Elise Turcotte
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Elise Turcotte
Élise Turcotte
Née en 1957
Née en 1957
Élise Turcotte, née le 26 juin 1957 à Sorel (Québec), est une écrivaine et poète québécoise.
Élise Turcotte a obtenu un baccalauréat en arts et une maîtrise en études littéraires à l'Université du Québec à Montréal. Elle a ensuite obtenu son doctorat à l'Université de Sherbrooke. Après la publication de recueils de poésie, elle aborde le roman, la nouvelle et fait paraître plusieurs livres pour enfants, tout en conservant un intérêt constant pour l'écriture poétique.
Elle enseigne la littérature au Cégep du Vieux-Montréal.
Le fonds d'archives d'Élise Turcotte est conservé au centre d'archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.
Oeuvres
Romans
1991: Le bruit des choses vivantes, roman
1994: Caravane, nouvelles
1997: L'île de la Merci, roman
2002: La maison étrangère, roman
2007: Pourquoi faire une maison avec ses morts, roman
2011: Guyana, roman
2015: Le parfum de la tubéreuse, roman
Poésie
1982: Dans le delta de la nuit
1984: Navires de guerre
1985: La catastrophe, avec Louise Desjardins
1987: La voix de Carla
2002: Sombre ménagerie
2003: La terre est ici
2005: Piano mélancolique
2010: Ce qu'elle voit
2016: La forme du jour
Roman jeunesse
1998: Les cahiers d'Annette
1999: La leçon d'Annette
2000: Annette et le vol de nuit
2006: Le meilleur ennemi d'Annette
Poésie jeunesse
2002: Voyages autour de mon lit
2009: Rose : derrière le rideau de la folie
Autres oeuvres
2013: Autobiographie de mon esprit
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Etre dans le vent, c'est l'histoire d'une feuille morte.
Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
Date d'inscription : 02/12/2016
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Localisation : Roanne
Re: Elise Turcotte
Le bruit des choses vivantes
Albanie et Maria, sa fille de trois ans, se protègent l'une l'autre dans un couple intime et tendre face à un père parti, une petite sœur pas née, un monde où d'autres enfants n'ont pas droit à l'amour, et que dévastent les guerres et les catastrophes naturelles . Elles s'accompagnent mutuellement , entre douceur et connivence. Accrochées à leur foi dans les choses vivantes autant qu'aux mots et aux rêves, elle cheminent peu à peu vers un « tremblement de bonheur ».
D'une prose à la fois concise et poétique, à tous petits pas, Elise Turcotte nous dresse le portrait de ce couple fusionnel, balayant les contingences ordinaires par une attention à l'autre et aux autres, une détermination à fuir le pathos et croire à une étoile de confiance. C'est une histoire d’une banalité absolue (une femme quittée se reconstruit pour un nouveau couple) qui, par petites touches prend un chemin de tendresse, et s'ouvre au lendemain. L'amour maternel, cette relation qui reçoit tant sans rien demander en retour, y est décrit dans toute sa simplicité, son évidence, sa douceur fortifiante.
Touchant, confondant d'émotion tout en gardant une distance faite de sérieux et de patience, ce livre montre comment le rêve mène à retrouver le concret, comment un cocon protecteur n'est pas une prison mais un tremplin, à condition qu'on y mette ce qu'il faut d'amour et de fantaisie.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #psychologique #famille
.Je voulais que cela dure mille ans, or rien ne dure mille ans à part la mer, les rochers et les paysages. Personne n'est encore arrivé à être un paysage
Albanie et Maria, sa fille de trois ans, se protègent l'une l'autre dans un couple intime et tendre face à un père parti, une petite sœur pas née, un monde où d'autres enfants n'ont pas droit à l'amour, et que dévastent les guerres et les catastrophes naturelles . Elles s'accompagnent mutuellement , entre douceur et connivence. Accrochées à leur foi dans les choses vivantes autant qu'aux mots et aux rêves, elle cheminent peu à peu vers un « tremblement de bonheur ».
elle ouvre un cœur en chocolat, dedans il y a de la paille rose et jaune, elle l'écarte avec ses mains et découvre tous les bébés cœurs en chocolat. Elle me regarde et alors, là, nous sommes vraiment une force fantastique. Personne ne peut nous voir, les pieds sur la table, en train de chanter à pleine tête une chanson des Rolling Stones, mais nous voilà, présentes, et cela fait de nous une force fantastique.
D'une prose à la fois concise et poétique, à tous petits pas, Elise Turcotte nous dresse le portrait de ce couple fusionnel, balayant les contingences ordinaires par une attention à l'autre et aux autres, une détermination à fuir le pathos et croire à une étoile de confiance. C'est une histoire d’une banalité absolue (une femme quittée se reconstruit pour un nouveau couple) qui, par petites touches prend un chemin de tendresse, et s'ouvre au lendemain. L'amour maternel, cette relation qui reçoit tant sans rien demander en retour, y est décrit dans toute sa simplicité, son évidence, sa douceur fortifiante.
Elle n'a que trois ans et demi. Il faut faire cette fête et tout arrêter maintenant, parce qu'après, il sera trop tard. Il n'y aura plus de vraies vacances. Après, il faudra qu'elle entre dans le temps qui n'est pas avec nous, il faudra qu'elle soit tirée en avant par la manche, qu'elle prenne les choses par les cornes etqu'elle plonge. Mais ce qu'il faut vraiment, et c'est pour ça, la fatigue, le noyau, les trois jours de congé, c'est aimer. Il faut aimer. C'est tout, c'est toujours trop et c'est toujours tout.
Touchant, confondant d'émotion tout en gardant une distance faite de sérieux et de patience, ce livre montre comment le rêve mène à retrouver le concret, comment un cocon protecteur n'est pas une prison mais un tremplin, à condition qu'on y mette ce qu'il faut d'amour et de fantaisie.
(commentaire récupéré)
mots-clés : #psychologique #famille
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Flore Vasseur
topocl- Messages : 8516
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Localisation : Roanne
Re: Elise Turcotte
LE BRUIT DES CHOSES VIVANTES
Albanie, trente ans sait que les histoires d' amour finissent mal en général. La sienne a peu duré. Le temps de vivre ensemble deux années, d' avoir un enfant, et de se séparer. Albanie a reporté tout son amour sur Maria, trois ans, sa fille...
"Avec le temps, je me suis habituée à elle... Tout a repris une place plus normale, plus faciile. Mais cet amour ne sera jamais un amour raisonnable. Aucun amour ne doit l' etre. Il faut qu' il soit tout. Avec une personne aussi merveilleuse que Maria, cet amour se rapproche de tout."
Sinon, la vie qu'elle mène est banale, ennuyeuse même. Mais il y a l'amitié, celle de Jeanne et de son fils Gabriel. Et d'autres encore, que la solitude et la souffrance ont abîmés.
Albanie sait leur redonner espoir et goût à a vie. Elle a le chic pour ça, Albanie !
Sinon la vie, l'autre, celle qui va, hors du petit cercle où elle vit, est ce qu'elle est, depuis longtemps. Images à la télé, de guerres, de catastrophes, naturelles ou non, deuils collectifs. Désespérantes.
"Ce que nous savons, Jeanne et moi, nous le maintenons en nous comme une planète moqueuse. Nous ne sommes pas dans un avenir radieux. Nous sommes dans un présent et nous plantons des fleurs dans la cour, pour nos enfants."
Un homme ? Elle n'y pense jamais. Elle y pense tout le temps, Albanie ! Quelque chose en creux, de chaleureux et de masculin et qui lui manque.
Mais les hommes ont des oeillères et de mauvaises habitudes. Ils manquent de patience et de générosité. Enfin peut etre... En la lisant, j' ai pensé qu' Elise Turcotte s' adressait aux hommes de bonne volonté, avec malice et avec espoir.
Telle est la vie, fragile, angoissante, mais quand même porteuse d'espoir pourvu qu'on l'imagine. Enfin un peu quand même !
"J'ai dit que l' amour est une chose qui s' invente. Par exemple, on peut tomber follement en amour en écoutant le dernier disque de The Blue Nile. Cela peut durer une soirée, une semaine, jusqu' à ce qu' une guerre éclate, ou qu' une vitre vole en éclats, ou rien du tout, jusqu' à ce qu' on n' ait plus le temps d' y penser."
Ce que j'aime dans cette histoire, c'est cette langue en devenir du Québec et qui frémit. Et que j'ai connue très tot en écoutant enfant des chansons du Québec.
Il y avait aussi une musique de la langue et puis des images. Voilà, des images. Je trouve que cette langue est presque naturellement métaphorique.
J'ai aimé aussi -beaucoup- qu'Elise Turcotte cite souvent Carson McCullers, et tout particulièrement Frankie Addams. Une sensibilité proche de femme et d' auteur. Enfin, il y a une sorte de fraternité d'écriture, que j'ai ressentie comme telle, en pensant à un autre livre du Québec, Va savoir de Réjean Ducharme.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Elise Turcotte
J'ai lu ce livre ( conseillé par Bix 229) merci Bix Depuis, je suis amie Facebook avec Mme Turcotte.
Bulle- Messages : 50
Date d'inscription : 20/12/2016
Age : 67
Localisation : Laurentides
Re: Elise Turcotte
Bravo Louna !
Qu' est ce qu' elle te raconte, Elise Turcotte ?
Qu' est ce qu' elle te raconte, Elise Turcotte ?
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Elise Turcotte
Allo Bix 229, on échange parfois sur différents sujets de l'actualité.
Avec les études , j'ai peu de temps pour la lecture autre que scolaire.
Mais un jour viendra où je pourrai savourer à sa juste valeur , la lecture d'un bon roman.
Prends soin de toi, au plaisir!
Avec les études , j'ai peu de temps pour la lecture autre que scolaire.
Mais un jour viendra où je pourrai savourer à sa juste valeur , la lecture d'un bon roman.
Prends soin de toi, au plaisir!
Bulle- Messages : 50
Date d'inscription : 20/12/2016
Age : 67
Localisation : Laurentides
Re: Elise Turcotte
Bonjour Bulle !
Et bravo pour ton attitude studieuse.
Et bravo pour ton attitude studieuse.
bix_229- Messages : 15439
Date d'inscription : 06/12/2016
Localisation : Lauragais
Re: Elise Turcotte
à tantôt Bulle !
_________________
“Lire et aimer le roman d'un salaud n'est pas lui donner une quelconque absolution, partager ses convictions ou devenir son complice, c'est reconnaître son talent, pas sa moralité ou son idéal.”
― Le club des incorrigibles optimistes de Jean-Michel Guenassia
[/i]
"Il n'y a pas de mauvais livres. Ce qui est mauvais c'est de les craindre." L'homme de Kiev Malamud
Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Elise Turcotte
Merci Bix229 ;-) merci Bedoulène ;-) Je deviens sage!
Bulle- Messages : 50
Date d'inscription : 20/12/2016
Age : 67
Localisation : Laurentides
Re: Elise Turcotte
Resalut Bulle!
Ça fait plaisir de te voir... Élise Turcotte est reconnue pour ses poésies également. Sa fille, comme tu dois le savoir, publie de son côté. J'ai repris intérêt à la poésie en lisant La terre est ici il y a quelques années. Je dirais même que ce recueil m'a consolidé dans la conviction que j'avais quelque chose à faire en poésie d'autant plus qu'Élise Turcotte est professeure au cégep du Vieux-Montréal là où j'ai déjà étudié plusieurs années. L'institution est reconnue comme un lieu de rassemblement des étudiants sourds du post-secondaire.
Cela dit, pour avoir lu plusieurs de ses recueils, la poésie d'Élise Turcotte est très portée sur la chose musicale. Je suis content qu'elle se soit convertie au roman sur le tard. Après tout, le roman doit l'aider à la faire vivre de son art. J'apprécie que sa fille ait suivi ses traces. Elles sont toutes deux très talentueuses de la plume.
Ça fait plaisir de te voir... Élise Turcotte est reconnue pour ses poésies également. Sa fille, comme tu dois le savoir, publie de son côté. J'ai repris intérêt à la poésie en lisant La terre est ici il y a quelques années. Je dirais même que ce recueil m'a consolidé dans la conviction que j'avais quelque chose à faire en poésie d'autant plus qu'Élise Turcotte est professeure au cégep du Vieux-Montréal là où j'ai déjà étudié plusieurs années. L'institution est reconnue comme un lieu de rassemblement des étudiants sourds du post-secondaire.
Cela dit, pour avoir lu plusieurs de ses recueils, la poésie d'Élise Turcotte est très portée sur la chose musicale. Je suis content qu'elle se soit convertie au roman sur le tard. Après tout, le roman doit l'aider à la faire vivre de son art. J'apprécie que sa fille ait suivi ses traces. Elles sont toutes deux très talentueuses de la plume.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Elise Turcotte
Elle me tente bien, cette Elise Turcotte. Surtout si elle cite Carson McCullers...
Invité- Invité
Re: Elise Turcotte
Piano mélancolique :
Élise Turcotte a une oeuvre poétique bien riche et complexe. Je l'ai lu en lisant quelques analyses critiques. Pour ma part, je me contente d'apprécier simplement ce qu'elle nous apporte. Je dirais que ça paraît encore plus dans ce recueil qu'elle a enseigné dans le contexte du cégep du Vieux-Montréal où il y a plusieurs Sourds qui ont pu se trouver dans son champ de vision. Il y a des motifs, des thèmes et des images poétiques qui me laissent à penser qu'elle s'est nourrie de cette inspiration poétique au moment de composer sa poésie.
Néanmoins, j'ai retenu quelques extraits qui me semblent plus emblématiques de la tenue générale de ce recueil que j'ai trouvé bien tourné et qui me rappelle des impressions que j'avais ressenties en lisant La terre est ici.
Tout d'abord, la religion est un thème qui revient :
Bien sûr, le projet est plus complexe que cela. Mais nous pouvons voir ce qui revêt une partie de la production poétique québécoise dans l'extrait qu'on peut lire ici :
La poésie d'Élise Turcotte est étrangement sobre de ses effets. Elle est un peu glaciale en même temps qu'elle est tendre :
Pour avoir lu ses recueils, pas tous mais presque, et à quelques reprises, je vous dirais de considérer Élise Turcotte parmi les poétesses dont on guette les parutions d'une année à l'autre. Comme elle voyage entre la poésie et la prose, sa poésie est plus intermittente, mais elle y revient. Il y a un mouvement intérieur qui la fait tendre de ce côté, même si elle se consacre désormais à la prose de plus en plus fréquemment. Elle revient à la poésie. J'ai hâte de voir ce que ça va donner une fois qu'elle sera à la retraite car elle semble avoir beaucoup de ressources à donner en matière littéraire.
Élise Turcotte a une oeuvre poétique bien riche et complexe. Je l'ai lu en lisant quelques analyses critiques. Pour ma part, je me contente d'apprécier simplement ce qu'elle nous apporte. Je dirais que ça paraît encore plus dans ce recueil qu'elle a enseigné dans le contexte du cégep du Vieux-Montréal où il y a plusieurs Sourds qui ont pu se trouver dans son champ de vision. Il y a des motifs, des thèmes et des images poétiques qui me laissent à penser qu'elle s'est nourrie de cette inspiration poétique au moment de composer sa poésie.
Néanmoins, j'ai retenu quelques extraits qui me semblent plus emblématiques de la tenue générale de ce recueil que j'ai trouvé bien tourné et qui me rappelle des impressions que j'avais ressenties en lisant La terre est ici.
Tout d'abord, la religion est un thème qui revient :
Je t'accompagne à la mort
d'un doute
d'un animal de cirque
d'une tendre prophétie.
Je t'accompagne sous la coupole
du mensonge
qui retrouve la vue.
Notre chambre s'éloigne
dans un vaste dépotoir de mots.
La guérison ne vient pas.
Je coupe en deux le pain
de ta douleur.
Je bénis la république vaincue
de l'amour.
Tout se dit en une nuit.
Vois la nuit.
Souviens-toi.
En filigrane de la nuit :
tu peux voir
l'aile du sentiment
religieux.
Tu vois :
le trésor au fond de la mer.
Tel un enfant qui apprend
une incantation.
Attend.
Respire.
Je te parle une autre fois
de gens qui chantent sur un bateau
en train de sombrer.
Tu t'enroules dans le drap.
Amoureux du mystère.
Bien sûr, le projet est plus complexe que cela. Mais nous pouvons voir ce qui revêt une partie de la production poétique québécoise dans l'extrait qu'on peut lire ici :
Après,
il faudra bien faire comme
deux orphelins du ciel
hissés
dans un entrepôt,
ou une citadelle
à l'abandon.
Après l'espoir :
deux orphelins en berne,
au cinéma, dans l'ébauche
du futur.
Il faudra faire comme si
le monde recommençait.
Il faudra visiter les lieux,
égrener les chapelets d'os,
poser la main sur les murs
de pierres froides.
Ce sera le coeur, la hache,
les arbres de feu.
Ce sera mon coeur sans
retour.
La poésie d'Élise Turcotte est étrangement sobre de ses effets. Elle est un peu glaciale en même temps qu'elle est tendre :
Au crépuscule
Le matin des journaux, l'ouragan
du coeur brisé.
Je n'éteins pas la lampe.
Une vieille habitude me touche
à la tempe.
Je voudrais gagner à la loterie :
un tourbillon de sable,
une série de mois déserts.
Je nourris le chat perdu. Ses yeux jaunes
me rappellent une autre vie.
Il y a un temple non construit, une
enseigne pour l'allée des fougères.
Vérité, je te pardonne.
Le jardin s'assombrit.
Pour avoir lu ses recueils, pas tous mais presque, et à quelques reprises, je vous dirais de considérer Élise Turcotte parmi les poétesses dont on guette les parutions d'une année à l'autre. Comme elle voyage entre la poésie et la prose, sa poésie est plus intermittente, mais elle y revient. Il y a un mouvement intérieur qui la fait tendre de ce côté, même si elle se consacre désormais à la prose de plus en plus fréquemment. Elle revient à la poésie. J'ai hâte de voir ce que ça va donner une fois qu'elle sera à la retraite car elle semble avoir beaucoup de ressources à donner en matière littéraire.
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Elise Turcotte
Sobre, oui, très. Mais je la trouve plus tendre et bienveillante que glaciale. Ça me plaît beaucoup.
Quasimodo- Messages : 5461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 29
Re: Elise Turcotte
je trouve de la nostalgie dans ces mots
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Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
Re: Elise Turcotte
Oui, Élise Turcotte est sûrement nostalgique, Bédoulène, mais son travail poétique est profond et procède d'une esthétique qui lui est particulière. Il semble qu'elle recourt beaucoup à la musique et qu'elle utilise des stratégies d'écriture qui font qu'on ne peut pas l'aborder uniquement en la lisant d'un vers à l'autre. Elle code beaucoup. Denise Brassard s'est exprimée en ces termes dans «Entrer dans le tableau du deuil» :
Ainsi, un peu paradoxalement, c'est sur fond d'oubli, de vide, de silence que se dessine le réel et s'éprouve la présence. Ce qui compte chez Turcotte, ce qui crée le sens, c'est le moment précis où un objet se détache des autres objets pour retenir l'attention, pour fixer le regard, comme s'il prenait place dans un tableau, avant de redevenir «un objet parmi les objets». Car cela arrive toujours, et tout finit par tomber dans l'oubli ou dans l'indifférence. C'est contre cela qu'il s'agit de lutter, c'est contre cette fuite que l'accumulation édifie son oeuvre.
Source : Voix et Images, no. 93 (Printemps 2006), p. 13
Jack-Hubert Bukowski- Messages : 2490
Date d'inscription : 04/12/2016
Age : 43
Localisation : Montréal
Re: Elise Turcotte
je comprends, merci Jack !
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Bédoulène- Messages : 21461
Date d'inscription : 02/12/2016
Age : 79
Localisation : En Provence
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