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Djalâl ad-Dîn Rûmî

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Message par Silveradow Sam 7 Jan - 12:57

Djalâl ad-Dîn Rûmî
1207 - 1273

Djalâl ad-Dîn Rûmî 01-rum10

Wikipédia a écrit:
Originaire de la ville de Balkh, dans l'actuel Afghanistan, Rûmî est le fils d'un théologien et maître soufi réputé : Bahâ od Dîn Walad (1148-1231), surnommé « sultan des savants » (Sultân al-'Ulama), dont le livre Ma'ârif fut longtemps le préféré de Rûmî. Par sa mère Mu'mine Khatûn, fille de Rukn al-Dîn, émir de Balkh, il appartient à la lignée d'Ali, le quatrième calife de l'islam.

En 1227, un disciple de son père Burhân od Dîn Muhaqqîq Tirmidhî (? - 1240) le rejoint et devient son maître spirituel pendant neuf ans avant qu'il n'envoie Rûmî étudier à Alep et à Damas où il rencontre Muhyî od Dîn Ibn ul 'Arabî. Tout comme le père de Rûmî, il était membre de l'ordre Kubrawiyyah.

Rûmî ne revient qu'en 1240 à Konya où il se met à enseigner la loi canonique.

Quand Shams ed Dîn Tabrîzî (? - 1247) arrive à Konya le 29 novembre 1244, il n'est qu'un derviche errant venant d'Iran. Il a composé un livre de maqâmât. Il existe plusieurs versions hagiographiques de sa rencontre avec Rûmî. Elles se résument en un moment d'exception où Shams apparaît comme le maître spirituel tant attendu de Rûmï. Ce dernier se voue immédiatement à l'enseignement de son maître et sa vie prend un tournant essentiel. Il consacrera plus tard un ouvrage entier de ghazal à Shams : les Odes mystiques (Diwân-e Shams-e Tabrîzî ou Diwân-i Kabir).

Après seize mois passés ensemble, Shams est contraint d'aller à Damas pour échapper à la jalousie des disciples de Rûmî. Il revient quelque temps plus tard, mais disparait soudainement le 3 décembre 1247, assassiné. Un des fils de Rûmî est soupçonné. Rûmî lui-même se rend par deux fois à Damas dans l'espoir de retrouver son maître.

Inconsolable, Rûmî institue alors le fameux concert spirituel, le sama', comme union liturgique avec le divin menée par l'émotion ou l'ivresse de la musique et de la danse. Il finit aussi par retrouver son maître, non pas dans le monde, mais en lui-même, quand il comprend qu'il n'y a plus de différence entre maître extérieur et intérieur.

C'est Husâm od Dîn Chelebî (1225 - ? ) qui succède au titre de maître des disciples. Il fut l'instigateur de la rédaction du grand traité de Rûmî : le Masnavî. Il rédige et récite les vers que Rûmî lui dicte de manière inspirée. Le premier volume achevé, la rédaction est interrompue par la mort de la femme d'Husâm, qui ne reprend le calâme que deux ans plus tard en 1265, jusqu'à la fin de la vie de Rûmî, en 1273.

Rûmi tombe malade et comprend que son heure est venue. Il est heureux de retrouver son Créateur et part serein le soir du dimanche 17 décembre, qui est désormais la date anniversaire de la célébration shab-i arus, qui est une cérémonie de mariage mystique. Tous les habitants de Konya, toutes confessions confondues, suivent son enterrement.

C'est à l'intérieur de son couvent que Rûmî est enterré, sous un dôme vert appelé Qubba-i Hadra et construit en 1274. Il repose sous un sarcophage en noyer, chef-d'œuvre de l'art seljukide, sculpté par Selimoglu Abdülvahid. Ce lieu est devenu un important centre de pèlerinage.

Bibliographie :
Odes mystiques, 1973.
Le livre du dedans, 1975.
Mathnawî, 1990.
Rubâi'yât, 2003.
Lettres, 1990.
Mesnevi, recueil de contes soufis, 1988.
Soleil du Réel, 1999.
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Message par Silveradow Sam 7 Jan - 13:25

En Janvier 2016, grâce au Festival Europalia de Bruxelles, j'ai eu la chance de voir les derviches et surtout d'entendre des maîtres de conférence (turcs), parler de Mevlana, du Rûmî. Je me suis donc renseignée sur ses oeuvres, et j'ai lu :

Djalâl ad-Dîn Rûmî 41ihx210

le Mesnevi,

150 contes soufis, mis les uns à la suite des autres alors qu'ils s'imbriquaient les uns dans les autres à l'origine (les traducteurs ont voulu rendre l'oeuvre plus accessibles), comme les Milles et une nuits.
Certains contes sont de "simples" règles de base (cependant pas toujours respectées encore aujourd'hui) sur le respect, la tolérance, l'entraide. D'autres sont plus portés sur la crainte du Dieu, la foi presque aveugle qu'il faut avoir en lui et accepter son destin tel qu'il est.
Il y en a des drôles et des plus tristes, sur la pauvreté et la richesse, on retrouve des préceptes communs à toutes les religions (amour de son prochain, aide aux plus démunis etc).
Cependant, autant certains sont clairs de sens, alors que d'autres sont plus tirés par les cheveux, il y a même certains contes qui résistent à ma compréhension, mais ils sont rares.

Le secret du chien
Un jour, Medjoun se promenait avec son chien. Il le prenait dans ses bras et le caressait comme un amoureux caresse sa bien-aimée. Un homme qui passait par là lui dit :
"O Medjoun ! Ce que tu fais là est pure folie ! Ne sais-tu pas que la bouche d'un chien est sale ?"
Et il se mit à énumérer tous les défauts des chiens.
Medjoun lui dit :
"Tu n'es qu'un idolâtre des formes ! Si tu voyais avec mes yeux, tu saurais que ce chien est le secret de Dieu et la demeure de Leïla !

C'est un recueil de conte simple et agréable à lire, qui nous remet en question sur nous-même et le monde autour de nous ...

mots-clés : #contemythe #religion
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Message par shanidar Sam 7 Jan - 13:36

Merci pour cette présentation Silveradow.

J'ajoute un poème contenu dans une anthologie (mais dont l'origine n'est pas précisée) :

Dieu a caché la mer et montré l'écume...
il a caché le vent et montré la poussière...
Comment la poussière pourrait-elle s'élever d'elle-même ?...
Tu vois pourtant la poussière, et pas le vent.
Comment l'écume pourrait-elle sans la mer se mouvoir ?
Mais tu vois l'écume et pas la mer.
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Message par GrandGousierGuerin Dim 8 Jan - 12:41

Poils
Il y avait un prédicateur d’’une grande éloquence. Hommes et femmes ne se lassaient de l‘écouter. Un jour, un homme nommé Djouha, le visage voilé, se mêla aux femmes. Quelqu’un demanda au prédicateur :
« La valeur des prières est-elle annulée si l’on omet de se raser le pubis ? »
Le prédicateur répondit :
« Si les poils sont trop longs, la prière en est souillée et mieux vaut se rase rafin que vos prières soient pures. »
Une femme demanda alors :
« Quelle est la longueur autorisée ?
-Si les poils dépassent la longueur d’un grain d’orge, dit le prédicateur, alors il faut les raser. »
Alors Djouha s’adressa à sa voisine et lui dit :
« O ma sœur ! Veux-tu avoir l’obligeance de poser la main sur mon pubis, afin de vérifer si mes poils ne sont pas trop longs et ne souillent pas ainsi mes prières. »
Quand la femme eut mis sa main sous sa robe, elle toucha son membre et poussa un grand cri :
« Mes paroles lui ont touché le cœur ! dit le prédicateur.
-Non pas ! s’exclama Djouha. Son cœur n’a pas été touché ! Ce ne sont que mes mains. Qu’aurait-ce été si tu lui avais touché le cœur ! »
Et parfois cela peut être très coquin Very Happy
Pour ma part, j'avais bien aimé ce Mesnevi où je voyais également en grand angle la société musulmane de son époque, loin de la triste (et forcément biaisée) image malheureusement véhiculée par les médias.
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Message par Silveradow Dim 8 Jan - 16:36

Parler de poil c'est coquin ? Djalâl ad-Dîn Rûmî 2042282828
Même s'il est parfois question d'infidélité, il est rarement voire pas du tout, question de sexe. Contrairement aux Milles et une nuit où c'est le thème principal.
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Message par GrandGousierGuerin Sam 14 Jan - 12:40

Hier, j'étais intelligent et je voulais changer le monde. Aujourd'hui, je suis sage et je me change moi-même.
Laissons de côté un peu le passé et occupons nous de l'instant présent donc Very Happy
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