Jules Renard
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Jules Renard
Deux ans après sa naissance, la famille Renard s'installe à Chitry-les-Mines, village de la Nièvre, à la limite du Morvan, qui avait à l'époque environ 450 habitants. La région vivait de l'agriculture, de l'élevage et du flottage du bois.
Il poursuit ses études à Paris, et commence à rédiger son journal en 1887.
En 1889, il devient actionnaire du Mercure de France, revue en création à laquelle il collaborera régulièrement jusqu'en 1909.
L’année suivante, publication de Sourires pincés, où la famille Lepic dont Poil-de-Carotte y fait sa première apparition, et qui lui permet de se faire connaître.
Alphonse Allais, Edmond Rostand, Courteline, les Goncourt, Tristan Bernard, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt font partie de son entourage.
Dès sa publication en 1894, Poil de Carotte est accueilli comme un classique par certains critiques.
Le père de Jules Renard, atteint d'une maladie incurable, se tue d'un coup de fusil en 1897. Cette mort a un retentissement profond chez son fils, qui espère et redoute qu'un jour il pourrait faire la même chose.
En 1898, l'affaire Dreyfus éclate et Jules Renard se montre un dreyfusard ardent, rompant toutes relations avec pratiquement toutes ses connaissances antidreyfusardes.
Mort de Jules Renard le 22 mai 1910 d'une artériosclérose, à 46 ans.
Œuvres romanesques
• Crime de village (1888)
• Sourires pincés (1890)
• L'Écornifleur (1892)
• La Lanterne sourde (1893)
• Coquecigrues (1893)
• Deux fables sans morale (1893)
• Le Coureur de filles (1894)
• Poil de carotte (1894)
• Histoires naturelles (1894)
• Le Vigneron dans sa vigne (1894)
• X... roman impromptu (1895)
• La Maîtresse (1896)
• Bucoliques (1898)
• Les Philippe (1907)
• Patrie (1907)
• Mots d'écrit (1908)
• Ragotte (1909)
• Nos frères farouches (1909)
• Causeries (1910)
• L'Œil clair (1913)
• Les Cloportes (1919)
Théâtre
• La maîtresse (1896)
• Le Plaisir de rompre (1897)
• Le Pain de ménage (1898)
• Poil de Carotte (1900)
• Monsieur Vernet (1903)
• La Bigote (1909)
• Huit jours à la campagne (1912)
• Le Cousin de Rose
Autres œuvres
• Journal, 1887-1910 (1925-1927)
• Propos littéraires (1925)
• Leçons d'écriture et de lecture (2008)
(D’après http://www.pour-jules-renard.fr/ et Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Jules Renard
Sourires pincés
I. Pointes sèches : Les poules - Les perdrix - Aller-retour - Sauf votre respect - La pioche - Les lapins - La trompette - Le cauchemar - Coup de théâtre
Dans la dernière brève pièce, apparition de Poil-de-Carotte, le petit mal-aimé (autobiographique ?) de la famille :
III. La mèche de cheveux (délicieuse petite pièce, plus désopilante que baudelairienne ; j’ai envie de la citer intégralement…)
IV. Sourires pincés : Le pêcheur - Les vers luisants - L'herbe - Les bœufs - L'affût - La vendange - Le pêcheur à la ligne - Les moineaux
L’avant-dernière scène, in extenso :
VI. Les joues rouges
VII. Les petites bruyères : Gens des deux sexes - Gens de métier - Gens du monde
VIII. Baucis et Philémon
IX. Le coureur de filles
Instants saisis à la concision de haïku ‒ travail à l’os comme brièveté des saynètes ‒, observations précises jusqu’au venin, humour savoureux mais pointes fort sèches…
Mots-clés : #famille #nouvelle #ruralité #xixesiecle
I. Pointes sèches : Les poules - Les perdrix - Aller-retour - Sauf votre respect - La pioche - Les lapins - La trompette - Le cauchemar - Coup de théâtre
Dans la dernière brève pièce, apparition de Poil-de-Carotte, le petit mal-aimé (autobiographique ?) de la famille :
II. Ciel de lit (des distances à respecter dans le lit conjugal)« Scène V
Poil-de-Carotte
(Au fond d'un placard. Dans sa bouche, deux doigts. Dans son nez, un seul. Etat d'âme à la M. Paul Bourget.)
Tout le monde ne peut pas être orphelin. »
III. La mèche de cheveux (délicieuse petite pièce, plus désopilante que baudelairienne ; j’ai envie de la citer intégralement…)
IV. Sourires pincés : Le pêcheur - Les vers luisants - L'herbe - Les bœufs - L'affût - La vendange - Le pêcheur à la ligne - Les moineaux
L’avant-dernière scène, in extenso :
V. La demande« Les ruisseaux accourent au bassin où se repose la rivière. L'un apporte le murmure câlin de ses joncs ; l'autre, sur un mince filet clair, pur de toute boue, écrémé sous les dents de la roue du moulin, tout essoufflé et comme toussotant, pour avoir tant sauté de cailloux, apporte le plain-chant des canards du village, tandis qu'au milieu du bassin, où s'égrène un vol de mouches, les poissons font des ronds à fleur d'eau, paillètent, et, repus, loin des bords, se demandent entre eux à quoi s'occupe ainsi le pécheur à la ligne ? »
VI. Les joues rouges
VII. Les petites bruyères : Gens des deux sexes - Gens de métier - Gens du monde
VIII. Baucis et Philémon
IX. Le coureur de filles
Instants saisis à la concision de haïku ‒ travail à l’os comme brièveté des saynètes ‒, observations précises jusqu’au venin, humour savoureux mais pointes fort sèches…
Mots-clés : #famille #nouvelle #ruralité #xixesiecle
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
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Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Jules Renard
bien tentant et Poil de carotte est si lointain........................
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jules Renard
J'aime beaucoup les Histoires naturelles
anagramme- Messages : 1367
Date d'inscription : 12/12/2016
Re: Jules Renard
Oui, je crois que c'est peut-être ce que je vais (re)lire prochainement. Ces leçons de choses à la Genevoix m'ont fasciné enfant, et de nouveau aujourd'hui.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Jules Renard
Relecture des Histoires naturelles...
(Un livre de poche tout mince, aux pages cornées, et sur le verso de la couverture mon écriture d'enfant – nom et prénom.)
En voici déjà un extrait qui me plaît tout particulièrement, avec une furieuse envie de le lire à voix haute :
(Un livre de poche tout mince, aux pages cornées, et sur le verso de la couverture mon écriture d'enfant – nom et prénom.)
En voici déjà un extrait qui me plaît tout particulièrement, avec une furieuse envie de le lire à voix haute :
COQS
_____
I
Il n’a jamais chanté. Il n’a pas couché une nuit dans un poulailler, connu une seule poule.
Il est en bois, avec une patte en fer au milieu du ventre, et il vit, depuis des années et des années, sur une vieille église comme on n’ose plus en bâtir. Elle ressemble à une grange et le faîte de ses tuiles s’aligne aussi droit que le dos d’un bœuf.
Or, voici que des maçons paraissent à l’autre bout de l’église.
Le coq de bois les regarde, quand un brusque coup de vent le force à tourner le dos.
Et, chaque fois qu’il se retourne, de nouvelles pierres lui bouchent un peu plus de son horizon.
Bientôt, d’une saccade, levant la tête, il aperçoit, à la pointe du clocher qu’on vient de finir, un jeune coq qui n’était pas là ce matin. Cet étranger porte haut sa queue, ouvre le bec comme ceux qui chantent, et l’aile sur la hanche, tout battant neuf, il éclate en plein soleil.
D’abord les deux coqs luttent de mobilité. Mais le vieux coq de bois s’épuise vite et se rend. Sous son unique pied, la poutre menace ruine. Il penche, raidi, près de tomber. Il grince et s’arrête.
Et voilà les charpentiers.
Ils abattent ce coin vermoulu de l’église, descendent le coq et le promènent par le village. Chacun peut le toucher, moyennant cadeau.
Ceux-ci donnent un œuf, ceux-là un sou, et Mme Loriot une pièce d’argent.
Les charpentiers boivent de bons coups, et, après s’être disputé le coq, ils décident de le brûler.
Lui ayant fait un nid de paille et de fagot, ils mettent le feu.
Le coq de bois pétille clair et sa flamme monte au ciel qu’il a bien gagné.
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Jules Renard
merci Louvaluna ! bonne relecture !
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jules Renard
Un autre ?
Jules Renard a écrit:
L'ÂNE
II
Le lapin devenu grand.
Louvaluna- Messages : 1678
Date d'inscription : 19/03/2017
Re: Jules Renard
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Bédoulène- Messages : 21098
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Jules Renard
Un collier de perles... J'ai plutôt retenu d'autres brèves :
« Que la main qui écrit ignore toujours l'œil qui lit ! »
7 juillet 1894
« Attendez ! j'ai jeté ma ligne en moi. Le bouchon remue. »
9 juillet 1896
« De presque toute littérature on peut dire que c'est trop long. »
6 novembre 1898
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Jules Renard
Tristram, nous sommes faits pour nous renconter... je viens de te répondre sur le fil actualités...
Je ne me souviens pas avoir lu ces citations dans le Castex et Surer...
Je ne me souviens pas avoir lu ces citations dans le Castex et Surer...
Plume- Messages : 428
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Jules Renard
A dire vrai, je ne me souviens pas grand-chose des Castex... mais j'ai noté quelques remarques de Renard !
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Tristram- Messages : 15609
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
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