Marguerite Duras
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Re: Marguerite Duras
merci pour les liens.Marie a écrit:C'est dans La vie matérielle qu'elle parle le plus de l'alcool. Je n'ai plus le livre, il y a un extrait ici
L'alcool pour consoler du manque de Dieu...
Plus à lire - et surtout plus clair-dans ce texte
(on va lui refaire un fil ciné bientôt).
_________________
Keep on keeping on...
Re: Marguerite Duras
Ah bien volontiers. India song m'avait ébloui. Il faudrait que je le visionne à nouveau.animal a écrit: (on va lui refaire un fil ciné bientôt).
ArenSor- Messages : 3421
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Marguerite Duras
Moi aussi Arensor je veux lire toute son oeuvre .
Le ravissement , je n'en suis pas encore remise ....
Et voilà que j'ai retrouvé le sourire depuis cette lecture et mon pipeletage que je saoûle tout le monde à nouveau . L'effet Duras .
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
Mordicus- Messages : 858
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Myocarde
Re: Marguerite Duras
_________________
Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Marguerite Duras
Comment déployer autant de richesses et éveiller autant d'émotions avec du presque rien ? Comment réduire à l'épure, qui tend au néant ,un récit, et faire de celui-ci une oeuvre infinie ?
Tel est le mystère Durassien .
L'après-midi de Monsieur Andesmas porte déjà les prémices de cet art touchant au sublime juste après avec la parution de "Le ravissement de Lol V Stein.
L'histoire ?
Avant tout c'est un décor , un lieu , une lumière , un mouvement
Une maison sur une colline avec vue sur mer et sur le village .Duras en fait un personnage presque , une présence clé dont découleront les autres .
"Le vent cessa .La forêt repris sa pose silencieuse sur la montagne . Ce n'était pas le soir , mais seulement un vent de hasrad , pas encore celui du soir .En bas , cependant , la place se peuplait davantage de minute en minute .Quelque chose s'y passait ".
Il faut savoir que Duras connaissait cet endroit et l'a longuement mûri en elle avant de lui donner vie en littérature .
Ensuite naissent les personnages :
Un chien orangé qui ne sera que de passage pour ouvrir le décor à ce lieu insolite tout autant que la couleur de son pelage .
Et puis , un vieil homme à l'entrée de la maison attendant lourdement assis dans un fauteuil en rotin .
Attendant Michel Arc l'entrepreneur qu'il a choisi pour lui établir un devis pour la construction d'une terrasse là même où il est assis.
Une petite fille passera . C'est la petite fille de Michel Arc .
Passera , juste , pour s'en retourner au village dire à son papa que monsieur Andesmas attend .
Passera , évanescente, elle n'a pas de mémoire et échappe à l'ordonnance du temps .
Distraction bienvenue pour le vieil homme que cette apparition .
Douloureuse distraction pourtant qui amène l'homme à naitre à lui-même dans cette mise en lumière de son incapacité à aimer la petite fille malgré "le vouloir" .
............"Il reste là encore à ne pas aimer cet enfant qu'il aimerait s'il le pouvait , et il se meurt de ne pas le pouvoir , d'une mort factice qui ne le tue pas . Un autre l'aime , à la folie , qui n'est pas lui mais qu'il pourrait être et qui ne le sera pas ".
"M Andesmas prétendit plus tard avoir été la victime , cet après midi-là d'une découverte -pénétrante et vide , dit-il - qu'il n'avait pas eu le loisir de faire au cours de sa vie , qui , en raison de son âge sans doute , le fatigua plus qu'elle n'aurait du . Par commodité et peut-être aussi en raison de sa défaillance de son vocabulaire , il la nomma celle de l'intelligence de l'amour de son enfant ".
Puis arrive la femme de M Andesmas .
Deuxième distraction .
Deuxième douloureuse distraction .
Douleur retardée parce que trop vive .
Orpheline de l'amour de son mari , elle invite cruellement le vieil homme à accepter sa propre position d'orphelin de sa fille .
On comprend bien vite alors que ce bal au village dont on entend la ritournelle "Quand notre espoir sera là chaque jour , Quand notre espoir sera là pour toujours..." n'est autre que celle de l'amour . Entre son mari et Valérie , la fille de Monsieur Andesmas .
"Il danse" avait dit la petite fille à propos de son papa .
Oui "Ils dansent " Valérie Andesmas et Michel Arc .
Le temps de l'attente vécu par la femme et le vieil homme n'en finit plus de se déhancher sur le rythme menaçant et sécure de du tempo .
C'est dans ce chaos du temps que la puissance narrative prend allure de tragédie . Classique .Et pourtant dans une forme résolument moderne , éclatée . La rigueur syntaxique , grammaticale est absente , passé-simple , présent , imparfait s'entrecroisent dans une apparente anarchie et c'est de cette fracture que surgit la lumière fugace , insaisissable , comme l'étoile filante , la lucidité , juste "entre-aperçue"parce que plus elle serait insupportable .
Marguerite Duras s'appuie sur des techniques narratives en rupture avec la tradition , elle abolit les frontières , dans la forme et dans le fond . Plus présent que la présence , c'est ce qui n'est pas qui surgit dans la syntaxe malmenée , cette absence à soi qui ne peut s'exprimer que dans l'ellipse .
On retrouve la thématique du couple triangulaire , une des pierres de soutènement de créativité Duras qui prendra alors toute sa place dans le Ravissement .
Une lecture essentielle au sens propre puisque le voile se déchire et derrière la blancheur des mots , la densité de l'existence intérieure apparaît .
Platement : j'ai adoré .
Dernière édition par églantine le Mer 25 Jan - 14:57, édité 1 fois
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
"Ils écoutèrent tous deux le refrain .Au deuxième couplet , l'enfant se mit à chanter d'une voix grêle et incertaine , la tête toujours tournée vers le gouffre de lumière , dans l'oubli total de la présence du vieillard . Bien que la musique fut forte , M Andesmas n'écouta que la voix enfantine . Il savait , à son âhe , ne plus avoir de présente génante , jamais , devant quiconque , surtout les enfants . Détournée de lui , elle chanta , ponctuant les temps scolaires de façon scolaire , la chanson entière .
"Il la suivit des yeux jusqu'à ne plus rien en voir , rien , plus une seule des taches bleues de sa robe , et puis il retrouva une nouvelle fois dans ce délaissement dont elle n'avait fait qu'accuser par son passage ,si discret cependant , la déconcertante immensité ."
"La mer devient une grande surface métallique , parfaitement lisse .Il était inutile de se cacher que des heures plus ralenties , plus étalées , faisaient place à celles , fixes , des premières de l'après-midi."
"La beauté , on la connait tous , dit-elle .Mais tu es belle , vous dit-on , dans l'amour . Même à partir de l'erreur qui ignore ce qu'il en est d'être belle et la paix qui vous vient à se l'être entendu dire de façon tropeuse ou non ? Valérie , non , Valérie , lorsque je l'ai connue , si incroyablement que ce soir était encore très loin de se douter combien il est doux et attendu de se l'entendre dire .Mais sans le savoir , elle y aspirait , elle cherchait qui , un jour , allait venir vers elle , ces mots à la bouche , pour elle ."
."Tant de blondeur , tant et tant de blondeur inutile , ai-je pensé, tant de blondeur imbécile , à quoi ça peut servir ? Sinon à un homme pour s'y noyer ? Je n'ai pas trouvé tout de suite qui aimerait à la folie se noyer dans cette blondeur-là .Il m'a fallu un an .Un an .Une curieuse année."
"Elle passa, raconta-t-elle avec ennui , comme vous savez qu'elle passait sur les places , il y a encore un an , sur les places et dans les rues qu'elle trouvait sur son passage .Blonde .Des cheveux dans les yeux, toujours .Occupée à sucer ce bonbon , regardant les autres bonbons , regrettant de ne pas les avoir tous à la fois dans la bouche ."
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
Cette phrase célèbre serait de Marie-Claire Blais, dans Un Joualonais, Sa JoualonieShanidar a écrit:Ecrire, c'est mourir un peu.
Duras s'est beaucoup penchée/ épanchée sur le fait d'écrire :
« Je peux dire ce que je veux, je ne trouverai jamais pourquoi on écrit et comment on n’écrit pas. »
« Chaque livre comme chaque écrivain a un passage difficile, incontournable. Et il doit prendre la décision de laisser cette erreur dans le livre pour qu’il reste un vrai livre, pas menti. »
Marguerite Duras, « Écrire »
« Je cherche une phrase, ivre un peu, oui à ma table, je cherche une phrase qui ne vient pas. La phrase planait hier, fragmentée en moi. Elle ne se reconstruit plus. Elle était longue, animée d’un balancement de chanson, de rengaine, elle ressemblait à une plainte scandée, régulière. Des mots dont je me souviens y étaient pris : vase, mort, ventilateur, oiseaux effarouchés, voleur, je cherche la phrase. Quelle douleur adorable de ne pas la trouver ce soir. Elle me reviendra demain comme une chienne vers son maître, après la chasse inavouable de la nuit. »
Marguerite Duras, « Journal »
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15868
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Marguerite Duras
Je viens de lire Le vice-consul.
Bon sang , là elle m'a séchée la chipie : Je crois que je vais le relire ( je n'ai pas pu le lire d'une traite car je faisais d'autre chose à côté et donc manque de concentration ) .
Presque ça tangue comme si j'avais bu et l'impression d'être encore plus folle que d'habitude .
Mais j'ai aimé être dézinguée
Mais je suis frustrée de ne pas avoir trouvé la ficelle pour détricoter l'affaire . Je me demande si elle même savait ce qu'elle écrivait ....Lacan aussi a du se grattouiller la tête pendant quelques temps .
Cet ouvrage fait partie de son cycle indien ( A ce moment là elle avait arrêté de boire , peut-être qu'elle aurait pas dû) .
Promis j'y reviendrai un de ces jours ....Elle a mis des années à l'écrire ....Je m'accorde quelques mois pour le ruminer .
Elle est plus folle que jamais dans cet ouvrage . Et plus géniale aussi .
Dernière édition par églantine le Mar 4 Avr - 21:19, édité 1 fois
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
Le vice-consul
Une jeune fille enceinte rejetée par sa mère en Indochine, une marche jusqu'à Calcutta. Un vice-consul solitaire et étrange. Un autre homme, une femme libre mais triste ? Tout dans le vice-consul se défait ou plutôt n'aboutit pas. L'ambiance est de chaleur écrasante mais l'écriture reste précautionneusement distante et parfois glacée. Du côté de l'intrigue rien ne se fait qui ne soit déjà connu. Ou bien ça se précise petit à petit. Le drame rétrécit et s'évanouit, quelque chose se précise et se nuance, à rebours.
Folie, abandon, oubli, amour et chair. Et la connaissance de la souffrance ou son jeu, quelque part là dedans. Si on dirait qu'il ne se passe rien la construction est particulièrement minutieuse et le dévoilement du propos très calculé pour provoquer autant l'incertitude que le suspens.
C'est difficile après Moravagine de Cendrars, qui était dans le contact en quelque sorte, de passer à cette distance froide, ce demi-détachement intéressé on ne sait si vraiment par l'autre ou soi, cet abandon particulier comme remède au vide, à l'absence.
Je découvre donc une facette moins charnelle, moins sensuelle de l'écriture de Duras au profit d'une structure étudiée et affutée qui n'est pas sans intérêt. Ni sans effet. Ni sans contenu car c'est assez pertinent, le quelque chose, derrière les traits marqués, et les rappels millimétrés qui plongent ce moment dans les colonies dans les ombres d'une brumeuse abstraction. ça en blanchotterai presque.
Mais étrange lecture qui m'a gardé malgré l'intérêt intellectuel un peu à l'écart.
Si ce n'est pas clair au moins il vous reste le pot aux roses à découvrir...
(Message repêché).
_________________
Keep on keeping on...
Re: Marguerite Duras
Le livre a servi pour le film "India Song" qui est pour moi un pur bijou. Bon, il faut aimer les longs plans-séquence, les voix off, cette atmosphère étouffante d'avant la mousson, ces lieux désuets, pratiquement abandonnés, ces ellipses et ces non-dits ou ces répétitions etc. Cela peut paraître "space" pour qui n'est pas habitué à l'univers durassien. Et puis quels acteurs: Michaël Lonsdale, Delphine Seyrig. Et puis les lumières de Bruno Nuytten. Et puis le piano de d'Alessio
Eglantine, il peut être visionné sur Youtube (avec ajout de subtiles english malheureusement, ce qui gâche un peu le plaisir)
ArenSor- Messages : 3421
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Marguerite Duras
_________________
Keep on keeping on...
Re: Marguerite Duras
Merci du tuyau Animalanimal a écrit:Il doit y avoir le dvd chez Benoit Jacob (ne pas se fier au gros site de vente en ligne c'est ptet plus facile à trouver qu'il n'y paraît).
ArenSor- Messages : 3421
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Rue du Nadir-aux-Pommes
Re: Marguerite Duras
Merci à tous les deux !ArenSor a écrit:Merci du tuyau Animalanimal a écrit:Il doit y avoir le dvd chez Benoit Jacob (ne pas se fier au gros site de vente en ligne c'est ptet plus facile à trouver qu'il n'y paraît).
Et je sens que je vais le relire assez vite , il me manque déjà ce bouquin "dinguot"!
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
Le ravissement de Lol V Stein
Vous avez un beau résumé à la page précédente et ça vous fait de toute façon une belle jambe puisque le résumer laisse planer le doute sur des faits qui pour les principaux, ou plutôt prétextes, n'en finissent pas de revenir pour mieux s'éloigner. Les autres faits, qui tourneraient autour des premiers seraient histoires de suppositions et de projections des protagonistes dans l'esprit des autres.
C'est là que ça devient intéressant et que ça devient en quelque sorte l'objet du texte (forme de raccourci) de l'écriture sensuelle et évanescente de Marguerite Duras. Ce qui ne l'empêche nullement à l'image de cette Lol V. Stein d'être glaciale, presque brutale. Ce qu'il y a de contraignant, de malaise dans... dans quoi finalement ? L'intérêt, amoureux, est-il imposé ou choisi. S'il est choisi est-ce que c'est maso ? Mais ce trouble et cette énigme ne sont ils pas merveilleux ?
Lol ressent-elle quelque chose ? Imagine-t-elle les autres qui l'imaginent ? Pourquoi pas, Lol et Tatiana seraient deux facettes d'une même personne, tout est presque possible dans cet exercice de style très circonscrit. Les phrases n'y ont pas, ou plus, un sens unique. La chronologie, en dehors de l'effet et de l'importance du souvenir, est respectée mais l'identité et l'unicité des possibles non... Audace narrative certaine. Variation et vertiges.
Ce récit a des airs de machine, ça reste souvent distant mais en donnant envie de laisser aller tout en préservant le mystère pour que l'envie perdure.
Et quand même le rapport au temps, au passé, à la construction du présent, à l'imaginaire... partagé ? Tiens pourquoi pas construction plutôt que re-construction ?
Je dois reconnaître avoir été surpris par ce qu'il y a de froid dans cette histoire... mais certainement pas au point de regretter l'expérience.
(Il y a de gros manques dans ce sommaire condensé d'impressions).
_________________
Keep on keeping on...
Re: Marguerite Duras
Mordicus a écrit:(Elle a un furieux air de Kathy Bates, Marguerite)
Un petit air de Simone Signoret...
Plume- Messages : 459
Date d'inscription : 12/12/2016
Age : 55
Re: Marguerite Duras
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Marguerite Duras
« Il faut s'habituer à la raréfaction de l'air autour de ces petites planètes bleues auxquelles le regard pèse, s'accroche, en perdition. »
« Pourtant la plage était vide autant que si elle n'avait pas été finie par Dieu. »
Marguerite Duras, « Le ravissement de Lol V. Stein »
_________________
« Nous causâmes aussi de l’univers, de sa création et de sa future destruction ; de la grande idée du siècle, c’est-à-dire du progrès et de la perfectibilité, et, en général, de toutes les formes de l’infatuation humaine. »
Tristram- Messages : 15868
Date d'inscription : 09/12/2016
Age : 68
Localisation : Guyane
Re: Marguerite Duras
J ai lu Écrire dernièrement : très riche. Il faudrait que je mette quelques extraits un de ces moments.
Le ravissement de Lol V Stein restera pour moi une des lectures les plus foudroyantes de ma vie.
Même si chaque ouvrage de cette auteure me créé une exaltation d une grande intensité.
C est un phénomène cette Duras. Une bestiole hors du commun. Je l adore et je crois qu elle m accompagne au quotidien. (Avec quelques autres écrivains pour qui j ai un attachement particulier ).
Et quand je la lis, c'est elle que j entends me lire à voix haute le texte que j ai entre les mains. C'est impossible pour moi de dissocier la femme de l écrivain. Ce qui n est pas souvent le cas.
églantine- Messages : 4431
Date d'inscription : 02/12/2016
Localisation : Savoie
Re: Marguerite Duras
_________________
Keep on keeping on...
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Des Choses à lire :: Lectures par auteurs :: Écrivains européens francophones