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Johan Daisne

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Message par ArenSor Mar 13 Juil - 14:21

Johan Daisne
(1912 – 1978)

Johan Daisne Portra20

Johan Daisne, de son vrai nom Herman Thiery, est un écrivain flamand.
Il amorce des études d'économie et de langues slaves à l'université de Gand en 1930. Il obtient un diplôme de docteur en sciences commerciales en 1936, l'année même de la publication de son premier recueil poétique intitulé « Verzen ». Il fait paraître son premier récit, « Gojim », en 1939.
Nommé bibliothécaire en chef de la ville de Gand en 1945, il poursuit sa carrière littéraire qu'il avait interrompu pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1948, il fait paraître son roman le plus connu « L'Homme au crâne rasé » (« De man die zijn haar kort liet knippen ») et, en 1950, le court roman « Un soir, un train » (« De trein der traagheid »). Ces deux titres seront adaptés au cinéma dans les années 1960 par André Delvaux.
En 1957 paraît « Lago Maggiore » et, en 1971, un imposant « Dictionnaire filmographique de la littérature mondiale » (« Filmografisch lexicon der wereldliteratuur »), dont il est le maître d'œuvre et qui témoigne de sa passion pour le cinéma.
Il est l'auteur d'une œuvre considérable : neuf romans, soixante récits et nouvelles, quelques pièces de théâtre, vingt recueils de poésie, vingt ouvrages consacrés au cinéma et environ vingt autres publications incluant des reportages, des essais, une étude sur l'écrivain français Pierre Benoit et une histoire de la littérature russe.
Il a été récompensé plusieurs fois par des prix internationaux.
Il est également un théoricien et un des principaux représentants, avec Hubert Lampo, du réalisme magique.


Traduits en français

Romans

L'Homme au crâne rasé ( De man die zijn haar kort liet knippen (1947)) Arles, Actes Sud, coll. « Babel » no 86, 1993
Un soir, un train (De trein der traagheid (1950) coll. « Le Plat pays », 1980  coll. « L'heure furtive », 2003
Les Dentelles de Montmirail ( Als kantwerk aan de kim (1965) Bruxelles, éditions Wellprint, coll. « Zénith » no 8, 1966

Théâtre

La Charade de l'Avent ( De charade van Advent (1942)Bruxelles, Librairie générale, 1943
recueil de courtes pièces (De liefde is een schepping van vergoding (1946)

Autres publications

Pierre Benoit ou l'Éloge du roman romanesque (Pierre Benoit, of de lof van de roman romanesque (1960) Paris, Albin Michel, 1964

Dictionnaire filmographique de la littérature mondiale, tome 1 : A-K ( Filmografisch lexicon der wereldliteratuur, partie 1 (1971)Gand, E. Story-Scientia, 1971

Dictionnaire filmographique de la littérature mondiale, tome 2 : L-Z (Filmografisch lexicon der wereldliteratuur, partie 2 (1972) Gand, E. Story-Scientia, 1975

en langue originale

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Message par ArenSor Mar 13 Juil - 14:28

L'Homme au crâne rasé

Johan Daisne L_homm11

Confession sous forme de monologue de l’avocat Godefroid Fourmivelt, enfermé dans un établissement psychiatrique. De nombreuses années auparavant, Fourmivelt a été amené à remplacer temporairement un de ses collègues comme enseignant dans une institution éducative. Il   tombe alors amoureux fou d’une de ses élèves Euphrasie, qu’il surnomme Franne. La première partie du roman se déroule lors de la fête de fin d’année, de la remise des diplômes et du départ des élèves vers d’autres horizons. La violence de cette passion secrète pour la jeune fille semble ébranler la raison du héros. Une décennie plus tard, une nouvelle secousse vient encore altérer sa santé mentale. Il assiste à l’exhumation et à la dissection d’un cadavre en décomposition avancée. C’est alors qu’il revoit Franne, devenue actrice de théâtre.
Mais cette rencontre a-t-elle bien eu lieu ? N’est-ce pas un fantasme ? Ou se trouve la réalité ? Beaucoup de fils épars viennent finalement trouver leur logique, avant qu’un dernier rebondissement ne remette tout en cause.
Le « Magisch-realisme » flamand des années 40, représenté principalement par Johan Daisne et Hubert Lampo est un courant littéraire peu connu en France, bien moins que celui d’Amérique du Sud. Du reste, peu d’œuvres de ces auteurs ont été traduites.
« L’Homme au crâne rasé » est probablement l’une des plus belles réussites de ce Réalisme magique qui se caractérise par une tension entre réalité et imaginaire, ces deux univers s’interpénétrant, sans que l’auteur lève totalement les ambiguïtés, laissant le choix au lecteur de donner sa propre interprétation des faits.
Les références sont nombreuses : le romantisme allemand pour la théâtralité du récit, les auteurs russes, principalement Gogol et Dostoïevski pour la folie, le mysticisme et  le masochisme du héros, le symbolisme nordique, je pense à « Bruges la Morte » de Rodenbach, pour le goût du macabre, l’idéalisation de la femme aimée.
« L’Homme au crâne rasé » a été superbement mis en scène par le grand représentant au cinéma du Réalisme magique, André Delvaux. Ce réalisateur récidivera peu de temps après avec un autre chef d’œuvre de Johan Daisne : « Un soir, un train ».  

« Il y a toujours eu quelque chose dans ma vie, dés le début, une espèce d’ennui brusque et douloureux, une angoisse frémissante chassait tour à tour des nuages d’or et de cendre dans ma pauvre tête, que je faisais raser de plus en plus près, afin que le vent, la pluie, la fraîcheur nocturne, qui parfois semble ici-bas le souffle d’une planète, corps astral de mes rêves, viennent apaiser ce mal. »

« Un ami m’a dit un jour, en souriant : tu raisonnes comme un microscope. Et depuis lors, cette image me poursuit. Peut-être, en effet, ai-je un certain talent pour l’analyse, mais je m’en sers pour me détruire. Le microscope aussi décompose la vie et, lorsque le savant en détourne les yeux, sa virtuosité réunit aussi ces particules en un tout plus chargé de sens, à partir duquel la science entreprend de nouvelles recherches pour le plus grand bien de l’humanité. Chez moi, hélas, le microscope est dans la tête, je ne puis jamais en détourner l’esprit et je suis donc condamné à analyser indéfiniment, jusqu’à la mort, sans jamais pouvoir revenir à la vie par une conclusion solide et salutaire. »

« Du jardin terrestre, je n’aurai connu que ce coin reculé su mur sur lequel repose la coupole céleste, je n’aurai vu que l’humble extrémité – mais cette petite porte interdite, qu’encadre un pan de mur paisible, revêtu d’églantines et de chèvrefeuille, je la préfère à la grille d’honneur, qu’on ouvre le matin et ferme le soir. Je n’ai jamais été parmi les privilégiés qui l’empruntent pour entrer dans la vie. […] Quelque soit la splendeur de sa ferronnerie, si cette grille semble prête à s’ouvrir à l’aube de la vie, ce n’est qu’une apparence, et bien plus encore à la tombée du soir : celui qui cherche à y pénétrer se blessera cruellement aux fers de lance dont les pointes sont toutes dirigées vers nous. Et il mourra tôt de ses blessures, comme a fait ma consolation des yeux ou tard, comme son frère, ce pauvre fou. Tandis que, devant ma petite porte interdite où, tour à tour, la pluie arrose mon crâne rasé ou un papillon chatoyant se pose sur le bout de mon doigt, j’attends avec autant de confiance que de patience, mais avec plus de raison peut-être, que cette humble porte dérobée s’ouvre, une nuit, sur l’Eternité. »
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Message par Tristram Mar 13 Juil - 17:00

Merci pour la découverte, j'y cours.

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Message par Bédoulène Mer 14 Juil - 8:09

merci Arensor !

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Message par animal Jeu 15 Juil - 6:34

J'attends la suite. Johan Daisne 1171367610

(J'aime beaucoup ce que j'ai vu de Delvaux).

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Message par Tristram Sam 17 Juil - 12:28

L'homme au crâne rasé

Johan Daisne L_homm11


Confession introspective, digressive, dilatoire, matérialisée par un texte d’un bloc, sans renvoi à la ligne, en seulement quatre paragraphes.
Le narrateur se plaint d’être timide, émotif :
« Se pourrait-il que certaines âmes soient mal chevillées au corps, qu’elles y flottent et risquent de passer par-dessus bord ? »
Intéressante notion métaphysique de « raison d’être » qui confine à la fatalité, et curieuse conception de l’esprit comme « automate » :
« Et l’automate qui habite chacun de nous et se charge de tant de besognes à notre insu, peut-être même de toutes, ce brave esprit fidèle et vigilant, m’a longtemps aidé de son mieux, mais le coupable c’est moi, qui ai voulu l’éveiller. »
Récurrente association de cendre et d’or (et aussi de l’or et du sang) :
« Écheveaux, confusion, quelque chose d’autre encore et plus que le reste, peut-être, toute mon existence misérable en a toujours été à la fois illuminée et obscurcie : tantôt nuage d’or, tantôt de cendre, comme une brume, pas sur tout mais à travers tout, un brouillard qui mélange tout plus qu’il ne le cache. »
Sentimental et humble, pieux et même moral, admirateur de la science, c’est le récit d’amours interdites, maudites, et surtout celui d’une aliénation mentale vue de l’intérieur.

\Mots-clés : #pathologie

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Message par ArenSor Ven 30 Juil - 17:59

Un soir un train

Johan Daisne Un_soi10

Cette novella est une variation moderne du thème du voyage vers l’au-delà. A sa lecture, j’avais constamment à l’esprit le Livre des morts des anciens Egyptiens, mais, bien sûr, il existe beaucoup d’autres références. Ici, le trajet ne s’effectue pas en barque, sur l’Achéron ou vers les Iles Fortunées, mais en train.
Un soir, le héros s’éveille, tout le monde dort dans le wagon. La nuit semble être tombée beaucoup plus tôt que d’habitude. Notre voyageur aurait-il dépassé lors de son somme, sa gare de destination ? Soudain, le train s’arrête en rase campagne. Ils sont trois à descendre : notre héros, un jeune étudiant et un vieil enseignant. Alors, le train repart les laissant seuls, à la recherche d’un village. Ils trouvent enfin une auberge, le lieu est à la fois très familier et hautement improbable. Les convives se succèdent dans une ronde sans fin et le temps n’existe plus…
Le titre original du roman «De trein der Tragheid » pourrait se traduire littéralement « Le Train de l’inertie ». En effet, Johan Daisne part de deux postulats concomitants : la loi de l’inertie (la vie se prolonge un peu après la mort) et celle  de l’automatisme psychique (la mort commence un peu avant la fin de la vie) qui font se mélanger un temps donné, domaine des vivants et domaine des morts :

« - Vous connaissez le phénomène de l’inertie, Val ? [ ] Eh bien, supposons que nous appliquions à l’ensemble de la vie cette loi mécanique. Il s’ensuivrait que notre existence se poursuivrait encore un instant dans les avant-ports de la mort et cela, dans la mesure où notre vie fut intense, dans la mesure où nous l’avons aimée et où nous l’étreignons plus violemment juste avant de… Vous voyez ce que je veux dire ? »

« Voyons… si les lois de l’existence s’appliquent également à la mort, celle-ci doit avoir commencé quelques instants avant notre mort réelle, n’est-ce pas ? Une fois soudés l’un à l’autre, nos deux éléments de meccano forment comme un pont entre ici-bas et ailleurs, un chemin à travers le no man’s land qui les sépare et qui est donc un premier territoire de recherche, car il nous permet de considérer et de traiter cet « ailleurs » comme étant encore un « ici » provisoire, de même que l’ici-bas nous révèle dès à présent quelque chose de cet ailleurs et nous enseigne ainsi les sens profond de l’existence. Le problème est maintenant de savoir comment nous atteindrons le sentier qui traverse ce territoire. »

Le film d’André Delvaux diffère quelque peu du roman dont il est tiré. Les deux se complètent bien. Je trouve même que le film enrichit le récit.

Johan Daisne La_dan10
La scène de la danse dans l'auberge entre Val et Moira (une des trois Moires), jouée par Adriana Bogdan (qui fut épouse du poète Alain Jouffroy)

avec la musique envoutante de Frédéric Devreese

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Message par Tristram Ven 30 Juil - 18:36

Voilà de solides arguments pour conforter ma décision de lire ce livre _ y compris l'ensorcelante musique-danse du film, que je n'ai pas oubliée !

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Message par Tristram Dim 3 Oct - 13:34

Un soir, un train

Johan Daisne Un_soi10

(Ce qui suit n’a de sens que si l’on a lu le livre, ou au moins le commentaire d’ArenSor).

Quelques remarques, peut-être insignifiantes :
• L’auberge où se trouvent les trois protagonistes est à la fois d’une réalité quotidienne, banale, et marquée par « un étrange isolement dans l’espace ainsi qu’un arrêt typique du temps » qui sont signes d’un autre monde.
• « Sherlock Wolmes », et non Holmes, est évoqué, en tant que célèbre enquêteur : coquille ? traduction malheureuse du flamand en wallon ? indice de ce que l’on parle d’un univers pas totalement identique au nôtre ?
• Le narrateur, un écrivain, se perçoit confusément entre Val l’étudiant, l’ardente jeunesse, et le professeur Hernhutter, la maturité intellectuelle ; Il est attiré par les deux, et retrouve aussi chez le professeur les notions que lui-même a méditées un peu plus tôt, la loi d’inertie et celle de l’automatisme psychique : peut-être sont-ils des personnages issus de son esprit, des émanations de sa conscience, des étapes de sa vie ?

Il me semble qu’il y a beaucoup de choses encore à découvrir dans ce texte, que l’auteur les y ait mises sciemment ou pas, et il serait sûrement fructueux que de nouveaux commentaires en dégagent d’autres.
Sinon, voilà un bel exemple de ce fantastique métaphysique que cultivent tant les Flamands que les Allemands.
« − Non, c’en est trop… Je vous jure que je ne vais pas m’en faire, car je ne comprends plus rien à cette histoire. Or, l’angoisse et la conscience de sa propre ignorance ne s’excluent-elles pas l’une l’autre, professeur ? demanda-t-il en riant.
Hernhutter avait sagement acquiescé et cité en exemple l’existence humaine : personne n’y comprend rien et, sans doute pour cette raison, tout le monde l’accepte comme une chose normale. »

\Mots-clés : #fantastique #nouvelle

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Message par bix_229 Dim 3 Oct - 15:29

Arensor fait allusion dans sa présentation de Johan Daisne à Hubert Lampo, son contemporain,
et appartenant à un meme courant littéraire.
J'ai beaucoup apprécié Retour en Atlantide de Lampo que j'ai lu il y a longtemps et jamais oublié.

Retour en Atlantide, de Hubert Lampo
juillet 1997 | Le Matricule des Anges n°20 | par Éric Dussert
UN LIVRE
Retour en Atlantide

de Hubert Lampo
Editions Belfond

Christian Dewandelaer est un médecin des pauvres qui mène dans une cité prolétaire à la périphérie d’Anvers une vie qui ignore le monde moderne. Entre polder et voies de chemin de fer, il côtoie une communauté sans grand avenir. Lui-même est seul depuis qu’il a perdu sa mère mais il découvre que son père n’est pas mort comme il le croyait, qu’il a disparu un soir de pluie. Tourné vers son passé, il sent la présence d’un présent parallèle, cette Atlantide que cherchait son père.Maître du réalisme magique, le Flamand Hubert Lampo est né à Anvers en 1920. Son livre publié en 1953 et traduit ici pour la première fois représente la conjonction admirable de la poésie urbaine, des brumes du Nord et du mystère, sans jamais tomber dans les ornières du genre fantastique. Si son évocation de l’Atlantide est trompeuse, que dira-t-on de la réalité ?
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Message par Tristram Dim 3 Oct - 16:03

Oui, merci pour l'indication de cet auteur (et livre) que j'aimerais bien lire !

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Message par bix_229 Dim 3 Oct - 16:43

Le livre de Lampo doit encore se trouver sur les librairies du Net.
Le seul avantage de ces "commerçants", c'est qu'ils évitent, du moins en partie,
que les livres invendus partent au pilon.
Non parce qu'ils considèrent leur utilité, mais parce que ce sont des "produits" comme
les autres, et donc une source de profit.
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Message par Tristram Dim 3 Oct - 16:54

Ou chez les bouquinistes, Emmaüs, etc. (mais évidemment c'est moins "facile") !

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Message par ArenSor Ven 8 Oct - 19:34

Lorsque j'ai voulu m'intéresser au "réalisme magique" flamand des années 40-50, je me suis heurté à deux difficultés :
1) très peu d'oeuvres de ces auteurs ont été traduites en français
2) ces livres ne sont pratiquement plus édités.
On peu se plaindre que des auteurs intéressants se trouvent "ensablés", mais il faut avouer que certains éditeurs n'ont rien fait pour leur éviter les hauts fonds !
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Message par bix_229 Ven 8 Oct - 20:57

C'est vrai. Meme si certains éditeurs comme Le Nouvel Attila ou Bleu autour, Phébus, prennent
des risques, des auteurs peu connus le resteront faute d'imagination ou de gouts du risque.
Il faut quand meme dire que certains "petits" éditeurs ont laissé leurs économies pour combler ces
lacunes. Nadeau était de ceux-là.
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Message par ArenSor Ven 8 Oct - 21:11

Oui, il y a des éditeurs courageux. Heureusement !
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Message par animal Dim 10 Oct - 21:26

et dans chez Espace Nord tu as trouvé des choses ?

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Message par ArenSor Lun 11 Oct - 17:04

Ah, merci animal ! Je ne connaissais pas cette maison d'édition. Même s'il n'y a pas Daisne et Lampo, le catalogue est particulièrement alléchant...
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Message par animal Lun 11 Oct - 20:37

Comme ça sert de se répéter (spontanément). cat

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