucoup de ses habitants.


Des intrigues

Raymer, qui a trouvé la télécommande d’un garage dans sa voiture, recherche le garage qui lui permettrait de retrouver l’amant de sa femme ; celle-ci  est morte tombée dans leur escalier alors qu’elle allait le quitter.
Un boa s’est échappé d’un appartement miteux où reptiles, drogues et armes sont gardés par un brave type qui préfère tout ignorer de l’origine du salaire qu’il reçoit en liquide chaque semaine.
Haines anciennes, amitiés, amours adultères relient tous ces personnages, laissés pour compte ou petits notables doutant d’eux-mêmes.
Violences contre les femmes, alcool sont le quotidien des plus « paumés ». Difficultés des relations entre les parents et leurs enfants et complicité entre grands parents et petits enfants. Rien d’idylliques mais rien de cynique ou de sombre non plus, ce qui est la marque de Russo. L’humour n’est pas absent quand Raymer s’évanouit et s’écroule dans la tombe encore ouverte du juge Platt, recherche presque absurde de la télécommande….

Plutôt une histoire d’hommes, sans aucune gloriole ; des femmes fortes ou sous emprise de sales types violents mais dont on comprend l’histoire pathétique ;  la figure protectrice de Miss Beryl, la petite femme prof qui recueille Sully et enseigne à Raymer le triangle rhétorique.
Une entrée de plain-pied dans l’univers des cols bleus de l’Est des États-Unis, où vit Russo, sans édulcoration mais avec humanisme. La guerre, celle de 39-45, est en arrière-plan de la jeunesse de certains de ces hommes.  
La langue est crue, à l’américaine et la construction avance par focales successives sur les différents acteurs.
J’avais déjà lu et apprécié : Un  homme presque parfait, le Déclin de l’empire Whiting et Quatre saisons à Mohawk.
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Message par Bédoulène Ven 18 Mar - 17:59

merci Pinky, j'ai dans l'idée de lire Quatre saisons à Mohawk

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Message par Pinky Ven 18 Mar - 18:18

ça me semble une bonne idée. Tu diras ce que tu en as pensé.
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