Dorothy Marie Johnson
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Dorothy Marie Johnson
Dorothy Marie Johnson est née à McGregor, Iowa , fille unique de Lester Eugene Johnson et Mary Louisa Barlow. Dorothy Marie Johnson (19 décembre 1905 – 11 novembre 1984) était une écrivaine américaine surtout connue pour ses fictions occidentales.
Sa carrière d'écrivain semble décoller en 1935, lorsqu'elle vend sa première nouvelle au Saturday Evening Post pour 400 $. Cependant, Johnson n'a pas vendu d'autre histoire pendant 11 ans, jusqu'en 1941, quatre histoires racontées par un personnage récurrent, "Beulah Bunny", vendues au Saturday Evening Post pour 2 100 $. Son écriture a été temporairement détournée par la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'elle est allée travailler pour l'Air Warden Service. Après la guerre, elle a produit certaines de ses histoires occidentales les plus connues. Trois d'entre eux ont été transformés en films remarquables, à savoir A Man Called Horse (1970) avec Richard Harris , The Man Who Shot Liberty Valance (1962) avec John Wayne et James Stewart , et The Hanging Tree (1959) avec Gary Cooper .
Entre 1956 et 1960, Johnson a enseigné l'écriture créative à l'Université du Montana, dont elle a obtenu son diplôme en 1928. Avant et pendant son mandat, elle a écrit de nombreux articles et histoires de fiction pour de nombreux magazines différents. Celles-ci étaient souvent basées sur des entretiens avec des anciens occidentaux, des Amérindiens et des personnages qu'elle a rencontrés au cours de son mandat de secrétaire et chercheuse à la Montana Historical Society . Elle a également été secrétaire/directrice de la Montana Press Association dans les années 1950.
Johnson s'est toujours vantée de son autosuffisance après un mariage raté au début de sa vie. Elle a déclaré que son épitaphe devrait lire « Payé en totalité ». Sa tombe au cimetière de Whitefish, dans le Montana, porte simplement la mention « PAYÉ ». Elle est décédée le 11 novembre 1984, à l'âge de 78 ans.
Bibliographie
Femme buffle (1977)
Tous les buffles reviennent (1979)
Adieu à Troie (1964)
Princesse sorcière (1967)
Nouvelles
" Un homme appelé Cheval " (1950)
"L'homme qui a tué Liberty Valance" (1953)
"Le jour où le soleil est sorti" (1955)
"La robe aux dents d'élan" (1958)
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Les histoires de Dorothy Johnson dressent le tableau d’une époque où il n’était pas rare qu’un homme rentre d’une journée de chasse pour retrouver sa maison en flamme, sa femme et ses enfants disparus. Ces histoires de captures et d’évasion, d’hommes et de femmes décidant de quitter la Frontière et de revenir au pays tandis que d’autres font le choix de rester au milieu des tribus hostiles, mettent à nu l’Ouest américain du XIXe siècle avec une vivacité réjouissante.
Les nouvelles de Dorothy Johnson sont d’une vigueur et d’une sincérité hors du commun, car elles savent aussi bien épouser le point de vue de pionniers désireux de construire leur vie en territoire sauvage que celui de guerriers sioux ou crow qui luttent désespérément pour préserver leur liberté.
Dorothy M. Johnson, cette grande écrivaine de Western, membre honoraire de la tribu blackfoot, publiée chez Gallmeister, une aubaine !
D'autant plus que ce recueil est présenté pour la première fois en integralité nous offrant, en prime, trois nouvelles inédites en français.
Ils sont au nombre de dix, dix récits nous contant l'ouest américain, d'êtres divergents tant par le sang que la culture, les coexistences difficiles mais aussi les assimilations. Des langages discordants ressort la fierté des peuples et des tribus, de la subsitance apparaissent l'adversité, les épreuves et les identifications à l'image d'une jeune soeur enlevée par les indiens et qui en deviendra une à son tour.
L'ouest americain du XIXe siècle, c'est aussi la nouvelle terre des Cowboys et hors la loi qui souhaitent rester loin de la justice, se faisant rattraper parfois par les comités de vigilance se délectant des pendaisons sans procès, viennent alors les dernières fanfaronnades des plus héroïques.
Ce sont les troupeaux de bétails déplacés et volés, les attaques de trains postaux par les bandits de grandes contrées comme les Rough String( les durs à cuire) et ceux qui pensent en être, se rêvant au réveil hors la loi à leur côté, s'engageant fébrilement, simulant des airs de caïds puis encore, ces légendes retentissantes, tel le Buckskin Kid, le gangster qui alimente les langues et les contes pour enfant, le vieux Crawford ayant vécu une époque de grandeur, échangeant les fourrures de castor, vivant avec les indiens avant de les quitter et se battre contre eux, scalpant, traversant les grandes montagnes et la surface de la terre faisant jaillir l'eau bouillante.
C'est l'époque des grands espoirs, des convictions d'une vie meilleure, des grands dangers et des attaques assassines, des visiteurs devenus colons mais aussi de l'amour sans frontière, du sens de l'honneur et de la ruée vers l'or, mais ne vous y trompez pas, l'encerclement des indiens n'est jamais bien loin.
Dorothy Marie Johnson manie ses nouvelles avec une fabuleuse ingéniosité et j'ai vite compris , au même titre que Bertrand Tavernier, qu'au delà d'une conteuse de western, elle est une écrivaine tout court et de grand talent.
Maîtrisant un humour féroce et la mise en scène, pas étonnant que Gary Cooper se prête au rôle du Dr Joe Frail dans "la colline des potences" réalisé par Delmer Daves en 1959.
Il n'est pas difficile de plonger dans le grand ouest, d'humer le grand air des plaines et d'observer les couleurs changeantes des grandes étendues du Montana au grand canyon d'Arizona, d'entendre le tintement des éperons des Cowboys marchant nonchalamment , les portes batwing des saloons et le retentissement des Winchester ou du Colt.
Des nouvelles qui méritent le détour et si vous passez par la colline sous la branche horizontale d'un grand peuplier, là ou pend la corde du dernier pendu, n'oubliez pas que vous êtes une colombe désarmée.
Un régal de lecture.
\Mots-clés : #nouvelle
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Dorothy Marie Johnson
C'est attirant ! Ecole du Montana ? Contrée indienne notamment paraît intéressant.
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Dorothy Marie Johnson
Tristram a écrit:C'est attirant ! Ecole du Montana ? Contrée indienne notamment paraît intéressant.
Contrée indienne sera mon prochain !
Je me suis vraiment régalée.
Ouliposuccion- Messages : 377
Date d'inscription : 14/01/2017
Localisation : ubiquiste
Re: Dorothy Marie Johnson
A suivre donc !
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Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Dorothy Marie Johnson
Être à la source du film "l’homme qui tua Liberty Valence, c’est quand même une sacrée référence!
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8414
Date d'inscription : 02/12/2016
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Re: Dorothy Marie Johnson
ah! merci je n'avais pas bien lu la bio ! un film que j'ai vu et re revu
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21099
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Dorothy Marie Johnson
j'ai terminé la colline des potences .
Ayant lu à doses homéopathiques, j'ai trouvé le livre long alors que ne fait pas 300 pages.
Que dire après le très bon commentaire d'Ouliposuccion ? simplement que j'ai beaucoup apprécié ce voyage , où j'ai rencontré des gens méritant, des bandits "par hasard" des bandits convaincus, des chercheurs d'or, des voleurs, des braqueurs de banque, mais aussi des gens d'honneur, des repentis, des forts et des faibles.
Mais d'aucun n'est tout à fait innocent ou coupable et les rédemptions sont présentes. Certains font le mal pour faire du bien et vice versa.
c'était une époque malgré tout héroïque.
Ayant lu à doses homéopathiques, j'ai trouvé le livre long alors que ne fait pas 300 pages.
Que dire après le très bon commentaire d'Ouliposuccion ? simplement que j'ai beaucoup apprécié ce voyage , où j'ai rencontré des gens méritant, des bandits "par hasard" des bandits convaincus, des chercheurs d'or, des voleurs, des braqueurs de banque, mais aussi des gens d'honneur, des repentis, des forts et des faibles.
Mais d'aucun n'est tout à fait innocent ou coupable et les rédemptions sont présentes. Certains font le mal pour faire du bien et vice versa.
c'était une époque malgré tout héroïque.
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Bédoulène- Messages : 21099
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Dorothy Marie Johnson
Merci pour ces commentaires.
L'univers du western est passionnant dans sa diversité et sa complexité. Je suis aussi curieux de découvrir Contrée indienne qui contient la nouvelle "L'homme qui tua Liberty Valance".
L'univers du western est passionnant dans sa diversité et sa complexité. Je suis aussi curieux de découvrir Contrée indienne qui contient la nouvelle "L'homme qui tua Liberty Valance".
Avadoro- Messages : 1395
Date d'inscription : 07/12/2016
Age : 38
Re: Dorothy Marie Johnson
je lirai aussi "Contrée Indienne"
j'ai oublié de dire qu'il y a des femmes exceptionnelles, telle Mary l'Indienne
j'ai oublié de dire qu'il y a des femmes exceptionnelles, telle Mary l'Indienne
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Bédoulène- Messages : 21099
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Dorothy Marie Johnson
Je commencerai aussi ma découverte de l'auteure par Contrée indienne.
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Tristram- Messages : 15616
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 67
Localisation : Guyane
Re: Dorothy Marie Johnson
C'est vrai que lire la nouvelle qui a inspiré L'homme qui tua Liberty Valance" est tentant
Pinky- Messages : 475
Date d'inscription : 28/11/2021
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