Sofi Oksanen
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Sofi Oksanen
Sofi Oksanen est une écrivaine finlandaise, née à Jyväskylä le 7 janvier 1977. Sofi Oksanen nait d'un père finlandais électricien et d'une mère estonienne ingénieure ayant émigré en Finlande dans les années 1970 et grandit à Jyväskylä, en Finlande-Centrale. Avant de se consacrer à l'écriture, elle étudie la littérature à l'université de Jyväskylä et à l'université d'Helsinki ainsi que la dramaturgie à l'Académie de Théâtre d'Helsinki.
Impliquée dans le débat public en Finlande, Oksanen écrit dans différentes publications, dans les colonnes de différents périodiques (Sihteeri & Assistentti, Sunnuntaisuomalainen, Metro, Aamulehti) sur des sujets tels que l'identité multinationale, les droits de l'homme, le droit à la libre expression et le droit à l'information face aux défenseurs de la Censure de l'Internet. Dans ses écrits journalistiques, Oksanen se montre critique face l'admiration et le soutien portés par certains au totalitarisme, notamment au totalitarisme de gauche.
wikipedia
Oeuvres en français
Purge [« Puhdistus »] 2010,
Les Vaches de Staline [« Stalinin lehmät »] , 2011,
Quand les colombes disparurent, [« Kun kyyhkyset katosivat »], 2013,
Baby Jane (trad. Sébastien Cagnoli), 2014
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8407
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 64
Localisation : Roanne
Re: Sofi Oksanen
Baby Jane.
J'ai adoré ce livre, que j'ai trouvé vif, brillant, chatoyant jusque dans son tragique. Ça commence par l'amour de deux filles Piki et la narratrice, un amour merveilleux comme l'amour aux premiers jours.
Et puis, peu à peu, c'est la descente aux enfers. Les deux femmes sont dépressives, mais Piki encore plus gravement, avec des angoisses qui l'empêchent d'affronter le monde sans alcool, qui l'empêchent d'affronter le monde tout court. Cela devient peu à peu tragique : elles montent une vague entreprise qui vend des petites culottes usagées aux fétichistes par téléphone, l'enfermement devient prison, elles se déchirent, elles se quittent. Et le tragique ne s'arrête pas là.
Tout cela peut paraître bien glauque. Ce n'est pas gai, c'est sûr, mais il y a une espèce de vitalité dans l'écriture de Sofi Oksanen, une détermination à lutter contre l'amour qui n'est pas parti, mais qui n'en peut plus de lutter contre l'adversité, une détresse combative, une sincérité courageuse, un émerveillement qui persiste face à cet amour « unique » quoique détruit, qui m'ont fait coucher un peu tard.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #pathologie #psychologique
J'ai adoré ce livre, que j'ai trouvé vif, brillant, chatoyant jusque dans son tragique. Ça commence par l'amour de deux filles Piki et la narratrice, un amour merveilleux comme l'amour aux premiers jours.
Nos rêves n'avaient rien d’irréaliste: c'était de jolies choses, petites et grandes, qui ne nécessitaient rien d'autre qu'une bien-aimée et assez d'amour, ce dont on avait à profusion. Il fallait aussi le désir de les réaliser, bien sûr, mais cela aussi on l'avait. On avait tout ce qu'il fallait pour accomplir ces choses. On irait à Linnanmäki ; à un jeu de tir de massacre, Piki décrocherait un gigantesque animal en peluche, que je serais fière de porter toute la journée. On irait se promener dans la neige fraîche et on contemplerait nos traces de pas contiguës derrière nous. On ferait tout cela ensemble. Tout cela serait à nous.
Et puis, peu à peu, c'est la descente aux enfers. Les deux femmes sont dépressives, mais Piki encore plus gravement, avec des angoisses qui l'empêchent d'affronter le monde sans alcool, qui l'empêchent d'affronter le monde tout court. Cela devient peu à peu tragique : elles montent une vague entreprise qui vend des petites culottes usagées aux fétichistes par téléphone, l'enfermement devient prison, elles se déchirent, elles se quittent. Et le tragique ne s'arrête pas là.
J'étais incapable d'écouter Piki dans les moments où sa voix devenait petite et fragile, toujours plus fragile - et en fait c'était sa voix intérieure, la plus profonde. Un grelot affolé sonnant l'alarme. Un grelot au cou d'un chaton abandonné dans une forêt impénétrable. Et moi je ne l'entendais pas .
Tout cela peut paraître bien glauque. Ce n'est pas gai, c'est sûr, mais il y a une espèce de vitalité dans l'écriture de Sofi Oksanen, une détermination à lutter contre l'amour qui n'est pas parti, mais qui n'en peut plus de lutter contre l'adversité, une détresse combative, une sincérité courageuse, un émerveillement qui persiste face à cet amour « unique » quoique détruit, qui m'ont fait coucher un peu tard.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #pathologie #psychologique
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Flore Vasseur
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