Hugues Le Roux
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Hugues Le Roux
Robert Charles Henri Le Roux, mieux connu sous son pseudonyme Hugues Le Roux, né le 23 novembre 1860 au Havre et mort le 14 novembre 1925 à Paris 6e, est un journaliste, écrivain et homme politique français, sénateur sous la IIIe République.
Au début de sa carrière il est le secrétaire particulier d'Alphonse Daudet, et aurait écrit pour lui « La belle Nivernaise » et « Tartarin sur les Alpes ». Il se spécialise dans la littérature de voyage et dans les ouvrages concernant les colonies françaises en Afrique.
Membre du Conseil supérieur des colonies, il est chargé de missions officielles en Abyssinie et en Côte-d'Ivoire.
Œuvres
• L'Attentat Sloughine, J. Lévy, Paris, 1885.
• Médéric et Lisée, J. Lévy, Paris, 1887, édition illustrée (d'abord paru à la suite de L'Attentat Sloughine en 1885, suivi de Aldric Mesle)
• Le Frère lai, 1888
• Chez les filles, Victor Havard, 1888
• L'Enfer parisien, Victor Havard, Paris, 1888
• Notre patron Alphonse Daudet, 1888
• Les jeux du cirque et la vie foraine, illustrations de Jules Garnier, Plon, 1889
• Le Chemin du crime, Paris, Victor Harvard, 1889, 265 p.
• Les Larrons, G. Charpentier, Paris, 1890
• Les Fleurs à Paris, Albert Quantin, Paris, 1890
• Au Sahara, Mar pon & Flammarion, 1891
• Portraits de cire, Paris, Lecene, Oudin, 3e éd., 1891, 446 p. Souvenirs de Maupassant
• Tout pour l'honneur, Calmann-Lévy, Paris, 1892
• Marins et soldats, Calmann-Lévy, Paris, 1892
• Les mondains, Calmann-Lévy, 1893, 331 p.
• Gladys, Calmann-Lévy, 5e édition, 1894, 325 p.
• Je deviens colon. Mœurs algériennes, 3e édition, Calmann-Lévy, 1895
• Notes sur la Norvège, Calmann-Lévy, Paris, 1895
• Le Festéjadou, récits du sud, Calmann-Lévy, 1895
• Ô mon passé... Mémoires d’un enfant, Calmann-Lévy, 1896
• Le Maître de l’heure, Calmann-Lévy, 1897
• Les Amants byzantins, Calmann-Lévy, 1897
• Nos filles. Qu’en ferons-nous ?, Calmann-Lévy, 1898
• Nos fils. Que feront-ils ? 1899
• Le Fils à papa, Calmann-Lévy, 1899 ; publié sous forme de roman-feuilleton dans Le Figaro du 2 août 1899 au 13 septembre 1899
• Gens de poudre, 1899
• L’Attentat Sloughine, mœurs terroristes années 1890 à 1920, Ernest Flammarion, 1900
• Le Bilan du divorce, 1900
• L'Instantané, vaudeville avec Gaston Arman de Caillavet, Théâtre des Bouffes-Parisiens, octobre 1901
• Ménélik et nous, Librairie Nilsson - Per Lamm, 1902, avec des photographies.
• Voyage au Ouallaga. Itinéraire d’Addis-Ababa au Nil bleu (avec une carte hors texte), Bulletin de la société de géographie / Masson, 1901
• Prisonniers marocains, l’épopée d’Afrique, Calmann-Lévy, 1903
• Chasses et gens d’Abyssinie, Calmann-Lévy, 1903
• Le Wyoming, 1904
• Le Pays de la peur, roman inédit publié dans la revue Je sais tout no 13 du 15 février 1906, pp. 49-96
• Ô mon passé, illustrations de J. Jamet, Ideal-Bibliothèque Pierre Lafitte et Cie, 1910, 113 p.
• Au champ d’honneur, Plon, 1916
• L'Heure du Japon, Plon, Nourrit et Cie, 1918
• Niger et Tchad. Mission Hugues Le Roux, Ministère des Affaires étrangères, 1918
• Te souviens-tu ?, Plon, 1920
(Wikipédia)
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15925
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Re: Hugues Le Roux
Chasses et gens d’Abyssinie
1er janvier 1901, l’expédition part chez les Issas (en actuelle Somalie), Gallas (Oromos) et Abyssins (Éthiopiens), jusqu’au Ouallaga, entre le Nil Blanc et le Nil Bleu. C’est un milieu où règnent la cruauté et la violence dont Le Roux rend compte, lui-même presque aussi impitoyable que bêtes et gens de rencontre. Et c’est, rédigé dans un français châtié, teinté d’humour, un témoignage sur le vif, document où l’histoire et l’ethnographie se rejoignent, et où les limites dans les relations qui vont de l’amitié à l’esclavage se font indécises. L’empathie côtoie le racisme (dont une anglophobie hors de propos).
\Mots-clés : #aventure #esclavage #nature #voyage
1er janvier 1901, l’expédition part chez les Issas (en actuelle Somalie), Gallas (Oromos) et Abyssins (Éthiopiens), jusqu’au Ouallaga, entre le Nil Blanc et le Nil Bleu. C’est un milieu où règnent la cruauté et la violence dont Le Roux rend compte, lui-même presque aussi impitoyable que bêtes et gens de rencontre. Et c’est, rédigé dans un français châtié, teinté d’humour, un témoignage sur le vif, document où l’histoire et l’ethnographie se rejoignent, et où les limites dans les relations qui vont de l’amitié à l’esclavage se font indécises. L’empathie côtoie le racisme (dont une anglophobie hors de propos).
C’est Pierre Bergounioux dans son Carnet de notes 1988 qui a attiré mon attention vers ce livre (mais je ne suis finalement pas convaincu par son engouement).« Le couple de jeunes gens qu'on me présenta aux chandelles ne laissa pas longtemps mon choix hésitant. Je m'enquis, bien entendu, de leurs aptitudes morales mais j'examinai surtout leurs yeux, leurs dents et leurs pieds. Les ophtalmies sont, au pays où nous vivons, une tare rédhibitoire ; les dents aiguës dans une mâchoire trop lourde indiquent des hérédités féroces. Et il importe que des gens qui auront à marcher pendant des mois aient les pieds nets, comme de bons chevaux. »
« Et vraiment la demi-instruction, que les missionnaires donnent ici à des enfants ramassés sur les chemins, les déclasse plus qu'elle ne leur profite. »
« L'étape des mulets est, presque chaque jour, de sept ou huit heures d’affilée ; il arrive que l'on atteigne douze ou quinze heures, voire, dans un cas de nécessité, que l'on marche vingt heures sur vingt-quatre. Alors, quand le point d'eau est joint, avant de songer à donner à boire aux maudits, ou de fournir à leur appétit un peu d'orge, on les abat brusquement, sur le flanc, on s'approche d'eux avec des couteaux que l'on a fait rougir dans la braise, et là, cruellement, pour leur bien, c'est-à-dire pour qu'ils puissent continuer à porter la charge, on les laboure, profondément, au fer rouge. On raie, on balafre, on sonde toutes les plaies. On explore à la flamme les cavités purulentes. On dessèche les fontaines de décomposition. L'indifférence, hélas ! vient vite en face de ces nécessaires supplices. Par contre, jamais mes narines ne se sont habituées à la fade odeur de poils roussis, de chair grillée vivante, de pus volatilisé, qui à ce moment-là, se répand dans l'air. Elle prend à la gorge. Elle nourrit et elle écœure. D'ailleurs, il n'y a pas à nier, le remède est bon. Abdi, qui n'a pas grande culture théologique, a retenu au moins cette parole évangélique, qu'il ne manque pas de prononcer chaque fois que ses mulets brûlés soigneusement, lui échappent d'un bond, et courent, tout noircis, se rouler dans la poussière :
– Allez, maudits, au feu éternel ! »
« Je finirai la journée avec un bon livre de H. Le Roux, Bêtes et gens d’Abyssinie (1903). L’auteur est ce que Stendhal appelle « un caractère », à qui ne manquent ni un sens aigu et fort des choses ni un sûr talent d’écrivain. J’ai vérifié à deux reprises le dépôt légal tant m’a semblé neuve, toujours, irréprochable, une prose cynégétique qui est ordinairement médiocre, inégale aux heures exaltées, aux lieux chargés d’émotion, de violence contrôlée, calculée, qu’elle évoque. »
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Re: Hugues Le Roux
pas un livre pour moi !
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21638
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