Que lirez-vous en Novembre ?

« California girls » Simon Liberati

Tristram a écrit:Oui, il y a un petit côté super-mâles qui m'a également ennuyé, mais bon, tu lâches facilement la branche !

C'est très exagéré (en plus je ne raconte pas - je ne suis pas folle - toutes les branches que je lâche, loin de là !

Diogène a écrit:
pour le coup j’aime vraiment beaucoup, ça n’est pas de la grande littérature mais ça ne prétend pas en être.
Effectivement elle est narcissique, de mauvaise foi… mais je trouve le personnage amusant et l’ambiance chaleureuse.

Ah, peut-être suis-je tombée sur une mauvaise pioche. (c'était le dernier, trouvé à la médiathèque. Le problème c'est que cet opus n'est pas crédible pour 2 sous. L'héroïne vient de se marier, et franchement, la tournure prise par le mariage au bout de 15 jours laisse plus que rêveur. )
(Je ne lis pas que de la Littérature. Un bon bouquin de détente, j'apprécie aussi.)

Le nègre de Pierre le grand, Alexandre Pouchkine

J'ai fini Pluie noire, roman très intéressant dans sa construction, je vous en reparle bientôt.

- Les Chutes centrales : Pierre Mertens (Nouvelles)

Je reprends Fantômas, avec Le Jockey masqué

Memorial drive de Natasha Trethewey

« Des bleus à l’âme » Françoise Sagan.

John Muir, Forêts dans la tempête, des pages choisies.

« Angola: histoire indienne » Charles-Jacques-Louis-Auguste Rochette de la Morliére.

Je ne sais pas vous mais j'ai parfois l'impression que mon esprit est incapable de fonctionner autrement que par comparaisons. Bien content qu'elles me fassent trouver quelque chose. En lisant Dante, je repense à Sebastien Brant et à sa Nef des fous, nettement à l'avantage du premier je dois dire. Les deux parlent de morale, de ceux qui se sont perdus dans différents vices. Dante est beaucoup plus subtil, quand l'autre n'a fait à la rigueur qu'une petite chanson avec une drôle de morale à la fin : Nous sommes tous fous, et moi aussi.

Oui, les livres se comparent, se rappellent parfois bizarrement l'un l'autre, et à l'insu de leurs auteurs...

les livres "parlent" entre-eux et d'eux ! (un rappel du livre d'Eco le nom de la rose)

Tout à fait ! je ne sais d'ailleurs pas si ce n'est Eco qui m'a fait prendre conscience de la transtextualité, ce gros mot pour dire que les livres n'existent que les uns par rapport aux autres, dialoguent entr'eux, se répondent.

Oui mais ça devient embêtant si on ne parle que des comparaisons auxquelles on pense, et plus du livre lui-même par ailleurs si les références sont comme des éléments de langage, pour mieux définir ce qu'on veut dire, il faut aussi que l'interlocuteur maîtrise la référence. Et c'est le drame de la culture, lorsqu'il n'y a plus de référence commune... (comme ça devient peu à peu le cas dans la société française) il n'y a plus de partage possible. (Et là, je ne parle pas du forum bien sûr. On partage beaucoup de choses ici, mais ça reste entre nous)

Bien sûr il y a toujours la culture populaire, le cinéma, les séries etc... contre lesquels je n'ai rien, mais ça ne me suffit pas.

Effectivement, ce n'est pas simple, ni efficace. Pour saisir le "renvoi" ou l'"allusion" à un autre texte (qui peut très bien être inconscient), encore faut-il que le lecteur le connaisse (l'ait lu, s'en souvienne, en ait au moins entendu parler). Mais il y a par exemple cet impalpable "air du temps", qui fait qu'on rapproche intuitivement certains ouvrages. D'un autre côté, on "sent" une référence biblique, ou homérique, sans avoir la source en tête. Connaître les lectures d'un écrivain éclaire (par exemple Walter Benjamin imprégné de Baudelaire) : dis-moi ce que tu as lu...

@Dreepil n'y a plus de partage possible. (Et là, je ne parle pas du forum bien sûr. On partage beaucoup de choses ici,

Il te faut parler de de vive voix avec un/des amis avec qui on est lié par des affinités.
Au moins de temps en temps...
Poru moi, c'est un peu comme il y a peu, en plus de se voir, on avait besoin de s'écrire et de téléphoner.
Les deux étaient complémentaires.

Mais moi je voudrais parler avec tout le monde... ! Je ne parlais pas vraiment de fréquentation régulière, bix, de ce côté-là, j'en ai plutôt trop que pas assez.

Oui c'est vrai Tristram, il y a beaucoup de choses dont chacun peut avoir l'intuition.

Ou des souvenirs subliminaux...

D'accord avec toi, Dreep !

Petite anecdote : je parlais avec une voisine, et lui demandais son prénom. Elle s'appelle Aïda.

Joli prénom ! Et je lui dis que je ne risque pas de l'oublier (évidemment, en référence à Verdi).

Et là, j'ai vu de gros yeux ronds, un sourire pincé, un silence gêné... Ca lui est passé à des années lumières... Limite si elle ne s'est pas sentie insultée !

Bon, dernière fois de ma vie que je ramène ma modeste science !

Mais il est vrai que ça ferme tout dialogue. Alors que nous aurions dû déboucher sur de passionnantes envolées relatives à l'opéra, à Verdi, ou à l'Italie, que sais-je moi !

Conseil du jour : dans ce monde étrange et fanatiquement égalitariste, toujours rester neutre, gris, fadasse et sans relief.

Bon, je rigole ! (enfin un peu jaune... )