Des Choses à lire
Visiteur occasionnel, épisodique ou régulier pourquoi ne pas pousser la porte et nous rejoindre ou seulement nous laisser un mot ?

Après tout une communauté en ligne est faite de vraies personnes, avec peut-être un peu plus de liberté dans les manières. Et plus on est de fous...


Je te prie de trouver entre mes mots le meilleur de mon âme.

Georges Brassens, Lettre à Toussenot

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Cécilia Dutter

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Cécilia Dutter Empty Cécilia Dutter

Message par tom léo Sam 10 Déc - 7:33

Cécilia Dutter
(Née en 1968)

Cécilia Dutter Cecili10

Cécilia Dutter, née le 3 octobre 1968 à Paris où elle vit actuellement, est un écrivain et critique littéraire français.

Après avoir effectué sa scolarité à l'Ecole Alsacienne de la huitième jusqu’au bac, elle obtient une Maîtrise de droit privé général à Paris II-Assas puis un DEA de droit de la propriété littéraire, artistique et industrielle.
Elle réussit ensuite le concours d’Ingénieur d’Études du CNRS où elle travaille comme conseiller juridique chargé des contrats liés à la valorisation des brevets. Puis, la Bibliothèque nationale de France fait appel à elle pour s’occuper des questions relatives aux droits d’auteur, notamment celles posées par l’important programme de numérisation des œuvres littéraires.

À partir de 2005, elle cesse son activité salariée pour se consacrer à l'écriture. À ce jour, une quinzaine d'ouvrages (romans, recueil de nouvelles et essais) ont été publiés. Lame de Fond, roman publié par les Éditions Albin Michel, reçoit le Prix Littéraire Oulmont de la Fondation de France 2012.
Elle est membre de trois Prix Littéraires : Prix Simone Veil, Prix Charles Oulmont de la Fondation de France, Prix des Romancières.
En février 2013, l'hebdomadaire La Vie lui confie, ainsi qu'à quatre autres auteurs, la rédaction régulière du billet de sa page "Post Scriptum" durant dix-huit mois.

Cécila Dutter est également critique littéraire. Après avoir collaboré à La Revue Littéraire (Éditions Léo Scheer) et au Magazine des Livres, elle chronique actuellement pour le journal Service Littéraire et le site Le Salon Littéraire.

Elle est Présidente de l'Association des Amis d'Etty Hillesum.

Bibliographie :


Romans
- Une présence incertaine, Éditions Thélès, 2005
- La Dame de ses pensées, Éditions Ramsay, 2008
- Lame de fond, Éditions Albin Michel,2012
- Savannah Dream, Éditions Albin Michel, 2013
- Zeina, bacha posh, Éditions Le Rocher, 2015.
- Chère Alice, Éditions Milady, 2016

Recueils de nouvelles
- Des échappées belles, Éditions Le Cercle, 2006
- Un baiser, Swarovski, 2007

Essais
- Etty Hillesum, une voix dans la nuit, biographie, Éditions Robert Laffont, 2010
- Participation à l'ouvrage collectif Camille Laurens, Éditions Léo Scheer, 2011
- Vivre libre avec Etty Hillesum, Editions Tallandier, 2011
- Et que le désir soit, coécrit avec Joël Schmidt, Éditions Desclée de Brouwer, 2011
- Direction de l'ouvrage collectif Un Cœur Universel, Regards croisés sur Etty Hillesum, Éditions Salvator, 2013
- Participation à l'ouvrage collectif Livres Secrets, l'Atelier imaginaire, Éditions Le Castor Astral
- Conseils de séduction à l'usage des hommes de mauvaise volonté, ouvrage humoristique, Éditions du Rocher, 2015
- Flannery O'Connor, Dieu et les gallinacés, Editions du Cerf, 2016
- A toi, ma fille, Lettres, Editions du Cerf, 2017

source : Wikipédia




Cécilia Dutter 41rjwn10

Cécilia Dutter – Flannery O'Connor. Dieu et les gallinacés

Originale : Français, 2016

Une biographie lirréraire

REMARQUES :
C'est lors d'une émission à la radio que je suis tombé sur un entretien avec l'auteur dece livre. Et ce qu'elle en disait me parlait comme étant assez juste et proche de mes ressentis sur l'oeuvre et les motivations d'O'Connor. Donc : on achète !

Malheureusement l'entrée se présente autrement : l'auteur s'explique (trop) longuement aux lecteurs  ses motivations, ses incitations etc. Mais à part de ce que je pourrais critiquer (voir en bas), le travail présente pas mal de bonnes présentations de l'oeuvre et de la vie de Flannery. En fait, l'auteur lie toujours la vie de Flannery dans le Sud (Georgie) des Etats-Unis, sa maladie, sa foi catholique surtout, AVEC l'oeuvre littéraire. Elle trouve des parallèles où nous voyons souvent seulement du phantastique ou du grotesque. Elle s'attarde sur beaucoup de ses deux romans et de ses nouvelles, sa correspondance pour en dire quelque hose, parfois les iterpèter et pour expliquer comment vie et œuvre se fructifient mutuellement.

Je pourrais relever ce qui m'a frappé (spécialement) dans cette lecture :
- issue des deux cotés de familles irlandaises et catholiques, la foi et les rites, même un peu à l'ancienne, animent depuis toujours Flannery. Elle mettra jamais en question cela. Fille unique (elle connaitra une certaine solitude), elle visitera des écoles catholiques, mais déjà ayant très tôt cette vue perspicace, ce regard ironique sur la bigoterie et toutes formes de phariséisme.

- ce regard sans complaisance s'exprime aussi par ses dons de caricaturiste qu'elle vivait fortement jusqu'à publier des croquis dans des journaux estudiantines. Caricature voudrait dire aussi qu'elle arrive à rire des autres et, surtout, aussi de soi-même. Elle met en lumière les faiblesses, les « handicaps » des uns et des autres – mais en ayant conscience qu'elle-même, elle en fait partie. Le grotesque est omniprésent dans ses romans et nouvelles. Et comme ses anti-héros de roman, elle aura besoin de salut, de « redemption ». Ce même goût pour le grotesque, pour des gens « fous » font qu'elle sera souvent mal-comprise, aussi bien considérée au début comme « pas publiable », mais aussi critiquée par des âmes bien-pensantes d'écrire des choses peu édifiantes.

- besoin de salut… : la foi est omniprésente dans l'oeuvre de Flannery. Et c'est mal comprendre son réalisme et son sens du grotesque que de conclure qu'elle nourrit une critique fondamentale envers l'essence de la foi (catholique en ce qui la concerne) dans ce Sud ultraréligieux. Elle dépeint les travers de la hypocrisie et de la vanité humaine etc pour mieux mettre à jour vers où « devrait » tendre une attitude de foi. Pour elle, il y a « irréalisme d'une religion sans Dieu, absurdité d'un monde sans transcendance».

- sa maladie montre les premiers signes dès 1949 : le Lupus, hérité de son père qui en était mort en 1941. Un certain immobilisme, la néccessité du repos la forcent vers une solitude qu'elle a du mal à accepter d'abord. Puis, elle en fera un allié : c'est ainsi que des choses puissent mûrir en nous. Ecrire prend du temps : elle essaie de se mettre à table chaque jour, mais des périodes durant il se passe rien. C'est laborieux parfois.

- son œuvre devrait – selon Flannery – répondre à deux exigences : le sens du mystère et celui des manières. Cela veut dire : un ancrage dans une autre réalité, mais au même moment un hyperréalisme, un enracinement dans le Sud profond avec ses gens un peu spéciaux, les Noirs, les petits propietaires blancs, racistes, des légions de faux prophètes, l'obscurantisme ambiant, l'hypocrisie, des préjugés…

Voilà ce qui m'a spécialement marqué. Je n'arrive pas à dire si ce livre exige de connaître déjà (une bonne partie de l'oeuvre de Flannery et de trouver quelques clés de lectures ici, ou si il est possible de prendre ce livre comme entrée en matière ?

Cet essai présente certainement l'avantage d'être d'une longeur encore agréable au lieu de pavés trop élaborés où on se perd dans les détails (c'est ainsi que j'ai ressenti la biographie de Gooch en anglais sur O'Connor). Les relations entre vie et œuvre semblent ici si claires ! Je suis heureux de voir qu'on tait pas la motivation profonde de Flannery dans la foi.

Je n'aime pas que d'une manière trop voyante et criante on met dans le titre « Dieu et les gallinacés » au même niveau. C'est quoi ça ? Il est absolument vrai que les poules, paons et autres gallinacés étaient une passion pour elle. Mais de là à… ?! Aussi est-il néccessaire de s'habituer à une page de couverture avec une caricature, un croquis de Flannery, même si on sait qu'elle a vraiment caricaturer les gens et soi-même.

Dans la préface/introduction et quelques autres passages du texte, Dutter parle un peu (trop) d'elle-même. C'est compréhensible pour justifier son approche personnelle. Aussi cela montre que l'oeuvre d'O'Connor ne laisse pas indifférente, mais interpelle le lecteur.

La fin me semble un peu trop abrupte ? Est-ce que l'auteur ne trouvait pas une forme de conclusion ou est-ce qu'au contraire, elle est à louer pour sa sobrieté ici ?

Intéressant !


mots-clés : #biographie #pathologie #religion
tom léo
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