Pétros Márkaris
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Pétros Márkaris
Petros Markaris, né en 1937 à Istanbul d’une mère grecque et d’un père arménien, vit à Athènes. Auteur dramatique, traducteur (de Brecht et de Goethe), et scénariste de Theo Angelopoulos, il est la voix de son pays et appartient à la famille des auteurs de romans policiers en colère comme Mankell et Montalbán. Ses enquêtes du commissaire Charitos connaissent le succès dans nombre de pays.
Source : seuil.com
Un peu plus : wikipedia.org
Bibliographie :
Romans (Série Kostas Charitos) :
- Journal de la nuit
- Une défense béton
- Le Che s’est suicidé
- Actionnaire principal
- L’Empoisonneuse d’Istanbul
- Liquidations à la grecque
- Le Justicier d’Athènes
- Pain, Éducation et Liberté
- Épilogue meurtrier
- Offshore
- Le Séminaire des assassins
- Mort aux hypocrites
- Le meurtre est de l'argent (non traduit)
Nouvelles :
- Trois jours
Autres :
- Je suis un récidiviste
- Athènes capitale des Balkans (non traduit)
- À travers Athènes
_________________
Keep on keeping on...
Re: Pétros Márkaris
Offshore
Dans une Grèce dirigée par un nouveau parti ni-de-droite-ni-de-gauche, l’argent afflue soudainement, les crimes aussi. Aux yeux du commissaire Charitos, tout cela est louche. Comme le triple assassinat d’un cadre supérieur de l’office du tourisme, d'un armateur et d’un journaliste à la retraite. Et ces immigrés qui avouent leur crime avec un empressement suspect ? Seraient-ils des paravents dissimulant les vrais coupables ? Corruption, blanchiment d’argent, assassinats… la crise grecque est-elle vraiment finie ?
Hmmm... assez sympathique ce vieux commissaire et sa petite famille, collègues inclus. Fiction sur fond de crise économique ou de contexte économique grec et européen. Une série de meurtres, un supérieur pénible. De l'humour... et un peu de cuisine. Tous les ingrédients du bon petit polar (tendance à gauche). Lu avec curiosité plus qu'avec un entrain féroce. Pas désagréable mais qui m'a donné l'impression de naviguer entre désinvolture et pilote automatique...
Mots-clés : #contemporain #polar
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Keep on keeping on...
Re: Pétros Márkaris
Je note !
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« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15928
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Pétros Márkaris
pilote automatique ça repose !
merci Animal
merci Animal
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“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21645
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Pétros Márkaris
J'ai le même avis que toi, animal. J'en ai lu trois, au fil des années. Un auteur qu'on retrouve avec plaisir, notamment pour ce qu'il décrit de la société grecque dans la tourmente qui a suivi la crise financière.
Des polars sympathiques mais pas inoubliables, en somme.
Des polars sympathiques mais pas inoubliables, en somme.
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"Et au plus eslevé trone du monde, si ne sommes assis, que sus notre cul." (Michel de Montaigne)
Armor- Messages : 4589
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 43
Localisation : A l'Aise Breizh
Re: Pétros Márkaris
Liquidations à la grecque
À la première personne, le commissaire Kostas Charitos raconte au jour le jour, d’un embouteillage au suivant, son enquête à Athènes sur la décapitation de personnes du milieu financier par un mystérieux « Robin des banques ».
Stathakos, de la Brigade antiterroriste, qu’il déteste avec réciprocité, veut en faire une affaire terroriste, et il n’est pas le seul (y compris à l’international) à trouver cela avisé dans le contexte de la « crise grecque » (ce roman publié en 2010 est le premier d’une trilogie de Markaris sur cette dernière). C’est effectivement cette fameuse crise, pas seulement économique et financière, qui forme le noyau de ce polar, et ce qui m’a intéressé : comment subit-on cet effondrement social, qui bouleverse notamment l’existence des gens de peu (comme au Liban plus récemment) ?
Aux assassinats se greffe une campagne d’affichage qui enjoint aux particuliers de ne plus rembourser ses emprunts aux banques (un peu un écho de l’État qui a manqué à maîtriser les siens au sein de l’Europe, et dorénavant sous l’emprise de « la Troïka », FMI, Banque centrale et Commission européennes). L’argent, sale ou propre, ne circule plus.
Bien sûr, on n’échappe pas à la politique, notamment avec Zissis le communiste :
\Mots-clés : #economie #polar
À la première personne, le commissaire Kostas Charitos raconte au jour le jour, d’un embouteillage au suivant, son enquête à Athènes sur la décapitation de personnes du milieu financier par un mystérieux « Robin des banques ».
Stathakos, de la Brigade antiterroriste, qu’il déteste avec réciprocité, veut en faire une affaire terroriste, et il n’est pas le seul (y compris à l’international) à trouver cela avisé dans le contexte de la « crise grecque » (ce roman publié en 2010 est le premier d’une trilogie de Markaris sur cette dernière). C’est effectivement cette fameuse crise, pas seulement économique et financière, qui forme le noyau de ce polar, et ce qui m’a intéressé : comment subit-on cet effondrement social, qui bouleverse notamment l’existence des gens de peu (comme au Liban plus récemment) ?
Aux assassinats se greffe une campagne d’affichage qui enjoint aux particuliers de ne plus rembourser ses emprunts aux banques (un peu un écho de l’État qui a manqué à maîtriser les siens au sein de l’Europe, et dorénavant sous l’emprise de « la Troïka », FMI, Banque centrale et Commission européennes). L’argent, sale ou propre, ne circule plus.
Bien sûr, on n’échappe pas à la politique, notamment avec Zissis le communiste :
Le recul de l’âge de la retraite fait partie des réformes budgétaires :« Tu sais ce que ça représente, passer sa vie en prison, en déportation, en tortures, parce que tu veux changer la société, et entendre ce type te dire que ce que tu veux changer n’existe pas ? Ça te fout tout par terre. […]
Vous avez ouvert un cloaque, vous autres, et vous y jetez tout le monde en les appelant terroristes. Les terroristes tuent car ils pensent pouvoir ainsi changer le monde. Ils sont les victimes de Che Guevara. C’est toujours pareil. Quelqu’un commence plein de bonnes intentions, puis d’autres arrivent qui foutent la merde. C’est ce qui s’est passé avec Guevara et les terroristes, et aussi avec nous qui voulions apporter le socialisme, tu as vu le résultat. »
Je suis malheureusement encore moins expert en finance que Markaris… dont un des personnages compare l’activité des banques au dopage…« Je ne sais pas ce que vous allez faire, mais je me souviens de ce qu’on disait dans le temps : les quatre-vingts premières années sont difficiles, puis tu meurs et tu es tranquille. Mais maintenant, les quatre-vingts premières années ne sont pas seulement difficiles, on va les passer à bosser. – Tu connais une meilleure solution ?
– Bien sûr. Diminuer la population de moitié. Nous ne serons plus que cinq millions et demi et nous dépenserons moitié moins. On ferait comme les Français qui chassent les Roms.
– Nous dépenserons moitié moins, et gagnerons moitié moins aussi. Tu y as pensé ?
– Bien sûr. On chasserait ceux qui doivent vingt-quatre milliards d’euros en impôts. On leur en ferait cadeau et on les chasserait. De toute façon, on n’a aucune chance de les récupérer, même dans les quatre-vingts années difficiles qui nous attendent. Resteront seulement les imbéciles qui paient leurs impôts. Donc, les dépenses et la corruption diminueront avec le départ des fraudeurs, et les gains seront les mêmes, grâce aux imbéciles. »
Un livre encore plus raccord avec la triste actu ces jours-ci...« Les fondations sont la vitrine de la fraude fiscale. »
\Mots-clés : #economie #polar
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Tristram- Messages : 15928
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Pétros Márkaris
merci Tristram
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"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21645
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains Italiens et Grecs
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